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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste, pour nous parler de la conférence de presse à venir d’Emmanuel Macron et comprendre les coulisses de cet exercice qui attend le chef de l’État.
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NewsTranscription
00:00 - 9h30, 11h avec votre invité ce matin Thomas.
00:03 - Mais oui je reçois ce matin Nathalie Saint-Cri qui est éditorialiste à France Télé,
00:07 France 2 qui a déprogrammé son Prime prévu ce soir avec Marie Drucker
00:10 pour diffuser la conférence de presse d'Emmanuel Macron à partir de 20h15.
00:14 D'autres chaînes le feront, notamment les chaînes Info.
00:17 Et alors combien de temps ça durera ?
00:19 On annonce 1h30 sur le papier,
00:21 on sait très bien qu'avec Emmanuel Macron en général ça dure plus longtemps.
00:24 - Il dit toujours qu'il préférerait faire court et puis il fait toujours long.
00:27 - Donc il y a déjà le propos liminaire,
00:30 ça aussi qu'on nous annonce pour 15 minutes, 15/20 qui en général dépassent les 30.
00:34 Enfin en l'occurrence c'est pas le pire,
00:36 enfin je veux dire ça a toujours été comme ça,
00:38 François Hollande, Nicolas Sarkozy, je vais pas remonter,
00:40 au général de Gaulle j'y étais pas, qui paraît-il faisait plus court.
00:43 Et puis il y prend goût Emmanuel Macron,
00:46 donc on a les premières questions,
00:48 et puis après les autres,
00:50 et puis après tout d'un coup j'imagine qu'il se dit
00:52 "Tiens, on a pas assez parlé d'étrangers,
00:55 et puis ah, t'es à l'écologie, et puis je vais vexer tel journal,
00:58 ou je vais vexer telle radio étrangère."
01:00 Donc à chaque coup il y a une dernière dernière,
01:02 et une dernière dernière dernière,
01:03 et au bout d'un moment,
01:05 voilà, faut arrêter parce que de toute façon le taux de, comment dire,
01:07 le taux de capacité des spectateurs,
01:10 si tant est qu'ils regardent tout,
01:12 est quand même limité, il y a un moment donné 23h,
01:15 vous travaillez déjà, enfin il y a quand même beaucoup de gens qui travaillent,
01:17 - Ça va baisser au fur et à mesure.
01:19 - Je veux dire la dramaturgie n'est pas, une fois vous aurez eu des questions sur
01:22 les sujets sur lesquels on l'attend, qui sont un peu dramatisantes,
01:25 il y a des choses sur la planification écologique,
01:28 s'il reprend tout ce qu'il a prévu de faire,
01:30 - Ça va être dur de garder l'attention.
01:31 La dernière fois, la grande conférence de presse qu'il a fait, c'était en mars 2022,
01:35 mais il était en pleine campagne présidentielle, ça avait quand même duré 4h.
01:38 Là il y a quelque chose qui est inédit, c'est le fait que ce soit à 20h15.
01:42 Ça je crois pas qu'il y a d'autres présidents qui aient fait ça comme ça en soirée.
01:45 - Je crois pas non plus, j'ai jamais vu ça,
01:48 j'ai jamais, j'ai eu le matin, on a eu fin de matinée.
01:50 - Vous avez pas d'opposés qui décident ce genre de choses ?
01:52 - Bien sûr, on a j'ai pas eu proposé 20h15.
01:54 Leur intérêt c'est que normalement il y a un maximum de gens,
01:57 puisque normalement les gens ne travaillent pas le soir,
02:00 qu'il y a donc la possibilité d'avoir avec cette espèce de diffusion,
02:04 de pluridiffusion, un vivier virtuel de téléspectateurs.
02:09 Si on veut voir autre chose ce soir, il faudra vraiment chercher sur le câble.
02:13 - Oui, alors il y a TF1 qui se tâte encore à diffuser ou pas la conférence de presse.
02:16 - Vous savez TF1 ils ont une autre logique,
02:18 alors d'abord nous en tant que service public on le fait,
02:20 on l'a toujours fait avec tout le monde,
02:21 donc c'est pas une histoire de servilité vis-à-vis du pouvoir,
02:24 c'est juste parce que c'est notre boulot.
02:26 Après TF1 ils ont un enjeu publicitaire,
02:28 qui est quand même complexe,
02:29 c'est-à-dire que leur pub c'est après,
02:30 nous on a plus de pub après 20h,
02:32 donc de toute façon le problème est réglé.
02:33 Eux ils en ont et effectivement l'arbitrage...
02:36 - C'est la demi-heure la plus importante là, entre 20h30 et 21h.
02:38 - Exactement, et l'arbitrage entre ce que leur demande probablement l'Élysée
02:40 et ce qu'ils veulent faire, doit être assez dur.
02:43 - Est-ce que vous pensez que l'Élysée pousse TF1 à diffuser cette conférence de presse ?
02:47 - Attendez, oui !
02:48 C'est pas que je pense,
02:49 c'est que je pense que la logique de l'Élysée,
02:51 mais si je travaillais à l'Élysée je ferais la même chose,
02:53 la tendance c'est d'essayer d'être regardé par le plus de gens possible,
02:55 et de penser d'avoir un petit journal,
02:58 et de profiter de ce moment de toute façon,
03:00 où même ceux qui mettent un vrai programme,
03:02 ça commence vers 21h,
03:04 pourraient essayer d'avoir au moins un 3/4 d'heure
03:06 où vous avez un maximum de gens,
03:08 donc c'est de bonne guerre.
03:09 - Et pourquoi ce choix de la conférence de presse,
03:11 Nathalie Saint-Cricq, plutôt qu'une allocution,
03:13 ou une interview télé ?
03:15 - Les allocutions, il y en a eu,
03:16 parce que franchement,
03:18 alors il y a une partie d'allocution qui était totalement logique,
03:20 j'entends par là, au moment du Covid,
03:22 où ça se prêtait plus à une espèce d'expression solennelle,
03:26 pour rassurer les gens,
03:27 mais au bout d'un moment,
03:28 sans vouloir être désagréable,
03:30 on n'est pas dans un pays,
03:31 comment dire, je sais pas,
03:32 vexé aucun pays au monde,
03:34 mais où vous avez le président qui apparaît à la télé à 20h,
03:36 et qui parle sans qu'on l'interrompe,
03:38 ou qu'on lui pose des questions.
03:39 C'est quand même extrêmement frustrant,
03:40 et c'est pas très démocratique.
03:42 Donc, il y a eu beaucoup d'allocutions,
03:44 il y a eu quelques émissions avec des journalistes,
03:47 qui n'est pas forcément ce que le chef de l'État préfère,
03:50 c'est à vous, effectivement,
03:51 et là, c'est une formule, il y en a fait deux,
03:53 une sur l'Europe,
03:54 qui n'a pas laissé d'immenses souvenirs,
03:57 une autre, ensuite,
04:00 au moment des Gilets jaunes,
04:02 et là, probablement,
04:03 alors on nous avait annoncé cette espèce de rencontre
04:05 avec les Français, avec la nation,
04:07 je pense que ça en fait partie,
04:09 et c'est une façon, si vous voulez,
04:12 de couvrir tous les sujets,
04:15 il ne peut pas parler une heure et demie non-stop,
04:16 en enchaînant,
04:17 et puis aussi, poser quand même,
04:19 d'avoir la possibilité, via les journalistes,
04:21 de répondre aux Français à pas mal de questions.
04:23 - Et alors, comment ça se passe, justement ?
04:24 Est-ce que les thèmes sont convenus à l'avance,
04:25 avec l'Élysée ?
04:27 - Il y a un ordre,
04:28 et puis après, l'ordre saute, si vous voulez.
04:30 C'est qu'au début, les choses sautent.
04:31 - Il y a un ordre entre journalistes,
04:32 ou un ordre qui est convenu avec l'Élysée ?
04:34 - Non, probablement, il y a,
04:35 enfin, ça dépend des présidents.
04:37 Il y a un ordre qui est, en gros,
04:38 on fait de la politique intérieure,
04:40 la société, pour pas que ce soit le cirque,
04:42 c'est-à-dire qu'on pose une question sur l'Ukraine,
04:44 que vous ayez la fin de vie après,
04:45 qu'on revienne au pouvoir d'achat,
04:47 et qu'on finisse par Donald Trump.
04:48 Bon, il y a un ordre.
04:50 Après, il y a une règle qui est,
04:52 pas plus de deux journalistes par média,
04:54 et puis les journalistes accrédités,
04:57 mais les questions, ils ne les ont pas, évidemment.
04:59 Dans le temps, sous deux gauches.
05:01 - Et c'est lui qui choisit qui est le prochain,
05:02 qui va poser sa question ?
05:03 - C'est pas lui, directement,
05:04 mais il y a une espèce de panachage.
05:06 En gros, tous les grands médias ont leurs questions.
05:09 Grands médias, c'est pas muprisant pour les autres.
05:12 Mais c'est vrai que si vous avez une question hyper pointue
05:17 d'un magazine scientifique et tout,
05:19 je pense pas que ça sera dans les priorités.
05:21 Mais c'est un honneur d'aller poser des questions
05:23 au chef de l'État pour représenter sa radio et sa télé.
05:27 - Et bien, on suivra ça ce soir à partir de 20h15,
05:29 donc sur TF1, normalement, peut-être,
05:32 on verra, on aura la réponse dans la journée.
05:33 - De toute façon, même s'il diffuse une heure,
05:36 à ses auteurs de grande écoute,
05:39 on peut imaginer que de toute façon,
05:40 les audiences qui sont pas un test de popularité,
05:43 mais qui sont quand même un test d'intérêt,
05:45 seront forcément, par le nombre de vecteurs
05:48 qui le diffuseront, très très grandes.
05:51 Je peux pas imaginer que ça fasse moins de 12-15 millions.
05:53 Peut-être encore je me plante.
05:54 - Et bien, on va suivre ça ce soir,
05:56 et puis le débrief derrière avec Caroline Roux
05:58 sur France 2 dans l'événement.
06:00 Et puis je voudrais que vous nous disiez un mot aussi
06:02 sur votre nouveau roman,
06:03 Nathalie Saint-Cricq,
06:04 qui a aussi une dimension à la fois
06:05 journalistique et politique,
06:07 ça s'appelle "L'ombre d'un doute".
06:09 Et le doute, il porte sur l'un des 15 héros
06:12 du mémorial du Mont-Valérien
06:13 voulu par le général de Gaulle, c'est ça ?
06:14 - Absolument.
06:15 Alors, il y a des héros qui sont sélectionnés,
06:18 une quinzaine,
06:19 ils rentrent, il y a une vraie sélection,
06:21 il y a plein de cérémonies, très pompeuses,
06:23 et puis on se rend compte qu'il y a un traître,
06:25 au bout d'un moment,
06:26 parce qu'il y a des gens qui écrivent au ministère en disant
06:28 "Ce type-là, mon mari l'a connu
06:30 quand il était en déportation,
06:32 mon frère, mon fiancé,
06:34 c'est pas celui que vous croyez."
06:36 La panique, en se disant "ça fait quand même moche
06:38 de mettre un traître au Mont-Valérien".
06:40 C'est vrai, hein ?
06:41 - Tout ça est une histoire.
06:42 - Et bon, on le dégrade, on lui enlève,
06:45 on lui dit qu'il n'a pas le droit,
06:46 enfin on lui dit à la famille qu'il n'a pas le droit d'y être.
06:48 Tout ça, on renvoie le corps,
06:50 mais tout ça est fait dans une espèce de cirque pas possible,
06:53 à savoir qu'on va sortir le corps
06:55 la veille du 18 juin,
06:57 pour en douce,
06:58 et puis après on cherche un autre corps,
06:59 et puis ça traîne parce qu'on le trouve pas,
07:01 et tout ça pour pouvoir voir, finalement,
07:03 une cérémonie du 18 juin 1960
07:05 avec le général de Gaulle qui s'incline devant un cercle vide.
07:08 C'est écrit comme un roman policier,
07:10 puisque pour une fois,
07:11 je ne parle pas que politique,
07:13 et j'essaie d'être distrayante.
07:15 - L'ombre et vous l'êtes, l'ombre d'un doute,
07:17 c'était aux éditions de l'Observatoire.
07:19 Merci beaucoup Nathalie Saint-Cricq.