Nathalie Levy, journaliste

Europe 1

ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Nathalie Levy, journaliste, pour la nouvelle saison d’En Aparté sur Canal +.   Retrouvez "L'invité média" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-du-grand-direct LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 - Le générique d'En Apartheid parce que c'est déjà votre troisième saison d'En Apartheid,

00:13 Nathalie Lévy, la seule émission où l'invité est seul en plateau et l'animatrice en voix off,

00:18 ce qui donne un petit mystère comme ça à cette émission. Avec le recul de ces premières saisons,

00:24 qu'est-ce que ça apporte selon vous de ne pas être aux côtés de l'invité ?

00:27 - Parfois ça complexifie l'affaire, je vais pas vous raconter d'histoire, mais souvent,

00:33 vous savez la voix et vous faites ça au quotidien, c'est un sédiment, il se passe

00:39 beaucoup de choses avec la voix, c'est vecteur d'émotion, parfois de colère, d'intranquillité,

00:44 il se passe énormément de choses avec la voix donc selon moi c'est finalement le même exercice

00:50 qu'en radio, c'est un peu ce que vous faites, on est là, on se parle, on se raconte.

00:54 - Mais moi je vous vois, vous êtes en face de moi et ça m'aide à créer une connexion.

00:58 - Oui mais vous n'êtes pas parasité par la caméra par exemple.

01:00 - Mais c'est pas frustrant pour vous de temps en temps ?

01:03 - Si, parfois ça l'est, ce serait mentir que de ne pas le concéder, bien sûr que ça l'est,

01:09 parce qu'on tient quelque chose, on est dans une rencontre, en tout cas par la voix,

01:16 et on a envie d'aller encore plus loin, mais j'ai plein d'angles de caméra qui me permettent de

01:21 voir les mains des invités, de voir parfois leurs troubles, leurs gènes, la manière dont ils se

01:26 rédisent, voilà je vibre avec eux en quelque sorte, donc j'ai un très grand confort à fonctionner

01:33 comme ça. C'est un autre exercice, je trouve que c'est une forme, enfin je suis un peu un

01:38 funambule et j'aime bien aussi cette idée de pouvoir fouiner autrement, sans passer par effectivement

01:44 ce rapport direct qu'elle regarde. - On va continuer à parler de cette émission

01:47 particulièrement originale après la session de rattrapage de monsieur Jean-Luc Lemoyne,

01:52 à tout de suite sur Europe 1. - Vous écoutez Culture Média sur

01:55 Europe 1 avec Thomas Hill et avec Nathalie Lévy, La Voix dans la Partie, c'est du lundi au vendredi

02:02 à 20h35 en clair sur Canal+. - Avec parfois des scènes absolument

02:06 formidables comme ce jour en plein Covid où François Cluzet se lâche complètement sur Jean-Marie

02:12 Bigard et Fabrice Luchini, écoutez. - Ce sont des mégalos et l'autre abruti de

02:17 premier qui se présente, président de la République, en disant "Allez tous vous faire",

02:21 mais ça va pas la tête non ! Mais ils viennent d'où ces mecs-là ? Ils ont un égo comme un

02:28 gratte-ciel. Qu'ils nous foutent la paix, on est suffisamment dans la merde qu'ils nous donnent

02:32 de l'espoir. Y'en a pas un qui donne de l'espoir. Ils sont tous là à dire "Mais ta gueule, ferme-la,

02:39 et puis donne ce que t'as à donner, ne viens pas nous donner tes prurites cérébrales".

02:45 - Luc-Linibigard. - Non, c'est vrai, merde,

02:47 on est des acteurs, on est au service du public et on est là pour leur apprendre la joie et leur

02:52 offrir quelque chose. On n'est pas là pour se montrer en disant "Mais le gouvernement,

02:56 Mathias..." On s'en fout, écrase-toi, le gouvernement, tu y es au gouvernement,

03:00 tu la veux la place ! - Alors là c'est juste un extrait,

03:03 mais ça dure trois minutes, comme ça c'est un moment génial. Et en même temps,

03:07 vous êtes un peu sur la corde. - C'est un peu curieux parce que c'est

03:11 vrai qu'on n'a pas tellement ce genre d'envolé en aparté, puisque c'est plutôt feutré. Mais

03:16 vous savez, il y a un petit côté thérapeutique aussi dans cette émission, d'ailleurs c'est ce

03:19 que beaucoup d'invités me disent. Et quand ils sont tous seuls face à une image, face à un

03:26 extrait sonore ou que sais-je, il y a quelque chose de leur naturel qui reprend le dessus. Et

03:33 donc voilà, s'il y a une colère rentrée, s'il y a une frustration, s'il y a un déséquilibre du

03:37 moment, un vertige, quel qu'il soit, ils y vont. Il n'y a pas de regard en face, il n'y a pas le

03:43 miroir, donc il y a une liberté. Et c'est exactement ce qui s'est passé avec François,

03:47 qui est revenu là il y a quelques jours. - Il y a 15 jours, oui.

03:49 - Voilà, qui a été absolument... - Ça doit pas être simple d'ailleurs de

03:51 retrouver des personnes que vous avez déjà vues, parce qu'il faut retrouver autre chose à leur dire.

03:54 - Oui, mais c'est extraordinaire. Franchement, j'adore ça parce que... Alors effectivement,

03:59 c'est un gros travail. D'ailleurs, je salue l'équipe avec qui je travaille parce qu'il y a

04:02 vraiment une équipe d'enquêteurs. On est vraiment dans l'investigation. Moi, je rentre à la maison,

04:07 j'ai une bible comme ça à reprendre, où je surligne, j'entoure, etc. C'est vraiment un

04:13 travail d'artisan d'orfèvre pour trouver la pépite, trouver les éléments qui vont faire

04:17 réagir l'invité, qui vont le surprendre, etc. Mais quand François Cluzet revient, on se connaît,

04:22 même si on s'est peu vus, parce que c'est vrai que dans l'entretien, on n'est pas face à face,

04:25 c'est vrai. Mais après l'entretien, après cette conversation, il y a très souvent une accolade,

04:31 voire une étreinte. On est souvent... Voilà, la larme à l'œil. Il y a un vrai moment de chaleur.

04:39 - Qu'est-ce qu'ils vous disent après l'émission ? - Souvent, franchement, 99,9% des personnes me

04:46 disent "Waouh, c'était fort, c'était fou, c'est souvent ça". - Vous ne leur dites pas "bonjour"

04:53 avant ? - Non, pas du tout. Je ne leur dis jamais "bonjour" avant. - C'est ça, c'est vraiment quand

04:58 ils entrent sur le plateau. - Je vais vous livrer un secret, la seule personne avec qui je l'ai fait,

05:02 c'est avec Linn Renaud. Parce que j'ai une relation particulière à cette femme qui me rappelle mon

05:08 histoire personnelle et qui a beaucoup d'incointence avec ma grand-mère maternelle. Bref. Et parce que

05:15 voilà, c'est une dame d'un grand âge, que ça me semblait nécessaire, évident, naturel d'aller la

05:20 saluer. Et voilà. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas aller saluer les autres, c'est juste

05:24 que c'est aussi la mécanique de cette émission, c'est aussi le jeu. - J'ai vu d'ailleurs qu'ils

05:28 avaient une oreillette, vous inviter, c'est pour vous entendre mieux ? - Absolument, c'est pour

05:32 m'entendre tout court, parce que sinon effectivement... - C'est comme ça qu'ils vous entendent. Est-ce

05:35 qu'on leur donne parfois des indications aussi techniques de déplacement ? - Si, c'est moi qui

05:39 le fais. C'est-à-dire que si Vita est venue il y a quelques jours, vous la verrez instantanément sur

05:47 les écrans, elle était extrêmement émue. Donc il a fallu prendre un mouchoir, elle s'est levée,

05:53 etc. Ariel Dombal qui est passée aussi à l'antenne il y a une petite dizaine de jours, qui a été

05:58 prise d'une très forte émotion, mais vraiment très très forte, en voyant les images de son

06:03 mariage dans le sud de la France, elle n'arrivait plus à s'arrêter de pleurer. Et là, oui, on s'interrompt

06:10 une seconde pour se repoudrer. - On ne verra jamais de personnalité politique chez vous ?

06:17 - Non, écoutez, ce n'est pas l'idée de l'émission. Elles sont partout. Nous, on est sur un format

06:23 différent. C'est vrai que c'est un passeport pour l'humain cette émission, donc on pourrait

06:30 imaginer les politiques et se dire qu'ils nous raconteraient autre chose d'eux dans ce format,

06:34 mais ils sont partout. - Je me souviens que Pascal Clarke le faisait d'ailleurs à l'époque.

06:38 - Absolument. Les temps changent, non ? Les temps changent, les incarnations changent.

06:42 - C'est un choix, vous vous dites... - Oui, oui, oui. Alors pour l'instant,

06:45 on est sur la troisième saison, je ne sais pas combien de temps on existera, je ne sais pas si

06:50 les choses évolueront, mais ce qui est sûr, c'est qu'en l'état, à aujourd'hui, il n'y a pas une

06:55 envie foncière d'aller sur le politique. - Je vous dis ça parce que je sais que ça vous intéresse aussi,

07:00 la politique, c'est votre ADN. - Oui, et en même temps, vous avez raison Thomas, et vous qui êtes

07:03 passé aussi par tous ces territoires, aussi bien les questions de société que la politique et tout,

07:07 et bien oui, ça m'intéresse, mais je suis presque repue de ça. J'en ai beaucoup fait. J'ai été dans

07:12 l'ajoute verbale, j'ai été dans, voilà, la question-réponse, la relance à l'infini pour

07:18 obtenir ce qu'on veut, etc. - Vous n'avez plus envie de ça.

07:20 - En tout cas, je pense que j'ai aussi en moi cette altérité, cette capacité à... Enfin, j'ai

07:27 découvert, puisque mon mari ne dit pas du tout ça, j'ai découvert cette empathie, cette douceur,

07:33 j'en sais rien, en tout cas dans la voix, en tout cas quand je suis dans ma cabine en aparté, et

07:37 bon, après tout, on n'est plus réel, non ? On n'est plus réel, donc voilà. - Alors les audiences

07:44 fluctuent beaucoup d'une émission à l'autre, est-ce que c'est indexé sur la code de popularité des

07:49 invités ou il n'y a pas vraiment de règle ? - Je pense qu'il y a effectivement une part de

07:53 popularité de l'invité, il y a aussi bien sûr l'actualité qui nous fait face, par exemple quand

08:00 on vit, comme il y a une dizaine de jours, le séisme au Maroc, on sait bien que les JT sont

08:06 extrêmement regardés. - C'est une heure très concurrentielle.

08:08 - Voilà, quand il y a un match sur une autre chaîne, concurrentes mais amies, pareil, enfin voilà. Donc

08:13 comme les copains, j'ai envie de dire, on regarde la concurrence, on sait bien qu'il y a

08:19 des invités qui sont hyper forts dans leurs témoignages et dans leurs propos, donc on sait

08:25 que peut-être on va y perdre un peu parce qu'en fait la concurrence est très très élevée.

08:28 - Restez avec nous Nathalie Lévy parce qu'on aura besoin de votre éclairage aussi tout à l'heure

08:33 sur notre question médias du jour, on va parler de ces émissions justement qui reviennent à

08:37 l'antenne après quelques années de pause. - Dans un instant, 9h30 lors du journal des

08:41 médias de Julien Pichnet, Nathalie Lévy, vous avez déjà été en Afrique du Sud ?

08:44 - Non. - Ah ouais, c'est un rêve pour beaucoup,

08:48 c'est le bout du monde. Eh bien si vous rêvez de voyager en Afrique du Sud,

08:52 écoutez bien ce qui suit. - Notre Afrique ça !

08:54 - Europe 1 pourrait réaliser votre rêve.

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