Tous les dimanches, Aymeric Pourbaix et ses invités abordent l’actualité d’un point de vue spirituel et philosophique dans #EQE
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00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans Enquête d'Esprit, l'actualité avec un regard spirituel, c'est sur CNews et désormais sur Europe 1 à 13h.
00:10 C'est le saint italien le plus populaire dans son pays et aussi dans le monde entier.
00:14 20 millions de personnes ont assisté à ses messes, 5 millions se sont confessés à ce pauvre religieux du fin fond de la botte italienne,
00:22 pourtant ni philosophe ni savant, son nom, Padre Pio.
00:26 Un nom qui évoque des phénomènes mystérieux, des miracles incroyables, des conversions innombrables.
00:31 Il a été adulé, critiqué, persécuté puis canonisé par l'Église.
00:36 Nous sommes 25 ans après sa béatification et sa popularité n'a cessé de croître.
00:41 Quel témoignage d'espérance laisse-t-il dans une époque qui a connu les génocides, les goulags et qui aujourd'hui voit renaître la guerre à nos portes ?
00:49 Pour parler de la figure du Padre Pio, Véronique Jacquier, bonjour.
00:53 Bonjour Aymeric, bonjour à tous les invités à Converti de Padre Pio, François Brunetto et puis le père Clément Bonnou qui est un franciscain de la même famille que Padre Pio.
01:03 Voilà, on se retrouve dans un instant juste après les infos et Somaïa Labidi pour cette émission qui est en partenariat avec l'hebdomadaire France Catholique.
01:14 [Musique]
01:24 Bonjour Somaïa, les informations religieuses de la semaine avec vous et on commence par parler de la fête de l'Ascension parce que l'Ascension ce n'est pas uniquement un pont ou un viaduc, c'est aussi une fête chrétienne.
01:36 Bonjour Aymeric, bonjour à tous absolument. Une semaine de la Pentecôte, on revient sur l'Ascension fêtée par les chrétiens du monde entier.
01:43 Ce jeudi, les enjeux de cette messe que vous avez pu suivre sur C8 et Loir-Augebrune.
01:49 À l'église Saint-Roch, comme dans le monde entier, les chrétiens fêtent l'Ascension de Jésus, comme relaté dans l'évangile, 40 jours après sa résurrection, le Christ est emporté au ciel.
01:59 Un épisode rempli d'espérance pour l'humanité comme nous l'explique l'Abbé Laurent, curé de Saint-Roch.
02:04 Nous fêtons le fait que le Seigneur remonte au ciel avec son corps humain. C'est une fête un peu étrange, presque un sujet d'un peu de tristesse où on n'a plus le Seigneur avec nous,
02:15 mais en même temps on sait que le Seigneur entre dans le ciel avec ma nature humaine.
02:20 Et là où lui est passé, tout le corps mystique du Christ, dont nous sommes les membres, entrera au ciel. C'est ça notre espérance folle.
02:28 Après la lecture du récit de l'Ascension, le siège pascal est éteint, signe que Jésus n'est plus physiquement parmi les hommes.
02:35 C'est un message d'espoir, c'est pour ça que le Christ est Dieu et homme, c'est pour qu'on puisse s'identifier à lui.
02:41 Et donc son Ascension à lui, c'est un présage de l'espérance de tous les chrétiens de monter au ciel.
02:46 Après justement le témoignage que Jésus nous a donné, partir dans le monde et porter son message, se rappeler au moins une fois dans l'année qu'on est envoyé pour ça, c'est assez important.
02:56 La semaine prochaine, les chrétiens fêteront la Pentecôte qui commémore la descente de l'Esprit-Saint parmi les apôtres, une promesse faite par le Christ au moment de son Ascension.
03:05 L'Ascension, l'occasion pour le pape François d'annoncer officiellement le grand jubilé de l'an 2025.
03:16 Tous les 25 ans, l'Église proclame une année sainte à Rome, un temps de bénédiction et de grâces particulières.
03:22 Le Saint-Père l'a placé cette fois sous le signe de l'espérance.
03:26 Direction la Dordogne à présent où les profanations de cimetières se poursuivent, cette fois-ci dans la commune de Tourtoirac.
03:33 82 tombes ont été daguées, laissant la commune sous le choc.
03:38 En Ukraine à présent, le calendrier liturgique chrétien se vit au rythme de la guerre.
03:44 Au front, les orthodoxes russes et ukrainiens ont fêté Pâques en début de semaine dernière.
03:49 Les aumôniers militaires ont pu célébrer la messe dans les abris et les tranchées des soldats.
03:54 Reportage exceptionnel près de Donetsk dans une unité ukrainienne et Loir-Auchbrug.
04:01 Dans l'abri de la 59e brigade, le père Rotislav rend visite aux soldats.
04:08 Avec lui, une petite mallette où il entasse son matériel liturgique.
04:12 Ce jour-là, il célèbre Pâques.
04:14 Pour l'aumônier, c'est l'occasion de rappeler que les soldats n'ont pas seulement besoin de munitions.
04:18 Vous avez besoin de bonnes munitions, de bonnes armes, mais aussi d'une bonne résistance intérieure,
04:27 c'est-à-dire de la psychologie ainsi que du pouvoir spirituel.
04:31 Il vous faut donc les deux.
04:33 Ces hommes sont proches de la ligne de front.
04:38 La mort est donc omniprésente.
04:40 Pour le commandant de la brigade, concevoir la présence de Dieu dans les tranchées est très difficile.
04:45 Vous savez, s'il y avait Dieu en abondance ici, il n'y aurait pas autant de morts.
04:53 Or, il y a beaucoup plus de morts ici.
04:55 Il y a beaucoup de douleurs et de souffrances, mais je sais que Dieu protège l'Ukraine parce que l'Ukraine s'accroche encore.
05:06 Le même jour, l'aumônier se rend dans la 24e brigade.
05:12 Il célèbre aussi la messe de Pâques. Le soldat Ior est en prière.
05:16 Pour lui, la présence d'un aumônier sur le front est un réconfort.
05:19 Vous savez, c'est un soulagement spirituel, une élévation dans le cadre de la routine militaire quotidienne.
05:27 Cela vous donne aussi beaucoup de force pour garder le moral.
05:33 Les soldats partagent ensuite un repas de fête, petit moment de détente avant de repartir en mission.
05:42 Au Vatican, à présent, 34 gardes suisses ont prêté serment.
05:47 Ils ont juré de protéger et défendre le pape et tous ses successeurs au péril de leur vie.
05:52 Aujourd'hui, la garde suisse pontificale est la plus petite et la plus ancienne armée au monde, composée de 135 soldats au total.
05:59 Ils servent le Saint-Siège depuis le début du XVIe siècle.
06:03 Dans le reste de l'actualité, les fêtes joanniques d'Orléans se sont conclues cette semaine par le traditionnel défilé classique.
06:10 Un défilé commémoratif que vous voyez à l'écran.
06:13 Dix jours de festivité à la gloire de Sainte Jeanne d'Arc, qui a libéré la ville en pleine guerre de son temps le 8 mai 1429.
06:20 C'était cette année la 595e édition où une messe solennelle a été célébrée le 8 mai à la cathédrale d'Orléans.
06:28 Et puis on termine ce journal avec une pièce de théâtre sur la création du sport.
06:34 Une comédie qui met en scène cinq anges envoyés par Dieu pour régler le problème de la guerre sur Terre.
06:40 Ils décident de créer le sport mais la tâche n'est pas si facile.
06:44 C'est ce que nous avons pu entendre des deux comédiens de la pièce, Alexis Chevalier et Thibaut Truffert.
06:50 L'une des premières choses que j'ai vu c'est qu'on allait faire des commentateurs.
06:54 Moi j'ai dit oui tout de suite, c'est quelque chose qui m'amuse beaucoup de faire ce genre de choses.
06:58 En fait on est des anges mais en plus on n'est pas du tout sportifs.
07:04 Ce qui est drôle c'est qu'on est des anges qui inventent le sport mais ni les comédiens ni les personnages sportifs du tout.
07:08 Un peu la portée c'est de dire que le sport c'est quelque chose qui nous ramène toujours à l'esprit d'enfance.
07:13 Je parlais de mes souvenirs d'enfance avec les commentateurs mais ça nous ramène toujours à cet esprit d'enfance.
07:18 Et c'est quand même une clé dans la vie spirituelle mais dans la vie humaine tout court pour rechercher le bonheur, rechercher un certain équilibre.
07:26 Christ dit "soyez comme des enfants". Soyez pas des enfants parce que sinon on peut pas trop avancer mais soyez comme des enfants.
07:32 Une pièce à vivre à l'espace Bernanos à Paris les 16, 17 et 30 mai prochains.
07:38 C'est la fin de ce journal Emmerich, voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité de la semaine.
07:42 Merci beaucoup Soumaya pour ces infos. Nous parlons aujourd'hui dans Enquête d'Esprit de la figure extraordinaire du Padré Pio.
07:50 Nous sommes 25 ans après sa béatification et la question c'est effectivement celle de son extraordinaire popularité, de ce saint italien.
08:00 On en parle avec le père Clément Bonnoux. Bonjour mon père.
08:02 Bonjour.
08:03 Merci d'être avec nous. Vous êtes de la même famille religieuse que Padré Pio, c'est-à-dire les franciscains.
08:09 Vous êtes le supérieur des franciscains de l'Immaculée en Corse, une communauté qui a été fondée par un fils spirituel de Padré Pio et dont la famille est souvent le visiter.
08:19 Vous avez 23 ans de profession religieuse et vous êtes aussi originaire du Bénin.
08:23 Vous nous direz d'ailleurs en Afrique la popularité de Padré Pio est encore inentamée.
08:28 Avec nous également François Brunato. Bonjour.
08:30 Bonjour.
08:31 Vous êtes le fils d'Emmanuele Brunato, un autre fils spirituel de Padré Pio, un laïc qui a eu une vie sentimentale mouvementée,
08:39 qui a été un peu un enfant terrible pourrait-on dire, mais aussi son défenseur laïc, le défenseur laïc de Padré Pio le plus fervent
08:46 lorsque notamment il eut à subir des persécutions au sein de l'Église. On en parlera.
08:51 Ce récit est relaté dans un livre. Emmanuel et Brunato, mon père spirituel, c'est édité chez Lormeron.
08:58 Et puis Véronique Jacquier, vous nous parlerez des phénomènes mystiques concernant Padré Pio qui sont innombrables et extraordinaires
09:05 et vous nous parlerez aussi de la manière dont il célébrait la messe parce que là aussi il y a un message pour aujourd'hui.
09:12 Y a-t-il justement un phénomène Padré Pio qui perdure jusqu'à aujourd'hui ?
09:16 On peut se poser la question quand en 68 lors de son enterrement, 100 000 personnes déjà étaient présentes, c'est dire sa popularité,
09:25 mais lors de sa béatification il y a 25 ans tout juste, soit 600 000 personnes.
09:33 C'est du jamais vu. Comment expliquer cette popularité incroyable alors qu'il disait simplement la messe et qu'il confessait toute la journée, François Brunato ?
09:42 J'aurais même une petite anecdote à vous confier puisqu'on va rentrer un peu, il faut apprendre à connaître peut-être le Padré Pio.
09:51 Alors je pense que j'étais là un peu aussi pour faire un petit bout de témoignage, un petit bout de mon chemin.
09:56 Et justement j'étais présent pour la béatification de Padré Pio alors que j'étais très éloigné de l'histoire de Padré Pio à l'époque.
10:05 Et je me suis rendu sur place en disant, mon père étant un de ses grands défenseurs, je me suis dit je vais aller là-bas et forcément je vais avoir le droit.
10:13 J'avais demandé une place même d'ailleurs parce qu'il y avait des places d'invités, n'est-ce pas, et je vais avoir une place d'invité d'honneur.
10:19 Et je me suis rendu à Rome en me disant bien sûr que je rêvais d'avoir une place d'hôtel sur place, mais bon,
10:27 inutile de vous dire que Rome avec 600 000 pèlerins qui venaient assister à la béatification, c'était pas possible.
10:32 Et finalement je me suis retrouvé place Saint-Pierre la veille au soir et n'ayant pas d'hôtel, j'ai passé la nuit à lire finalement le manuscrit de mon père devant la place Saint-Pierre.
10:44 Je raconte cette petite anecdote parce que c'est aussi un petit clin d'œil que Padré Pio savait faire, où il fallait quelquefois avoir un peu l'humilité.
10:52 Et d'ailleurs j'ai reçu quand même trois jours après les invitations qui m'invitaient à une première place.
10:58 Mais j'ai déjà pris la place du fond déjà pour commencer à s'approcher de lui, voilà un petit avant-goût des petits clins d'œil de Padré Pio.
11:08 Et de fait un de ses messages spirituels pour aujourd'hui c'est sans aucun doute bien sûr l'humilité, on y reviendra.
11:14 Père Clément Bonnou, aujourd'hui encore, puisqu'on parlait de sa béatification il y a 25 ans, mais aujourd'hui encore sa popularité ne faiblit pas.
11:21 En 2016, selon le journal Le Monde, une foule immense a accompagné le transfert de la dépouille de Padré Pio, qui est donc dans le sud de l'Italie, jusqu'à Rome,
11:31 où il a été exposé dans la basilique Saint-Pierre à la demande du pape pendant plusieurs jours, et là aussi devant des dizaines de milliers de personnes.
11:37 Comment on explique qu'aujourd'hui encore cette popularité soit intacte ?
11:42 C'était magnifique de voir cette foule. En 2016, c'était l'année de la miséricorde, et le pape avait voulu cette présence de Padré Pio au Vatican pour exprimer ce cœur de miséricorde.
11:58 Et puis Padré Pio a été l'expression même de cette miséricorde de Dieu en son temps.
12:05 Et la popularité de Padré Pio répond à un appel, à cet appel de la sainteté.
12:15 Le saint, c'est quelqu'un qui est suscité par Dieu pour une mission et pour le bien des âmes.
12:24 Et je crois que c'est une vérité qui ne peut pas s'éteindre. Et c'est pour cela que Padré Pio, qui restait discret, caché, mais son action a dépassé même les frontières.
12:38 Et en suivant les biographes, quelques films, ces derniers jours, j'ai vu une réponse de Padré Pio lui-même, quand on lui dit "racontez-nous ce que vous êtes", il dit "mais lui-même il a un mystère à lui-même".
12:51 Voilà, on va essayer de le percer ce mystère, ce mystère de Padré Pio avec vous Véronique, parce que, effectivement, il est comme vous le disiez père, il est resté humble, caché, dans sa cellule de moine du fin fond de l'Italie, mais néanmoins il a été l'objet de phénomènes mystiques extraordinaires.
13:07 Racontez-nous Véronique, justement, qui est Padré Pio ?
13:10 Alors Padré Pio, c'est tout d'abord pour l'état civil Francesco Forgione. Il est né en 1887 dans le village de Pietrelcina, non loin de Naples.
13:19 Pourquoi Padré Pio ? Pourquoi s'est-il fait appeler Pio ? Parce qu'il avait une vénération pour le pape Saint-Pycinque.
13:25 Donc, il entre chez les Capucins à seulement 15 ans, et très jeune, parce que très jeune il a une familiarité avec les choses du ciel, disons-le, il disait lui-même, tout en restant très discret, qu'il voyait son ange gardien, par exemple.
13:40 Et il pensait d'ailleurs que tout le monde avait les mêmes gratifications que lui. Et quand il prononce ses voeux perpétuels à l'âge de 19 ans, pour dire que c'était déjà une âme d'élite, il aura ces paroles,
13:50 "à partir de ce jour, une crainte sacrée et un saint amour pour Dieu prirent en moi une proportion vertigineuse".
13:57 Et à partir de ce moment-là d'ailleurs, tout va devenir vertigineux dans sa vie.
14:02 Les attaques du diable, qu'il nomme "barbe bleue" ou "le moustachu" pour le tenir en dérision et à distance, et puis dans le même temps les grâces mystiques qu'il reçoit,
14:10 alors dans la prière, mais aussi à travers des phénomènes comme la transverbération, je ne rentre pas là-dedans, vous allez peut-être nous expliquer mon père,
14:17 mais aussi bien entendu les stigmates, c'est-à-dire que c'est un prêtre qui a été stigmatisé, qui a reçu les plaies du Christ en croix, aux mains, aux pieds, dans son flanc,
14:26 et cela s'est passé le 20 septembre 1918, Padré Pio a 31 ans.
14:31 À partir de là, sa vie va vraiment être crucifiante au sens propre, d'abord parce qu'il va terriblement souffrir de ces stigmates,
14:38 et puis parce que son identification totale au Christ va faire de lui un phénomène, mais y compris pour l'Église.
14:43 L'Église va avoir du mal à gérer, et certaines décisions vont effectivement être prises comme des persécutions.
14:50 Padré Pio d'ailleurs ne va pas mal les vivre, mais va dire que ta volonté soit faite Seigneur, parce que je prends ça d'une façon assourdissante.
14:58 Par exemple, interdiction de dire la messe en public entre 1931 et 1934, parce que ces messes pouvaient être aussi considérées comme des spectacles ou des phénomènes,
15:07 il y avait énormément de gens qui venaient, on va y revenir.
15:10 Cette vie crucifiante prend enfin tout juste 50 ans après l'apparition des stigmates. Le 23 septembre 1968, le jour de sa mort, les stigmates disparaissent complètement.
15:20 Autre miracle, ce que faisait Padré Pio, parce qu'il a fait de nombreuses guérisons, il a ramené évidemment bien des âmes au confessionnal,
15:27 il a converti des francs-maçons notoires, mais il a par exemple rendu la vue, tenez-vous bien, à une fillette qui était née sans pupille.
15:35 Donc évidemment c'est un mystère scientifique et médical qui avait fait le tour de l'Italie et pas que.
15:41 Et puis au chapitre des phénomènes mystiques, un dernier point, la bilocation, c'est-à-dire le fait de se trouver à deux endroits en même temps,
15:48 lui était très très discret d'ailleurs sur ce phénomène, et pendant la seconde guerre mondiale,
15:52 nombreux sont les aviateurs à avoir vu en l'air un moine capucin leur demandant de ne pas lâcher de bombe sur San Giovanni Rotondo où se trouvait son couvent.
16:01 Et le couvent, effectivement, et la ville ont été complètement épargnées, ce qui n'était pas le cas de toutes les villes alentours.
16:08 Merci Véronique, on va reprendre évidemment chacun de ces points parce que c'est extraordinaire.
16:12 Les possessions diaboliques, les stigmates, commençons par cela parce qu'effectivement pendant 50 ans, il a eu les mains notamment qui suintaient du sang, comme le Christ.
16:24 François Brunato, ces stigmates ont été examinés par des médecins, des spécialistes, même des cardinaux,
16:29 il y a eu 17 rapports médicaux je crois, il n'y a aucun doute sur l'origine surnaturelle de ces stigmates ?
16:36 Non, sauf à vouloir effectivement ne pas voir, je pense qu'il n'y a aucun doute, mais dès le départ, je dirais que les premières années,
16:49 les questions se sont posées, et les médecins ont eu 50 ans pour l'observer, donc ce n'est pas un phénomène qui était très épistolaire ou qui aurait été temporaire.
17:07 Là c'était très concret, c'était 50 ans. Vous parliez effectivement, mon père écrira qu'il perdait l'équivalent d'un verre de sang par jour.
17:15 Mais il arrivait à tenir malgré ça, parce que c'était peut-être une question toute simple qu'on se pose ?
17:18 Et sans se nourrir, il ne se nourrissait que très très peu, et donc des médecins d'ailleurs se sont dit qu'il y a un autre miracle dans le miracle,
17:28 c'est quelque part d'avoir une personne qui perd autant de sang chaque jour, et sans se nourrir, humainement parlant, normalement vous ne pouvez pas tenir la distance.
17:40 Et puis il n'y avait pas que les pieds, enfin il n'y avait pas que les mains qui saignaient, c'est-à-dire l'ensemble des plaies saignantes,
17:46 et c'est ce qui a déjà beaucoup intéressé, enfin intéressé, le terme n'est pas juste, ce qui a intrigué les médecins,
17:52 c'est que finalement il y a eu plusieurs rapports, et les rapports ne décrivaient pas toujours la même chose.
17:57 Et parce que ces plaies étaient comme vivantes, mais il faut savoir quand même, pour que les auditeurs comprennent bien,
18:03 que l'un des frères avait regardé, disait qu'il pouvait à travers une plaie des mains lire son bréviaire derrière,
18:12 ça veut dire qu'il y avait une vraie main transpercée, là où certains ne voyaient que des escarres,
18:18 puisque finalement ces blessures étaient comme vivantes, c'est-à-dire il y avait un escarre, une petite peau qui se créait dessus,
18:26 et qui tombait, et à ce moment-là effectivement un médecin disait qu'il avait pu mettre, simplement en exerçant une pression
18:33 entre le pouce et l'index, faire toucher ses doigts, ça veut dire qu'il y avait bien un trou qui se passait.
18:38 Donc mystère pour la science, mystère pour la science, mais clairement identifiée et sans possibilité de supercherie.
18:47 - Père Clément Bonnou, quel sens spirituel cette fois faut-il donner à ces stigmates s'agissant de la figure du Padré Pio ?
18:56 - C'est l'expression d'une présence, vous voyez, les saints sont comme, il faut le dire, une présentation de l'Évangile.
19:09 Et les stigmates du Padré Pio, comme les stigmates aussi de Saint François d'Assise, sont sans patron, c'est la présence du Christ.
19:20 Vous voyez, le saint, comme tout chrétien d'ailleurs, c'est Alté Christus, Ipse Christus, un autre Christ, et le Christ lui-même.
19:28 Et je crois que la lecture spirituelle qu'on peut faire des stigmates du Padré Pio, c'est la source de sa contemplation de la croix.
19:37 - Il a été identifié en fait à la passion du Christ pendant toute sa vie.
19:40 - Exactement, il contemplait le Christ, et je crois que c'est, je ne dis pas une récompense, tous les saints stigmatisés dans l'histoire,
19:49 c'est ce retour de ce qu'ils ont contemplé pour être, pour le Christ et pour les autres.
19:58 - Véronique Jacquier.
19:59 - Oui, pour que les auditeurs et les spectateurs comprennent bien, il y a la notion de contemplation, mais il y a aussi quand même la notion d'amour,
20:04 c'est-à-dire que Padré Pio aimait profondément le Christ, et c'est pour ça que le Christ finalement l'a choisi aussi pour une identification totale.
20:11 Sinon on ne comprend pas, on ne comprend pas que le catholicisme et la relation de Padré Pio au Christ passent par une union d'amour, qui est crucifiante forcément.
20:18 - La contemplation conduit à l'amour.
20:20 - Oui.
20:21 - Si tu contemples quelqu'un, tu vis de cela, et je crois que même saint François d'Assise, sa contemplation de la croix, du Christ, son amour pour le Christ,
20:32 qui a conduit à l'amour, et là, ça relève du mystère, et ce que disait François tout à l'heure, ce n'est pas à comprendre scientifiquement,
20:39 et d'ailleurs lui-même, ce n'est pas qu'il le voulait, parce qu'il disait "mais Seigneur, pourquoi tu me fais cela ?"
20:47 - D'ailleurs il est resté très discret par rapport à ça.
20:48 - Il est resté très discret, et d'ailleurs, il en a souffert.
20:52 - Alors, je vous propose à présent qu'on se rende dans la paroisse Saint Nicolas des Champs à Paris,
20:59 où se trouve un des nombreux groupes de prières qui ont été suscités par le Padré Pio,
21:05 et qui encore aujourd'hui, continuent d'alimenter justement la vénération de ce saint.
21:11 Regardez, c'est signé Éloi Rochebrune.
21:13 - Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
21:17 Laetitia, Gino et le frère Marie Nicolas prient le chapelet, une prière très appréciée de Saint Padré Pio.
21:24 Gino est animateur du groupe de prières Padré Pio à Saint Nicolas des Champs.
21:28 Il se réunit tous les 3ème vendredis de chaque mois, et veut perpétuer l'héritage spirituel du saint italien.
21:34 - Le testament spirituel de Padré Pio c'est "Aimez la Madone, faites-la prier, priez toujours le rosaire".
21:40 Padré Pio nous a demandé de prier sans arrêt, jour et nuit, une prière continuelle,
21:45 et on se porte bien en priant le chapelet.
21:48 En plus du chapelet, Gino a la charge d'une relique du saint.
21:52 C'est une mythène qui lui servait à cacher les stigmates de la passion du Christ.
21:56 Pour le frère Nicolas et Capucin, pour lui l'objet sacré qu'il a entre les mains est le symbole de l'humilité de Padré Pio.
22:02 - Il y a beaucoup de saints Capucins, mais Padré Pio c'est l'un des plus grands,
22:07 et l'un de ceux qui parle le plus, notamment à cause de ses stigmates,
22:11 et aussi par toute la patience qu'il a eue dans sa vie.
22:15 Ce qui m'a beaucoup marqué, c'est comment il a toujours suivi, il a toujours été dans la paix.
22:21 Il avait le Christ devant les yeux, et il l'a gardé fixé devant ses yeux.
22:24 La mythène de Padré Pio est aussi la source de beaucoup de grâces, des guérisons notamment.
22:28 C'est le cas de la maman de Laetitia lors d'un pèlerinage il y a trois ans.
22:32 - Et quand il y a eu la mythène de Padré Pio, elle était à sa hauteur,
22:36 et elle l'a touchée, et elle a dit "Ma fille te connaît, moi je ne te connais pas,
22:40 et si tu peux me soulager de ma douleur".
22:44 Et en fait elle a senti à ce moment-là une chaleur la traverser dans son corps,
22:50 et en fait l'instant d'après elle n'avait plus mal du tout.
22:53 L'église Saint-Nicolas-des-Champs accueille depuis 2017 une statue de Padré Pio,
22:58 à ses pieds un ex-voto, qui rappelle les fruits de son intercession.
23:02 - Voilà, les fruits de son intercession, et bien ils sont multiples,
23:05 on va en parler dans la suite d'Enquête d'Esprit.
23:08 Il faut rappeler peut-être juste avant la pub qu'il y a à peu près 3000 groupes de prière
23:12 actuellement dans le monde, groupes de prière Padré Pio en Afrique, en Amérique du Sud,
23:16 aux Etats-Unis, 43 en France.
23:19 C'est dire aussi combien cette figure du Padré Pio peut être source de renouveau spirituel,
23:24 et d'espérance aussi peut-être, c'est peut-être le sens de son message.
23:27 Vous restez donc avec nous, on se retrouve dans un instant après la pub.
23:31 De retour dans Enquête d'Esprit sur CNews et Europe 1,
23:35 nous parlons de la figure extraordinaire du Padré Pio, ce saint italien,
23:39 extrêmement populaire dans son pays bien sûr, mais aussi dans le monde entier.
23:43 Nous sommes 25 ans après sa béatification, sa béatification qui déjà avait réuni
23:49 plus de 600 000 personnes, ce qui est du jamais vu.
23:52 Et je vous propose d'écouter justement le témoignage de Hubert de Torci.
23:56 Hubert de Torci, c'est le directeur de Sage Distribution,
23:59 qui fait du cinéma chrétien et dont la société a été développée
24:05 par justement la figure du Padré Pio.
24:07 C'était un de ses premiers documentaires qu'il a produit.
24:12 Il a vendu à 20 000 exemplaires.
24:15 Et regardez pourquoi est-il aussi populaire, les explications d'Hubert de Torci.
24:20 Une grande figure, si ce n'est une des plus grandes figures,
24:24 on a un peu la même chose avec Saint-François d'Assise,
24:27 qui est un autre stigmatisé, une des plus grandes figures de mystique,
24:32 dans laquelle la vie a été tellement, je dirais, entourée de miracles,
24:37 d'attaques démoniaques, qu'elle fascine.
24:41 C'est une figure des plus populaires, je pense, de la chrétienté.
24:44 Et ce n'est pas étonnant, du coup, que beaucoup de producteurs
24:47 se soient intéressés à son destin.
24:49 Et en plus, c'est une figure récente,
24:51 puisqu'elle est vraiment une personnalité du XXe siècle,
24:54 donc encore proche de nous.
24:55 Beaucoup de gens ont connu Padré Pio ou l'ont rencontré.
24:57 Alors en plus, je dirais, pour un documentaire, c'est magnifique,
24:59 parce qu'on a beaucoup d'archives, images et sons de Padré Pio.
25:03 Il y a notamment produit par Sage le mystère de Padré Pio.
25:08 Et puis, plus récemment encore, c'est l'acteur américain Chia Labeouf,
25:14 qui a joué le rôle de Padré Pio en 2022,
25:16 et qui, par la suite, s'est converti, justement, au catholicisme
25:19 pendant le tournage.
25:20 C'est extraordinaire.
25:21 François Brunato, comment et pourquoi, surtout,
25:24 ce rayonnement du Padré Pio, hier comme aujourd'hui ?
25:27 Je pense que ça répond à un mal du siècle,
25:32 enfin, aux catastrophes du siècle.
25:34 Parce que, il ne faut pas oublier,
25:36 que nous sommes maintenant à quelques jours, également,
25:39 des apparitions de Fatima.
25:41 Et, alors, même si comparaison n'est pas raison,
25:45 on se retrouve quand même dans une époque très troublée,
25:49 Première Guerre mondiale, Deuxième Guerre mondiale,
25:51 donc le monde va mal.
25:53 Pourquoi les gens viennent voir Padré Pio ?
25:56 C'est pas pour faire du tourisme dans le Gargano,
25:58 parce qu'aller à Sainte-Giovanie, c'est un vrai pèlerinage.
26:00 C'est-à-dire, aujourd'hui, vous n'avez pas un vol direct à Sainte-Giovanie,
26:03 aller-retour en deux heures.
26:04 Donc, il faut y aller dans les pouilles.
26:05 Et, les gens y vont parce qu'ils souffrent.
26:08 C'est-à-dire, ils souffrent dans leur cœur,
26:10 ils souffrent dans leur âme,
26:11 ils souffrent dans leur aide, parce qu'ils sont malades.
26:13 C'est-à-dire qu'on vient chercher, c'est la détresse du monde
26:15 que le Padré Pio vient accueillir.
26:17 Et les gens viennent là-bas pour ça.
26:19 Et, hier, je pense, comme aujourd'hui,
26:22 c'est-à-dire, on vient le voir,
26:24 vous avez présenté cette personne,
26:26 voilà, qui disait, elle est venue prier Padré Pio,
26:29 et puis devant une de ses mythènes,
26:31 et qui a eu une grâce de guérison.
26:34 Alors, déjà, la première chose qu'il faut souligner, quand même,
26:36 c'est que le Padré Pio ne faisait pas de miracle.
26:38 C'est Dieu qui fait des miracles, pas lui.
26:40 Lui, il insistait bien là-dessus.
26:42 Mais, il est puissant intercesseur.
26:44 Ça veut dire, c'est celui par lequel cette grâce va arriver.
26:47 - Et, ça continue aujourd'hui ?
26:49 - Ah, c'est aujourd'hui.
26:50 Mais, autant, par exemple, si vous allez à Sainte-Giovanie,
26:53 j'ai eu l'occasion de rencontrer beaucoup de gens à Sainte-Giovanie.
26:57 Vous n'avez pas une famille.
26:59 Alors, j'aime beaucoup l'expression de mon éditrice,
27:02 qui dit les clins d'yeux, parce que, quelquefois, on dit miracle.
27:05 Alors, ça fait très officiel.
27:07 Ça donne un statut à la chose.
27:09 Mais, vraiment, ils ont tous été touchés d'une grâce particulière.
27:13 Alors, de guérison, de conversion, de protection.
27:16 De protection, également.
27:18 Et, je pense que c'est pour ça que les gens, aujourd'hui, encore, se tombent vers lui.
27:22 Je disais à Sainte-Giovanie, vous n'avez pas une famille
27:24 qui n'a pas une histoire à raconter concernant une liaison avec Padré Pio.
27:28 Mais, je pense que c'est valable aussi dans tous les pays.
27:30 Alors, justement, on va écouter le témoignage d'un journaliste, Arthur Erlin,
27:34 qui, on peut dire, a été, d'une certaine manière, converti par Padré Pio.
27:39 Mais, pas lui uniquement.
27:41 Regardez, c'est recueilli par Elouard Rochebrine.
27:44 Le premier travail sérieux que j'ai fait, le premier reportage, en tant que tel,
27:48 ça a été à la Casa Solivo de la Soferenza, l'hôpital du Padré Pio, à Sainte-Giovanie-Rotondo.
27:55 Un reportage qui m'est resté en mémoire.
28:00 Ça a laissé une trace indélébile, et dans ma vie spirituelle, mais dans ma vie professionnelle.
28:05 Parce que ça m'a donné une confiance en moi,
28:07 parce que je me suis senti tout de suite capable de faire un beau reportage.
28:10 C'est une petite anecdote comme ça, mais cet article-là,
28:13 je l'ai envoyé par la poste à mon grand-père, qui était médecin,
28:18 athée, convaincu, viscéral.
28:21 Je l'avais envoyé par la poste, il était mourant.
28:25 Et lorsqu'il a découvert l'article, il m'a répondu, il m'a écrit une lettre,
28:29 que j'ai toujours avec moi, une lettre dans laquelle il dit lui-même
28:33 qu'il a toujours cherché à chasser la spiritualité partout où elle se lovait, c'était ses mots.
28:38 Et là, il avait été édifié aussi par ce reportage,
28:42 et ça lui avait fait changer de vision sur l'Église.
28:45 Et ça, ça m'avait extrêmement touché.
28:47 J'avais vu là aussi, pour moi, une marque, quasiment un signe,
28:52 presque, du padre Epiho et du Christ au-delà de la personne du padre Epiho.
28:57 - Père Clément Bonnoux, ça nous amène aussi à une autre réalisation du padre Epiho,
29:04 c'est l'hôpital qu'il a fait construire dans sa région des Pouilles italiennes,
29:09 et qui est un modèle du genre parce que ça s'appelle déjà,
29:12 c'est pas le nom d'hôpital, c'est la maison du soulagement de la souffrance, traduit en français.
29:17 Ça veut dire que cet hôpital,
29:19 padre Epiho l'a voulu pour soulager à la fois les corps et les âmes,
29:23 et c'est ça vraiment sa spécificité ?
29:26 - Vous savez, quand on lit les biographes de padre Epiho,
29:30 et quand on voit sa vie, il y a deux dimensions qui sautent à l'œil.
29:35 La dimension verticale et la dimension horizontale.
29:39 Et là, c'est le propre de chaque saint.
29:42 - Il était très incarné, c'est pas parce qu'il avait des phénomènes mystiques,
29:45 pour autant il était dans l'abstraction.
29:48 - Oui. Alors vous voyez, la dimension verticale, je le dis tout de suite,
29:51 parce que quand vous voyez la structure même de l'hôpital Casas Olivo de la Souffrance,
29:57 il a voulu d'abord le groupe de prière, la dimension verticale.
30:01 Et la dimension horizontale, le Christ qui est proche de nous.
30:06 Et donc ce n'est pas quelque chose d'idéal.
30:10 Et padre Epiho incarnait la compassion.
30:13 L'hôpital, c'est l'expression de la compassion.
30:16 - De la compassion du Christ, de la sœur de l'Église aussi pour les souffrants.
30:19 - La compassion du Christ qui se manifeste dans ses serviteurs,
30:22 qu'il choisit indignement, parce que padre Epiho se déclare toujours un grand pécheur.
30:27 Et n'oubliez pas qu'il se confessait presque tous les jours.
30:30 Et voilà.
30:32 - M. Natto, c'est votre père notamment qui a contribué à la construction de cet hôpital.
30:37 Pourquoi est-il important, encore aujourd'hui d'ailleurs,
30:40 dans toutes ces problématiques, on pense à la fin de vie en France,
30:43 mais partout ailleurs, ce rapport à la souffrance ?
30:47 - Alors, je vais, avant de répondre à votre question, je fais juste une petite, enfin une correction.
30:53 Parce que vous parliez de la Casas Olivo, effectivement c'est vraiment le soulagement de la souffrance physique.
30:59 Avec le rôle que donnait padre Epiho aux médecins,
31:03 il faut savoir quand même que c'est un hôpital de 1000 lits, aujourd'hui, il y a 600 médecins.
31:06 Chose qui est absolument extraordinaire.
31:08 Mais avec comme consigne aux médecins, de penser qu'ils n'étaient pas là pour soigner la maladie,
31:15 ils étaient là pour un patient, et donc de prendre soin de la personne.
31:19 Ça c'était la consigne donnée aux médecins.
31:21 Et pourquoi le padre Epiho ? Parce que finalement, le couvent, il est à Ingé-de-Pierre,
31:26 il est de l'autre côté de la rue, par rapport à l'hôpital.
31:30 Et donc les âmes, c'est de l'autre côté.
31:32 Les âmes, elles sont... on va traiter l'âme...
31:36 - On va se confesser. - Au confessionnal.
31:38 - Voilà. - Voilà.
31:39 De l'autre côté, et pourquoi le padre Epiho ?
31:41 Parce qu'on aurait pu dire, ben pourquoi un grand hôpital ?
31:44 Et ben tout simplement parce qu'il avait dit "on ne peut pas demander au bon Dieu de tout faire".
31:48 Et il avait voulu aussi, pour soulager cette souffrance,
31:50 qu'il y ait cet hôpital où des gens peuvent prendre soin des autres.
31:54 Voilà, c'est cette grande œuvre.
31:56 Bon, effectivement, mon père a mis les... a fait effectivement un premier don.
32:00 C'était quand même 3 500 000 francs français de 41.
32:05 Mais la Casa Tolio était encore au stade de projet.
32:08 Mais ce qui était extraordinaire, c'est que c'est un hôpital bâti au milieu de nulle part.
32:12 C'est-à-dire le Gargano, il n'y avait même pas une route.
32:14 Et tout le monde se moquait de padre Epiho, mais pensait la chose impossible.
32:21 C'est-à-dire venir en plein milieu du Gargano, construire un hôpital comme ça.
32:25 Et ça s'est fait, comme tout ce que padre Epiho avait demandé.
32:28 Et ça continue encore aujourd'hui.
32:29 Et ça continue aujourd'hui, puisqu'il continue à l'étoffer à tel point qu'il est maintenant centre de recherche.
32:34 Et d'ailleurs, toutes les recherches qui sont faites à la Casa Solievo sont déposées dans le domaine public.
32:40 On peut dire aussi qu'il est à la pointe de la technologie.
32:43 Il est tout à fait à la pointe de la technologie.
32:45 Et on accueille encore tout le monde.
32:48 J'ai en mémoire une personne avec qui j'avais été à Sainte-Giovanie, qui souffrait d'un problème cardiaque.
32:52 Et du coup, c'est rendu à la Casa Solievo, a été admis immédiatement.
32:56 Et on a pris soin de lui, etc.
32:58 Donc c'est quelque chose de vivant aujourd'hui.
33:01 - Une réalisation concrète. - Concrète, oui.
33:03 - Je voudrais à présent qu'on s'intéresse à la manière qu'avait padre Epiho de célébrer la messe.
33:07 Parce que c'est cela aussi, on parlera bien sûr du confessionnal, qui a attiré tant de monde.
33:12 Mais également sa messe, qui pouvait durer jusqu'à deux heures.
33:15 Et Véronique, racontez-nous, d'après ce qu'on peut savoir de ce qu'a dit le padre Epiho lui-même,
33:20 de ce qu'il vivait pendant la messe.
33:22 - Oui, tout à fait. Parce que les capucins qui l'entouraient ont réussi à recueillir quelques confidences.
33:26 Même si lui voulait rester discret sur ce qu'il vivait, justement, à travers ses stigmates,
33:33 et son amitié, et son intimité avec le Christ.
33:36 Alors tout d'abord, il faut savoir que les pèlerins et les curieux
33:39 arrivaient dès 4h30 du matin dans l'église pour être sûr d'avoir une place
33:43 pour assister à la messe de padre Epiho.
33:45 Tous étaient bouleversés, parce qu'ils comprenaient qu'ils assistaient à un moment surhumain.
33:50 C'est-à-dire, padre Epiho, qui portait les stigmates du Christ,
33:53 actualisait dans sa chaire la passion du Christ au Golgotha.
33:58 C'est un grand mystère, même padre Epiho disait que c'était un grand mystère.
34:01 Donc, quand sonnait l'élévation de l'Hostie, puis du Calice,
34:03 padre Epiho s'immobilisait dans la contemplation.
34:06 Ça pouvait durer dix à douze minutes, ce qui est très long, évidemment.
34:09 Et au milieu de la foule, on n'entendait plus que le murmure de sa prière.
34:13 Il était vraiment un intercesseur, un intermédiaire entre Dieu et les hommes.
34:17 Donc déjà, ça, c'était extrêmement marquant.
34:19 Et alors ensuite, quand on lui demandait "mon père, qu'est-ce que votre messe ?"
34:23 Il répondait "un mélange sacré avec la passion de Jésus.
34:26 Ma responsabilité est unique au monde.
34:28 Tout ce que Jésus a souffert pendant sa passion, je le souffre moi aussi,
34:32 de façon impropre, et cela sans aucun mérite de ma part, mais par sa seule bonté."
34:37 Et puis quand on lui demandait "que devons-nous faire pendant la messe ?"
34:40 Padre Epiho répondait "compatir et aimer,
34:43 compatir aux souffrances du Christ sur la croix."
34:46 Comment devons-nous entendre la messe ?
34:49 Comme la Vierge Marie et Saint Jean au pied de la croix.
34:52 Autre question, pourquoi pleurez-vous toujours quand vous lisez l'évangile pendant la messe ?
34:57 Alors, réponse gratinée, puisqu'il était un peu rugueux, le padre Epiho.
35:00 "Il te semble peu de choses qu'un Dieu parle à ses créatures,
35:04 qu'ils soient continuellement blessés par leur ingratitude et leur incrédulité."
35:09 Enfin, un conseil de Padre Epiho pour vraiment comprendre la messe,
35:13 concentre-toi tout entier sur le mystère qui se déroule sous tes yeux,
35:17 la rédemption de ton âme et la réconciliation avec Dieu.
35:21 Merci beaucoup Véronique.
35:22 Alors Père Clément Bonnou, il va falloir nous expliquer quand même,
35:25 parce que, effectivement, vous êtes religieux, vous êtes prêtre,
35:27 comment est-ce que le Padre Epiho, sa manière de célébrer la messe,
35:30 nous permet de mieux comprendre, la messe est un mystère là aussi,
35:34 de mieux comprendre le mystère de la messe,
35:36 lorsqu'on est prêtre, bien sûr, comme vous, mais aussi pour les fidèles.
35:40 Le mystère de la messe dépasse même celui qui célèbre,
35:44 parce qu'il est alté Christus, je le disais tout à l'heure,
35:48 et un autre Christ, le Christ lui-même.
35:51 Vous savez, ce qui caractérise la vie de Padre Epiho,
35:55 c'est ces trois mots qu'on a retrouvés sur l'épitaphe d'un évêque,
36:00 SMA, sur des missions africaines en Afrique,
36:04 c'est un français, qui avait ces trois mots,
36:07 "Clus, ostia, virgo",
36:11 "la croix, l'ostie, la vierge".
36:15 Je crois que le résumé de la vie de Padre Epiho
36:18 peut être dans ces trois mots-là.
36:21 Participer à la passion du Christ,
36:24 le prêtre qui célèbre la messe,
36:27 la messe est la reprise, d'une manière non criante,
36:31 non sanglante, plutôt, je prends un mot italien,
36:36 de la croix.
36:39 Et la messe vécue, c'est le mystère de la croix.
36:44 Le prêtre consacré représente le Christ, une persona Christi.
36:49 Padre Epiho, lui-même, il dit ce qu'il vit,
36:53 mais il ne peut pas l'expliquer.
36:56 - Mais comment a-t-il pu vivre 50 ans sur la croix,
37:01 c'est ce que vous nous dites.
37:04 - D'ailleurs, il a dit "sios onos ospezo".
37:07 Quand il célèbre la messe, il est suspendu à la croix.
37:12 - Mais comment l'a-t-il vécu,
37:17 parce qu'on imagine que ça a dû être des souffrances atroces,
37:21 et pourtant, on le voit, il a l'air solide,
37:24 mais il a l'air assez paisible, du moins en apparence.
37:28 - C'est pour ça que tout à l'heure, vous avez dit
37:31 qu'il était un peu rugueux. Non.
37:34 Je ne pense pas que le padre Epiho ait été rugueux.
37:38 Je pense qu'il savait aussi prendre un air un peu grave,
37:43 un peu sévère, mais je pense que c'était pour éloigner
37:46 un peu la foule.
37:49 - Ne pas apparaître comme un phénomène de foire.
37:52 - Exactement.
37:55 Mon père a vécu 3 ans dans la cellule voisine de Padré Epiho
38:00 en tant que laïc.
38:03 L'expérience qu'il a eue, et vous parliez de la messe,
38:06 il a été son servant de messe attitré aussi.
38:09 Vous disiez que le temps de la messe de Padré Epiho
38:12 était de l'ordre de 2 heures.
38:15 - Je me rends compte quand même que lorsqu'il servait la messe,
38:18 lorsqu'il n'a plus eu le droit de célébrer en public,
38:22 mon père l'accompagnait dans la petite chapelle intérieure
38:26 du couvent et il devait fermer la porte et il n'était que tous les deux.
38:30 La messe commençait comme toujours avec Padré Epiho
38:33 vers 4h30 du matin et elle pouvait durer toute la matinée.
38:39 C'est-à-dire que le Padré Epiho...
38:42 On parle bien d'une messe privée, donc là il était dans la chapelle,
38:45 mais la messe pouvait durer toute la matinée.
38:48 Il revivait effectivement ce chemin du Golgotha,
38:52 ce sacrifice du Christ complètement, et il était dans l'adoration
38:55 puisque Padré Epiho parle aussi qu'autour de lui
38:59 il y avait la Sainte Vierge et les anges qui étaient là.
39:02 Donc il incardait même effectivement ce prêtre,
39:06 cet autre Christ qui vient célébrer ce mystère non-sanglant
39:11 et ça il le prenait de...
39:14 Voilà, c'est...
39:16 Essayez, il y a une autre chose parce que,
39:18 vous parliez tout à l'heure de la Sainte Vierge,
39:20 il ne faut pas oublier que le couvent déjà s'appelle le Notre-Dame des Grâces.
39:24 Donc déjà c'est pas tout à fait anodin
39:27 et cet amour de la Sainte Vierge que citait effectivement Gino Testa
39:32 aussi tout à l'heure des groupes de prière,
39:34 c'est... le Padré Epiho n'a pas demandé grand-chose dans les groupes de prière.
39:37 C'était quoi ? Réciter le chapelet, assister à la messe.
39:40 C'est tout.
39:41 Donc il n'y a pas une grande théologie derrière,
39:43 il n'y a pas des choses extraordinaires.
39:45 C'est prier le chapelet, assister à la messe.
39:48 - C'est tout ça, c'est efficace.
39:49 - Voilà. Et simplement, et effectivement de soutenir,
39:51 effectivement de prier pour des œuvres
39:53 et de ceux qui effectivement en ont la nécessité.
39:57 Et c'est ce combat aussi qui va lui permettre aussi de...
40:00 C'est une lutte, mais une lutte pas simplement contre la douleur
40:03 parce que ce qui est extraordinaire,
40:06 c'est que... on parlait des phénomènes médicaux tout à l'heure
40:09 avec la question des stigmates.
40:11 Le Padré Epiho, mon père cite à un moment donné qu'il a eu...
40:14 Le Padré Epiho a été opéré d'une hernie.
40:16 Et le Padré Epiho va dire au médecin
40:20 "Mais tu ne vas pas m'anesthésier ?"
40:22 Le médecin dit "C'est pas possible, je ne peux pas t'opérer sans t'anesthésier."
40:26 "Si, si, si, mais tu n'avais pas l'intention par hasard
40:29 de regarder mes stigmates pendant que j'étais anesthésié."
40:32 "Bah si, mon père, tu sais que c'est interdit.
40:35 On m'a interdit de présenter mes stigmates."
40:37 Donc dans cette obéissance...
40:39 Et ce que je voulais mentionner, c'est cette chose qui est extraordinaire.
40:42 C'est que d'un côté, mon père était à la porte,
40:45 voyait le Padré Epiho être opéré,
40:47 donc vous imaginez la souffrance de quelqu'un
40:49 qui est opéré sans être anesthésié.
40:51 Mais lorsqu'il avait le regard en l'air,
40:54 il portait sur son visage la douleur,
40:57 et lorsqu'il tournait son visage vers mon père qui était à la porte,
41:00 il avait un sourire.
41:02 - Donc il le vivait par amour ?
41:04 - C'est ça, c'est-à-dire qu'il le portait, mais il le portait pour nous.
41:06 Et soutenir toute cette souffrance du monde, ça a un prix.
41:09 On parlait tout à l'heure,
41:11 on a évoqué un peu la question du démon tout à l'heure
41:15 et ce combat vers le diable.
41:17 Ce n'est pas "on doit croire en Dieu",
41:19 mais on doit croire à celui qui s'y oppose.
41:22 - Je sais pas, mon père, c'est un peu le...
41:24 - Père Clément Bonneau.
41:26 - Oui, je crois qu'il y a quelque chose d'important
41:29 à noter dans la vie du Padré Epiho.
41:32 Et il le disait lui-même, dans une de ses lettres,
41:35 "Je crois, io sono qui, en italien,
41:38 "per scientificarmi e scientificare gli altri."
41:42 "Je suis ici pour me scientifier et scientifier les autres."
41:46 - Mais alors, il l'a fait aussi par des persécutions,
41:49 parce qu'on a dit tout à l'heure qu'il a été interdit de messe,
41:53 on l'a qualifié de simulateur, d'imposteur,
41:56 il a été persécuté par son évêque, interdit de célébrer les sacrements,
41:59 messe et confession pendant plusieurs années,
42:01 on a mis même des micros dans sa cellule,
42:03 et pour tout ça, il l'a vécu par obéissance.
42:06 C'est extraordinaire.
42:07 - Dieu m'a soutenu.
42:09 Je crois que la force du Padré Epiho,
42:12 comme disait François tout à l'heure,
42:15 c'est s'accrocher à Dieu.
42:19 Et je crois qu'il reprenait un très beau psaume,
42:23 le psaume 33, "Qui regarde vers lui resplendira."
42:26 Et je crois que les saints, pour traverser la souffrance,
42:29 pour traverser des moments délicats,
42:32 pour Dieu, c'est le regard fixé sur lui.
42:35 Et je crois que c'est cela la force du Padré Epiho.
42:39 - Et c'est son message pour aujourd'hui, justement,
42:41 il nous apprend finalement à traverser la souffrance ?
42:44 - Il nous apprend à traverser la souffrance
42:46 le regard fixé sur le Christ.
42:48 Parce que seul, humainement, ce n'est pas possible.
42:51 Et je crois que ces jours-ci, nous avons écouté le pape François
42:55 qui lançait l'année du Jubilé 2025,
43:00 qui parlait de l'espérance.
43:02 Et l'espérance, ce n'est pas un mot en l'air.
43:04 L'espérance appuie sur quelqu'un, sur le Christ.
43:07 Et pour traverser la souffrance,
43:10 quand tu n'es pas habité par l'amour, l'amour de Dieu,
43:13 eh bien, c'est ce que les saints ont fait, les martyrs ont fait.
43:17 Et je crois que c'est cela.
43:19 J'ai lu une phrase merveilleuse,
43:23 en pensant à cette émission du pape Benoît XV,
43:28 et c'était en 1921.
43:30 Il dit, "Vraiment, Padre Pio est un homme extraordinaire,
43:34 un de ceux que Dieu envoie de temps en temps sur la terre
43:38 pour convertir les hommes."
43:40 Un de ceux que Dieu envoie de temps en temps sur la terre.
43:43 Et là, c'est cette phrase qui m'avait touché
43:45 parce que ça me rappelle, c'est toute la Bible,
43:48 les juges que Dieu a envoyés,
43:50 les juges, non pas juges, c'est des personnes
43:52 que Dieu suscite, Déborah, Samson.
43:55 Et le siècle dernier, vraiment, comme disait François,
43:59 c'était un siècle difficile, nous avons eu deux guerres.
44:02 Et Padre Pio était comme ceux-là qui ne sautent pas,
44:06 mais qui manifestent l'amour de Dieu, la présence de Dieu,
44:09 et qui traversent cette vallée de l'âme,
44:12 même le gars fissé sous le Christ.
44:14 - Véronique Jacquier.
44:15 - François Brunato, Padre Pio, sans le confessionnal,
44:17 c'est pas Padre Pio.
44:18 Expliquez-nous pourquoi, parce que le temps pèse vite.
44:21 - Il nous reste trois minutes.
44:22 - Voilà.
44:23 - Trois minutes.
44:24 Le Padre Pio, c'est des heures.
44:25 C'est un mystère d'ailleurs en tant que tel,
44:27 parce que je pense que si vous posez la question aujourd'hui,
44:29 il y a un prêtre qui m'a fait la réflexion en disant
44:31 "Mais comment pouvait-il simplement même confesser
44:34 tous les jours, pendant plus de dix heures par jour ?"
44:36 C'est humainement impensable.
44:38 Donc déjà, il faut...
44:41 Donc encore quelque chose qui était étonnant.
44:43 - Et pourquoi pleurait-il sur les péchés d'ailleurs ?
44:46 Parce qu'il y avait aussi cette dimension-là.
44:48 - C'est ce combat.
44:49 En vérité, vous avez évoqué, Emeric, tout à l'heure,
44:51 la question du combat.
44:53 Le combat, il n'a jamais été persécuté par l'Église,
44:55 avec un grand "E".
44:56 Il a été persécuté par...
44:58 - Par les hommes d'Église.
44:59 - Par des hommes d'Église.
45:01 Et tout simplement, c'est ce combat du bien et du mal.
45:03 C'est-à-dire que simplement, certains voyaient
45:06 toute la sainteté du Padre Pio,
45:08 et étaient farouchement opposés à, finalement,
45:12 cette image qu'il renvoyait,
45:14 et ses conversions par milliers,
45:16 par dizaines de milliers, etc.
45:18 Et ce passage par le confessionnel,
45:20 c'est-à-dire qu'on ne peut pas s'approcher du Christ
45:22 sans la confession.
45:24 C'est-à-dire qu'on ne peut pas avoir cette sainteté
45:26 qui nous permet...
45:27 Vous savez, on ne parle plus des fins dernières, aujourd'hui.
45:29 Il faudrait peut-être le remettre au goût du jour.
45:31 - Les fins dernières, c'est ce qui se passe après la mort.
45:33 - Après la mort.
45:34 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on pense que c'est...
45:36 Soit on dit "il n'y a rien", soit on va au paradis.
45:38 Maintenant, il y a le purgatoire qui est au milieu.
45:40 Donc, il nous rappelle qu'au milieu,
45:41 il y a quand même le purgatoire.
45:42 Ça veut dire qu'à un moment donné,
45:43 il faut payer l'addition.
45:44 Donc, il vaut mieux la payer au maximum sur Terre.
45:46 Je pense que...
45:47 C'est...
45:48 Il vaut mieux la payer sur Terre
45:49 que d'attendre de ce qui va se passer après.
45:51 - Père Clément Bonneau, ce sera le mot de la fin.
45:54 Que nous apprend le padre Epillo sur la confession, justement ?
45:58 Parce qu'aujourd'hui, c'est un sacrement
46:00 qui n'est pas très fréquenté, c'est peu de le dire.
46:02 Mais néanmoins, là, les gens se pressaient
46:05 pour y aller, venaient de loin.
46:07 Et il avait aussi le don de lire dans les âmes,
46:09 ce qui facilitait peut-être les choses.
46:12 Mais qu'est-ce qu'il nous apprend sur le sacrement de la confession ?
46:15 - Dommage que le temps nous a surpris,
46:16 mais il y a l'aspect marial de la vie de padre Epillo
46:19 et qu'on pouvait aussi développer.
46:21 La confession, pour padre Epillo,
46:23 c'est l'expression de la miséricorde de Dieu, tout court.
46:26 - Alors, la miséricorde, c'est l'amour de Dieu, c'est ça ?
46:28 - L'amour de Dieu.
46:29 - Qui se jette dans la misère de l'homme.
46:30 - Exactement.
46:31 - Il ne faut pas avoir peur, c'est ça, le message, finalement,
46:33 d'aller se confesser ?
46:35 - Dieu proche de nous.
46:37 Et Dieu qui nous accueille.
46:38 C'est l'enfant prodigue.
46:40 La parabole de l'enfant prodigue,
46:42 padre Epillo l'a vécu et accueille.
46:44 C'est vrai qu'il est un peu dur, parce qu'il a refusé.
46:47 Il refuse parfois l'absolution quand on n'est pas bien préparé.
46:50 Mais il accueille, il ouvre les bras de Dieu.
46:55 Dieu est ce Père qui accueille, qui renouvelle, qui guérit.
46:59 - Ce sera le mot de la fin.
47:00 Merci beaucoup à tous les trois d'avoir éclairé cette belle figure
47:04 avec tout ce qu'il y a d'extraordinaire,
47:06 mais aussi le sens spirituel de la figure du padre Epillo.
47:10 Véronique Jacquet, un dernier mot, France Catholique.
47:13 - Oui, la lecture de France Catholique,
47:15 qui vous a proposé un très bon numéro, d'ailleurs,
47:17 sur le padre Epillo, et qui, cette semaine, fait sa une,
47:20 sur les chrétiens du Japon.
47:21 L'incroyable histoire, notamment, de ces chrétiens
47:23 qui sont restés cachés pendant deux siècles
47:26 après avoir subi les persécutions,
47:28 et quand les missionnaires sont revenus,
47:30 ils avaient gardé la foi, sans prêtre, sans hiérarchie,
47:33 sans apport de l'extérieur.
47:35 Bref, on vous raconte cette histoire,
47:37 c'est sur abonnement et sur france-catholique.fr.
47:40 - Voilà, et puis, merci à Aurélie Loukano
47:43 et aux équipes techniques de CNews
47:44 à vous d'avoir suivi cette émission.
47:46 La semaine prochaine, nous parlerons du pèlerinage
47:49 de Pentecôte à Chartres, près de 20 000 personnes,
47:53 une moyenne d'âge de 20 ans,
47:55 et un autre rendez-vous également à midi,
47:57 ce sera la messe de la Pentecôte, justement,
48:00 en direct de ce pèlerinage de Chartres.
48:03 Vous restez donc à notre écoute.
48:05 Merci.
48:06 Merci d'avoir regardé cette vidéo !