• il y a 7 mois

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Gratit l'embarqué.
00:00:02 Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Atlantique Midi,
00:00:04 bienvenue sur Atlantique Radio si vous venez nous rejoindre.
00:00:06 On va consacrer aujourd'hui l'émission au Conseil de la concurrence
00:00:10 qui s'inquiète de certains prix.
00:00:13 Y aurait-il eu une entente sur les prix, les cafetiers, les vendeurs de sardines ?
00:00:18 Eh bien, le Conseil de la concurrence s'interroge et enquête en ce moment.
00:00:23 Pour en parler, Wadi Madir, vous êtes... Bonjour.
00:00:26 Vous êtes président de la Fédération Nationale des Associations de Consommateurs.
00:00:31 On va parler longuement avec vous de cette affaire.
00:00:36 Mais avant de développer vos arguments, je vous propose d'écouter Ahmed Rahou.
00:00:43 Il était, nous l'avons eu tout à l'heure au téléphone,
00:00:46 il est président du Conseil de la concurrence et il explique ce qui se passe en ce moment.
00:00:51 Il va tout nous expliquer, quelle est la procédure et comment ça fonctionne
00:00:54 et aussi va nous dire qu'il a des éléments concernant les cafetiers et les vendeurs de sardines.
00:00:59 On l'écoute.
00:01:00 Nous sommes en ligne avec Ahmed Rahou.
00:01:12 Vous êtes président du Conseil de la concurrence.
00:01:14 Merci d'avoir accepté l'invitation de Atlantic Midi pour apporter quelques éclaircissements
00:01:20 sur votre action et ce qui suscite pas mal de réactions,
00:01:28 notamment de la part des professionnels des cafetiers
00:01:32 et aussi des professionnels des poissonniers qui vendent particulièrement la sardine.
00:01:39 Alors, monsieur Rahou, vous avez engagé un certain nombre d'actions de vérification de prix.
00:01:46 Vous avez peut-être des doutes même sur la libre concurrence qui s'exerce concernant les cafetiers
00:01:53 et concernant aussi les vendeurs de sardines.
00:01:58 Qu'est-ce qui vous a mis la puce à l'oreille, si j'ose dire ?
00:02:00 Est-ce que vous avez constaté ou vous avez des soupçons à une entente sur les prix ?
00:02:09 Tout d'abord, bonjour et merci pour l'invitation.
00:02:11 Donc, c'est l'occasion d'expliciter un petit peu la démarche du Conseil en la matière.
00:02:17 Nous avons effectivement, et ce n'est pas la première fois qu'on le fait,
00:02:20 sorti deux communiqués qui sont signés par notre rapporteur général,
00:02:27 puisque c'est lui qui est chargé des enquêtes au sein du Conseil.
00:02:29 Je vous rappelle, je profite de l'occasion pour dire qu'au sein du Conseil,
00:02:33 il y a le corps des enquêteurs, chapeauté par le rapporteur général,
00:02:37 et il y a le collège du Conseil, en fait composé de 12 personnes plus présentes,
00:02:42 qui prend les décisions in fine,
00:02:45 après avoir pris connaissance du rapport d'enquête des enquêteurs,
00:02:51 donc des rapporteurs qui sont sous la conduite du rapporteur général
00:02:57 et qui, évidemment, écoutent aussi les autres parties.
00:02:59 Donc, c'est une procédure totalement contradictoire.
00:03:04 Donc, la phase où on est aujourd'hui, c'est une alerte qui est donnée
00:03:08 aux professionnels du secteur et une information qui est donnée au grand public
00:03:13 sur des risques d'entente dans certains secteurs.
00:03:17 Quand nous procédons de cette façon, c'est que l'objectif est double.
00:03:21 D'abord, informer les professionnels de leurs obligations légales
00:03:26 pour que des pratiques anticoncurrentielles ne puissent pas les amener à la faute.
00:03:33 Et deuxièmement, aviser le grand public que nous avons quelques soupçons
00:03:39 dans certains secteurs qui vont permettre, peut-être après enquête,
00:03:46 de montrer s'il y a ou s'il n'y a pas de faute.
00:03:49 À la date de ces communiqués, nous ne pouvons pas encore affirmer,
00:03:53 c'est pour ça que c'est écrit dans ce communiqué,
00:03:57 de préjuger de la culpabilité ou pas.
00:03:59 Mais comme nous sommes dans une procédure pédagogique,
00:04:04 nous préférons avertir les gens parce que souvent, on nous dit, nous,
00:04:08 on ne savait pas que ce que nous faisions était illégal ou contraire à la loi.
00:04:13 Alors qu'est-ce qui est illégal ?
00:04:15 Et que nous reprenons dans les deux communiqués qui touchent,
00:04:18 un, le café vendu dans les établissements cafetiers ou les établissements hôteliers,
00:04:26 enfin là où il y a des boissons qui sont tues,
00:04:28 et d'un autre côté, la problématique de la sardine,
00:04:32 vendue pour essentiel d'ailleurs aux professionnels de la concerte.
00:04:38 Nous disons la chose suivante, c'est que nous avons des éléments
00:04:42 qui nous permettent de croire qu'il y a une entente.
00:04:48 Donc ces éléments, évidemment, on ne va pas les dévoiler ici,
00:04:52 mais qui nous permettent de dire, il y a une entente et cette entente est illégale.
00:04:58 Alors de quoi s'agit-il quand il s'agit d'entente ?
00:05:01 D'abord, je précise de façon très claire pour l'ensemble des opérateurs
00:05:04 de tous les secteurs confondus,
00:05:06 le Maroc est sous un régime économique de la liberté des prix.
00:05:11 Donc nous ne sommes, nous, ni pour ni contre les hausses.
00:05:14 Nous ne nous sommes ni pour ni contre les baisses.
00:05:17 Ce que nous souhaitons, c'est qu'elle se fasse par les règles du marché,
00:05:20 c'est-à-dire chacun, chaque opérateur dans son coin décide de sa politique de prix.
00:05:26 Ce qui est interdit par la loi, c'est que les professionnels des secteurs se réunissent
00:05:31 et ensemble, ils décident d'augmenter ou même de baisser des prix.
00:05:35 Les deux sont illégaux.
00:05:36 Donc nous attirons l'attention qu'il peut y avoir des motifs
00:05:41 qui peuvent amener ou justifier une hausse de prix,
00:05:44 par exemple la hausse des matières premières,
00:05:46 mais ça ne doit pas se faire de façon concertée.
00:05:49 Donc les éléments sur lesquels nous nous reposons,
00:05:52 c'est souvent des réunions qui ont eu lieu,
00:05:56 des communiqués, des PV de réunion, etc.,
00:06:02 qui confirment qu'il y a entente.
00:06:05 Donc pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté avec les professionnels de secteur,
00:06:08 nous ne sommes ni contre les hausses, ni contre les baisses.
00:06:11 Nous n'avons pas d'avis à donner là-dessus.
00:06:13 Donc ne nous critiquons pas le fait qu'il y ait une hausse.
00:06:16 C'est le fait qu'elle soit concertée et faite de façon collégiale
00:06:21 en même temps après entente.
00:06:24 L'entente sur les prix est interdite par la loi et elle est punie.
00:06:27 Donc nous préférons aviser les gens pour qu'ils ne tombent pas dans l'erreur
00:06:31 parce que beaucoup de professionnels ne connaissent pas cet élément de la loi.
00:06:35 Quand on est réuni, et ça c'est légitime que les associations existent professionnelles,
00:06:41 quand on est réuni entre professionnels du même secteur,
00:06:45 il y a des sujets que la loi interdit d'aborder.
00:06:47 Et parmi les sujets, c'est les prix de vente, c'est les prix d'achat,
00:06:51 c'est les conditions de partage de marché, des parts de marché,
00:06:55 du style "toi tu vends de ce côté, moi je vends de ce côté,
00:06:59 je te laisse ce marché, je prends celui-là", ça c'est interdit par la loi.
00:07:03 Donc on attire l'attention de professionnels, s'il vous plaît,
00:07:07 quand vous vous réunissez, vous avez tout à fait le droit de vous réunir,
00:07:10 les prix de vente ne sont pas un sujet à aborder
00:07:14 comme les prix d'achat des matières, comme on peut discuter de façon générale,
00:07:18 de la hausse, de la baisse, mais de là à dire "on va tous augmenter en même temps
00:07:22 de telle façon parce que les prix des matières premières ont augmenté",
00:07:25 ça c'est pas légal, c'est puni par la loi, puni lourdement.
00:07:31 Donc nous préférons, et nous sommes franchement dans une démarche,
00:07:35 de dire "attention, ne faites pas certaines choses,
00:07:39 parce que c'est interdit, ça risque de vous tomber dessus".
00:07:42 Et de vous coûter très cher.
00:07:44 Absolument, puisque la sanction peut aller jusqu'à 10% du chiffre d'affaires annuel,
00:07:48 donc c'est quand même pas mal.
00:07:50 Alors, on ne va pas entrer dans tous les détails,
00:07:54 parce que je comprends bien que vous êtes en cours d'enquête,
00:07:58 et que vous ne pouvez pas dévoiler un certain nombre d'éléments,
00:08:02 et ça on a bien compris, cela dit, comment est-ce que l'enquête se passe sur le terrain, concrètement ?
00:08:09 Alors, l'enquête, d'abord nous recevons les gens,
00:08:13 pour que nous puissions vérifier la véracité, d'ailleurs nous allons le faire.
00:08:18 On a préféré sortir ces communiqués avant de convoquer,
00:08:22 pour que d'abord les gens sachent qu'il y a certaines pratiques qu'il ne faut pas faire.
00:08:28 Maintenant si les gens disent "on s'excuse, on s'est trompé, on va arrêter tout de suite",
00:08:32 bon ça peut s'arrêter là.
00:08:34 Maintenant si les gens nient et tout, on va aller plus loin.
00:08:36 Donc nous avons accès aux documents, nous avons accès au PV de réunion,
00:08:40 nous avons accès, puisque la loi nous donne le droit, d'investigation assez poussée,
00:08:46 et donc nous pouvons parfaitement demander les PV de réunion, etc.,
00:08:50 plus, bien évidemment, les informations que nous pouvons collecter par notre propre source.
00:08:55 Et puis il y a des enquêtes de terrain qui permettent, vous savez,
00:08:59 quand vous voyez la même augmentation partout en même temps chez tout le monde,
00:09:04 c'est déjà une source de suspicion.
00:09:07 Donc voilà, pas mal d'éléments, je ne vais pas tous les voiler,
00:09:11 mais en fait l'enquête c'est du contradictoire,
00:09:14 donc les gens ont le droit de se défendre,
00:09:15 mais aussi des investigations sur des documents et sur le terrain.
00:09:20 – Qu'est-ce qui vous a mis la puce à l'oreille ?
00:09:21 Est-ce que ce sont les consommateurs qui se sont plaints ?
00:09:26 – Nous avons des plaintes, effectivement,
00:09:28 pas forcément des consommateurs, toujours,
00:09:30 parce qu'il peut y avoir des opérateurs eux-mêmes qui sont gênés par une démarche,
00:09:38 parce qu'ils sont acheteurs du produit ou parce qu'ils sont gênés par la démarche.
00:09:42 Bon, nous avons différentes sources d'informations qui nous permettent de savoir,
00:09:47 on a un suivi quand même rapproché du marché sur certains produits,
00:09:51 et sur ces deux dossiers en particulier,
00:09:53 nous avons des alertes sérieuses de différentes sources
00:09:56 qui permettent de croire qu'il y a un temps de crise.
00:09:59 – C'est la même chose pour les vendeurs de sardines ?
00:10:02 – Absolument, absolument.
00:10:06 Dans la vente de sardines, ce qui est concerné valeur aujourd'hui,
00:10:10 et l'enquête va nous permettre de dire jusqu'où ça va,
00:10:13 c'est la vente de sardines aux professionnels.
00:10:17 Il y a clairement des prémices qui permettent de dire qu'il y a entente là-dessus,
00:10:24 donc nous allons creuser avec les professionnels des deux côtés,
00:10:26 les acheteurs et les vendeurs.
00:10:28 – Quand vous dites aux professionnels, excusez-moi, je me permets,
00:10:31 pour les auditeurs, pour qu'ils comprennent bien,
00:10:33 ce sont les sardines qui sont vendues à des industriels
00:10:37 pour faire de la sardine en boîte, pour faire des produits à base de sardines ?
00:10:41 – Absolument, c'est même la consommation la plus importante au Maroc de la sardine.
00:10:46 – Ce n'est pas la sardine qu'on trouve sur le marché ?
00:10:50 – Rien, ce que nous avons aujourd'hui, c'est concernant la sardine vendue aux professionnels,
00:10:55 comme les prix sont généralement, si les gens discutent bien,
00:10:59 ça fixe les prix aussi, ce n'est pas le même circuit, ce n'est pas le même produit,
00:11:03 mais l'enquête va concerner la totalité du circuit,
00:11:06 y compris la vente aux consommateurs directement.
00:11:11 – Et donc là aussi, tout le monde risque une amende sérieuse
00:11:17 si jamais vous allez jusqu'au bout des investigations
00:11:20 et que vous constatez qu'il y a effectivement entente ?
00:11:23 – Alors, la procédure que la loi prévoit, soit les gens contestent,
00:11:32 ça devient du contentieux, dans ce cas nous faisons notre enquête,
00:11:35 nous prenons une décision après avoir écouté les partis,
00:11:39 et cette décision peut éventuellement être contestée au tribunal avec une amende.
00:11:43 Comme il y a le fait, une fois qu'on a dit aux gens,
00:11:46 voilà ce qu'on vous reproche, ce qu'on appelle les griefs,
00:11:49 si la partie ne conteste pas, en disant "ok, on ne conteste pas ce que vous dites",
00:11:55 à ce moment-là, on peut rentrer dans un processus amiable où l'amende est plus faible,
00:12:00 et par contre, l'engagement de ces pratiques doit être immédiat,
00:12:03 avec des engagements pris par les professionnels.
00:12:05 Donc nous préférons privilégier cette loi parce que là,
00:12:10 notre objectif c'est que les gens respectent la loi, pas de les sanctionner.
00:12:13 Donc quand les gens nous disent, c'est pour ça d'ailleurs qu'on prévient,
00:12:16 même avant que l'enquête soit finie,
00:12:18 pour que les gens, s'ils viennent nous dire "ok, on arrête tout",
00:12:22 évidemment c'est une démarche qui peut aboutir à des arrangements amiables.
00:12:28 Est-ce que c'est une façon aussi pour le conseil de la concurrence
00:12:30 de montrer que vous êtes vigilant sur l'ensemble du marché marocain ?
00:12:38 Nous sommes vigilants sur l'ensemble du marché marocain,
00:12:41 et nous espérons d'ailleurs, puisque le droit à la concurrence,
00:12:44 en fait il faut voir qu'il est, certains le voient comme une obligation,
00:12:48 non, c'est une protection, d'abord du consommateur,
00:12:52 parce que les ententes sur le prix sont souvent au détriment du consommateur,
00:12:56 mais c'est aussi une protection pour les acteurs économiques
00:13:00 qui investissent dans un secteur et qui jouent le jeu de la transparence
00:13:04 et des bonnes règles de marché.
00:13:06 Nous disons d'ailleurs à tous ceux qui se sentent touchés par telle ou telle entente,
00:13:12 de porter l'information au conseil, que nous allons traiter avec diligence,
00:13:18 rapidement, pour que au moins le secteur concerné sache
00:13:22 que certaines pratiques ne sont pas tolérées par la loi.
00:13:25 Donc nous sommes dans cette logique, et nous disons un peu comme
00:13:30 les personnes qui vont au tribunal pour protéger leurs droits,
00:13:34 ceux qui constatent des anomalies qui leur nuisent,
00:13:37 ils peuvent venir au conseil quand ça touche la loi sur la concurrence
00:13:40 pour nous rapporter l'affaire et l'enquête sera ouverte, évidemment,
00:13:46 après avoir examiné les premiers éléments qui nous sont amenés.
00:13:50 - Ahmed El Hou, on a parlé des chefs de poulet et des poissonniers,
00:13:56 si j'ose dire, des vendeurs de sardines,
00:13:58 est-ce qu'il y a d'autres secteurs qui sont dans votre collimateur ?
00:14:01 - Alors, on a des secteurs en cours d'investigation aujourd'hui,
00:14:04 on n'a pas estimé nécessaire d'aviser le grand public pour ces affaires-là,
00:14:09 parce que là, c'est des enquêtes qui nécessitent d'aller un peu plus loin,
00:14:13 mais comme on l'a fait dans le passé,
00:14:16 dès que l'information est utile pour le grand public,
00:14:19 nous en faisons une communication,
00:14:22 ça a été le cas pour des professions comme les architectes,
00:14:25 comme les experts comptables, etc.,
00:14:28 pour faire connaître d'ailleurs à leurs clients leurs droits,
00:14:31 pour dire attention, les pratiques qui vous sont proposées
00:14:34 ne sont pas conformes à la loi d'après nous,
00:14:36 après l'enquête va le démontrer ou pas,
00:14:38 mais c'est un avertissement qu'on lance.
00:14:40 Donc, chaque chose en son temps,
00:14:43 certaines choses comme ce pour lequel on a communiqué ces derniers temps,
00:14:47 le café et les sardines,
00:14:49 parce qu'ils ont une dimension très large,
00:14:51 parce que ça touche beaucoup de villes en même temps,
00:14:53 beaucoup de ports, beaucoup d'industriels,
00:14:55 on a préféré une communication précoce,
00:14:59 donc dès le début de l'enquête.
00:15:00 Et bon, chaque dossier a son propre prix.
00:15:03 Mais nous avons effectivement d'autres secteurs qui sont structurés dans cette pièce.
00:15:08 Merci beaucoup, Ahmed El Houhou,
00:15:10 président du Conseil de la concurrence,
00:15:11 de nous avoir apporté ces éléments d'explication
00:15:15 sur les investigations qui sont en cours.
00:15:17 Merci d'avoir accepté l'invitation de l'Atlantique Midi pour ces précisions.
00:15:22 Merci à vous.
00:15:23 Excellente journée.
00:15:24 Voilà, et on va se retrouver dans un instant,
00:15:27 juste après les infos, avec Wadih Mahdi.
00:15:30 Vous êtes, je rappelle, président de la Fédération nationale des associations de consommateurs.
00:15:34 Et aussi, Mohamed Abdel Fadel.
00:15:36 Vous êtes, vous, secrétaire général de la Fédération marocaine des cafés
00:15:40 et de la restauration rapide.
00:15:42 Vous allez pouvoir réagir aux propos d'Ahmed El Houhou
00:15:46 dans quelques instants, juste après les infos, tout de suite.
00:15:48 Atlantique Midi continue,
00:15:50 émission consacrée aujourd'hui au Conseil de la concurrence,
00:15:54 qui a relevé une possible entente sur les prix du café
00:15:58 et aussi les vendeurs de sardines.
00:16:01 On a entendu longuement Ahmed El Houhou,
00:16:05 qui est le président du Conseil de la concurrence.
00:16:07 Il affirmait avoir des éléments qui démontraient
00:16:09 qu'il pouvait y avoir une entente sur les prix.
00:16:11 Les investigations continuent, nous a-t-il dit.
00:16:14 Nous sommes avec Mohamed Abdel Fadel.
00:16:16 Vous êtes secrétaire général de la Fédération marocaine des cafés
00:16:20 et de la restauration rapide.
00:16:21 Et Wadih Mahdi, vous êtes, vous,
00:16:27 président de la Fédération nationale des associations de consommateurs.
00:16:30 D'abord, Mohamed Abdel Fadel,
00:16:33 secrétaire général de la Fédération marocaine des cafés
00:16:36 et de la restauration rapide.
00:16:37 Vous avez entendu, comme moi,
00:16:40 Ahmed El Houhou, qui dit avoir de sérieux soupçons
00:16:43 concernant une entente sur les prix
00:16:45 et des investigations qui sont en cours
00:16:48 et des éléments qui sont en possession
00:16:50 du Conseil de la concurrence.
00:16:52 Qu'est-ce que vous répondez ?
00:16:54 Premièrement, je suis ravi d'être avec vous.
00:16:56 C'est un plaisir.
00:16:57 Je vous remercie de votre...
00:17:02 Tout ce que vous faites pour notre secteur,
00:17:05 depuis le confinement, depuis le Covid et tout ça,
00:17:10 vous nous avez accompagnés.
00:17:12 Aujourd'hui, concernant le sujet du communiqué du Conseil de la concurrence,
00:17:18 plus ou moins, je veux mettre nos auditeurs dans le cadre.
00:17:23 Il y avait le communiqué du Conseil de concurrence.
00:17:26 Soit disant, il y a eu une entente entre les secteurs,
00:17:28 entre tous les acteurs du secteur.
00:17:31 Ils étaient poussés à augmenter le prix,
00:17:34 à aligner le prix du café.
00:17:37 Et par la suite, il nous a rappelé dans le communiqué,
00:17:40 plus ou moins, des lois qui régit le Conseil.
00:17:45 Et après, il nous a fait une interprétation
00:17:47 concroise, on n'a pas le droit, en tant que professionnels,
00:17:51 de discuter concernant le prix.
00:17:54 Et j'aimerais bien le rappeler, même si en arabe,
00:17:57 le texte, il est comme ça.
00:17:59 "Le prix du café, c'est le prix du café,
00:18:02 "et le prix du café, c'est le prix du café."
00:18:05 "Le prix du café, c'est le prix du café,
00:18:08 "et le prix du café, c'est le prix du café."
00:18:11 "Le prix du café, c'est le prix du café,
00:18:14 "et le prix du café, c'est le prix du café."
00:18:17 "Le prix du café, c'est le prix du café,
00:18:20 "et le prix du café, c'est le prix du café."
00:18:23 "Le prix du café, c'est le prix du café,
00:18:26 "et le prix du café, c'est le prix du café."
00:18:29 "Fala yachikku lilmehaniyin", ça veut dire,
00:18:32 "lilmehaniyin", en arabe,
00:18:35 la traduction, ça veut dire "deux professionnels,
00:18:38 "deux voisins n'ont pas le droit de parler sur le prix",
00:18:41 d'après ce qu'il prétend le communiquer.
00:18:44 Deuxièmement, "aw litan di matiihim tahdiid aw munakashat
00:18:47 "iim sa'alat ta'alak bisi fa mubashila
00:18:50 "aw ghayri mubashila bilas'aar aw aw mishri bihil mutabaka".
00:18:53 On peut comprendre
00:18:56 qu'entre associations, on n'a pas le droit
00:18:59 de discuter le prix, de manipuler le prix,
00:19:02 mais ce qu'on n'arrive pas à comprendre,
00:19:05 comment il se permet, le conseil de concurrence,
00:19:08 d'interdire à un citoyen, qu'il soit professionnel
00:19:11 ou non professionnel, de parler sur le prix,
00:19:14 de discuter, de demander conseil à son voisin, par exemple,
00:19:17 à son collègue. Comment vous arrivez
00:19:20 à vous en sortir, par exemple, cette question,
00:19:23 de demander à un confrère,
00:19:26 comment vous vous en sortez avec les prix, avec les augmentations,
00:19:29 à combien vous vendez le café,
00:19:32 à combien vous l'achetez.
00:19:35 Je pense que ça fait partie de la liberté.
00:19:38 On ne peut pas interdire aux gens de se demander,
00:19:41 de se poser ce genre de questions. C'est ça ce que nous a surpris
00:19:44 dans ce communiqué.
00:19:47 Deuxième des choses, revenons à la situation.
00:19:50 Déjà, on ne peut pas parler
00:19:53 d'une entente entre tous les marchés,
00:19:56 puisqu'il n'y a pas une seule association,
00:19:59 il n'y a aucune association
00:20:02 qui arrive à faire la couverture de tous les cafétiers.
00:20:05 Deuxièmement,
00:20:08 on ne peut pas parler d'une entente sur un prix,
00:20:11 d'un produit, alors que normalement, un café,
00:20:14 dans un café, ce n'est pas un produit
00:20:17 qui est vendu sur le tas.
00:20:20 C'est un produit, déjà, ce n'est pas le même
00:20:23 dans tous les cafés. La raison pour laquelle,
00:20:26 c'est qu'à chaque café, il utilise sa qualité de café.
00:20:29 Deuxièmement, il est accompagné par un service,
00:20:32 et ce service se change d'un café à l'autre.
00:20:35 Ce n'est pas uniquement le produit
00:20:38 qui peut déterminer
00:20:41 ce produit,
00:20:44 ce produit sera le même dans tous les cafés ou non.
00:20:47 Il y a pas mal de facteurs qui déterminent le choix
00:20:50 du client. La raison pour laquelle,
00:20:53 on ne peut pas parler d'une entente. Dans ce fait-là,
00:20:56 ce qui nous a bien surpris,
00:20:59 on se voit qu'on est le maillon faible
00:21:02 de la chaîne, que M. le Président
00:21:05 a préféré sortir un communiqué
00:21:08 plus ou moins,
00:21:11 ça a créé, dans une désinformation,
00:21:14 un peu de panique pour les gens.
00:21:17 Aujourd'hui, les gens, les professionnels, ne s'en sortent pas
00:21:20 avec leur prix, avec les charges qu'ils ont,
00:21:23 avec la concurrence déloyale qu'on trouve partout aujourd'hui
00:21:26 sur les cafés mobiles.
00:21:29 On va en parler.
00:21:32 Aujourd'hui, que j'écoute M. le Président
00:21:35 du Conseil, il parle de la transparence,
00:21:38 il parle des pouvoirs du Conseil.
00:21:41 Et là, il nous dit clairement que le rôle du Conseil,
00:21:44 ce n'est pas de diminuer ni de fixer le prix.
00:21:47 Le rôle du Conseil, c'est de sanctionner
00:21:50 les gens qui peuvent parler du prix.
00:21:53 Et pour moi, aujourd'hui, c'est une situation
00:21:56 qui n'est pas très importante pour nous.
00:21:59 - Ce que nous dit M. le Président du Conseil de la concurrence,
00:22:02 c'est que le Conseil est en possession
00:22:05 de documents qui montrent qu'il y a eu
00:22:08 entente sur les prix, c'est-à-dire que les cafetiers
00:22:11 qui étaient réunis au sein de ces associations
00:22:14 ou en tout cas de ces organisations
00:22:17 auraient décidé ensemble de monter
00:22:20 les prix de la même manière, c'est-à-dire
00:22:23 +5, +10, +20, +30%.
00:22:26 C'est ce qu'il nous dit et qu'il a des éléments
00:22:29 qui le démontrent.
00:22:32 - On va s'imaginer comment
00:22:35 ce sera la situation d'après ce qu'il nous a
00:22:38 confirmé M. le Président.
00:22:41 Soi-disant, il y a une entente dans une association
00:22:44 dans une petite ville.
00:22:47 M. Erhou nous dit
00:22:50 qu'il peut aller à des sanctions jusqu'à 10%
00:22:53 du chiffre d'affaires. Qu'est-ce qu'il va sanctionner ?
00:22:56 Il est en train de perdre 100 ans, beaucoup d'efforts.
00:22:59 Et en fin de compte, qu'est-ce qu'il lui aura comme résultat ?
00:23:02 Est-ce qu'il va sanctionner une association qui n'a même pas un siège ?
00:23:05 Qui n'est pas à but lucratif ? Comment il va calculer
00:23:08 les 10% qu'il va sanctionner ? Soi-disant, s'il y a une entente.
00:23:11 - Ce n'est pas l'association qui risque d'être sanctionnée.
00:23:14 Ce sont les cafetiers qui appartiennent à l'association.
00:23:17 Et ça peut aller, l'amende nous a-t-il dit,
00:23:20 corrigez-moi si je me trompe, jusqu'à 10%
00:23:23 du chiffre d'affaires annuel.
00:23:26 Est-ce que le Conseil, moi je peux lancer un défi,
00:23:29 est-ce que le Conseil aujourd'hui,
00:23:32 il a des éléments qui déterminent
00:23:35 que ce cafetier, aujourd'hui,
00:23:38 il a reçu des ordres, pas des ordres,
00:23:41 mais ce prix-là. Aujourd'hui, on est dans la libéralisation du marché.
00:23:45 Aujourd'hui, les teneurs de café
00:23:49 n'attendent pas que quelqu'un leur dirige
00:23:52 et leur dise, voilà, c'est le dernier prix
00:23:55 c'est ça le prix que vous devez appliquer.
00:23:57 Aujourd'hui, ce qui se passe, c'est que,
00:24:00 et on a bien, c'était l'occasion d'évoquer pas mal de sujets
00:24:03 concernant, dans le champ d'action du Conseil de la concurrence,
00:24:08 on a dit, monsieur, ça fait beaucoup de temps
00:24:11 qu'on subisse des augmentations. Vous êtes aujourd'hui,
00:24:14 vous êtes en train de nous
00:24:19 de nous mettre pas mal de sanctions,
00:24:23 soit disons, il y aura des sanctions concernant des soupçons.
00:24:26 Ce sont des soupçons à ce stade.
00:24:28 On lui rappelle pas mal de faits.
00:24:31 Et ça fait partie du champ d'action du Conseil de la concurrence.
00:24:35 On a soulevé, par exemple, le problème,
00:24:38 la problématique des boissons gazeuses. Aujourd'hui,
00:24:41 après un an ou deux ans, il y avait le monopole
00:24:44 de ce marché par une société que je pense
00:24:47 que le Conseil de la concurrence, c'est lui qui a donné le droit
00:24:50 ou le feu vert qu'elle achète les deux autres concurrents.
00:24:55 Et qu'est-ce qu'on a comme résultat aujourd'hui?
00:24:57 Le prix, il a presque doublé.
00:24:59 Et aujourd'hui, on payait, par exemple, la caisse
00:25:02 de boissons gazeuses de 35 centilitres, je pense,
00:25:05 on l'a payé, ça fait un an ou un an et demi,
00:25:08 à 90 rands, mais aujourd'hui, elle est à 140,
00:25:11 parce qu'il n'y a plus de concurrence.
00:25:13 Avant, on avait trois embouteilleurs,
00:25:16 aujourd'hui, on n'a qu'un seul qui domine le marché.
00:25:18 Et j'aurais bien aimé que le Conseil de concurrence,
00:25:21 il nous sorte un autre communiqué, nous expliquant,
00:25:24 voilà les faits, est-ce qu'il y a vraiment une entente ou non?
00:25:28 Est-ce qu'il y a un monopole ou non?
00:25:30 Est-ce qu'il y a une transparence ou non?
00:25:32 Deuxièmement, à cette occasion de ce communiqué,
00:25:35 on a sorti un autre point aujourd'hui au Maroc,
00:25:39 puisque ça, c'est le produit avec lequel on travaille.
00:25:43 Est-ce que c'est logique qu'on trouve plus ou moins
00:25:46 tous les prix des eaux, que ce soit minérales,
00:25:49 eau de table, avec le même prix?
00:25:51 Qu'est-ce qui change? Il ne change rien que le nom.
00:25:54 Quand qu'il soit, le prix est fixé, surtout le marché.
00:25:58 Aujourd'hui, oui, bienvenue pour le Conseil de concurrence.
00:26:02 On veut voir le fruit du travail du Conseil de concurrence,
00:26:06 mais on ne veut pas qu'aujourd'hui,
00:26:09 un Conseil de concurrence nous interdise,
00:26:11 nous limite nos droits de discuter sur les prix.
00:26:16 On n'est pas en train de diriger un marché,
00:26:19 mais un professionnel a toujours le droit de se demander
00:26:22 comment il peut s'en sortir en fin de mois.
00:26:25 On va en reparler, parce que le président du Conseil de la concurrence
00:26:30 a donné différents éléments.
00:26:32 Il a expliqué aussi pourquoi ce communiqué est sorti.
00:26:36 Wadih Madir, vous êtes, je rappelle,
00:26:39 président de la Fédération nationale des associations de consommateurs.
00:26:42 Pour vous, le travail du Conseil de la concurrence
00:26:46 est un travail sain, qui est important pour le consommateur marocain?
00:26:52 Alors, pour le Conseil de la concurrence,
00:26:59 c'est un organisme ou une entité qui dépend de l'État
00:27:06 et qui veille à ce qu'une concurrence juste et loyale
00:27:11 soit maintenue sur le marché.
00:27:14 Donc, l'objectif de ce Conseil de la concurrence
00:27:20 ou de la concurrence en général,
00:27:22 c'est de veiller à ce que tous les acteurs économiques,
00:27:27 les professionnels entre eux,
00:27:30 et les professionnels avec les consommateurs,
00:27:34 soient justement protégés d'une concurrence déloyale.
00:27:40 C'est ça le principe.
00:27:42 Je crois que le Conseil de la concurrence,
00:27:47 il est dans son rôle quand il fait ces actions-là.
00:27:51 On ne peut pas lui dire "non, vous n'êtes pas dans votre rôle".
00:27:54 La première des choses, c'est que le communiqué lui-même,
00:28:01 le Conseil de la concurrence, qu'est-ce qu'il a dit ?
00:28:05 Et ça a été répété aussi par le président du Conseil de la concurrence,
00:28:09 M. Rahou, qu'il a dit qu'il y a un risque d'entente.
00:28:13 Donc, il n'a pas dit qu'il y a entente.
00:28:15 Non, non.
00:28:16 Il a dit qu'il y a un risque d'entente.
00:28:17 Effectivement.
00:28:18 Ça, c'est très important.
00:28:19 Et que les investigations étaient toujours en cours.
00:28:21 Effectivement.
00:28:22 Écoutez, je peux vous assurer que le Conseil de la concurrence
00:28:25 n'émet pas un communiqué s'il n'a pas les documents
00:28:29 et les preuves entre ses mains.
00:28:31 C'est ce qu'il nous a expliqué.
00:28:32 Ça, c'est sûr.
00:28:33 C'est ce qu'il nous a expliqué.
00:28:34 Et il explique aussi, rappelons le propos du président du Conseil de la concurrence,
00:28:39 que ces communiqués ont été publiés pour mettre en garde
00:28:44 ceux qui se sont mis en cause avec la possibilité de faire machine arrière
00:28:49 pour éviter l'amende qu'il risque.
00:28:51 Donc, il y a un risque d'entente.
00:28:53 C'est une alerte.
00:28:54 C'est un message qui est envoyé à certains.
00:28:57 Ça a été fait aussi.
00:28:59 Et je peux vous rappeler l'opération qui a été menée le mois de mai l'année passée.
00:29:07 Oui, exactement.
00:29:08 C'est peut-être le mois de mai 2023 concernant le paiement électronique
00:29:15 par les intermédiaires tels que les opérateurs d'eau et d'électricité,
00:29:22 les écoles, certains opérateurs,
00:29:25 qu'ils payaient par l'intermédiaire de l'Internet
00:29:29 et qu'ils percevaient une commission sur le paiement
00:29:33 qui était injustement pénalisée.
00:29:36 Le consommateur était injustement pénalisé dans ce cas.
00:29:40 Alors, la procédure du Conseil de la concurrence, elle est claire.
00:29:46 De toute façon, si on revient, on va voir la loi 104.12,
00:29:50 on trouvera qu'il y a une procédure.
00:29:52 Il donne, après enquête, et même avant même enquête,
00:29:56 il va devoir écouter les professionnels, leur position.
00:30:00 Ce qu'ils ont dit.
00:30:02 Oui, de toute façon, M. Macron n'a répété que ce qu'il y a dans la loi.
00:30:06 Donc, il va les convoquer.
00:30:08 Ils vont les écouter.
00:30:10 Et ils vont faire leur investigation.
00:30:12 Il leur donne une chance de leur dire,
00:30:14 bon voilà, on a trouvé ça et ça et ça.
00:30:17 Si vous êtes d'accord, on peut s'arranger.
00:30:20 Et on peut effectivement trouver une solution.
00:30:23 Sinon, vous serez sanctionné.
00:30:25 Et je peux vous assurer.
00:30:27 Et là, nous avons aussi des exemples.
00:30:29 Vous voyez le rapport ou bien le dossier des architectes.
00:30:36 Ça a été une entente.
00:30:38 Ils n'ont payé que, je crois que c'était dans le cadre de 250 000 dirhams,
00:30:42 peut-être quelque chose comme ça.
00:30:44 Dans le cadre des experts comptables, ils ont été lourdement sanctionnés.
00:30:48 Parce qu'ils ont préféré aller en justice et défendre leur dossier.
00:30:53 Quoique leur dossier ait été, je dirais, argumenté et consolidé par un décret.
00:31:02 Par un décret qui était émis à l'époque par le gouvernement,
00:31:09 des gouvernements précédents, je ne me rappelle plus de quel gouvernement.
00:31:12 Mais il y avait une décision ou un décret qui a explicitement mentionné
00:31:19 la commission ou le pourcentage ou le tarif, c'était de 500 dirhams,
00:31:25 de l'heure imposée aux auditeurs.
00:31:29 Et tout ça n'a pas pu être confronté positivement à la décision du Conseil de la concurrence.
00:31:37 D'ailleurs, ils ont perdu au niveau de la Cour d'appel.
00:31:42 Donc je disais qu'il y a une procédure d'enquête qu'il faudrait respecter.
00:31:45 De toute façon, cette procédure d'enquête va durer entre 60, 90 jusqu'à 120 jours.
00:31:52 Et il y a des négociations et des pourparlers entre les deux et entre les partis.
00:31:56 Notre ami, maintenant, il a soulevé un élément très important.
00:32:05 C'est l'augmentation ou la monopolisation de certains secteurs dans leur secteur,
00:32:11 c'est-à-dire l'eau peut-être et les boissons gazeuses.
00:32:13 Mais le problème, c'est que, est-ce que ces professionnels-là, vous par exemple,
00:32:18 avez-vous porté plainte ou la réclamé auprès du Conseil de la concurrence ?
00:32:22 Vous êtes apte, vous êtes une organisation professionnelle,
00:32:25 et le Conseil de la concurrence vous donne droit, la loi vous donne droit,
00:32:28 à porter plainte contre ces gens-là.
00:32:31 Mais je ne sais pas si vous l'avez fait ou non.
00:32:33 Parce que le dire maintenant et ne pas le dire au Conseil de la concurrence,
00:32:38 ça vous pénalise.
00:32:40 Et là, vous êtes en train de pénaliser.
00:32:42 Je continue mon raisonnement.
00:32:44 Alors, il y a aussi le Conseil de la concurrence.
00:32:50 Le Conseil de la concurrence a le droit de se saisir, s'autosaisir.
00:32:55 Quand il constate qu'il y a une infraction aux dispositions de la loi,
00:33:00 il a le droit, ce droit-là ne l'avait pas avant.
00:33:03 La loi 0699, c'était juste un conseil consultatif.
00:33:06 Aujourd'hui, il est un conseil décisionnel.
00:33:09 Donc, il a le droit de prendre les décisions nécessaires.
00:33:12 Il peut aussi s'autosaisir s'il constate qu'il y a des infractions.
00:33:17 Quant aux associations, la loi, quand on revient à la loi,
00:33:21 ce que vous venez de dire en arabe tout à l'heure,
00:33:23 ce ne sont pas des éléments, des prétentions
00:33:29 ou il y a une interprétation du président du conseil.
00:33:33 Mais il n'a fait que répéter ce qui est écrit dans l'article 6 de la loi 30412.
00:33:40 Il est clair, l'article 6 sont prohibés, ils sont interdits,
00:33:46 lorsqu'ils ont pour objet ou peuvent avoir pour effet
00:33:51 d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence.
00:33:55 Donc là, je dirais aussi que le conseil de la concurrence,
00:33:59 il est dans son rôle de quoi que une petite association.
00:34:04 Et ça, on l'a constaté.
00:34:06 On a vu que certaines associations, et je l'ai dit,
00:34:09 c'était avant la fin du mois, peut-être la dernière semaine du mois de Ramadan,
00:34:14 il y a certains communiqués qui circulaient sur les réseaux sociaux
00:34:17 disant qu'ils vont augmenter de 1 à 2 dirhams sur les produits.
00:34:21 Là, il suffit qu'une association, elle est sanctionnée dans ce sens.
00:34:30 L'association elle-même est sanctionnée dans ce sens.
00:34:33 Parce que l'association, c'est un groupement de professionnels
00:34:36 et qu'ils n'ont pas le droit de se réunir pour décider d'augmenter
00:34:41 ou de restreindre, en tout cas, de restreindre la...
00:34:45 - Ce que dit même le président du conseil de la concurrence,
00:34:47 c'est qu'ils n'ont pas le droit de se réunir pour discuter des prix.
00:34:50 - Oui, oui.
00:34:51 Donc c'est de réunir...
00:34:53 - Et ça, vous le contestez.
00:34:55 Vous dites "nous, on a le droit de discuter des prix si on a envie".
00:34:59 - Juste un petit mot pour compléter mon raisonnement.
00:35:01 Au Headstart, vous pouvez réagir quand vous voulez.
00:35:04 Donc quand il parle de la restriction,
00:35:07 il y a quatre éléments dans la restriction de l'article 6.
00:35:11 C'est de limiter l'accès du marché à la libre concurrence,
00:35:15 de faire obstacle à la formation des prix, en hausse ou en baisse,
00:35:19 de limiter le contrôle de la production ou de répartir le marché.
00:35:23 Donc limiter le rôle de la production, ça ne concerne pas les cafetiers.
00:35:29 Limiter, répartir le marché aussi, ça ne concerne pas les cafetiers.
00:35:34 Le risque, il est dans l'entente,
00:35:37 même s'il y a uniquement deux professionnels
00:35:42 qui se réunissent pour décider du prix.
00:35:45 C'est vrai peut-être bien que les associations
00:35:50 qui ont publié leur communiqué d'augmentation
00:35:55 sont peut-être des petites associations qui sont localisées dans des petites villes.
00:35:59 Ce n'est pas le cas de tous les opérateurs des cafetiers,
00:36:03 mais ils n'ont pas le droit de le faire.
00:36:06 Est-ce que vous êtes concerné autant que la fédération par ceci ?
00:36:10 Je ne sais pas, mais dans tous les cas,
00:36:13 cette association qui a décidé de faire ça,
00:36:17 elle sera questionnée et elle subira effectivement
00:36:21 les sanctions soit par entente
00:36:25 ou soit par mise du dossier entre les mains du tribunal.
00:36:35 C'est intéressant votre réponse là,
00:36:38 parce qu'on dit bien, en tout cas le conseil de la concurrence dit bien,
00:36:42 vous n'avez pas le droit de vous réunir pour discuter des prix.
00:36:45 Maintenant, plus ou moins,
00:36:48 on va retracer le chemin de cette discussion.
00:36:56 Alors on va faire un petit bout du chemin.
00:36:59 Le 18 avril, il y avait une sortie médiatique de monsieur le président
00:37:04 via Hespress, qui dit clairement,
00:37:07 le président de la conférence de conférence de conférence
00:37:12 a dit que les cafetiers ont pris des décisions sur les prix des boissons.
00:37:16 Oui, parce que je vais revenir sur les boissons.
00:37:19 Il a dit que ce qui se passe dans les socs et les églises
00:37:22 est un accord sur les prix,
00:37:25 qui est contre la loi.
00:37:28 C'est-à-dire qu'il a pris la décision le 18 avril.
00:37:31 Et après 12 jours, il nous sort le conseil,
00:37:34 je rappelle, je pense, moi, je suis un simple citoyen,
00:37:37 pour moi, qu'est-ce que ça signifie un conseil de concurrence?
00:37:42 Et monsieur le président du conseil de concurrence,
00:37:45 le conseil, il est là, il doit parler, il doit discuter.
00:37:48 Et après, on a un communiqué.
00:37:50 Mais ce qui s'est passé, il y avait, suite à une question d'un journaliste,
00:37:55 posé directement, monsieur le président,
00:38:00 il a réagi à chou sur une question,
00:38:04 sans revenir, je pense, au conseil de la concurrence.
00:38:08 Une. Deux. Monsieur le président,
00:38:12 [Arabic]
00:38:15 parce qu'il est nommé par sa majesté.
00:38:17 Normalement, il est le sage du conseil.
00:38:20 Il doit avoir un minimum de discrétion,
00:38:24 de sortir déjà sans une réflexion approfondie sur un sujet.
00:38:29 Il nous sort sa décision,
00:38:32 parce que normalement, de dire directement,
00:38:34 il y avait un consentement entre les cafétiers,
00:38:36 il aurait dû dire, j'ai vu un petit article
00:38:43 d'une association, d'une petite ville,
00:38:45 qui se trouve, mais pas généralisée.
00:38:47 Je vous confirme que ce n'est pas exactement ça.
00:38:49 On va en reparler dans un instant.
00:38:50 Là, c'est malheureusement, ou heureusement pour certains, l'heure des infos.
00:38:54 On va s'interrompre.
00:38:55 Et on va en reparler parce que ce n'est pas exactement ce que vous dites.
00:38:58 Il y a le rapporteur général du conseil de la concurrence
00:39:02 qui a émis un rapport,
00:39:04 et dans ce rapport figurent un certain nombre d'éléments
00:39:07 qui vous concernent directement.
00:39:08 Donc, vous allez pouvoir en parler dans quelques instants.
00:39:11 Tout de suite, c'est l'heure des infos.
00:39:12 [Musique]
00:39:20 Et le débat continue, même hors antenne,
00:39:22 concernant cette alerte du conseil de la concurrence
00:39:25 sur l'augmentation des prix
00:39:27 dans les cafés et aussi des opérateurs de sardines.
00:39:31 On a entendu tout à l'heure Ahmed Rahou,
00:39:33 qui est le président du conseil de la concurrence,
00:39:35 et qui expliquait doctement, d'abord, quelle était la loi,
00:39:39 et ensuite, qu'effectivement, le conseil de la concurrence
00:39:42 était en possession de différents éléments
00:39:44 selon lesquels il y aurait entente entre les professionnels
00:39:48 pour fixer un certain nombre de prix,
00:39:51 et particulièrement de la part des cafetiers.
00:39:54 Pour en parler, je rappelle que nous sommes avec Mohamed Abdel Fadel,
00:39:57 vous êtes secrétaire général de la Fédération marocaine des cafés
00:40:00 et de la restauration rapide,
00:40:02 et Wadim Mahdi, vous êtes, vous,
00:40:04 président de la Fédération nationale des associations de consommateurs.
00:40:07 Et c'est vrai que, juste avant de reprendre l'antenne,
00:40:10 là, vous étiez en train de vous affronter, si j'ose dire,
00:40:13 sur la loi et l'esprit de la loi.
00:40:16 On va, justement, continuer à en parler.
00:40:18 C'est vous qui aviez la parole,
00:40:19 juste avant d'être interrompue par les infos,
00:40:21 Mohamed Abdel Fadel.
00:40:23 Secrétaire général de la Fédération marocaine des cafés
00:40:26 et de la restauration rapide.
00:40:28 Et vous disiez, oui, mais le conseil de la concurrence,
00:40:31 finalement, ne s'est pas exprimé,
00:40:33 ou en tout cas le président, Ahmed Rahou,
00:40:36 ne s'est pas exprimé comme il aurait fallu qu'il s'exprime.
00:40:39 Ou en tout cas, le communiqué est sorti
00:40:42 après s'être exprimé publiquement.
00:40:46 Moi, aujourd'hui, je m'exprime en tant que...
00:40:49 Je vais m'exprimer tout d'abord en tant que simple citoyen marocain,
00:40:52 parce que Siwa Dier m'a demandé tout à l'heure
00:40:56 pourquoi vous n'êtes pas parti chez le conseil de concurrence
00:41:00 pour dire qu'il y avait un problème des boissons gazeuses,
00:41:04 il y avait une entente, il y avait une augmentation des prix,
00:41:06 et tout ça.
00:41:08 Moi, aujourd'hui, en tant que simple citoyen marocain,
00:41:11 en vie, ça fait plus que deux ans,
00:41:13 une vague d'augmentation des prix.
00:41:15 On a vu les débats sur, par exemple, les carburants,
00:41:18 raison pour laquelle, tout à l'heure,
00:41:20 quand on parle de conseil de concurrence,
00:41:23 on évoque le "m'harokat" avant le "m'srobat".
00:41:27 Aujourd'hui, en tant que simple citoyen,
00:41:30 est-ce que je crois toujours au conseil de concurrence?
00:41:34 J'ai bien lu les articles, les décisions qu'ils ont prises,
00:41:38 mais quand je passe devant une station d'essence,
00:41:41 je vois une entente complète entre tous les opérateurs,
00:41:45 presque sur le même prix,
00:41:47 par exemple, qu'il soit la nature, la couleur de la marque,
00:41:50 on voit le même prix affiché.
00:41:54 Même si on a entendu des sanctions,
00:41:56 on a entendu pas mal de choses,
00:41:58 mais sur le réel, on sent rien.
00:42:00 Autre et autre sujet.
00:42:03 Aujourd'hui, ce conseil de concurrence,
00:42:05 on aimerait bien qu'il s'exprime,
00:42:09 mais on veut bien qu'on voit des actions réelles
00:42:12 sur le prix de vente de pas mal de produits.
00:42:15 C'est la première chose.
00:42:17 Deuxième chose.
00:42:19 Sur notre secteur, déjà, question de représentation.
00:42:23 Aujourd'hui, à part la Fédération marocaine des restaurateurs,
00:42:29 qui réagit, par exemple,
00:42:31 normalement qu'il a le droit représentatif,
00:42:34 suivant la loi 94,
00:42:36 concernant les établissements touristiques,
00:42:38 et qui stipule qu'il y aura une seule fédération
00:42:41 qui peut défendre ou représenter les restaurateurs
00:42:45 et les établissements touristiques,
00:42:47 avec toutes ces associations régionales,
00:42:50 qu'il ne peut y avoir qu'une seule,
00:42:52 concernant ces établissements touristiques,
00:42:55 que la loi a stipulé comme quoi les restaurants
00:42:58 sont des établissements classés,
00:43:01 écriant l'aspect représentatif,
00:43:05 même au sein du Conseil du tourisme.
00:43:07 À part ça, toutes les autres associations
00:43:10 des cafés n'ont pas l'aspect représentatif.
00:43:14 On doit éclaircir ce point-là.
00:43:17 Deuxièmement, même la représentation réelle,
00:43:21 question d'adhérents, c'est minime, c'est peu.
00:43:24 C'est tout à fait normal.
00:43:26 Aujourd'hui, même les partis politiques
00:43:29 n'ont pas une représentation forte dans notre pays.
00:43:32 On doit admettre ça.
00:43:34 On ne peut pas attendre une représentation réelle
00:43:38 de tout le marché concernant une association professionnelle
00:43:41 de cafés ou de restaurateurs.
00:43:43 Deuxièmement, qu'est-ce qu'il y a dans ce communiqué ?
00:43:47 Pourquoi il y a autant de bruit ?
00:43:49 C'est vrai qu'aujourd'hui, les Marocains
00:43:52 sont plus intéressés par le sujet du café.
00:43:55 Aujourd'hui, les Marocains passent plus de temps
00:43:57 dans le café, dans le restaurant.
00:43:59 On peut considérer même le café,
00:44:01 aujourd'hui, il est devenu le deuxième bureau,
00:44:04 la deuxième maison du citoyen marocain.
00:44:07 Il passe plus de temps dans un café que chez lui.
00:44:11 Ce sujet intéresse beaucoup les Marocains.
00:44:14 Mais la sortie médiatique de dire qu'il y aura une sanction,
00:44:18 que le conseil de concurrence, il laisse pour nous,
00:44:21 aujourd'hui, qu'est-ce qui nous a surpris ?
00:44:23 C'est qu'on voit que le conseil de concurrence,
00:44:26 avec un silence total pour nous,
00:44:29 qu'en tant que citoyens,
00:44:31 on n'entend plus ce conseil de concurrence,
00:44:33 on ne voit plus les effets de ces décisions
00:44:36 sur notre vie quotidienne.
00:44:39 Mais on le voit aujourd'hui s'intéresser à Indiram, au 2.
00:44:42 Et cette augmentation n'a été faite ou prise en charge
00:44:46 que dans certains cafés.
00:44:48 C'est minime sur le marché.
00:44:50 Et ces cafés-là sont des cafés dans des quartiers populaires
00:44:53 qu'aujourd'hui, ils ne s'en sortent pas.
00:44:55 Alors, mettez-vous à la place de ce teneur de café
00:44:57 qu'aujourd'hui, il n'arrive pas à s'en sortir.
00:44:59 Et qu'un conseil, que pour lui, parce que les gens
00:45:02 ne font pas la différence entre un conseil de concurrence
00:45:05 ni un gouvernement.
00:45:07 Il y a certains professionnels, pour eux,
00:45:10 il faut se mettre à leur place.
00:45:12 Que ce soit le gouvernement qui soit une décision,
00:45:15 que ce soit le conseil de concurrence,
00:45:17 que ce soit le président de commune,
00:45:19 pour eux, tout le monde est pareil.
00:45:21 Quand ils reçoivent une décision, une information
00:45:24 de ces instances, pour eux, c'est la même chose.
00:45:27 Alors, on leur dit, vous n'avez pas le droit
00:45:29 d'augmenter Indiram au 2.
00:45:31 - Alors, ce n'est pas ça.
00:45:33 Si je peux me permettre, ce n'est pas ça
00:45:35 que dit le conseil de la concurrence.
00:45:37 Le conseil de la concurrence dit, il y a une liberté
00:45:39 des prix, et ça, c'est le principe.
00:45:41 Que ce soit à la hausse ou à la baisse,
00:45:43 ce qui est interdit, c'est de s'entendre
00:45:45 pour qu'il y ait la même augmentation
00:45:47 et le même prix dans les différents cafés.
00:45:49 Voilà ce que dit le conseil de la concurrence.
00:45:51 - Oui, et nous, en répondant à ça...
00:45:53 - Et j'ajouterai aussi qu'il se peut,
00:45:55 il se peut, que les cafetiers,
00:45:58 qu'au long, ils ont le même prix.
00:46:00 Mais ils ne se sont pas décidés,
00:46:03 eux-mêmes, à impliquer ce prix-là
00:46:05 en se concertant, en se regroupant.
00:46:09 C'est ça l'esprit.
00:46:11 Il y a une chose qui est très importante.
00:46:13 Parce que quand on parle de la loi de la concurrence,
00:46:15 moi, je crois que, au niveau de la loi de la concurrence,
00:46:19 ou là, au niveau même de ce que,
00:46:21 actuellement, fait le conseil de la concurrence,
00:46:24 c'est positif, parce que nous avions
00:46:26 un conseil de la concurrence depuis des années.
00:46:28 Et ce conseil de la concurrence ne bougeait même pas.
00:46:31 Maintenant, quand on le voit bouger,
00:46:33 on se dit, bon, alhamdoulilah,
00:46:35 il y a quand même une structure
00:46:37 qui protège le marché en entier.
00:46:39 Ça, c'est le premier point.
00:46:41 Pourquoi les cafés ?
00:46:43 Parce que, tout simplement,
00:46:45 comme vous venez de le dire,
00:46:47 effectivement, le café devient maintenant,
00:46:49 c'est le deuxième lieu de rencontre
00:46:52 où là, de...
00:46:55 - Deuxième bureau, passer du temps,
00:46:58 passer un moment avec des amis, etc.
00:47:00 - C'est le deuxième bureau, c'est la deuxième maison.
00:47:02 Et je vous confirme, effectivement,
00:47:04 qu'il y a certains consommateurs
00:47:07 qui passent leur temps au café,
00:47:09 plus dans leur bureau ou à leur maison.
00:47:12 Donc, dans cet esprit-là,
00:47:15 c'est-à-dire que le consommateur, en général,
00:47:18 est dans une situation qui est peut-être à risque.
00:47:21 Donc, on ne dit pas qu'il est risqué, maintenant.
00:47:23 On dit qu'il est peut-être à risque.
00:47:25 On prend juste l'exemple des sociétés
00:47:28 qui ont appliqué le paiement
00:47:32 sur le paiement Internet.
00:47:37 Qu'est-ce qu'il a fait, le conseil de la concurrence ?
00:47:39 Il a fait la même chose.
00:47:41 Il a fait un communiqué.
00:47:43 Ces gens-là, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
00:47:45 Ils ont vu, ils se sont rencontrés
00:47:47 avec le professionnel,
00:47:49 avec le conseil de la concurrence.
00:47:51 Ils se sont excusés.
00:47:53 Ils ont promis de revenir en arrière.
00:47:55 C'est ça.
00:47:57 C'est juste. Voilà.
00:47:59 Il y a quelque chose qui va déraper.
00:48:01 Attention, il faut faire ça et ça.
00:48:03 Il faut appliquer la loi.
00:48:05 Parce que nul ne peut ignorer la loi.
00:48:08 Même s'il est un petit professionnel,
00:48:11 d'un petit patelin,
00:48:13 il est censé comprendre
00:48:15 et appliquer la loi.
00:48:18 Je parle de ça parce que
00:48:21 quand on parle de l'application de la loi,
00:48:26 on ne va pas choisir un grand ou un petit.
00:48:28 La loi doit être appliquée par tout le monde
00:48:30 et sur un même pied d'égalité.
00:48:33 Vous allez me dire peut-être que
00:48:35 ça c'est un petit dossier par rapport
00:48:37 au grand dossier qui existe
00:48:39 sur le marché marocain
00:48:41 et que normalement le conseil de la concurrence
00:48:44 doit se saisir de ces opérations.
00:48:46 Je suis d'accord avec vous.
00:48:48 Mais rien ne dit qu'il ne le fait pas.
00:48:50 Et rien ne dit aussi que
00:48:52 il est peut-être plus prioritaire
00:48:54 d'étudier ces dossiers-là
00:48:56 au lieu d'étudier ce petit dossier
00:48:58 de 1 ou de 2 dirhams.
00:49:00 Il ne faut pas oublier que
00:49:02 1 ou 2 dirhams,
00:49:04 le paiement d'Internet, c'était juste
00:49:06 de 50 centimes maximum.
00:49:08 Jusqu'à 1 dirham.
00:49:10 De 10 centimes jusqu'à 1 dirham.
00:49:12 Mais ça, il faut le multiplier par le nombre
00:49:14 d'opérations qui se font.
00:49:16 Multiplier 1 dirham sur le nombre
00:49:18 de consommateurs qui consomment ce produit-là,
00:49:20 peut-être bien l'association d'Intel
00:49:22 a décidé d'augmenter 1 dirham.
00:49:24 Peut-être bien que l'autre association
00:49:26 va augmenter elle-même
00:49:28 de 1 dirham
00:49:30 et ça fait tâche de 8.
00:49:32 Et là, on aura effectivement
00:49:34 une augmentation
00:49:36 concertée par plusieurs opérateurs.
00:49:38 Ça, c'est interdit par la loi.
00:49:40 Oui, je sais très bien.
00:49:42 Tout ça, même
00:49:44 M. le Président, il a bien
00:49:46 confirmé qu'on a tout le droit,
00:49:48 en tant que professionnel, d'augmenter
00:49:50 ou de baisser le prix.
00:49:52 Alors,
00:49:54 il n'y aura aucun
00:49:56 effet sur le consommateur
00:49:58 parce qu'on a le libre
00:50:00 droit d'augmenter ou de baisser.
00:50:02 La seule chose qu'il y a,
00:50:04 il doit y avoir une transparence,
00:50:06 il ne doit pas y avoir un consentement
00:50:08 entre tous les opérateurs,
00:50:10 que ce soit
00:50:12 entre les fédérations ou associations,
00:50:14 pour diriger les professionnels
00:50:16 vers une hausse.
00:50:18 Là, on a bien compris
00:50:20 le message.
00:50:22 Et là, il n'y aura pas une répercussion
00:50:24 sur le consommateur final puisque
00:50:26 s'il y a lieu à une augmentation
00:50:28 des frais, il y aura automatiquement
00:50:30 augmentation des prix de vente.
00:50:32 Parce qu'aujourd'hui, les coûts ne sont pas
00:50:34 les mêmes. Aujourd'hui, raison pour laquelle
00:50:36 on n'est pas contre la sortie.
00:50:38 On était surpris par cette sortie
00:50:40 parce que ce thème, ou ce problème,
00:50:42 n'a pas d'importance
00:50:44 et n'a pas d'élément d'existence.
00:50:46 Aujourd'hui, on ne peut pas parler
00:50:48 d'un consentement sur tout le marché
00:50:50 sachant bien que le produit lui-même
00:50:52 ce n'est pas le même produit
00:50:54 présenté chez tous les opérateurs.
00:50:56 Il n'y avait pas
00:50:58 des directives à partir des associations
00:51:00 ou des fédérations concernant ce sujet.
00:51:02 Aujourd'hui, il n'y a pas d'élément
00:51:04 qui peut constituer un sujet
00:51:06 important. - Alors attention,
00:51:08 si je peux me permettre, parce que le président
00:51:10 du conseil de la concurrence dit le contraire.
00:51:12 Lui il dit "Nous avons des éléments,
00:51:14 nous avons notamment
00:51:16 des PV de Réunion
00:51:18 qui indiquent
00:51:20 qu'il y a eu entente".
00:51:22 - C'est bien.
00:51:24 On aimerait bien qu'il reste toujours
00:51:26 dans sa réaction
00:51:28 et réactivité avec
00:51:30 le sujet. On aimerait bien
00:51:32 qu'il nous sorte ses PV
00:51:34 s'il y a lieu d'avoir ces PV là.
00:51:36 Je ne pense pas qu'il y aura.
00:51:38 - Je suis désolé,
00:51:40 il ne peut pas parler de quelque chose
00:51:42 qui n'existe pas.
00:51:44 - C'est difficile de remettre en doute.
00:51:46 - C'est un organisme
00:51:48 de...
00:51:50 - D'État.
00:51:52 - Mais même plus,
00:51:54 c'est quand même le conseil de la concurrence.
00:51:56 Il est...
00:51:58 C'est un conseil de...
00:52:00 J'ai oublié le nom. Dostory.
00:52:02 - C'est constitutionnel.
00:52:04 - C'est un conseil constitutionnel.
00:52:06 Donc, il ne va pas
00:52:08 prétendre dire des choses
00:52:10 qu'il ne possède pas.
00:52:12 Maintenant, le risque, effectivement,
00:52:14 c'est que
00:52:16 ces gens-là
00:52:18 vont peut-être, s'ils ont décidé,
00:52:20 et ça, c'est ce qu'il a dit.
00:52:22 Il l'a dit, il l'a répété.
00:52:24 Effectivement, il y a un soupçon.
00:52:26 Maintenant, on va faire nos investigations
00:52:28 et on va faire nos enquêtes.
00:52:30 Après, il faut revenir sur la loi.
00:52:32 Qu'est-ce que la loi donne
00:52:34 pour, effectivement,
00:52:36 ces opérations-là ?
00:52:38 Il y a une procédure.
00:52:40 Une procédure
00:52:42 que le conseil de la concurrence doit respecter.
00:52:44 Au moment de la saisine,
00:52:46 il va envoyer
00:52:48 aux personnes concernées, peut-être pas,
00:52:50 votre organisation, parce que vous venez
00:52:52 de le dire, vous ne
00:52:54 pouvez pas être le représentant
00:52:56 de tous les...
00:52:58 tous les restaurants, tous les cafés.
00:53:00 Et puis après, il y a d'autres
00:53:02 petites associations qui sont
00:53:04 constituées conformément
00:53:06 le Daher de 1958 et qu'ils ont
00:53:08 aussi l'autorité
00:53:10 de défendre les intérêts
00:53:12 de certains professionnels.
00:53:14 - Ce sont peut-être eux qui seront convocés ?
00:53:16 - Oui, ce sont peut-être eux
00:53:18 qui seront questionnés.
00:53:20 - Surtout le président du conseil de la concurrence,
00:53:22 Mohamed Abdel Fadel,
00:53:24 il est quand même assez conciliant dans le sens
00:53:26 où il dit "nous allons
00:53:28 convoquer les dites
00:53:30 organisations pour qu'elles s'expliquent
00:53:32 et il y a
00:53:34 toujours la possibilité d'éviter
00:53:36 l'amende qui est risquée".
00:53:38 Qu'est-ce que vous répondez
00:53:40 à cela ? Que, ben, finalement,
00:53:42 le conseil de la concurrence est ouvert à la discussion ?
00:53:44 - Oui, c'est bien.
00:53:46 Moi, je suis content si c'est la vérité,
00:53:48 si c'est le conseil de concurrence,
00:53:50 il va réagir à partir des
00:53:52 soupçons sur tous les autres produits.
00:53:54 Aujourd'hui, attention,
00:53:56 de dire "des soupçons", c'est "newaya".
00:53:58 Avant de mettre
00:54:00 même... avant
00:54:02 qu'il y ait du
00:54:04 concret sur le marché, avant qu'il y ait
00:54:06 une augmentation, avant que...
00:54:08 Aujourd'hui, on a un conseil
00:54:10 de concurrence unique,
00:54:12 c'est qu'il commence à juger
00:54:14 ce que les gens
00:54:16 sont en train de réfléchir à faire.
00:54:18 - Alors non, c'est pas ça.
00:54:20 - C'est pas la même chose comme un cri.
00:54:22 C'est un soupçon,
00:54:24 effectivement, il soupçonne
00:54:26 qu'il y a eu en temps.
00:54:28 Et là, sur la base,
00:54:30 vous le savez,
00:54:32 vous savez
00:54:34 qu'il y a certains professionnels
00:54:36 qui ont communiqué
00:54:38 sur une augmentation de prix.
00:54:40 Vous le savez, tout le monde le sait.
00:54:42 Les réseaux sociaux,
00:54:44 avant le mois de...
00:54:46 la dernière semaine du mois de Ramadan,
00:54:48 il est, effectivement,
00:54:50 ces communiqués
00:54:52 tournés dans ces réseaux sociaux.
00:54:54 Donc, on va pas
00:54:56 se dire que... On le sait pas.
00:54:58 Peut-être que,
00:55:00 à partir de ces éléments-là,
00:55:02 ils ont commencé leur investigation.
00:55:04 Et je peux vous promettre
00:55:06 que les enquêteurs
00:55:08 ou les contrôleurs,
00:55:10 je ne sais pas
00:55:12 quel est le nom exact,
00:55:14 j'ai oublié le nom exact
00:55:16 que ces gens-là, ces fonctionnaires-là
00:55:18 ont, mais ils travaillent
00:55:20 d'une manière vraiment
00:55:22 très, très, très minutieuse.
00:55:24 Et ils ne peuvent
00:55:26 annoncer aucun,
00:55:28 aucune décision,
00:55:30 s'ils n'ont pas tous les documents
00:55:32 justificatifs
00:55:34 sous leurs mains.
00:55:36 - Mais on va quand même privilégier la présomption
00:55:38 d'innocence. - Toujours.
00:55:40 - On est pas en train de dire que c'est le cas.
00:55:42 - C'est très important.
00:55:44 - Il y a juste quelque chose que le président vient de le dire.
00:55:46 Il se peut que ces gens-là,
00:55:48 qu'ils ont communiqué sur ça,
00:55:50 ne comprennent pas la loi
00:55:52 ou ne savent pas que
00:55:54 ce qu'ils ont fait est puni par la loi.
00:55:56 Ça ne veut pas dire que ces gens-là,
00:55:58 ils ont fait ça parce que
00:56:00 ils veulent effectivement
00:56:02 titiner le Conseil de la concurrence
00:56:04 ou là, ils le font parce qu'ils
00:56:06 savent très bien que la loi le fait.
00:56:08 Et c'est vrai, ça a été aussi le cas
00:56:10 des boulangeries. Les boulangeries,
00:56:12 quand ils ont décidé d'augmenter le prix
00:56:14 de 50 centimes ou de 20 centimes,
00:56:16 je ne me rappelle plus,
00:56:18 il y a le Conseil de la concurrence qui a
00:56:20 averti à une entente
00:56:22 collective ou une entente entre
00:56:24 les opérateurs. C'est une opération
00:56:26 qu'il ne faut pas faire. Et bon, ils se sont
00:56:28 retournés.
00:56:30 Ils ont fait une marche en l'air.
00:56:32 - J'aimerais bien éclaircir une chose. C'est qu'aujourd'hui,
00:56:34 et surtout sur notre secteur,
00:56:36 il y a beaucoup d'informations qui circulent
00:56:38 à travers la presse, à travers des communiqués,
00:56:40 des faux communiqués et tout ça. Rien que,
00:56:42 par exemple, dernièrement, il y avait une,
00:56:44 soi-disant, une étude qui stupeur
00:56:46 qu'il y avait des fermetures
00:56:48 allant jusqu'à 9000 fermetures au niveau
00:56:50 rien que dans la région de Casas.
00:56:52 Et
00:56:54 je confirme que ces chiffres-là,
00:56:56 ils ne sont pas réels, par exemple.
00:56:58 Et ça a été relayé par pas mal de
00:57:00 sources d'informations, que ce soit
00:57:02 de la presse écrite, nationale, internationale.
00:57:04 Il y a beaucoup de rumeurs qui circulent.
00:57:06 Aujourd'hui, il est temps
00:57:08 de prendre l'information de la
00:57:10 source et de bien identifier cette
00:57:12 source. Parce qu'aujourd'hui,
00:57:14 telle, par exemple,
00:57:16 non seulement s'il y avait lieu
00:57:18 d'un communiqué concernant une augmentation
00:57:20 d'un dirame ou d'un autre, on doit partir
00:57:22 d'une logique de savoir,
00:57:24 de réfléchir
00:57:26 plus ou moins, c'est quoi la source de cette
00:57:28 information? Est-ce qu'elle est crédible ou non?
00:57:30 Sinon, on va prendre chaque
00:57:32 information à partir des réseaux sociaux,
00:57:34 chaque information à partir,
00:57:36 on sera, on aura,
00:57:38 on sera dans un
00:57:40 contexte où il y a beaucoup de rumeurs qui circulent.
00:57:42 Aujourd'hui, on a bien entendu
00:57:44 sur notre secteur qu'il y avait
00:57:46 des grèves, il y a des associations qui ont fait appel
00:57:48 à des grèves, ils n'ont pas le droit d'appeler
00:57:50 à la grève, parce que ce ne sont pas des syndicats.
00:57:52 Aujourd'hui, c'est vrai,
00:57:54 certes, il y a beaucoup, tout le monde, maintenant,
00:57:56 il peut créer une association, tout le monde,
00:57:58 il peut créer une fédération, des
00:58:00 syndicats, mais ils ne connaissent même pas
00:58:02 leur champ d'action.
00:58:04 Ça, c'est la vérité.
00:58:06 Notre réaction,
00:58:08 elle était un peu dure concernant, on a bien
00:58:10 réagi avec le conseil de concurrence
00:58:12 pour la simple des choses. On n'est pas
00:58:14 ici pour dire non au conseil de la
00:58:16 concurrence, au contraire, bienvenue,
00:58:18 il doit réagir
00:58:20 suivant, il doit
00:58:22 utiliser tous les atouts qu'il a en main,
00:58:24 que ce soit dans le café,
00:58:26 que ce soit dans l'eau, que ce soit dans les boissons
00:58:28 gazeuses, que ce soit dans les carburants,
00:58:30 que ce soit dans les sardines. Aujourd'hui,
00:58:32 en tant que citoyen, oui, il y a un problème
00:58:34 d'inflation, que normalement, cette inflation
00:58:36 est plus que
00:58:38 l'impact de l'inflation,
00:58:40 il est énorme sur le citoyen
00:58:42 marocain, on doit dire ça. Aujourd'hui,
00:58:44 on voit les prix exploser de toutes les matières.
00:58:46 S'il y avait le conseil de concurrence
00:58:48 là, comme il l'a fait pour
00:58:50 le café, j'en suis sûr et certain,
00:58:52 il va stopper pas mal de manipulations du marché.
00:58:54 On aimerait bien qu'il soit là.
00:58:56 On était surpris parce que d'un jour au lendemain,
00:58:58 on voit une question qui n'est pas
00:59:00 une question du jour,
00:59:02 sur des rumeurs,
00:59:04 une réaction un peu dure.
00:59:06 C'est ça notre problématique.
00:59:08 Nous,
00:59:10 on subisse des augmentations.
00:59:12 - Vous avez une impression d'injustice ?
00:59:14 - Oui, comme tout citoyen.
00:59:16 Pour moi,
00:59:18 le conseil de concurrence,
00:59:20 il est synonyme du dossier
00:59:22 du carburant.
00:59:24 Tout simplement. Parce que
00:59:26 même la presse, elle a beaucoup
00:59:28 écrit sur ce sujet là.
00:59:30 - On parle des chiffres des milliards de dirhams.
00:59:32 - Ils ont été sanctionnés
00:59:34 1,8 million
00:59:36 de dirhams pour
00:59:38 1,8 milliard.
00:59:40 Entendu,
00:59:42 je suis d'accord avec vous.
00:59:44 Pour le dossier carburant,
00:59:46 il y a beaucoup de choses à dire.
00:59:48 Si je vous prends
00:59:50 autant que citoyen, comme vous venez de le dire,
00:59:52 les prix
00:59:54 à la pompe ne sont pas identiques.
00:59:56 Ils sont
00:59:58 légèrement différents
01:00:00 l'un de l'autre.
01:00:02 Est-ce que ça constitue
01:00:04 une infraction ?
01:00:06 C'est peut-être un début
01:00:08 d'infraction qu'il faudrait que le
01:00:10 conseil de concurrence enquête sur ce sujet là.
01:00:12 - Je me permets, parce que nous avions fait
01:00:14 une émission avec
01:00:16 et on avait parlé
01:00:18 des prix des carburants et il nous avait
01:00:20 expliqué qu'effectivement, il y a une surveillance
01:00:22 des prix qui est effectuée,
01:00:24 qu'il y a des relevés,
01:00:26 etc. Mais
01:00:28 que deux stations-service qui se trouvent
01:00:30 à 100 ou 150 mètres l'une de l'autre,
01:00:32 si elles se copient
01:00:34 sur les prix,
01:00:36 ce n'est pas illégal
01:00:38 et ça peut être même normal.
01:00:40 - Il ne faut pas qu'ils s'entendent sur ce prix.
01:00:42 - Voilà, on va en reparler dans un instant.
01:00:44 Non seulement de ce dossier
01:00:46 qui est soulevé par le conseil
01:00:48 de la concurrence pour les cafetiers,
01:00:50 et aussi on va parler de la concurrence déloyale.
01:00:52 Parce que ça aussi,
01:00:54 vous le dénoncez
01:00:56 et ça intéresse évidemment l'association des consommateurs.
01:00:58 C'est tout de suite après les infos.
01:01:00 Atlantique Midi qui est consacrée aujourd'hui à cette
01:01:02 alerte du conseil de la concurrence
01:01:04 sur l'augmentation
01:01:06 des prix, ou en tout cas
01:01:08 l'entente sur l'augmentation des prix dans les cafés
01:01:10 et aussi qui concerne d'ailleurs
01:01:12 les vendeurs de sardines. Mais ça c'est plutôt
01:01:14 des vendeurs de sardines au professionnel, même si
01:01:16 les investigations, nous a dit tout à l'heure
01:01:18 le président du conseil de la concurrence,
01:01:20 vont concerner tout le secteur
01:01:22 de la sardine, y compris celle qu'on trouve
01:01:24 sur les marchés.
01:01:26 Donc pour parler
01:01:28 des cafetiers,
01:01:30 en tout cas, je rappelle
01:01:32 que je reçois Mohamed Abdel Fadel,
01:01:34 vous êtes secrétaire général de la Fédération Marocaine
01:01:36 des Cafés et de la Restauration Rapide,
01:01:38 et Wadih Mahdiyeh, vous êtes vous
01:01:40 président de la Fédération Nationale
01:01:42 des Associations de Consommateurs. Alors c'est vrai
01:01:44 qu'on a évoqué le communiqué
01:01:46 du conseil de la concurrence concernant
01:01:48 une éventuelle entente sur les prix.
01:01:50 Vous vous êtes largement
01:01:52 expliqué depuis tout à l'heure.
01:01:54 Il y a aussi une question
01:01:56 qui se pose et qui concerne directement les cafetiers,
01:01:58 c'est la concurrence déloyale.
01:02:00 Et c'est vrai que le Maroc voit
01:02:02 fleurir depuis
01:02:04 quelques années, puisque ça
01:02:06 remonte à peu près au Covid, à l'époque du
01:02:08 Covid, voit fleurir
01:02:10 des voitures
01:02:12 équipées de machines
01:02:14 à café, et qui vendent
01:02:16 comme ça, si j'ose dire, presque à la
01:02:18 couvette, du café
01:02:20 aux citoyens qui s'arrêtent sur
01:02:22 les bords de routes.
01:02:24 Et ça, pour les cafetiers, c'est une concurrence déloyale.
01:02:26 - Effectivement.
01:02:28 Et malheureusement, ce n'est plus
01:02:30 uniquement en
01:02:32 nord de ville, en dehors
01:02:34 du périmètre urbain. Aujourd'hui, on
01:02:36 les voit au centre-ville, dans tous
01:02:38 les artères, dans tous les boulevards, même
01:02:40 dans les petites
01:02:42 rues, on voit des voitures,
01:02:44 on peut renoncer facilement
01:02:46 des milliers de voitures, rien que sur
01:02:48 Casa. On peut les voir, si on
01:02:50 arrive au Maroc, par exemple, à partir de l'aéroport
01:02:52 Mohamed V, sortant de l'aéroport,
01:02:54 on peut voir des dizaines, rien que
01:02:56 dans le petit transat entre l'aéroport
01:02:58 et l'autoroute.
01:03:00 On les voit dans les sorties d'autoroutes.
01:03:02 Je peux bien citer
01:03:04 Jeudida,
01:03:06 avec Sidi Bouzid,
01:03:08 sur 200 mètres, j'ai reçoncé l'autre jour,
01:03:10 il y avait plus qu'une trentaine de voitures.
01:03:12 Aujourd'hui, ce n'est plus la voiture,
01:03:14 rien qu'avec une voiture, une machine
01:03:16 à café, mais on voit une voiture,
01:03:18 machine à café, des chaises, des tables,
01:03:20 et même, on a vu certains, avec
01:03:22 diffusion de matchs
01:03:24 de foot, au moment où il y a des matchs.
01:03:26 Malheureusement,
01:03:28 aujourd'hui, on est
01:03:30 en train
01:03:32 de dire oui à un secteur informel,
01:03:34 à une image qui est
01:03:36 en train de, pas uniquement
01:03:38 d'entacher le secteur,
01:03:40 mais aussi de faire une concurrence déloyale.
01:03:42 On est en train de
01:03:44 laisser une pratique...
01:03:46 - Est-ce que sur ce point, vous avez saisi le Conseil
01:03:48 de la concurrence ? - Maintenant, attention,
01:03:50 on pourrait saisir,
01:03:52 maintenant que
01:03:54 le Conseil de concurrence, il réagit
01:03:56 avec, à partir des soupçons,
01:03:58 on lui dit, "merhaba, est-ce que vous
01:04:00 n'avez pas vu cette concurrence déloyale ?"
01:04:02 Et ce n'est pas uniquement le Conseil
01:04:04 de concurrence, les autorités publiques,
01:04:06 ils ont
01:04:08 à leur charge de faire respecter
01:04:10 la loi. Aujourd'hui...
01:04:12 - L'occupation des lieux publics.
01:04:14 - Non, attention, pas uniquement
01:04:16 l'occupation des lieux publics.
01:04:18 La santé du citoyen
01:04:20 marocain est en priorité
01:04:22 aujourd'hui. Attention, on est passé
01:04:24 du Covid, au moment du Covid,
01:04:26 on doit prendre des leçons.
01:04:28 Aujourd'hui, en priorité, c'est
01:04:30 la vie humaine. Deuxièmement,
01:04:32 on doit conserver tout ce qui est santé
01:04:34 et de la santé. On ne peut parler
01:04:36 que de choses. Que ce soit, on peut recevoir
01:04:38 un virus, comme ce qui était le cas du Covid,
01:04:40 ou que ce soit, on peut manger
01:04:42 des aliments,
01:04:44 des entrées, et des
01:04:46 intoxications. Aujourd'hui, c'est grave.
01:04:48 Aujourd'hui, il est temps de dire
01:04:50 non, ce n'est pas un cas,
01:04:52 ce n'est pas une solution sociale,
01:04:54 comme prétendent quelques-uns,
01:04:56 que normalement, ils ont la responsabilité
01:04:58 de faire,
01:05:00 d'arrêter
01:05:02 ce genre de pratiques. Soi-disant,
01:05:04 il y a un cas social, on doit laisser les gens
01:05:06 trouver
01:05:08 leur gain de vie
01:05:10 chaque jour,
01:05:12 à travers ces solutions-là.
01:05:14 Aujourd'hui, c'est un lobby.
01:05:16 - Est-ce que ces
01:05:18 voitures qui fleurissent
01:05:20 à travers le pays, sur les
01:05:22 bords des routes,
01:05:24 ils sont organisés,
01:05:26 ou alors, c'est vraiment des cas uniques ?
01:05:28 - Je crois
01:05:30 qu'ils ne sont pas organisés
01:05:32 maintenant, ils le seront demain.
01:05:34 Les marchands ambulants,
01:05:36 ceux qui avaient les charrettes
01:05:38 et vendent
01:05:40 les légumes et les fruits dans chaque
01:05:42 coin de ville, ils se sont organisés
01:05:44 en association. Rien ne les empêche de s'organiser
01:05:46 en association. Le plus important,
01:05:48 effectivement, c'est ce que nous constatons
01:05:50 actuellement, c'est que nous sommes
01:05:52 devant un nouveau modèle
01:05:54 économique qui est
01:05:56 là, au vu et au su
01:05:58 de toute l'autorité,
01:06:00 les consommateurs et les
01:06:02 professionnels ensemble,
01:06:04 et qu'il n'y a
01:06:06 aucune décision qui est
01:06:08 prise dans ce sens. Peut-être bien que ça a été
01:06:10 pris dans le
01:06:12 contexte des
01:06:14 charrettes
01:06:16 ou les marchands
01:06:18 ambulants des produits,
01:06:20 légumes, fruits et tout ça,
01:06:22 avec la mise en place
01:06:24 des marchés
01:06:26 expérimentaux, à Soir le Némo des
01:06:28 Giants, mais dans le
01:06:30 cadre de
01:06:32 ces voitures-là,
01:06:34 moi, autant que
01:06:36 mouvement consommeriste, autant que défenseur
01:06:38 de consommateurs,
01:06:40 je ne m'intéresse
01:06:42 qu'aux
01:06:44 consommateurs. Ce qui se
01:06:46 passe derrière le consommateur, ça, c'est pas
01:06:48 mon problème. Problème des professionnels,
01:06:50 problème
01:06:52 de l'intérieur, du ministère
01:06:56 de l'Intérieur, ça,
01:06:58 je ne rentre pas dans ce détail-là. Ce qui m'intéresse,
01:07:00 effectivement, c'est que
01:07:02 il y a un grand risque,
01:07:04 il se peut qu'il y aurait un grand risque
01:07:06 d'intoxication
01:07:08 ou même
01:07:10 de communication
01:07:12 ou de véhicules de certaines
01:07:14 maladies à travers
01:07:16 des unités qui ne sont pas
01:07:18 contrôlées. C'est ça le grand souci,
01:07:20 c'est ça le grand problème. Quand j'achète,
01:07:22 par exemple, maintenant, on voit
01:07:24 effectivement ces voitures-là
01:07:26 avec leur machine à café,
01:07:28 le lait qui est à côté,
01:07:30 puis après il y a de l'eau, il y a des...
01:07:32 - Des boissons gazeuses,
01:07:34 il y a plein de choses.
01:07:36 - Des boissons gazeuses, peut-être bien des snacks
01:07:38 aussi.
01:07:40 Tout ça est exposé
01:07:42 au soleil.
01:07:44 Et quand on dit
01:07:46 l'eau exposée au soleil,
01:07:48 le lait exposé au soleil,
01:07:50 les snacks
01:07:52 qui sont exposés au soleil,
01:07:54 ce sont des produits
01:07:56 à risque qui peuvent
01:07:58 effectivement infecter le consommateur.
01:08:00 Maintenant, le consommateur,
01:08:02 quand il a ce problème-là,
01:08:04 supposons qu'il a acheté
01:08:06 un café, peut-être que
01:08:08 il n'y a pas aussi
01:08:10 les mesures d'hygiène, on ne sait même pas comment
01:08:12 le gars qui est en train de vendre
01:08:14 ces produits-là,
01:08:16 est-ce qu'il est lui-même sain dans
01:08:18 sa santé, ou il va transmettre certains
01:08:20 virus, il va transmettre certaines maladies,
01:08:22 ça on ne le sait pas.
01:08:24 - Et comment sont nettoyées les machines,
01:08:26 etc. ? C'est vrai qu'on ne le sait pas.
01:08:28 - Tout ça sont des risques
01:08:30 qui peuvent effectivement
01:08:32 impacter le consommateur.
01:08:34 Ce que nous disons,
01:08:36 c'est que ça doit être réglementé,
01:08:38 ça doit être
01:08:40 supervisé et contrôlé.
01:08:42 D'un autre part,
01:08:44 parce qu'ils sont des
01:08:46 professionnels,
01:08:48 si j'ose dire, des commerçants
01:08:50 clandestins,
01:08:52 ils ne payent ni droits, ni impôts,
01:08:54 ni taxes, ni rien du tout,
01:08:56 là ils font de la concurrence
01:08:58 aux professionnels.
01:09:00 Bien sûr c'est une concurrence déloyale,
01:09:02 parce que si on va
01:09:04 calculer juste le
01:09:06 coefficient des taxes,
01:09:08 impôts, charges,
01:09:10 pour un professionnel
01:09:12 qui est normalement
01:09:14 inscrit aux patentes
01:09:16 et reconnu, ça peut être
01:09:18 juste ce référentiel,
01:09:20 cette référence ou ce coefficient,
01:09:22 ça peut être
01:09:24 la marge bénéficiaire de l'autre personne.
01:09:26 - Bien sûr. - Donc,
01:09:28 là il y a un problème.
01:09:30 Là, effectivement, il y a un problème.
01:09:32 C'est à eux,
01:09:34 autant que aux professionnels,
01:09:36 d'aller se défendre pour ne pas
01:09:38 avoir ce souci,
01:09:40 et c'est à nous, autant qu'organisme
01:09:42 de
01:09:44 protection du consommateur,
01:09:46 de défendre les intérêts du consommateur.
01:09:48 Comment peut-on défendre l'intérêt du consommateur ?
01:09:50 On doit inciter
01:09:52 le consommateur à faire
01:09:54 très attention à ce qu'il est en train de consommer.
01:09:56 Parce qu'on n'accepte jamais
01:09:58 quelqu'un qui va venir
01:10:00 dans un guichet de consommateur
01:10:02 nous dire "moi j'ai eu une intoxication
01:10:04 parce que j'ai acheté un sandwich
01:10:06 ou un café d'un
01:10:08 commerçant ambulant", on ne le connaît pas.
01:10:10 On ne va pas... Où est-ce qu'on va aller
01:10:12 le chercher ce commerçant ambulant ?
01:10:14 On va faire l'avocat du diable,
01:10:16 parce que je suis bien obligé, pour ne pas aller que dans un sens,
01:10:18 ces vendeurs-là
01:10:20 disent "nous on n'est pas
01:10:22 de la concurrence déloyale"
01:10:24 parce que
01:10:26 finalement les gens s'arrêtent
01:10:28 en voiture très rapidement
01:10:30 et ils prennent un café à emporter
01:10:32 puis ils repartent. On n'a pas forcément le temps
01:10:34 de trouver une place
01:10:36 pour garer la voiture,
01:10:38 et puis ensuite de se rendre dans le café,
01:10:40 de consommer le café
01:10:42 ou autre, ou une autre boisson,
01:10:44 et puis ensuite de reprendre la voiture, de repartir,
01:10:46 etc. Moi je n'ai pas le temps le matin quand je vais au travail.
01:10:48 - C'est le consommateur qui le dit ?
01:10:50 - Non, non, il est en train de défendre...
01:10:52 - Je suis en train d'essayer
01:10:54 de vous faire l'avocat du diable. Donc eux,
01:10:56 ils disent "donc on ne concurrence pas
01:10:58 directement les cafetiers
01:11:00 puisque si on n'était pas là
01:11:02 ils ne s'arrêteraient pas de toute façon chez les cafetiers".
01:11:04 Qu'est-ce que vous dites à ça ? - Non.
01:11:06 Première des choses. Tout ce qui touche
01:11:08 un produit d'envrée,
01:11:10 on doit exiger
01:11:12 un minimum d'hygiène.
01:11:14 On va réfléchir
01:11:16 à une chose.
01:11:18 Ce monsieur-là, qui est au bout de la route
01:11:20 8 heures,
01:11:22 si jamais il veut faire ses besoins,
01:11:24 où il se nettoie les mains ?
01:11:26 Il n'y a pas de conditions
01:11:28 d'hygiène, premièrement.
01:11:30 Deuxièmement, avec quoi il travaille ?
01:11:32 Est-ce qu'il est contrôlé ou non ?
01:11:34 On peut parler de cas
01:11:36 sociaux, mais en déprimant
01:11:38 d'autres choses.
01:11:40 En déprimant de la santé du citoyen,
01:11:42 ce n'est pas possible.
01:11:44 Maintenant, question de
01:11:46 est-ce que c'est loyal ou déloyal ?
01:11:48 Aujourd'hui, quand on les voit
01:11:50 au sein des villes,
01:11:52 c'est dangereux, ça.
01:11:54 On a en face
01:11:56 un modèle économique,
01:11:58 quelqu'un qui veut investir
01:12:00 en payant tous ses droits,
01:12:02 en acceptant toutes les exigences
01:12:04 et les conditions sanitaires,
01:12:06 toutes les exigences pour avoir
01:12:08 son autorisation,
01:12:10 en bonne et due forme.
01:12:12 Et là, en face de lui,
01:12:14 quelqu'un qui va s'installer avec une voiture,
01:12:16 qui l'alloue, et ça entre parenthèses,
01:12:18 aujourd'hui, il y a un réseau
01:12:20 qui met en location ce genre de voiture.
01:12:22 Ce n'est plus un cas social.
01:12:24 Ce sont des gens qui font faire travailler
01:12:26 des gens hors
01:12:28 sécurité sociale.
01:12:30 Ils n'ont aucune exigence sanitaire,
01:12:32 aucune hygiène,
01:12:34 aucune obligation à côté
01:12:36 fiscal qui génère
01:12:38 beaucoup d'argent.
01:12:40 - Alors, il y a des organisations
01:12:42 ou alors au moins une organisation,
01:12:44 en tout cas,
01:12:46 une personne, si j'ose dire,
01:12:48 qui équipe ses voitures
01:12:50 et qui fait travailler des gens
01:12:52 et qui choisit des lieux
01:12:56 pour concurrencer directement les quartiers.
01:12:58 - Avec une simple recherche sur Internet, sur Facebook,
01:13:00 on trouvera des gens qui mettent
01:13:02 des voitures équipées en location.
01:13:04 Aujourd'hui, ce qu'on a grave
01:13:06 au Maroc, c'est que l'informel,
01:13:08 il a pris sa liberté
01:13:10 qui s'affiche dans les réseaux sociaux,
01:13:12 qui se met avec une publicité
01:13:14 qui n'a pas peur
01:13:16 plus ni d'autorité
01:13:18 ni rien du tout. Si on voit,
01:13:20 par exemple, ces mêmes voitures
01:13:22 à côté d'un barrage de police ou de gendarmerie,
01:13:24 que normalement, il est censé
01:13:26 faire respecter la loi,
01:13:28 à 20 mètres, le gendarme
01:13:30 ou le policier est en train de voir
01:13:32 une voiture qui peut...
01:13:34 - S'approvisionner aussi.
01:13:36 - Malheureusement.
01:13:38 Malheureusement.
01:13:40 Alors, dans ce cas-là, il y a un sens
01:13:42 normalement du respect de la loi.
01:13:44 Aujourd'hui, le Maroc n'est plus
01:13:46 dans le confort
01:13:48 africain. Ça veut dire qu'on peut le laisser aller,
01:13:50 on peut admettre ce genre de pratiques
01:13:52 ou quoi que ce soit. Aujourd'hui,
01:13:54 on est à deux pas
01:13:56 de 2025
01:13:58 de la Coupe d'Afrique.
01:14:00 On a beaucoup d'observateurs,
01:14:02 des gens qui observent le Maroc,
01:14:04 qui cherchent le petit détail.
01:14:06 On est à deux pas
01:14:08 de la Coupe du monde.
01:14:10 Est-ce qu'avec ce genre
01:14:12 de pratiques, on va promouvoir
01:14:14 le Maroc ? Aujourd'hui,
01:14:16 par exemple, cette semaine, on vit le drame
01:14:18 qui s'est passé à Marrakech.
01:14:20 Six morts
01:14:22 à cause d'une intoxication dans un
01:14:24 local suivre,
01:14:26 suite aux informations qu'on a eu
01:14:28 à travers la presse. On voit qu'il est
01:14:30 non autorisé. On ne peut pas
01:14:32 tolérer ce genre de pratiques. Certes,
01:14:34 on peut parler de cas sociaux,
01:14:36 de solutions sociales, mais pas
01:14:38 dans ce secteur. Aujourd'hui, c'est
01:14:40 très difficile ce
01:14:42 genre de pratiques. Aujourd'hui,
01:14:44 le Maroc a pris son chemin
01:14:46 pour moderniser
01:14:48 pas mal de secteurs.
01:14:50 Dans le secteur,
01:14:52 dans notre secteur, par exemple,
01:14:54 un des secteurs
01:14:56 qui est aujourd'hui le leader,
01:14:58 on doit préserver les gens,
01:15:00 les acteurs économiques. Aujourd'hui, on peut parler
01:15:02 aussi non seulement de l'atteinte
01:15:04 à la santé publique, mais
01:15:06 aussi à la santé des entreprises,
01:15:08 à la concurrence déloyale,
01:15:10 mais on voit en contrepartie
01:15:12 une entente entre les forces
01:15:14 que ce soit les autorités
01:15:16 publiques, les autorités
01:15:18 des communes, les gens qui normalement
01:15:20 doivent préserver la santé du
01:15:22 citoyen avec ce
01:15:24 genre de pratiques. - Alors justement,
01:15:26 vous avez... Vous semblez être d'accord,
01:15:28 tous les deux. Wadih Madih,
01:15:30 président de la Fédération nationale des
01:15:32 associations de consommateurs,
01:15:34 et vous, Mohamed Abdel Fadel,
01:15:36 secrétaire général
01:15:38 de la Fédération marocaine des cafés
01:15:40 et de la restauration rapide.
01:15:42 Donc, si vous êtes d'accord,
01:15:44 pourquoi vous ne faites pas une action ?
01:15:46 - Alors, je... - Ou alors,
01:15:48 est-ce qu'une action est déjà en cours ? - Je dois préciser
01:15:50 une chose. C'est que nous,
01:15:52 nous ne sommes pas contre ces commerçants-là.
01:15:54 Nous ne le sommes pas. Nous sommes
01:15:56 contre, ou nous appelons
01:15:58 plutôt à
01:16:00 l'organisation. Parce que
01:16:02 les marchands ambulants,
01:16:04 ça n'existe pas uniquement qu'au Maroc.
01:16:06 On peut aller
01:16:08 dans tous les pays du monde,
01:16:10 on trouve des marchands ambulants. Il y a des marchés
01:16:12 qui sont constitués en Europe,
01:16:14 il y a des marchands ambulants
01:16:16 qui se trouvent à Istanbul, par exemple,
01:16:18 ou à n'importe
01:16:20 quel autre pays développé,
01:16:22 mais ils sont
01:16:24 organisés. - C'est réglementé. - C'est réglementé.
01:16:26 Je le connais. - C'est ça que vous réclamez.
01:16:28 - Effectivement. Que ça
01:16:30 soit X ou Y, pour moi,
01:16:32 c'est un commerçant.
01:16:34 Effectivement, vous venez de soulever
01:16:36 l'opération
01:16:38 de quelqu'un, bon,
01:16:40 un consommateur qui vient
01:16:42 acheter un café en allant...
01:16:44 En parlant
01:16:46 de ça,
01:16:48 j'ai constaté qu'il y a au moins trois infractions.
01:16:50 Que le gars qui s'est arrêté,
01:16:52 donc il s'est mis en deuxième position,
01:16:54 alors là, il y a un risque.
01:16:56 La deuxième des choses,
01:16:58 qu'il achète un produit
01:17:00 et qu'il va le consommer en voiture,
01:17:02 alors le port d'un produit,
01:17:04 il est aussi à risque. C'est un café,
01:17:06 ça peut...
01:17:08 Il peut faire un faux mouvement,
01:17:10 alors le café va tomber sur ses genoux,
01:17:12 c'est un risque d'accident.
01:17:14 La troisième des choses, c'est que le gars
01:17:16 qui va le produire,
01:17:18 supposons qu'il a... Que la personne
01:17:20 qui a acheté ce produit-là,
01:17:22 il a une intoxication, comme je viens de dire
01:17:24 tout à l'heure, il va revenir
01:17:26 le voir, est-ce qu'il va le trouver là-bas ?
01:17:28 J'imagine que peut-être non.
01:17:30 Et même s'il le trouve,
01:17:32 quelles sont les procédures
01:17:34 qu'il va mener contre cette personne-là ?
01:17:36 C'est un inconnu.
01:17:38 C'est vrai, effectivement,
01:17:40 que maintenant,
01:17:42 le commerce
01:17:44 ou l'économie informelle
01:17:46 commence à gangréner
01:17:48 dans notre système économique.
01:17:50 En 2014,
01:17:52 le HCP
01:17:54 avait fait
01:17:56 une étude et il avait
01:17:58 annoncé qu'il y avait, en 2014,
01:18:00 40%
01:18:02 de l'économie informelle
01:18:04 dans notre économie nationale.
01:18:06 La même
01:18:08 année, la CGM
01:18:10 avait annoncé
01:18:12 20% sur le secteur
01:18:14 tertiaire
01:18:16 et secondaire
01:18:18 de l'informelle.
01:18:20 Donc, ça veut dire
01:18:22 quand même,
01:18:24 si on fait le calcul, je ne sais pas
01:18:26 s'il y a une étude qui a été récente ou pas,
01:18:28 mais aujourd'hui, en 2024,
01:18:30 je suis sûr et certain
01:18:32 que cet informel n'a pas diminué.
01:18:34 Mais il a progressé.
01:18:36 On est, je dirais,
01:18:38 facilement à 30%
01:18:40 à 35% de l'informel
01:18:42 au niveau secondaire
01:18:44 et tertiaire. C'est un grand risque
01:18:46 pour le consommateur,
01:18:48 pour l'économie, pour
01:18:50 le tissu industriel qui est
01:18:52 organisé. Et ça, je suis en train
01:18:54 de lire la nouvelle
01:18:56 arme antifraude concernant
01:18:58 la e-facturation.
01:19:00 Comment on va devoir appliquer
01:19:02 cette e-facture pour des gens
01:19:04 qui ne sont même pas connus
01:19:06 sur la toile
01:19:08 administrative
01:19:10 ou la de gouvernemental.
01:19:12 - J'ai une dernière question
01:19:14 pour vous, Mohamed Abdel Fattel,
01:19:16 si vous le permettez.
01:19:18 Comment se portent les cafetiers
01:19:20 au Maroc ? Est-ce que ça va ?
01:19:22 Ou alors,
01:19:24 est-ce que les difficultés sont
01:19:26 tellement importantes qu'il y a
01:19:28 beaucoup, beaucoup de cafetiers qui
01:19:30 décident de mettre la clé sous la porte ?
01:19:32 - Tout simplement, déjà,
01:19:34 on peut décrire le secteur
01:19:36 des cafés au Maroc,
01:19:38 c'est un secteur hétérogène. On ne peut pas voir
01:19:40 qu'ils ne sont pas
01:19:42 les mêmes. On a des cafés
01:19:44 qui sont des anciens,
01:19:46 qui prospèrent, qui avancent,
01:19:48 mais ce n'est pas la majorité.
01:19:50 La majorité, aujourd'hui, ce sont
01:19:52 des cafés qui essaient
01:19:54 de survivre sur
01:19:56 différents plans. Déjà,
01:19:58 on a beaucoup de cafés
01:20:00 par rapport à
01:20:02 la population.
01:20:04 Une. Deux, on a
01:20:06 des augmentations
01:20:08 de prix de matière
01:20:10 première. Troisième des choses,
01:20:12 et ce qu'on réclame depuis
01:20:14 beaucoup de temps, on a pas mal de
01:20:16 taxes concernant le secteur,
01:20:18 telles que la taxe débit de boisson, qu'on ne trouve pas
01:20:20 pareil dans les autres pays.
01:20:22 Aussi, on a la taxe professionnelle
01:20:24 que, malheureusement, et on a eu ce cas-là,
01:20:26 par exemple, au moment du COVID,
01:20:28 on était obligés à fermer
01:20:30 les portes.
01:20:32 Et qui ouvraient leurs portes,
01:20:34 ils étaient sanctionnés, ou jugés,
01:20:36 ou mis en prison. - Mais ça, c'était partout dans le monde.
01:20:38 - Mais à trois mois et à quatre mois,
01:20:40 non. C'est vrai, il y a les impôts qui sortent
01:20:42 pour cette période-là. C'est l'unique
01:20:44 au monde qu'on t'oblige
01:20:46 à fermer et quand on t'envoie une taxe
01:20:48 professionnelle que tu dois payer,
01:20:50 malheureusement, jusqu'à l'instant,
01:20:52 après quatre ans
01:20:54 des assises de fiscalité, ainsi que du
01:20:56 modèle de développement qui met
01:20:58 en cause ce genre de taxes.
01:21:00 On ne voit pas une volonté du gouvernement
01:21:02 à changer ou à supprimer
01:21:04 ce genre de taxes. Aujourd'hui,
01:21:06 il est temps de le faire.
01:21:08 Et il y a une grande partie du secteur,
01:21:10 surtout dans les quartiers populaires,
01:21:12 qui aujourd'hui souffre avec
01:21:14 cette concurrence des loyaux.
01:21:16 Parce que pour simplifier,
01:21:18 un teneur de café,
01:21:20 il est dans une équation.
01:21:22 Le nombre de ventes, il a
01:21:24 des charges fixes qui doivent
01:21:26 plus ou moins diviser sur
01:21:28 le nombre de consommations
01:21:30 vendues. Moins de consommations,
01:21:32 ça signifie qu'il y a plus de
01:21:34 pression sur le prix. Automatiquement,
01:21:36 on va voir une petite augmentation de 1,2
01:21:38 pour survivre. Mais en fin
01:21:40 de compte, en fin
01:21:42 de mois, on n'arrive pas à s'en sortir.
01:21:44 Aujourd'hui, il est temps de préserver,
01:21:46 d'écouter ses professionnels, de voir
01:21:48 où il y a le problème. Si on peut corriger,
01:21:50 si on peut arrêter les autorisations pour un
01:21:52 certain moment, si on peut réguler
01:21:54 ce marché, ce sera bien. Parce qu'aujourd'hui,
01:21:56 l'État a
01:21:58 intérêt de préserver
01:22:00 les sociétés qui sont
01:22:02 déjà existantes. Il est temps
01:22:04 de préserver l'image
01:22:06 du pays. Parce que normalement,
01:22:08 un touriste qui vient au Maroc,
01:22:10 où il va ? Il va passer son temps.
01:22:12 C'est pas dans une administration. Il va passer son temps,
01:22:14 c'est dans un café, dans un restaurant.
01:22:16 C'est l'image qu'il prend avec lui.
01:22:18 Aujourd'hui, c'est bien dommage avec
01:22:20 toute la promotion de la destination
01:22:22 du Maroc et tout
01:22:24 l'investissement que fait le
01:22:26 ministère du Tourisme pour promouvoir
01:22:28 la direction du Maroc. Et en fin de compte,
01:22:30 on voit certaines pratiques, telles que les voitures
01:22:32 que j'ai citées à côté
01:22:34 de l'aéroport Mohamed V. C'est la première
01:22:36 image, c'est la dernière image qu'on prend.
01:22:38 C'est bien dommage qu'on voit
01:22:40 ce secteur
01:22:42 informel qu'aujourd'hui
01:22:44 prend tout son confort.
01:22:46 Et je peux
01:22:48 dire une chose, une réponse
01:22:50 si vous voulez dire. Un marchand
01:22:52 ambulant,
01:22:54 c'est un marchand ambulant avec un petit
01:22:56 budget de 5000 dirhams,
01:22:58 de 10 000 dirhams. Mais aujourd'hui,
01:23:00 si on voit une voiture qui coûte
01:23:02 100 000 dirhams, équipée d'une machine qui coûte
01:23:04 20 000 à 30 000 dirhams,
01:23:06 une plaque solaire, là on voit un investissement
01:23:08 de presque entre
01:23:10 120 000 jusqu'à 150 000 dirhams.
01:23:12 - Vous ne voulez pas dire que ce n'est pas lui qui investit,
01:23:14 ce sont les autres. - Oui, oui. Même
01:23:16 si je veux croire que c'est lui.
01:23:18 Un investissement de 150 000 dirhams
01:23:20 et le nommer en tant que marchand ambulant,
01:23:22 non, ce n'est pas possible.
01:23:24 A 120 000 dirhams et 150 000 dirhams,
01:23:26 normalement c'est un programme
01:23:28 d'investissement et d'aide de l'État.
01:23:30 Par exemple, si on prend Intelaka, je pense,
01:23:32 ou le... non, le...
01:23:34 Força, qui est juste
01:23:36 plafonné à 100 000 dirhams et que les gens
01:23:38 s'en sortent à faire des petits
01:23:40 magasins qu'ils peuvent développer.
01:23:42 Aujourd'hui, on est en train
01:23:44 d'encourager un secteur informel
01:23:46 que malheureusement,
01:23:48 il fait entacher, il fait détruire
01:23:50 un secteur qui est formel.
01:23:52 - Mais vous avez le mot de la fin.
01:23:54 - Oui. Puisqu'on est toujours
01:23:56 les consommateurs qui ont le mot de la fin.
01:23:58 - Toujours. - Ce sont les derniers
01:24:00 dans le... - Le client est roi.
01:24:02 - Alors, je dirais,
01:24:04 je dirais, moi, que
01:24:06 je crois, en tant que
01:24:08 fédération professionnelle,
01:24:10 ils ont beaucoup de choses à faire
01:24:12 sur le marché.
01:24:14 Notamment, éduquer
01:24:16 le secteur à respecter les droits des consommateurs.
01:24:18 Ça, c'est très important.
01:24:20 Il n'y a pas que l'augmentation des prix
01:24:22 qui est mis en question
01:24:24 maintenant, mais
01:24:26 effectivement, le service, la pratique,
01:24:28 l'hygiène,
01:24:30 je crois qu'il est temps,
01:24:32 maintenant, pour les professionnels
01:24:34 et pour leur organisation,
01:24:36 de les inciter
01:24:38 à respecter les consommateurs,
01:24:40 respecter les droits des consommateurs.
01:24:42 Les consommateurs, respecter les droits des consommateurs.
01:24:44 Les consommateurs, les consommateurs.
01:24:46 Leur employé pour effectivement
01:24:48 rendre un service
01:24:50 à l'image du
01:24:52 du Maroc que nous attendons.
01:24:54 - Merci beaucoup à tous les deux d'avoir
01:24:56 participé à cette émission Atlantique Midi.
01:24:58 Merci à Mohamed Abdel Fadl.
01:25:00 Vous êtes, je rappelle, secrétaire général de la
01:25:02 Fédération Marocaine des Cafés et de la Restauration Rapide.
01:25:04 Et Wadih Madir,
01:25:06 vous êtes, vous, président de la Fédération
01:25:08 Nationale des Associations de Consommateurs.
01:25:10 Merci aussi,
01:25:12 et à distance, à Ahmed Rouhou,
01:25:14 président du Conseil de la Concurrence
01:25:16 de nous avoir précédemment donné son
01:25:18 éclairage sur cette question,
01:25:20 cette alerte du Conseil de la Concurrence
01:25:22 sur l'augmentation des prix, notamment dans les cafés.
01:25:24 Merci à toutes et à tous. Je vous dis
01:25:26 à demain pour une autre émission. Et tout de suite,
01:25:28 place aux infos.
01:25:30 Musique Info Éco