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00:00continue de financer des formations à coût de milliards sans jamais retenir
00:03ses diplômés. Car oui, former un médecin ou un ingénieur,
00:07ça coûte très cher. 2 milliards et demi de dirhams en moyenne
00:10selon les estimations pour un ingénieur marocain formé dans une école
00:14publique.
00:15Des millions de dirhams pour un médecin qui finira par exercer en France, en
00:18Allemagne ou au Canada.
00:20Une question se pose alors, jusqu'à quand allons-nous financer les talents de
00:24l'Europe et de l'Amérique du Nord
00:25comme s'ils en avaient besoin ? On ne parle pas seulement de quelques
00:28individus en quête d'un avenir meilleur. On parle là de
00:30la colonne vertébrale d'une économie moderne qui s'érode chaque année.
00:34Et pourtant les migrations continuent de prospérer sans que l'État ne mette
00:37en place des véritables stratégies pour
00:40limiter ce phénomène. Alors pourquoi me diriez-vous ?
00:44Bien d'abord parce que
00:45tout simplement on ne peut pas empêcher les gens de circuler librement et aussi
00:49parce que les transferts de la diaspora marocaine rapportent gros.
00:52Chaque année les Marocains du monde injectent 8% du PIB national
00:56permettant à des milliers de familles de survivre, de scolariser leurs enfants,
00:59d'investir dans l'immobilier.
01:01Mais ce modèle est-il pour autant viable à long terme ?
01:04L'émigration n'est pas un problème en soi, c'est l'absence d'une stratégie pour
01:08en tirer profit qui peut éventuellement nous inquiéter.
01:11Pendant que d'autres pays investissent dans l'innovation pour garder leur
01:14meilleur talent,
01:15bien le Maroc regarde partir ses talents sans forcément réagir.
01:18Et si demain nous nous retrouvions avec un pays sans médecins,
01:22sans ingénieurs, sans chercheurs,
01:24un esprit chagrin vous dira bien que c'est déjà le cas.
01:27En tout cas nous allons en parler avec, non pas deux esprits chagrins, mais deux esprits
01:30vifs et lumineux.
01:32Mustapha El-Jey et Youssef Salehi
01:35que j'ai le plaisir de retrouver dans le studio Khadija Sifi.
01:38Youssef Salehi, bonjour. Bonjour.
01:40Notre expert et comptable et analyste économique
01:42que nous avons du plaisir à retrouver. Mustapha El-Jey à ma droite,
01:45notre professeur d'économie
01:47à l'université Hassan II de Casablanca, que j'ai le plaisir également de
01:50retrouver aujourd'hui. Bonjour Mustapha. Bonjour, c'est Abdel Ali, Ramadan Barak Saeeda.
01:53Merci beaucoup. Alors, c'est un sujet que nous avons abordé à plusieurs reprises.
01:57La fuite des talents. J'ai en mémoire, comme ça, une de nos confrères de l'économiste.
02:02600 ou 700 ingénieurs qui quittent le pays chaque année.
02:06Et c'est vrai que c'est bon. Les chiffres, certains responsables les mettent ou les remettent en question ou en cause.
02:14Mais ce qui est sûr, c'est que nous assistons depuis pas mal d'années à un phénomène de l'exode de la matière grise de ce pays.
02:22Des talents formés localement qui partent, et c'est tout à fait naturel et compréhensible,
02:27chercher un meilleur avenir sous d'autres cieux.
02:30Comment vous évaluez aujourd'hui l'ampleur du phénomène et son impact sur le développement socio-économique du pays?
02:36C'est un phénomène qui est préoccupant. J'ai vu quand même, j'ai pu analyser les chiffres.
02:42C'est très préoccupant. C'est une menace qui est quand même évidente pour le développement socio-économique du pays.
02:49Il y a un chiffre qui m'a interpellé. Quand même, on parle de ce phénomène-là coûte à l'économie marocaine entre 0,1 et 0,25 % du PIB.
03:00C'est un chiffre qui n'est quand même pas négligeable, d'autant plus que vous l'avez cité dans votre brillante introduction sur le sujet.
03:07Vous avez dit justement que former des médecins, c'est un coup. Pour former un médecin, ça...
03:13Franchement, j'ai été surpris en préparant l'émission de voir l'ampleur des dégâts à 2 milliards et demi en moyenne pour former un ingénieur.
03:21Tout au long du processus, bien évidemment.
03:23Deux millions.
03:25Deux millions, pardon.
03:27C'est 200 000 dirhams par an.
03:29Je m'enflamme.
03:31250 000 euros en moyenne.
03:33C'est ça. Pour former un médecin, on parle de 140 000 dirhams par an.
03:37Ça fait plus ou moins un million sur les 10 ans.
03:42C'est beaucoup d'argent, et vous l'avez dit vous-même tout à l'heure, justement.
03:45On est en train de... C'est un coût qui est quand même colossal pour l'économie.
03:49C'est pour ça que j'ai parlé tout à l'heure du chiffre de 0,1 % à 0,25 % du PIB.
03:55C'est un phénomène qui est mondial, généralisé.
03:57Parce que justement, il y a des métiers qui sont en tension.
04:01Notamment, par exemple, dans des domaines précis, notamment la médecine aussi.
04:05La médecine, la technologie, les sciences.
04:08Rappelez-vous juste, par exemple, pour les médecins, si on veut faire un focus sur ce domaine-là,
04:15actuellement, nous comptons 23 000 médecins.
04:20En Maroc, l'OMS parle... Enfin, d'après les normes de l'OMS, il nous faudrait 55 000.
04:28— On n'a pas besoin des normes de l'OMS pour constater qu'il y a un manque flagrant, effectivement, de personnel médical.
04:34— Exactement. Le déficit est de presque 32 000 médecins.
04:38— Mais on sait où ils sont, justement. C'est ça, le problème. On sait où ils sont, ceux qui sont formés.
04:41— Exactement. Et vous l'avez dit tout à l'heure aussi, c'est qu'entre 10 000 et 14 000 médecins exercent à l'étranger.
04:47C'est presque la moitié du déficit. Donc c'est un phénomène qui est alarmant, préoccupant, justement.
04:54Et même au-delà de la médecine, si on regarde d'autres domaines,
04:57nous aussi, notre métier est concerné par cette fuite des cerveaux, il faut le dire.
05:02On connaît tous dans notre entourage des personnes qui ont décidé, bien établies, des hauts cadres.
05:07D'après les chiffres, aussi, on parle d'une... Chaque année, le Maroc perd entre 20 et 30 % de ses cadres.
05:13Il y a un autre classement qui a été publié en 2021 qui classe le Maroc en 95e position sur 154 pays
05:22parmi les pays qui n'arrivent pas à retenir les cadres. Donc tout ça, c'est un phénomène qui est quand même très préoccupant.
05:28Et le constat est là. C'est pas... Et d'ailleurs, il faut déjà se poser des questions pourquoi on n'arrive pas à retenir les jeunes.
05:35Et c'est pas uniquement pour l'attractivité des autres pays, parce que, justement, il y a des efforts à faire,
05:41que ce soit d'un point de vue notamment, je dirais, reconnaissance financière, justement, pour pouvoir conserver et maintenir.
05:50Et moi, ça m'interpelle de voir quand même des personnes remarquables qui quittent du jour au lendemain le pays comme ça en quête d'un avenir meilleur.
06:01Et là où le bas blesse, c'est quand vous apprenez que certaines personnes qui quittent le pays pour aller chercher un avenir meilleur chez d'autres,
06:08ne le font pas forcément et uniquement pour des considérations financières ou péculières.
06:14C'est là où le bas blesse, parce qu'à la limite, c'était une question d'argent. On pourrait éventuellement comprendre.
06:19Mais quand vous vous entendez, vous parlez à des gens qui ont fait le pas et qui vous disent que pour certains,
06:26ils vont même gagner dans un premier temps beaucoup moins que ce qu'ils gagnaient ici au Maroc.
06:31Là, vous vous posez les vraies questions. Pourquoi ? Pourquoi ces gens là partent ? Et c'est la vraie question.
06:35Mais en même temps, comme je disais tout à l'heure, si d'un côté, on forme des jeunes talents et qu'ils s'expatrient,
06:44c'est un manque à gagner pour l'État et pour le développement du pays. Mais en même temps, vous ne pouvez pas empêcher les gens de circuler librement.
06:50C'est la raison pour laquelle cette question, cette problématique est quasiment insoluble.
06:54Il est quasiment impossible de retenir un talent contre son gré s'il veut s'expatrier. Alors qu'est ce qu'on fait ?
07:02Écoutez, juste pour. Je pense que dans votre préambule, vous avez dit le plus important.
07:07Si ça va compléter et juste peut être un petit complément, c'est que tous ces hauts cadres qui quittent et qui souvent brillent au niveau mondial.
07:17On l'a vu durant le Covid, les plus grandes sommités étaient marocaines, pas besoin de citer les noms.
07:23Et on a vu parfois que c'est des gens qui partent plus pour peut être l'environnement.
07:29On peut trouver un cadre de travail plus épanouissant, des laboratoires, de la recherche.
07:34Et ce qui est regrettable, c'est que si je prends le cas de M. Slewi pour ne pas le nommer, il avait dit qu'il est venu après son doctorat ici au Maroc chercher un travail.
07:47Il n'a pas trouvé un environnement sain et il a été ailleurs. Et vous voyez ce qu'il a atteint.
07:54La même chose pour d'autres jeunes qu'on a vus dans d'autres équipes de recherche pour ne rester que dans la médecine.
08:00Mais quand on voit dans tous les domaines membres, dans les domaines scientifiques pointus, comme la batterie électrique avec des amis, c'est pas la peine de citer des noms.
08:10On voit que les Marocains excellent parce qu'ils sont dans un cadre de travail d'abord très, où il y a un grand épanouissement.
08:20Il y a des laboratoires de recherche très pointus. Et vous avez dit une chose importante au Maroc.
08:25Malheureusement, on n'a pas une vision stratégique pour retenir ses compétences.
08:34On n'a plus d'ailleurs de ministère des Marocains du Monde, parce qu'on ne les appelle plus MRE maintenant, c'est même des OCAD, les Marocains du Monde.
08:42C'est devenu un département et on ne voit pas très clair, honnêtement, sur plusieurs aspects.
08:48Dans l'un de ses derniers discours, Sa Majesté avait fait le focus sur le ministère.
08:52Heureusement que Sa Majesté insiste. Moi, je parle au niveau du gouvernement, de l'exécutif.
08:58C'est un département qui est dans un grand ministère, qui a plusieurs préoccupations.
09:02Pour qu'à mon sens, ça mérite un secrétariat d'État, parce que c'est, vous l'avez dit, c'est 8% du PIB, c'est 117 milliards de dirhams.
09:11On va peut-être en parler.
09:12Oui, on va en parler maintenant.
09:14C'est le deuxième volet. Heureusement qu'on a cette soupape.
09:18On parle d'au moins 5,5 millions de Marocains qui sont à l'étranger.
09:23C'est une diaspora qui compte beaucoup économiquement pour le pays, avec les transferts en devises, d'ailleurs.
09:31À un moment donné, c'était le premier secteur générateur de devises au pays.
09:35Je ne sais plus si c'est le cas aussi pour l'industrie aéronautique.
09:37L'automobile, 117 milliards.
09:39Je me rappelle très bien, c'était en autour de 2015-2016.
09:42Le premier secteur au Maroc générateur de devises, c'était les transferts des MRE.
09:46Ça nous donne un peu l'importance et le poids de nos Marocains du monde.
09:52D'un côté, ce sont des transferts qui sont essentiels pour la stabilité économique du pays.
10:00Mais d'un autre côté, est-ce que ce n'est pas la béquille qui maintient tant bien que mal une économie fragile,
10:07qui perd chaque année ses talents ?
10:10Est-ce qu'il ne faudrait peut-être pas inverser la logique et essayer soit d'attirer ceux qui sont déjà partis
10:16ou de retenir ceux qui veulent éventuellement suivre leurs prédécesseurs ?
10:20Mais c'est un phénomène qu'on observe aussi.
10:22C'est le chemin inverse aussi.
10:24Il ne faut pas le nier.
10:27Il y a des personnes notamment qui décident de créer leur société ici.
10:32Nous, on les rencontre régulièrement.
10:35Des Marocains...
10:37Oui, mais c'est ce qu'on dit.
10:39C'est comme les poissons volants.
10:41Ça existe, mais ça ne représente pas la majorité de l'espèce.
10:44Oui.
10:46Sinon, ça se serait si on avait 5 millions qui rentraient.
10:49Non, on n'a pas les chiffres.
10:51Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a aussi ce phénomène-là récemment de personnes qui décident de revenir.
10:57Pour parler aussi de la médecine, c'est très préoccupant parce qu'il y a aussi un chiffre,
11:03je ne sais pas si vous l'avez cité tout à l'heure,
11:05mais entre 600 et 700 médecins par an quittent le pays.
11:07Entre 600 et 700, ça représente presque 30% des diplômés.
11:13Parmi les solutions, il faut aussi penser à former plus.
11:18Parce que, comme vous l'avez dit,
11:20on ne peut pas prendre leur passeport et leur dire
11:24vous ne pouvez pas quitter le territoire parce qu'on a besoin de vous.
11:26Ce qu'on peut faire, c'est qu'on doit former plus de médecins.
11:30Le secteur aussi qui souffre d'une saignée en matière de capital humain,
11:36c'est les métiers de l'IT.
11:39Surtout les ingénieurs informatiques.
11:41Franchement, c'est vraiment une saignée.
11:46Je discute avec...
11:48Parce qu'ils sont très demandés,
11:50ils sont gracieusement rémunérés sous d'autres cieux,
11:53et le choix est vite fait.
11:55Vous vous rendez compte,
11:57il y a quelqu'un qui me disait un jour que toute une promotion
11:59d'une grande école d'ingénieurs...
12:01C'est vrai. Tu m'étonnes.
12:03Ben oui.
12:05Quand vous touchez 10 fois plus que ce qu'on vous propose ici,
12:07vous partez en fait.
12:09D'autant plus que l'environnement est meilleur ailleurs.
12:11On va poursuivre le débat,
12:13juste après le journal de 9h,
12:15avec Mourad Baba.
12:17Il est toujours là parmi nous.
12:19Lui, il n'a pas encore pris la décision de s'expatrier.
12:21Quoique, peut-être que ça risque de changer.
12:23Mourad Baba pour le journal,
12:25et on se retrouve juste après.
12:27A tout de suite.
12:29La suite des décodeurs d'Atlantique Matin,
12:31ce mardi 11 mars 2025,
12:33avec Mustapha El-Jey
12:35et Youssef Salehi.
12:37On parle ce matin de la fuite
12:39des cerveaux marocains.
12:41Le constat, on l'a fait en première partie
12:43d'émission. Maintenant, ce qui serait peut-être intéressant
12:45d'évoquer, c'est
12:47qu'est-ce qu'on peut faire, éventuellement ?
12:49Qu'est-ce que les responsables politiques peuvent éventuellement faire ?
12:51Non pas pour interdire aux uns et aux autres
12:53d'aller chercher un avenir
12:55meilleur sous d'autres cieux, mais de les inciter
12:57tant bien que mal à
12:59rester dans leur pays qui les a formés,
13:01dans lequel ils ont grandi,
13:03et dans lequel ils participeront
13:05activement à son développement
13:07économique. Dit comme ça, vous pouvez
13:09me dire que ce sont des mots qui ne veulent rien dire,
13:11mais ça reflète aussi
13:13une certaine forme de
13:15projection positive vers l'avenir,
13:17d'autant plus que nous sommes
13:19condamnés à réussir pas mal de
13:21chantiers très importants à court et moyen terme.
13:23Donc, à votre avis,
13:25est-ce qu'il y a des leviers
13:27à activer pour essayer de retenir
13:29le maximum de médecins
13:31formés localement, d'ingénieurs
13:33et autres travailleurs dans différents secteurs
13:35d'activité ? Ou est-ce que c'est une fatalité ?
13:37Un environnement propice,
13:39ça veut dire, par exemple,
13:41comme on l'a dit tout à l'heure, on ne peut pas
13:43les empêcher de partir, mais
13:45peut-être
13:47former plus. Ça pourrait
13:49être une solution, former plus pour
13:51au moins limiter
13:53un peu le nombre
13:55de départs aussi
13:57proposés,
13:59je dirais, pour
14:01le secteur de la santé, des conditions de travail
14:03meilleures, parce que
14:05parmi
14:07les questions qui ont été posées
14:09à ces médecins, ils ont dit
14:11qu'ils déplorent quand même les conditions de travail,
14:13donc améliorer les conditions de
14:15travail des médecins
14:17notamment. Aussi,
14:19penser peut-être à
14:21une reconnaissance financière
14:23en
14:25leur payant
14:27le prix, je ne dirais pas le même
14:29prix, mais le même
14:31salaire, mais au moins
14:33essayer de leur offrir,
14:35de leur faire des propositions
14:37décentes pour qu'ils puissent rester,
14:39parce qu'on ne peut pas
14:41concurrencer
14:43les pays du Nord.
14:45Les économies développées.
14:47Si vous voulez, c'est une réponse qui est
14:49évidente, on ne peut pas concurrencer
14:51ces pays du Nord, mais
14:53il n'y a pas de prix
14:55par rapport au fait de rester
14:57dans son pays, c'est-à-dire que
14:59c'est très important, donc
15:01qu'est-ce que je voulais que je vous dise,
15:03on ne peut pas vraiment
15:05jouer, on peut jouer sur ça
15:07aussi, essayer de les convaincre
15:09que justement, le
15:11pays offre quand même un cadre
15:13de vie agréable, etc.
15:15Juste pour
15:17compléter, moi donc
15:19d'abord, il faut former plus, comme ça
15:21la part des hauts cadres
15:23qui quittent en pourcentage,
15:25parce que là on parle de 600, 700 médecins,
15:27si on forme chaque année
15:29par exemple 5 000 ou 6 000 médecins,
15:31le pourcentage devient
15:33faible, et ces jeunes-là
15:35qui...
15:36Ou alors vous aurez 2 000, 3 000 qui quittent le pays
15:38et si vous formez 5 000, vous savez, c'est...
15:40Il y a plusieurs...
15:41C'est arithmétique.
15:42C'est clair, mais il faut aussi
15:44les motiver pour rester avec
15:46des conditions de travail très intéressantes,
15:48et il faut le dire, avec des conditions matérielles.
15:50Il n'est pas normal
15:52qu'un jeune médecin
15:54qui fait 4 ans de spécialité
15:56reçoit une indemnité
15:58de 7 000 ou 8 000 dirhams.
16:00J'en connais des cas, même des amis
16:02à la rigueur. C'est ses parents
16:04qui lui donnent le complément pour louer,
16:06surtout dans des grandes villes.
16:08Donc quand ils vont en Allemagne...
16:10Très bien. Le problème, il est bien posé.
16:12Tout le monde est au courant des niveaux
16:14de rémunération des uns et des autres.
16:16Mais qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce que l'État,
16:18par exemple, a les moyens de
16:20rémunérer correctement, d'augmenter
16:22le niveau de rémunération des médecins
16:24et autres talents formés localement ?
16:26Je pense que l'État doit faire un effort.
16:28Il doit faire un effort
16:30pour ne pas être au même niveau
16:32que les pays développés, mais au moins
16:34pour que c'est très au cadre
16:36et une vie décente,
16:38au moins durant
16:40surtout le début
16:42de leur carrière.
16:44Donc il faut faire un effort. Il y a aussi
16:46les conditions de travail.
16:48Il faut souligner, il faut voir
16:50l'état dans lequel ces jeunes médecins
16:52travaillent
16:54en termes, je dirais,
16:56d'infrastructure, en termes d'équipement,
16:58etc.
17:00Quand vous discutez avec ces jeunes-là,
17:02les conditions sont catastrophiques.
17:04Maintenant,
17:06il y a un point fort, c'est que le Maroc
17:08est en train de changer.
17:10On est à la veille de gros chantiers.
17:12Il y a donc une nouvelle dynamique.
17:14Il faut aussi les motiver
17:16à s'inscrire dans cette nouvelle dynamique
17:18que le Maroc connaît au moins d'ici 2030.
17:20Et c'est pour cela
17:22qu'on voit que beaucoup,
17:24de très haut cadre, font des efforts
17:26et reviennent au Maroc
17:28à des conditions moindres, mais pour contribuer
17:30aussi, il y a aussi un sentiment d'appartenance.
17:32Il faut inculquer auprès de ces jeunes
17:34et contribuer au développement
17:36de leur pays. Il ne faut pas oublier aussi
17:38que ces jeunes
17:40ont fait leurs études pratiquement
17:42auprès de l'état et que l'état,
17:44comme on l'a dit tout à l'heure, investit
17:46entre 100 et 200 000 dirhams,
17:48ça dépend des spécialités par an. Il faut aussi
17:50qu'il y ait un sentiment d'appartenance
17:52et un sentiment de reconnaissance
17:54pour que ces jeunes
17:56participent au développement
17:58de leur pays.
18:00Aussi, j'ai envie de dire
18:02qu'un point très important
18:04que vous avez souligné, C.G., c'est que
18:06justement, on parle de brain drain,
18:08ça veut dire la fuite des cerveaux,
18:10mais on parle aussi de brain gain.
18:12C'est là aussi une solution
18:14parce qu'on ne peut pas les empêcher de partir
18:16mais on peut les convaincre de revenir.
18:18Donc, il faut
18:20prévoir des actions auprès des consulats
18:22dans des pays comme la France,
18:24notamment l'Allemagne.
18:26Justement, là où il y a...
18:28Généralement, ce qui se passe, c'est qu'ils reviennent
18:30pour la majorité, mais ils reviennent
18:32une fois que leur carrière est quasiment
18:34faite ailleurs. Ils reviennent
18:36pour... Vous voyez ce que je veux dire ?
18:38À partir de la cinquantaine.
18:40Ils reviennent pour profiter d'un cadre de vie
18:42qui est agréable et de retrouver
18:44la terre mère.
18:46Mais le pays ne profite pas
18:48pour retomber. Il y en a qui partent et qui reviennent
18:50au bout d'une année ou deux ans
18:52parce que leur pouvoir d'achat s'effrite
18:54par rapport à ce qu'ils avaient ici au Maroc.
18:56Il ne faut pas l'oublier. Encore une fois,
18:58le poisson volant, ça existe
19:00mais ce n'est pas la majorité de l'espèce.
19:02Non, mais ça existe, mais ce n'est pas la majorité.
19:04Vous savez très bien que la grande majorité
19:06des talents marocains qui s'expatrient
19:08font une bonne partie de leur vie
19:10ailleurs et reviennent éventuellement par la chaîne.
19:12Donc il faut qu'on fasse des efforts
19:14pour les faire revenir.
19:16L'exemple de l'Inde,
19:18il est quand même frappant parce que
19:20ils ont même,
19:22après l'élection de Donald Trump,
19:24l'idée c'était de faire quand même
19:26de convaincre
19:28cette population indienne qui est
19:30sur place aux Etats-Unis
19:32de les convaincre de revenir parce qu'il y a une alternative.
19:34Vous ne serez pas régularisé.
19:36Vous ne serez pas régularisé
19:38mais ce sont des cerveaux
19:40qui vont contribuer au développement
19:42socio-économique du pays.
19:44Lui aussi c'est un cerveau.
19:46Karim Drone pour les infos de 9h15.
19:48Fin des décodeurs d'Atlantique matin
19:50toujours avec Saïd,
19:52Staphalgey, pardon.
19:54Il n'y a pas un Saïd parmi nous.
19:56Staphalgey et Youssef Salehi.
19:58Nous sommes ensemble jusqu'à 9h30.
20:00Un dernier mot sur le premier sujet avant de parler
20:02de Donald Trump
20:04et de sa politique
20:06de taxe.
20:08Peut-être qu'il y a aussi
20:10une autre façon de voir le problème.
20:12Si on peut éventuellement parler d'un problème.
20:14Si vous partez du principe que vous ne pouvez pas empêcher
20:16les gens, quoi que vous fassiez,
20:18d'aller envisager
20:20leur avenir ailleurs.
20:22Il y a aussi l'alternative de faire en sorte que le Maroc
20:24soit de plus en plus une terre d'immigration
20:26pour d'autres talents qui viennent
20:28d'autres destinations. Je pense notamment
20:30à l'Afrique subsaharienne
20:32et dans ce sens,
20:34nous sommes même en concurrence avec des pays
20:36comme la France. Vous savez qu'en France,
20:38vous avez un passeport talent. En 2-3 jours,
20:40si une entreprise française a besoin
20:42d'un talent bien particulier
20:44qui manque au niveau local,
20:46elle peut aller le ramener du Sénégal,
20:48du Maroc, de la Tunisie
20:50et ça passe crème rapidement en 2-3 jours.
20:52Allez recruter.
20:54Le sujet, je l'ai évoqué
20:56avec un directeur
20:58d'une entreprise
21:00de cybersécurité marocaine
21:02qui m'a raconté le parcours du combattant
21:04pour l'entreprise marocaine d'aller recruter
21:06un talent africain
21:08subsaharien pour venir travailler au Maroc.
21:10Là aussi, peut-être que
21:12là pour le coup, c'est une solution
21:14qui me paraît assez simple à mettre en place
21:16pour essayer d'attirer...
21:18On ne peut pas appauvrir déjà ces pays-là
21:20qui souffrent aussi. Oui, mais le monde
21:22d'aujourd'hui, vous savez, tout le monde circule.
21:24Si vous avez des Marocains qui partent travailler à l'étranger,
21:26des Sénégalais,
21:28des Hongrois,
21:30des Brésiliens peuvent venir
21:32à travailler au Maroc.
21:34C'est une solution alternative. En plus, rappelez-vous ce qui s'est passé
21:36en mois de février
21:38avec le fameux épisode
21:40de recrutement de 800
21:42infirmières égyptiennes.
21:44Je ne sais pas si vous vous rappelez de ça.
21:46Ça a un peu fait...
21:48En fait, ici ?
21:50Oui, au Maroc.
21:52C'était une information
21:54qui a été divulguée par le ministre de la Santé égyptien.
21:56C'est une information qui a été relayée
21:58par les médias, la presse.
22:00Et du coup, ça a été
22:02démonté après par l'acteur principal
22:04du secteur au Maroc.
22:06L'acteur privé ?
22:08Oui, et pour dire que justement...
22:10Pour que les uns et les autres sachent qui en parlent.
22:12Et du coup, ça a été justement
22:14démonté.
22:16Mais on sait bien que
22:18il y a des secteurs où il y a
22:20vraiment une tension, vous l'avez dit.
22:22Ça, c'est une solution qui a été pensée.
22:24Justement, quand vous ne trouvez pas
22:26de talent à recruter
22:28dans des domaines particuliers,
22:30il faut s'ouvrir.
22:32Il faut s'ouvrir à d'autres pays.
22:34Le secteur, notamment les ingénieurs Haïti.
22:36Vous savez, en Tunisie,
22:38qui est un pays qui nous ressemble
22:40un peu, ils ont
22:42un ordre des ingénieurs.
22:44Et parmi les membres inscrits
22:46au niveau de cet ordre, presque la
22:48moitié a quitté le pays.
22:50J'ai discuté avec des consultants en Haïti.
22:52La Tunisie traverse
22:54actuellement une période très compliquée.
22:56Je suis étonné
22:58que l'autre moitié reste.
23:00Pour tout vous dire.
23:02Safadji, un dernier mot sur le sujet ?
23:04On parle de Donald Trump ?
23:06Non, pas ça.
23:08Pour ces pays africains,
23:10ils ont besoin de leur...
23:12La situation pourrait s'aggraver aussi.
23:14Vous avez parlé tout à l'heure
23:16du visa express,
23:18le passeport talent.
23:20Il y a des pays qui proposent
23:22aussi de la nationalité.
23:24Sur une courte durée.
23:265 ans, vous avez la nationalité.
23:283 ans, vous avez la nationalité.
23:30Avec des conditions plus ou moins allégées
23:32en matière
23:34d'accessibilité ou d'accès
23:36à cette nationalité
23:38qui est, bien évidemment,
23:40très alléchant pour des jeunes
23:42qui s'exportent bien.
23:44Attention.
23:46Dans plusieurs domaines,
23:48si j'ai justement
23:50le secteur de la santé,
23:52pas qu'il y a beaucoup
23:54de talents marocains
23:56dans la finance.
23:58Dans notre métier, par exemple,
24:00moi-même, j'étais
24:02pas mal de fois sollicité par des
24:04cabinets, que ce soit au Luxembourg notamment,
24:06pour un peu
24:08s'exporter ou s'exporter.
24:10J'en ai discuté avec un...
24:12Dans tous les domaines,
24:14des avocats, des financiers, des analystes financiers.
24:16On a fait une grande conférence à Rotterdam.
24:18Et vous, vous êtes resté.
24:20Oui, moi, j'ai pris la décision
24:22de rester, je suis devant vous.
24:24Bien joué, mal à l'us.
24:26Juste un dernier point
24:28avant de passer à un autre sujet,
24:30si vous permettez.
24:32On est en train, depuis...
24:34Il y en a qui critiquent quand même
24:36la qualité de l'enseignement public,
24:38mais on voit bien que
24:40nos talents s'exportent bien.
24:42Que ce soit des médecins,
24:44que ce soit des...
24:46Alors, je pense qu'il faut...
24:48Oui, c'est un peu...
24:50Vous savez, les nihilistes, vous avez beau essayer de les convaincre
24:52que certaines choses
24:54se font bien,
24:56ils ont des idées fixes
24:58et vous aurez du mal à leur faire changer d'avis.
25:00Les médecins marocains, les ingénieurs sont très prisés.
25:02La réalité, elle est nuancée.
25:04Il y a une très bonne formation
25:06dans certains filières, pas dans d'autres, c'est vrai.
25:08Mais on a un problème, à savoir
25:10que par la suite, les débouchés pour
25:12ces talents formés ne les convainquent pas.
25:14Et puis, l'autre problématique,
25:16c'est l'exode massif de ces talents.
25:18Il faut passer au deuxième sujet.
25:20Pour conclure...
25:22Vous ne voulez pas parler de Donald Trump ?
25:24Il va se fâcher !
25:26Et s'il se fâche, attention !
25:28Honnêtement, on a besoin d'une vision claire,
25:30d'une analyse pointue
25:32sur cet aspect-là, de ministère
25:34qui en charge les Marocains du monde,
25:36d'une stratégie très claire.
25:38Moi, il n'y a pas de vision.
25:40C'est drôle parce qu'effectivement,
25:42ce sujet, il est abordé par
25:44nous autres, représentants des médias.
25:46Je lis des articles quasiment tous les mois
25:48sur ce sujet-là.
25:50Mais c'est vrai que jusqu'à présent,
25:52il y a un manque de...
25:54Il n'y a pas de diagnostic précis, il n'y a pas de vision.
25:56...de prise de parole d'un responsable politique
25:58pour dresser un constat, le tableau,
26:00et préparer une alternative.
26:02Voilà, un plan d'action.
26:04Et donc, vous avez eu raison de prendre la parole pour dire ça.
26:06Donald Trump.
26:08Les taxes.
26:10Le grand bluff ? C'est ça la question.
26:12Parce qu'on se rend compte que
26:14après quelques jours,
26:16en trois jours à peine, les droits de douane
26:18de 25% qui devaient être imposés
26:20notamment au Canada et au Mexique
26:22début février, ont été retardés
26:24d'un mois dans la foulée.
26:26Ils sont devenus effectifs il y a quelques jours,
26:28avant d'être annulés et reportés
26:30jusqu'au 2 avril,
26:32date d'entrée en vigueur des droits de douane
26:34dits réciproques.
26:36J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt
26:38tout ce que fait Donald Trump
26:40qui intéresse tout le monde.
26:42J'ai suivi un petit peu sa stratégie
26:44et sa façon de faire.
26:46Et j'ai comme l'impression que
26:48en bon négociateur qu'il est,
26:50il joue au bluff
26:52avec les pays
26:54concernés, le Canada, le Mexique,
26:56pour avoir un maximum de...
26:58La Chine.
27:00Le rapport est un peu plus coréas avec les Chinois.
27:02Mais surtout avec le Mexique et le Canada,
27:04j'ai l'impression qu'il essaie,
27:06à travers ses menaces d'imposer
27:08leurs produits, de les contraindre
27:10à faire exactement
27:12ce qu'il veut.
27:14Donc la question est, est-ce qu'il est en train de bluffer ?
27:16Certains estimaient, pensaient que
27:18c'était véritablement le fond de sa pensée
27:20qu'il fallait taxer les produits canadiens
27:22et mexicains pour le bien-être
27:24des Américains et pour le bien de l'économie américaine.
27:26Si vous le qualifiez
27:28de bluff, la réalité
27:30est autre, parce que justement, ça impacte
27:32les marchés financiers.
27:34Et ça affole les marchés financiers, ce genre de
27:36prise de parole ou de décision,
27:38carrément, parce qu'on parle de décision.
27:40C'est vrai que, vous l'avez dit,
27:42on a aujourd'hui un sursis
27:44d'un mois sur les droits de douane.
27:46Oui, c'est vrai. Mais est-ce que
27:48le sursis va être conduit ?
27:50On ne sait pas. Mais le sursis, c'était suite à
27:52vraisemblablement à l'obéissance
27:54du secteur automobile.
27:56Parce que justement...
27:58Oui, parce qu'il est contesté, Donald Trump,
28:00sur ses décisions, parce que ça impacte
28:02certaines filières économiques très importantes
28:04aux Etats-Unis.
28:06C'est pour ça que je parle d'un grand bluff,
28:08parce qu'il n'a pas mesuré
28:10l'importance ou l'impact de sa décision.
28:12Oui, ça pourrait être
28:14un bluff. D'ailleurs,
28:16d'après
28:18Donald Trump, il y a trois
28:20portées de ce genre de
28:22mesures. Un, il s'agit, pour lui,
28:24d'une bonne recette fiscale, c'est vrai.
28:26L'augmentation des droits de douane.
28:28Il y a des conséquences négatives.
28:30Deux, pour lui,
28:32ça protège la production
28:34et l'industrie locale
28:36et les emplois, c'est vrai.
28:38Trois,
28:40vous l'avez dit tout à l'heure, il pense que
28:42c'est un levier de négociation
28:44pour mettre la pression. Parce que, de toute façon,
28:46pour lui, c'est toujours
28:48là, il faut respecter un principe de réciprocité.
28:50Oui, mais ça, ça marche
28:52quand, en face de vous,
28:54vous avez un partenaire
28:56ou un adversaire qui est
28:58beaucoup plus faible que vous et que les décisions
29:00réciproques qu'il prendra ne vous
29:02impactera pas. Ce qui n'est pas le cas avec le Canada.
29:04Les économies sont
29:06extrêmement complémentaires et liées.
29:08C'est vrai que le Canada aussi
29:10a appliqué des mesures de représailles.
29:12Oui, je pense que
29:14le Canada a réagi
29:16à juste titre,
29:18d'ailleurs, de manière virulente.
29:20Et surtout, le nouveau Premier
29:22ministre, parce qu'il y a un changement de main.
29:24Donc, il a été très clair.
29:26Il est même allé jusqu'à couper
29:28l'électricité, parce qu'il y a une partie
29:30qui part du Canada aux Etats-Unis.
29:32Mieux que ça.
29:34Ces mesures,
29:36à moyen terme, vont avoir un impact
29:38inflationniste aux Etats-Unis.
29:40Et il va toucher, parce que le Canada
29:42apporte beaucoup de produits alimentaires, notamment
29:44le jus de la Floride.
29:46Oui, mais vous avez vu ce qui s'est passé ces derniers jours ?
29:48Ils enlèvent les produits américains, ils ne les remplacent
29:50pas les produits canadiens.
29:52C'est un coup spontané des Canadiens.
29:54Ils ont pris l'initiative de consommer localement
29:56et de boycotter les produits américains.
29:58Et mieux que ça s'est bien allé.
30:00D'après les analystes, les agriculteurs
30:02de l'Amérique profonde
30:04qui sont la base élective
30:06de Donald Trump vont se retourner contre lui.
30:08Parce que leurs produits, ils ne pourront pas
30:10placer leurs biens de consommation.
30:12Et il y aura un impact
30:14inflationniste
30:16sur le citoyen américain.
30:18Ça explique peut-être la raison
30:20pour laquelle il a reporté sa décision.
30:22Peut-être qu'il va l'annuler au final.
30:24Je pense qu'il va l'annuler.
30:26Mais il a justifié en disant que le Canada
30:28a mis un officier chargé.
30:30Parce qu'il y a une problématique, d'après lui, de drogue.
30:32Ils avaient déjà
30:34accepté de mettre 10 000 agents
30:36à la frontière.
30:38C'est le Mexique qui a déjà détaché
30:4010 000 soldats au niveau des frontières.
30:42Mais comme vous dites, c'est une stratégie
30:44agressive.
30:46C'est Trump.
30:48Il a remis en cause
30:50tous les accords de livre-échange.
30:52Tout ce qui a été signé.
30:54Personnellement, je pense que
30:56début avril, il va encore
30:58reporter le temps de voir plus clair.
31:00On verra de quoi l'avenir
31:02est fait et ce que nous réserve
31:04Donald Trump d'ici les prochains jours.
31:06Merci beaucoup messieurs.
31:08Merci Youssef Salehi.
31:10Toujours un plaisir de vous recevoir
31:12et de vous accueillir dans cette radio.
31:14Il est 9h29,
31:16après la pub, c'est Karim Droneh
31:18qui revient pour le journal de 9h30.