L’initiation

  • il y a 5 mois
En février 1988, le commis d’un magasin de disques de Sandusky en Ohio est tué par balle pendant qu’il est à bord de sa camionnette. Les policiers trouvent à ses côtés le sac de dépôt bancaire du commerce contenant des milliers de dollars. Le mobile n’était donc pas le vol. Les enquêteurs suivent d’autres pistes. Les membres d’un gang de motards ont été arrêtés dans le même secteur pour une infraction au code de la route peu de temps. On commence à croire que l’un d’eux est coupable. Pour le retrouver, les agents devront d’abord en savoir davantage sur le gang.

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Personnes
Transcription
00:00 [Musique]
00:09 Pour les amateurs, la moto représente la liberté, l'aventure et le plaisir.
00:14 Mais certains motocyclistes se regroupent pour former de dangereux gangs.
00:18 [Musique]
00:21 Dans les années 80, les gangs de motards comptaient de plus en plus de membres
00:25 et on leur attribua plusieurs crimes violents.
00:28 [Musique]
00:29 Tout comme pour la mafia, leurs entreprises criminelles retinrent l'attention des escouades
00:33 contre le crime organisé du FBI, comme s'en souvient l'agent spécial Stuart Shoff de Cleveland.
00:38 [Musique]
00:40 Les gangs de motards posaient un problème important à l'époque et ce, à l'échelle de tout le pays.
00:44 Il y avait un important nombre de ces gangs à Cleveland.
00:48 [Musique]
00:50 Le plus important gang de motards de Cleveland tirait ses revenus de la vente de drogue,
00:54 de vols de marchandises sur les autoroutes et de l'extorsion.
00:57 [Musique]
00:59 Comme la plupart des familles de la mafia,
01:01 les motards protégeaient leurs intérêts et leurs secrets par la violence.
01:04 [Musique]
01:09 Et plus les gangs devenaient importants, plus les conflits augmentaient entre eux.
01:12 [Musique]
01:16 Partout au pays, on luttait férocement pour obtenir le contrôle de certains territoires.
01:20 [Musique]
01:23 Quand un gang s'attaquait à des rivaux, il s'en suivait toujours une riposte et la violence s'intensifiait.
01:28 [Musique]
01:32 Lors d'une de ces attaques,
01:34 [Bruits d'étouffement]
01:37 un gang fit exploser le repère d'un groupe ennemi à l'aide d'un lance-roquette.
01:41 [Musique]
01:44 Les motards étaient, à l'évidence, prêts à tout pour poursuivre leurs opérations criminelles.
01:49 [Musique]
01:50 Les escouades contre le crime organisé devaient les arrêter au plus vite.
01:54 [Musique]
01:56 Les agents mirent alors sous surveillance le gang le plus puissant de la ville pour recueillir des renseignements.
02:02 Mais cette délicate opération ne se fit pas sans difficulté.
02:05 [Musique]
02:07 Les motards savaient qu'ils étaient surveillés à la fois par le FBI et par les autorités policières locales.
02:13 Quand ils se rencontraient à leur repère, ils postaient un garde devant les lieux
02:16 et celui-ci guettait toutes les voitures suspectes circulant dans le quartier.
02:20 [Musique]
02:22 Le gang protégeait les résidents du quartier où se trouvaient leurs repères.
02:27 Par gratitude, les résidents refusaient de répondre aux questions des enquêteurs.
02:32 Mais même si certaines personnes étaient protégées par le gang de Cleveland,
02:36 toutes n'appréciaient pas ce genre de protection pour autant.
02:40 Vers 22 heures, le 27 février 1988, à Perkins, en banlieue de Cleveland,
02:47 le commis d'un magasin, David Hartlob, 28 ans, et son collègue, venaient de fermer boutique.
02:52 [Musique]
02:57 Hartlob s'apprêtait à se rendre à la banque pour déposer les recettes de la journée.
03:02 [Musique]
03:07 Il ignorait qu'il n'était pas seul dans la camionnette de l'entreprise.
03:10 [Musique]
03:15 Et ni qu'on le suivait.
03:17 [Musique]
03:22 Par mesure de précaution, son collègue le suivait toujours jusqu'à la banque,
03:26 qui se trouvait à moins de deux kilomètres de la boutique.
03:28 [Musique]
03:33 Aucun d'eux ne remarqua la berline noire qui avait pris Hartlob en filature.
03:37 [Musique]
03:41 Quand le collègue arriva à la banque, il avait pris 20 secondes de retard sur Hartlob.
03:45 [Musique]
03:47 Un drame avait eu le temps de se produire.
03:50 [Musique]
04:11 En arrivant, il vit la camionnette qui repartait.
04:14 [Musique]
04:16 Il aperçut alors son ami gisant par terre.
04:19 Un homme armé lui ordonna de partir.
04:22 De nombreux clients arrivèrent devant le guichet automatique,
04:25 mais l'homme les obligea à rester dans leur voiture à la pointe de son arme.
04:28 [Musique]
04:30 Il partit finalement à son tour, laissant David Hartlob gisant sur l'asphalte.
04:35 [Musique]
04:37 [Sonnerie de téléphone]
04:40 [Musique]
04:46 En 1988, le service de police de Perkins ne comptait que 11 policiers.
04:51 [Musique]
05:04 Quelques minutes plus tard, tous les patrouilleurs de Perkins furent sur les lieux,
05:08 notamment l'actuel chef de la police, Tim McLean.
05:12 La scène du crime était sans dessus-dessous à mon arrivée.
05:15 Les ambulanciers s'approchaient de Hartlob qui gisait au sol.
05:18 Il tentait de se redresser, mais il était gravement blessé.
05:23 Hartlob était en état de choc, mais encore en vie.
05:26 [Musique]
05:33 Les ambulanciers furent impressionnés par le nombre de blessures de projectiles
05:36 sur le corps d'Hartlob et la quantité de sang qu'il avait perdu.
05:40 Aucun d'eux n'avait eu à traiter un blessé touché par tant de projectiles.
05:44 [Musique]
05:48 Il fallait s'assurer qu'il respire normalement et endiguer l'hémorragie.
05:52 [Musique]
05:56 David Hartlob était encore en vie quand il arriva à l'hôpital,
05:59 mais il succomba à ses blessures 20 minutes plus tard.
06:02 [Musique]
06:05 Les policiers interrogèrent son collègue ainsi que des témoins.
06:08 [Bruits de conversation]
06:13 Au début, les informations étaient confuses.
06:16 Les témoins interrogés avaient vu les choses sous un angle différent,
06:20 selon l'endroit où ils étaient.
06:21 Leur témoignage était contradictoire, ce qui nous a donné du fil à retordre.
06:25 [Bruits de conversation]
06:27 Les enquêteurs retinrent qu'il y avait trois suspects.
06:30 Un dans la fourgonnette, un qui conduisait la berline de couleur foncée,
06:34 et un autre qui menaçait les témoins.
06:36 [Bruits de conversation]
06:38 Selon le collègue de la victime, ce dernier était d'origine asiatique ou hispanique.
06:43 [Bruits de conversation]
06:44 Un témoin avait vu la victime tomber de la camionnette avant que celle-ci ne quitte les lieux.
06:48 [Bruits de conversation]
06:51 En nous basant sur ces informations, nous avons fouillé l'endroit à l'aide d'un chien.
06:55 [Bruits de conversation]
06:59 D'autres policiers recueillirent les indices à la banque et ils les consignèrent soigneusement.
07:04 [Bruits de conversation]
07:06 Le trousseau de clé du magasin fut envoyé au labo pour qu'on y relève les empreintes digitales.
07:11 [Bruits de conversation]
07:12 Quant aux douilles de projectiles, elles furent envoyées au laboratoire de balistique.
07:17 [Bruits de conversation]
07:19 Le chien de Mclain flaira une piste menant de la banque à un hôtel.
07:23 [Bruits de conversation]
07:25 La piste menait à un hôtel à 500 mètres de là.
07:28 On a retrouvé la camionnette dans le stationnement de cet établissement.
07:31 En m'approchant, j'ai sorti mon arme à feu.
07:34 [Bruits de conversation]
07:40 Le chien jappa pour indiquer qu'il n'y avait pas de danger,
07:43 mais Mclain et l'agent qui l'accompagnaient ne tinrent rien pour acquis.
07:46 [Bruits de conversation]
07:54 Il n'y avait personne dans la camionnette.
07:56 [Bruits de conversation]
07:59 Les policiers s'efforçèrent de ne rien déplacer dans le véhicule
08:02 avant l'arrivée de l'équipe de techniciens judiciaires.
08:05 [Bruits de conversation]
08:07 On ne savait pas si le suspect était toujours dans les parages à nous surveiller.
08:11 [Bruits de conversation]
08:13 Les techniciens commencèrent à analyser cette autre scène de crime.
08:17 [Bruits de conversation]
08:20 Des balles avaient traversé le siège du conducteur,
08:23 le corps de la victime et la portière du véhicule.
08:26 Cela corroborait la thèse de l'embuscade et du tireur se trouvant derrière lui.
08:30 [Bruits de conversation]
08:34 Les techniciens notèrent la présence de nombreuses éclaboussures de sang,
08:37 plus particulièrement sur le siège du conducteur et autour.
08:42 Ils recueillirent des échantillons de chacune des taches de sang
08:44 afin de les faire analyser au laboratoire de sérologie.
08:47 [Bruits de conversation]
08:52 Entre les sièges, ils trouvèrent un pistolet semi-automatique MAK 11.
08:57 [Bruits de conversation]
08:59 Le type d'arme utilisée nous portait à croire que ce n'était pas un crime
09:02 commis par deux voleurs à la petite semaine.
09:05 Ce n'est pas du tout le genre d'arme qu'on trouve dans une petite ville du Midwest.
09:10 [Bruits de conversation]
09:13 Quelqu'un avait limé le numéro de série de l'arme
09:16 et y avait attaché un sac de plastique pour recueillir les douilles.
09:20 Les policiers trouvèrent étrange qu'un tireur aussi prudent
09:23 ait laissé son arme derrière lui.
09:26 Peut-être avait-il été pris de panique et s'était-il blessé.
09:30 Le MAK 11 avait également été équipé d'un silencieux artisanal.
09:35 Cela indiquait que les auteurs de ce crime étaient des professionnels.
09:42 Mais ce n'étaient pas des experts.
09:45 Le silencieux avait été mal installé,
09:47 ce qui avait eu pour effet de diviser les projectiles en deux
09:50 et de projeter des fragments un peu partout dans la camionnette.
09:53 Comme la victime devait faire un dépôt à la banque,
09:56 on croyait que le mobile du crime était le vol.
09:59 [Bruits de conversation]
10:02 Pourtant, dans la camionnette, on retrouva le sac de dépôt de la boutique.
10:07 [Bruits de conversation]
10:13 Le sac du dépôt contenait plus de 4 000 dollars.
10:18 On a dû abandonner la thèse du vol.
10:21 [Bruits de conversation]
10:24 Les techniciens judiciaires recueillirent des projectiles intacts
10:28 et des fragments de projectiles dans la camionnette.
10:32 Ils établirent que l'assaillant, arrivé par derrière,
10:35 avait fait feu à 13 reprises.
10:38 C'était un meurtre brutal.
10:41 Quelqu'un voulait à tout prix la mort de cet homme.
10:44 C'était flagrant.
10:46 C'était peut-être un meurtre commis par un tueur à gage.
10:48 On souhaitait sa mort.
10:54 McClain et un autre maître-chien se mirent à la recherche d'une piste
10:57 à partir de la camionnette.
10:59 Mais les chiens ne flairèrent pas de nouvelles pistes.
11:04 Mon travail consistait à interpréter ce que mes bêtes me disaient.
11:07 Dans ce cas-ci, le chien semblait nous dire que les suspects étaient partis en voiture.
11:16 Alors que les policiers s'apprêtaient à quitter la scène du crime,
11:19 d'autres agents se dispersèrent dans le comté
11:21 à la recherche de trois hommes à bord d'une berline de couleur foncée.
11:26 C'était le premier meurtre à Perkins en dix ans,
11:28 et les policiers voulaient retrouver les coupables au plus vite.
11:36 Tôt le lendemain matin, dans la ville voisine de Sandusky,
11:39 deux policiers rentraient travailler, comme d'habitude, au poste de police.
11:44 Quand leur superviseur leur parla du meurtre de Perkins,
11:48 leur routine de travail changea du tout au tout.
11:56 Ils se rendirent bientôt compte qu'ils avaient peut-être vu les suspects la veille au soir.
12:05 Quelques heures plus tôt, les deux agents avaient arrêté une berline foncée
12:08 qui virait illégalement à droite sur un feu rouge.
12:19 Le conducteur s'appelait Mark Verde.
12:26 Le véhicule appartenait à Stephen Yee, le passager à l'avant.
12:31 Les deux hommes vivaient en banlieue de Cleveland.
12:35 Bien que ce ne fût pas illégal, les policiers remarquèrent que Yee portait une ceinture
12:40 ornée de l'emblème d'un gang et qu'il était armé d'un couteau de chasse.
12:49 Les policiers constatèrent alors la présence d'un autre passager à l'arrière.
12:58 Les agents transmirent les informations relatives à Yee et à Verde au poste de police.
13:03 Tout semblait en règle.
13:06 Comme ils ignoraient tout de la fusillade, ils laissèrent les trois hommes partir.
13:16 Cela s'était produit à 21h56, soit cinq minutes après le meurtre,
13:20 à moins de cinq kilomètres de la scène du crime.
13:26 Selon les policiers, la description de Stephen Yee, le passager à l'avant,
13:30 et de sa voiture correspondaient à celle d'un des suspects donnés par les témoins à la banque.
13:39 Déçus d'avoir laissé filer des meurtriers à cause d'un système d'informations déficients,
13:43 les policiers de Sandusky alertèrent aussitôt leurs collègues de Perkins.
13:49 À ce moment-là, la police de Perkins n'utilisait pas la même fréquence qu'à Sandusky,
13:54 et pourtant nous sommes voisins.
13:57 Ces policiers ignoraient donc tout de la fusillade.
14:02 La boucle de la ceinture du suspect était un indice important.
14:06 Les policiers savaient que celui qui porte l'emblème d'un gang en est vraisemblablement membre.
14:13 Quelqu'un qui se risquerait à porter un tel emblème sans autorisation
14:17 pourrait être sévèrement puni, voire tué.
14:20 Les enquêteurs disposaient de noms de suspects, mais si le gang était mêlé à l'affaire,
14:25 il pourrait se révéler impossible d'élucider l'enquête.
14:28 Les enquêtes sur les gangs de motards sont particulières.
14:31 Les motards parlent peu.
14:33 Dans un de ces gangs, on s'amusait d'ailleurs à répéter que le meilleur moyen de garder un secret entre trois personnes,
14:39 c'était d'en tuer deux.
14:42 Suite à la fusillade ayant causé la mort de David Hartlob à Perkins, en Ohio,
14:52 la police avait trouvé deux suspects qui pouvaient avoir des liens avec un gang de motards de Cleveland.
14:58 Les policiers, sachant que le FBI menait déjà une enquête sur ce gang pour ses activités illicites,
15:07 contactèrent l'agent spécial Charles Holloway du bureau du FBI de Sandusky.
15:18 Le service de police de Perkins a appelé le FBI pour savoir si nous pouvions leur fournir des renseignements
15:24 sur deux individus identifiés lors d'une infraction routière.
15:28 Holloway savait que sa meilleure source d'informations était l'agent spécial Stuart Chauff de Cleveland,
15:38 qui menait alors une enquête sur le gang de motards du secteur.
15:41 Chauff essayait de se constituer un dossier sur le gang de Cleveland.
15:48 Il était très difficile d'enquêter sur ce gang.
15:52 On a dû y mettre le temps pour recueillir des renseignements et se constituer un dossier
15:58 afin de mettre les membres hors de la circulation le plus longtemps possible.
16:03 Ils n'étaient pas parvenus à infiltrer le gang,
16:09 mais des agents secrets s'étaient assez rapprochés de certains membres pour en connaître la structure organisationnelle.
16:16 Les recrues avaient une bannière sur leur veste indiquant le nom de la ville où le gang était à l'œuvre.
16:22 Les membres à part entière portaient des vestes avec des emblèmes complets aux couleurs de leur gang.
16:28 Lors de leur initiation, les recrues devaient en payer le prix pour mériter de porter ces couleurs.
16:34 L'initiation consistait à commettre un acte violent contre le membre d'un gang rival
16:40 ou contre un membre de la communauté.
16:42 Les agents de la communauté se sont identifiés par des photos de leurs membres.
16:46 Ils ont été identifiés par un membre de la communauté.
16:50 L'initiation violente visait à empêcher les agents d'infiltrer le gang,
16:54 puisqu'aucun d'entre eux ne pourrait commettre un tel crime.
16:58 Dans le cadre de leur enquête, les agents du FBI avaient pu identifier plusieurs membres du gang,
17:08 notamment les deux hommes arrêtés à la suite d'une infraction au code de la route à Sandusky le soir du meurtre d'Artlom.
17:16 L'agent spécial Chauffes savait que le passager, Steven Yee, était un membre à part entière du gang
17:25 et que le conducteur, Mark Verdi, était une future recrue.
17:33 On ignorait l'identité du troisième homme, mais les agents croyaient qu'il s'agissait vraisemblablement d'un membre du gang de Cleveland.
17:40 Ils savaient qu'un gang rival était localisé à Sandusky.
17:47 La rivalité entre les deux gangs n'avait cessé d'augmenter et s'était récemment hissée d'un cran.
18:00 Les agents avaient entendu parler d'un incident dans un bar quelques mois plus tôt.
18:04 Les gangs rivaux s'étaient retrouvés sur un territoire qu'ils désiraient tous deux contrôler.
18:11 Pour les motards, les couleurs sont sacrées.
18:18 Un motard rival avait quitté les lieux avec un trophée de choix, la veste d'un des motards de Cleveland.
18:27 C'était un affront inacceptable.
18:29 On en était rendu aux accusations et personne ne voulait reculer.
18:44 Dans la bagarre, un projectile avait atteint un des motards de Cleveland.
18:48 Les agents tissèrent des liens avec un sympathisant de ce gang.
18:52 Celui-ci leur a donné la possibilité de se faire un lien avec un autre motard.
18:57 Le motard avait été arrêté.
19:00 Il avait été arrêté par un autre motard.
19:03 Il avait été arrêté par un autre motard.
19:07 Les agents tissèrent des liens avec un sympathisant de ce gang.
19:11 Celui-ci leur dit qu'après la bagarre, il se trouvait à une soirée des membres du gang de Cleveland quand ceux-ci avaient parlé de l'incident.
19:19 Ils vous laissent venger.
19:23 Et les futurs recrues voyaient là l'occasion parfaite pour recevoir leur initiation.
19:32 Les agents tissèrent des liens avec un autre motard.
19:35 Ils ont été arrêtés par un autre motard.
19:38 Ils ont été arrêtés par un autre motard.
19:41 Ils ont été arrêtés par un autre motard.
19:44 Ils ont été arrêtés par un autre motard.
19:47 Ils ont été arrêtés par un autre motard.
19:50 Ils ont été arrêtés par un autre motard.
19:53 Ils ont été arrêtés par un autre motard.
19:56 Ils ont été arrêtés par un autre motard.
20:00 Bob n'avait aucun antécédent judiciaire et rien dans son passé nous portait à croire qu'il pouvait avoir été la victime d'un tueur à gage.
20:07 Les ressemblances entre son véhicule et celui du motard poussaient les enquêteurs à croire qu'il s'agissait peut-être d'un cas d'erreur sur la personne.
20:16 Sa camionnette était en tout point identique à celle du motard.
20:25 Plus de deux ans après le meurtre, les rangs du gang de Cleveland grossirent, comme en témoigne ici l'agent spécial George Steinbach du FBI.
20:32 On a appris de plusieurs sources qu'une fête avait été organisée près de Cleveland.
20:39 On célébrait l'arrivée de nouveaux membres, au moins deux recrues, dans le gang de motards.
20:51 Cela signifiait que ces deux hommes avaient sans doute commis un crime violent.
20:55 A cause des lourds soupçons qui pesaient sur le gang, l'assistant du procureur Jim Woolley et l'esquadre contre le crime organisé de la région de Cleveland se joignirent à l'enquête.
21:09 Certaines choses devaient être faites sur le plan légal, notamment la demande de mandat de perquisition.
21:20 Quand on a commencé à soupçonner que le meurtre avait été commandé par un gang de motards, on a fait demander l'aide de l'esquadre contre le crime organisé, afin qu'elle participe à l'enquête avec le FBI et les divers services de police.
21:34 La squadre croyait avoir trouvé le mobile du crime et disposait des noms de deux des trois suspects, Steven Yee et Mark Verdi.
21:48 Il fallait maintenant identifier le troisième homme et trouver les preuves nécessaires pour mettre ces tueurs derrière les barreaux.
21:54 A Cleveland, en Ohio, le FBI soupçonnait à un gang de motards d'être responsable d'un meurtre brutal, vraisemblablement un cas d'erreur sur la personne.
22:07 Les agents avaient identifié deux suspects, Steven Yee et Mark Verdi.
22:12 Le FBI les surveilla étroitement pendant l'enquête.
22:16 L'agent spécial Charles Holloway tentait d'identifier le troisième suspect.
22:20 Il demande à l'aide de l'expert en gang de motards, Stuart Schauf.
22:25 L'agent Schauf m'a fourni des informations sur les antécédents de Yee et Verdi, et il m'a donné les noms de trois individus, des futurs recrues et des membres du gang, parmi lesquels se trouvait vraisemblablement le nom de la personne dans le véhicule.
22:41 Les enquêteurs devaient interroger ces trois hommes.
22:44 Les deux motards qu'ils retracèrent les premiers avaient de solides alibis.
22:51 Leurs témoignages furent corroborés par des personnes qui n'avaient aucun lien avec le gang. On raya leur nom de la liste des suspects.
23:05 Quant au troisième individu qui était introuvable, son nom était John Rayburns. Il correspondait à la description de l'homme assis sur la banquette arrière lors de l'infraction routière.
23:15 Les agents du FBI de Cleveland ont interrogé plusieurs membres de sa famille, et ceux-ci ont déclaré que John était parti deux semaines en vacances.
23:31 Son grand-père nous a également indiqué que John avait un bras en écharpe et qu'il lui avait dit qu'il s'était blessé au travail.
23:38 Aucun des membres de la famille de Burns ne savait où il était parti.
23:43 Pendant que le FBI continuait de chercher Burns, le service de police d'Eastlake, en banlieue de Cleveland, obtint d'importantes informations sur le suspect Mark Verdi, le conducteur de la voiture.
23:55 L'enquêteur Bob Jaska remonta cette piste.
24:01 L'enquêteur d'une banque du comté nous a appelé pour nous dire que Mark Verdi était mêlé à une affaire de fraude bancaire.
24:10 Celui-ci avait contracté un prêt de quelques milliers de dollars en mettant dix mille dollars en garantie.
24:19 Or, il avait volé cette dernière somme à l'un de ses amis.
24:25 Comme presque tous les enquêteurs de la région, Jaska avait entendu parler du meurtre de Hartlaub.
24:31 Un juge de la cour supérieure signa alors un mandat autorisant la police d'Eastlake à fouiller la maison de Verdi relativement à l'affaire de fraude.
24:40 Sous le regard des agents du FBI, le juge a déclaré que le suspect avait été frappé par un homme.
24:48 Sous le regard des agents du FBI, venus à titre d'observateurs, les policiers fouillirent les lieux.
24:54 On a cherché des documents relatifs à la fraude bancaire.
25:03 Tout ce qu'on pouvait trouver d'intéressant ou susceptible d'être relié à l'affaire de Perkins, on devait le dire au FBI.
25:13 Le suspect ne se trouvait pas chez lui, mais sa femme se montra coopérative.
25:18 Quand les policiers lui eurent expliqué quels étaient ses droits et ses obligations relatives au mandat, elle les laissa entrer.
25:26 Mais comme c'était le nom de Mark Verdi qui figurait sur les documents, il ne pouvait pas être le seul à avoir été frappé.
25:34 Il a été frappé par un homme.
25:40 Mais comme c'était le nom de Mark Verdi qui figurait sur les documents, ils décidèrent de l'attendre.
25:45 Il ne voulait pas compromettre l'enquête à cause d'un vice de procédure.
25:49 Une demi-heure plus tard, Mark Verdi rentra chez lui.
26:09 La présence des policiers ne sembla pas l'affecter.
26:12 On lui parlait de l'affaire de fraude qui pesait contre lui et du mandat qui autorisait la police à fouiller sa maison.
26:38 Chris, je veux que vous commencez par l'étage.
26:40 Timmy, prends le canapé, mets-le dans le basement et commencez à regarder.
26:43 Je vais juste faire un coup de sourire.
26:45 Je vais juste faire un coup de sourire.
26:47 À l'étage, les recherches portèrent rapidement fruit quand les policiers trouvèrent des documents relatifs à la fraude bancaire.
26:51 Et mieux encore, ils trouvèrent de nombreux effets qui pouvaient aider le FBI dans l'affaire Hartlob.
27:12 On a ouvert un porte-documents et il contenait une cagoule, des gants, de même qu'une perceuse et des rognures de métal.
27:21 La perceuse pouvait avoir servi à effacer le numéro de Siris sur l'arme du crime trouvée dans la camionnette et les rognures provenaient peut-être de cette opération.
27:37 En fuyant, on a trouvé une carte géographique, pliée un peu n'importe comment, et sur laquelle on pouvait voir, bien en évidence, les secteurs de Sandusky et de Perkins.
27:48 Or, le meurtre avait été commis à Perkins et Verdi s'était fait arrêter par la police dans le comté voisin de Sandusky.
27:58 Il était temps pour l'agent spécial Stuart Shoff et ses collègues d'abandonner leur rôle d'observateur et de passer à l'action.
28:07 On a décidé de faire émettre un mandat de perquisition fédéral.
28:11 Des agents attendaient à la maison pendant que d'autres hommes étaient allés au bureau pour faire édiger le mandat de perquisition.
28:17 Comme le mandat des agents du fédéral était relatif au meurtre, ils pourraient effectuer d'autres recherches chez les Verdi et saisir tout objet suspect.
28:30 [Musique]
28:41 Il ne fallut guère de temps pour trouver des indices compromettants, notamment un pistolet semi-automatique MAC 11, soit le même modèle que l'arme du crime.
28:49 Le numéro de série de l'arme avait été limé de la même façon que celui de l'autre pistolet.
28:58 [Musique]
29:04 On a trouvé un pistolet dans une boîte de bois.
29:08 On a aussi trouvé des sacs à ordures, identiques aux sacs ayant servi à récupérer les douilles éjectées du MAC 11 lors de l'homicide.
29:22 Avec ces nouveaux indices qui étayaient leurs soupçons, les agents optèrent un troisième mandat de perquisition, celui-ci les autorisant à fouiller le véhicule que conduisait Mark Verdi le soir du meurtre.
29:32 Au garage de l'immeuble gouvernemental de Cleveland, les techniciens du FBI examinèrent la voiture du suspect, Steven Yee.
29:40 Même si deux semaines s'étaient écoulées depuis le meurtre, il y avait toujours des indices dans la voiture, selon l'agent spécial Holloway.
29:52 Au cours de la cueillette d'indices, on a trouvé deux douilles de projectiles de 9mm dans le véhicule.
29:58 Il s'agissait de douilles conformes aux spécifications du MAC 11.
30:04 Les agents les envoyèrent au laboratoire de balistique du FBI pour qu'elles soient comparées à l'arme du crime.
30:17 Les techniciens recueillirent également des cheveux sur la banquette arrière de la voiture.
30:22 On a découvert des taches sur la banquette arrière qui se sont avérées être du sang.
30:30 Après avoir humecté les taches de sang d'eau distillée, les experts en recueillirent des échantillons.
30:39 Ils se demandaient si ces taches remontaient au soir du meurtre.
30:46 Lors des analyses sérologiques, on constata qu'il ne s'agissait pas du sang de la victime, mais c'était peut-être celui de son meurtrier.
30:54 Les enquêteurs se souvenaient que les projectiles s'étaient fragmentés à cause du silencieux de fortune mal installé.
31:02 Peut-être le tireur s'était-il alors blessé ?
31:10 Stephen Yeh et Mark Verdi semblaient n'avoir aucune blessure de projectile récente.
31:14 Mais les membres de la famille du troisième suspect, John Bonds, avaient signalé qu'il avait le bras en écharpe le lendemain du meurtre à la suite d'un pseudo-accident à son lieu de travail.
31:24 Pour étayer leur hypothèse, les agents du FBI interrogèrent l'employeur de Bonds à propos de ses activités dans les jours précédents et suivant le meurtre.
31:38 John devait travailler le soir du 27 février, soit le soir de l'homicide, mais il ne s'était pas présenté au travail. De fait, il n'était pas revenu depuis.
31:47 Rien n'indiquait que Bonds s'était blessé à son lieu de travail.
31:54 Les morceaux s'assemblaient peu à peu, même si on ne disposait pas encore d'une preuve formelle.
32:03 On a obtenu un mandat nous autorisant à recueillir des échantillons de cheveux et de sang et pour contraindre John à subir un examen médical afin qu'on puisse déterminer s'il avait été blessé ou non par un projectile.
32:15 Les agents avaient un mandat en main, mais ils n'avaient pas retracé le suspect.
32:23 Comme lorsqu'on recherche un fugitif, on a commencé par interroger les amis et la famille du suspect en continuant de vérifier régulièrement auprès de son employeur, d'aller voir s'il était chez lui ou dans les autres endroits qu'il fréquentait, comme le repère du gang, les appartements de ses amis, les bars où on connaissait.
32:39 Malgré tout ce travail, on n'a pas retrouvé la trace de John Bonds.
32:52 En 1988, les autorités de l'Ohio étaient à la recherche de John Ray Bonds, disparu à la suite d'un meurtre commis à Perkins.
33:00 Après plusieurs semaines de recherche, l'agent Charles Holloway reçut un appel déterminant.
33:06 Le 14 mars 1988, l'avocat de John a appelé le bureau du FBI de Cleveland.
33:17 Il nous avisait que John savait qu'on le cherchait et qu'il se présenterait à nos bureaux le 16 mars, ce qu'il a fait.
33:24 Les agents montrèrent à Bonds les mandats l'obligeant à fournir un échantillon de sang.
33:30 Après avoir examiné le bras du suspect, le médecin conclut qu'il s'était fait tatouer depuis peu pour dissimuler une blessure récente.
33:39 Bonds ignorait alors que le FBI disposait d'une nouvelle technique révolutionnaire d'identification de l'ADN qui pourrait démontrer qu'il avait perdu du sang sur la scène du crime.
33:48 Les agents espéraient que la cour les autoriserait à présenter leurs résultats des analyses à titre de preuves si elles étaient concluantes.
34:00 Le 22 mars, l'équipe d'entretien du service des transports qui nettoyait les abords d'une autoroute près de Sandusky trouva les certificats d'immatriculation de la camionnette de David Hartlob.
34:10 Non loin de là, il y avait un pistolet, un bonnet de laine, un gant et une boîte de munitions de 9 mm, soit le calibre du MAC 11.
34:22 Ayant entendu parler du meurtre d'Hartlob, les employés appelaient les autorités. L'endroit où ils avaient trouvé ces objets était compromettant pour le gang de Cleveland, comme nous le raconte le procureur Jim Woolley.
34:34 Comme par hasard, c'était l'autoroute qui reliait Sandusky à Cleveland. C'était le chemin qu'aurait dû emprunter quiconque rentrait de Cleveland en passant par Sandusky.
34:46 Les auteurs du meurtre pouvaient s'être débarrassés de ces objets suspects en les jetant par la fenêtre après avoir quitté la scène du crime.
34:53 Les techniciens du FBI recueillirent ces indices pour les soumettre à des analyses.
34:57 Les experts du laboratoire les comparèrent à ceux dont ils disposaient déjà.
35:12 Les fibres du gant avaient été identifiées sur l'arme du crime. On les avait également trouvées sur le chandail recueilli chez Mark Verdi lors de la perquisition du 9 mars.
35:23 On avait aussi trouvé les fibres de ces gants sur la moquette de la camionnette de David Hartlob.
35:29 De plus, un cheveu trouvé sur le gant correspondait à d'autres cheveux recueillis sur la banquette arrière de la voiture à bord de laquelle les suspects se trouvaient le soir du meurtre.
35:42 Au service des armes à feu et de marques d'outils, les experts du FBI examinèrent l'arme du crime dans l'espoir d'identifier son propriétaire.
35:50 Les meurtriers avaient dépensé beaucoup d'énergie pour qu'on ne sache pas d'où provenait cette arme, ou du moins le pensaient-ils, en limant le numéro de série afin qu'on ne puisse plus le voir.
36:03 Mais grâce à un procédé chimique, le FBI a pu mettre en relief le numéro de série et l'identifier, même si à l'œil nu, on ne voyait plus rien.
36:12 En examinant les registres du bureau de l'alcool, du tabac et des armes à feu, les enquêteurs retracèrent le propriétaire de l'arme du crime.
36:24 Ce dernier déclara qu'il était en possession du MAC-11, de même que de l'arme trouvée chez Verdi quelques mois plus tôt, mais qu'il s'était fait voler ses armes dans sa voiture garée devant la maison d'un ami.
36:35 Le nom de cet ami était Steven Yee.
36:45 D'un côté, nous avions ce Steven Yee, arrêté pour une infraction routière quelques minutes après l'homicide de Sandeski, et de l'autre, l'arme du crime volée dans une voiture garée chez ce même suspect quelques mois avant l'homicide.
36:59 Les preuves indirectes contre Yee, Verdi et Bonds s'accumulaient, mais les agents voulaient trouver des preuves formelles pour procéder à des arrestations.
37:12 En avril 1988, ils apprirent que les analyses des échantillons de sang allaient sceller le destin des suspects.
37:18 Les experts en sérologie du FBI avaient découvert que le sang dans la camionnette de David Hartlob provenait de deux individus, vraisemblablement la victime et l'un de ses assaillants.
37:41 Les experts comparairent ensuite le sang trouvé dans la camionnette à celui découvert dans la voiture des suspects.
37:46 Le labo nous a appris que le sang prélevé dans la voiture de Steven Yee correspondait à celui trouvé dans la camionnette d'Hartlob.
37:55 Cette analyse ne tenait compte que du groupe sanguin, mais elle étayait toutefois l'hypothèse selon laquelle l'homme assis sur la banquette arrière était vraisemblablement le meurtrier.
38:07 Les agents espéraient que les techniques révolutionnaires de l'ADN fourniraient des résultats plus précis, des preuves à l'échelle moléculaire.
38:13 Voici l'expert Bruce Boddorly.
38:16 L'ADN est en quelque sorte le programme de ce que vous êtes, de ce que je suis, de tout ce qui vit.
38:22 Si on peut décoder ce programme, on peut identifier les caractéristiques uniques à chaque individu.
38:30 Au début de 1989, après plusieurs années d'essais, les experts purent affirmer que cette science avait sa place dans les cours fédérales.
38:38 L'affaire Hartlob fut la première à y avoir recours.
38:44 Les experts examinèrent la séquence d'ADN du sang trouvé dans la camionnette et la comparairent ensuite à celle du sang de John Barnes.
38:54 Ils constatèrent qu'elles étaient identiques. C'était la preuve qu'espérait tant obtenir l'assistant du procureur Jim Wolley.
39:01 L'ADN a joué un rôle crucial dans cette affaire.
39:06 Il prouvait formellement que John Ray Barnes, ce membre d'un gang de motards et passager arrière de la voiture de Stephen Yee et Mark Verdee,
39:14 qu'on avait arrêté cinq minutes après l'homicide, avait perdu du sang dans la camionnette.
39:22 Le 7 mars 1989, plus d'un an après le meurtre, des unités SWAT se préparèrent à arrêter simultanément les trois suspects.
39:30 Il était plus prudent de passer à l'action alors que ceux-ci dormaient encore.
39:39 Une équipe prit la maison de Verdee d'assaut, pendant qu'une autre entrait chez Yee.
40:08 Mark Verdee ne posa aucune résistance.
40:10 Au même moment, à 30 kilomètres de là, son acolyte Stephen Yee fut arrêté lui aussi.
40:21 Mais le troisième suspect, John Ray Barnes, ne se trouvait pas chez lui.
40:29 Il fit alors l'objet d'une émission de télévision à l'échelle nationale.
40:35 Lors de l'émission, on avait décrit Barnes, ses tatouages caractéristiques, les endroits qu'il fréquentait.
40:40 On espérait ainsi que quelqu'un, quelque part, reconnaîtrait le présumé meurtrier.
40:45 Dans l'après-midi du 8 novembre 1989, le client d'un bar de Paducah au Kentucky aperçut Barnes.
40:54 Il se rappelait avoir vu ses tatouages à la télévision et il tenta sa chance.
40:59 Il contacta le shérif de son comté, qui à son tour appela le bureau du FBI de Paducah.
41:03 Ceux-ci étaient prêts à arrêter Barnes, mais il devait être prudent, comme se le rappelle l'agent spécial Stuart Shroff.
41:11 Ils craignaient que cela fût dangereux, car ce bar était fréquenté par de nombreux motards et des sympathisants.
41:19 Et ils ne voulaient pas que le suspect se retrouve chez eux.
41:24 Ils ont pensé qu'il serait plus prudent d'ériger un barrage routier.
41:28 Le FBI, aidé de la police d'état du Kentucky et du service de police local,
41:34 mit en scène un faux accident routier sur la route entre le bar et le repère d'un gang de motards de la région.
41:40 Comme on l'avait espéré, Barnes et un autre motard prirent la direction du repère et ils s'engagèrent sur la route où se trouvait le suspect.
41:49 Un patrouilleur leur fissing d'arrêter. Simultanément, des agents civils se garèrent derrière eux.
41:55 Barnes n'eut pas le temps de s'apercevoir qu'ils étaient piégés.
41:59 Le suspect est allé dans le bar, mais il n'a pas pu se déplacer.
42:13 Près d'un an après le meurtre de David Hartlob, John Ray Barnes fut finalement mis en détention.
42:25 Maintenant, Stephen Yee, Mark Verdi et lui pourraient subir leur procès pour homicide.
42:38 L'expert Bruce Boddollet du FBI dut convaincre les juges de la cour fédérale de prendre en considération les résultats des analyses d'ADN.
42:46 En cours, on remet toujours en question les nouvelles techniques scientifiques.
42:53 J'avais le mandat de défendre cette technique et de démontrer sa validité scientifique afin que le jury puisse tenir compte de ses preuves.
43:04 Après des audiences de plusieurs mois, Jim Woolley parvint enfin à faire reconnaître la validité des preuves génétiques.
43:10 Avec les résultats d'ADN et les autres pièces à conviction, il était confiant à l'ouverture du procès.
43:16 Il s'agit d'un cas où l'on a constitué les preuves une par une, grâce aux analyses judiciaires, aux essais balistiques, à la sérologie, à la chimie judiciaire,
43:30 aux analyses de cheveux et de fibres, aux tests d'ADN et après avoir réussi à déchiffrer le numéro de série de larmes.
43:36 On a mis tout cela bout à bout.
43:39 Devant nos preuves, l'avocat de la défense ne pouvait pas faire grand chose.
43:46 Stephen Yee, Mark Verdi et John Bonds ont tous été jugés coupables de meurtre et condamnés à la prison à perpétuité.
43:58 L'enquête implacable a permis de mettre trois meurtriers derrière les barreaux et ouvert la porte à une nouvelle technique judiciaire qui allait changer pour toujours la façon dont on enquête.
44:08 [Musique]

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