Notre chroniqueuse Sonia Mabrouk nous met en garde contre la pulsion anti-Occident qui procède des blocus dans les universités.
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00:00 Les minorités font l'histoire.
00:02 C'est la raison pour laquelle les dizaines d'étudiants
00:05 qui ont organisé le blocus de Sciences Po Paris pour manifester,
00:09 non pas dans l'unique but de soutenir les Palestiniens,
00:13 c'est une cause tout à fait légitime et urgente
00:16 alors que se prépare une offensive sur Rafa,
00:19 mais surtout ils ont manifesté contre l'existence de l'État d'Israël,
00:23 eh bien ces étudiants ont déjà remporté une victoire.
00:26 Cette bataille a été raflée faute de combattants
00:30 face à la désertion idéologique du ministère de l'Enseignement supérieur
00:34 et à la capitulation en race campagne,
00:37 il faut bien le dire, de la direction provisoire de l'établissement.
00:41 Une fois de plus, c'est la loi du plus faible qui s'est imposée dans notre pays.
00:45 Alors certains se rassureront en affirmant qu'il ne s'agit là
00:49 que d'une poignée d'étudiants et que la majorité n'a pas basculé.
00:54 Terrible diagnostic en réalité,
00:56 qui nous empêche collectivement de provoquer un sursaut salutaire.
01:00 Car s'il est vrai que la plus grande partie de la jeunesse française
01:03 ne se retrouve pas dans les slogans de haine
01:05 qui se propagent dans certaines de nos universités
01:08 comme une traînée de poudrin,
01:10 une dangereuse pulsion anti-Occident
01:12 ne cesse en revanche de gagner les esprits des plus jeunes.
01:16 De la guerre d'Algérie à la guerre de Gaza,
01:18 un même récit souvent fantasmé
01:20 catalyse les rancœurs les plus sombres vis-à-vis de l'Occident,
01:24 figure de l'éternel oppresseur.
01:26 Le fil conducteur reliant ces deux guerres
01:28 porte le nom de décolonialisme.
01:30 Je vous propose de retrouver la suite de ma chronique
01:32 dans le journal de dimanche,
01:33 où j'ai voulu tracer ce parallèle entre la guerre d'Algérie
01:36 il y a plus de 60 ans et la guerre de Gaza,
01:38 avec ces mêmes slogans de haine,
01:40 cette même figure de l'éternel oppresseur
01:42 représentée par l'Occident.
01:44 J'ai voulu aussi rappeler à travers l'histoire
01:47 la figure des Français reniés.
01:49 C'était à l'époque de Jeanne d'Arc,
01:50 vous savez, ce sont ces Français, ces collabos,
01:53 qui ont voulu voir une France anglaise.
01:55 Eh bien, je pense qu'il y a aujourd'hui
01:57 de nouveaux Français reniés.
01:59 Il faut faire attention parce que l'histoire peut se répéter
02:02 et puis les minorités peuvent faire également l'histoire.
02:05 C'est ma mise en garde ce dimanche,
02:07 dans le journal du dimanche, justement.