Valérie Hayer, tête de liste "Renaissance" aux élections européennes tentera de relancer une campagne sans dynamique. Jordan Bardella, tête de liste RN, profitera de l'événement pour caractériser un peu plus son récit de campagne basé autour d'un vote sanction contre Emmanuel Macron. Les deux candidats débattent pour la première fois ce jeudi soir sur BFMTV. Parmi les thématiques prévues, la guerre en Ukraine, l'immigration, l'agriculture et le pouvoir d'achat.
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00:00 Merci Anthony. Valérie, vous avez donc, comme Anthony vient de le montrer, voté ce pacte migratoire,
00:05 pacte migratoire combattu notamment par Jordan Bardella.
00:08 Est-ce que ça veut dire qu'avec ce pacte qui a été voté il y a quelques semaines,
00:12 il n'y aura plus de jungle de Calais, plus de Lampedusa dans les années à venir ?
00:18 C'est l'objectif. Effectivement, ce pacte, on l'a adopté.
00:21 Il faut simplement, si on prend un peu de recul,
00:25 l'Europe, c'est quoi ? C'est la libre circulation à l'intérieur de nos frontières.
00:28 C'est surtout une sacrée passoire.
00:30 Et c'est un bien commun de notre Europe.
00:33 Et moi, évidemment, je soutiens cet espace Schengen.
00:36 Sauf qu'il y a eu un impensé depuis 40 ans.
00:38 C'est la protection et le renforcement de nos frontières extérieures.
00:41 Et avec ce pacte, enfin, à l'initiative du président de la République
00:45 et de la majorité présidentielle, on a une solution concrète sur la table
00:48 pour répondre aux défis migratoires et réguler l'immigration irrégulière.
00:52 Concrètement, c'est quoi ?
00:54 Pour la première fois, on va enregistrer les personnes
00:57 qui arrivent aux frontières de l'Union européenne.
00:59 Ça n'existait pas jusqu'à présent.
01:01 C'est-à-dire qu'on va prendre leur identité, empreinte, passeport, photo, origine.
01:08 Ça n'existait pas jusqu'à présent.
01:09 Vous avez voté contre, M. Bardella.
01:11 Vous êtes contre le fait de savoir qui entre sur le territoire européen ?
01:16 Je suis assez surprise de ce positionnement.
01:18 C'est le premier élément du pacte Asile et Migration.
01:20 Le deuxième élément, c'est que pour la première fois, là encore,
01:24 on a un examen des demandes d'asile directement à la frontière.
01:31 Moi, je suis attachée au droit d'asile.
01:33 Je pense qu'il faut effectivement qu'on permette aux femmes yézidis,
01:37 aux chrétiens d'Orient, pardonnez-moi, aux afghanes, aux syriens,
01:42 de pouvoir bénéficier du droit d'asile en Europe, évidemment.
01:48 Et aujourd'hui, demain, avec le pacte Asile et Migration,
01:50 on aura des demandes à la frontière, directement,
01:54 qui nous permettront de dire très vite aux personnes
01:57 si elles peuvent ou pas bénéficier du droit d'asile.
01:59 Si elles ne le peuvent pas, elles sont renvoyées.
02:02 Et puis, le troisième élément, c'est le mécanisme de solidarité.
02:05 Vous en avez beaucoup parlé, M. Bardella, beaucoup.
02:09 Vous avez dit, vous prétendez, que Emmanuel Macron,
02:12 avec le grand complot bruxellois,
02:16 allait répartir des migrants partout dans nos villages.
02:20 J'habite en Mayenne, M. Bardella, et les migrants,
02:22 je ne les ai pas vus, les migrants dont vous parlez.
02:25 Je vous rassure, la Mayenne ne sera pas à grand remplacer.
02:30 Moi, ce que je veux avec ce mécanisme de solidarité,
02:33 c'est clair, c'est que les autres pays prennent leur part.
02:37 Pourquoi ça devrait être toujours la France
02:39 qui accueillerait les demandeurs d'asile ?
02:41 Parce que c'est de ce dont on parle, M. Bardella.
02:44 On parle des demandeurs d'asile.
02:46 Pourquoi ce serait systématiquement la France ?
02:48 Pourquoi ce n'est pas Viktor Orban
02:51 qui accompagnerait et accueillerait les demandeurs d'asile ?
02:54 Pourquoi les Tchèques, les Slovaques, les Roumains,
02:57 les Polonais n'accueilleraient pas les demandeurs d'asile
03:01 que nous devons accueillir, nous, aujourd'hui, en France ?
03:04 M. Bardella, c'est ça, la solidarité.