• il y a 7 mois
Valérie Hayer, tête de liste "Renaissance" aux élections européennes, tentera de relancer une campagne sans dynamique. Jordan Bardella, tête de liste RN, profitera de l'événement pour caractériser un peu plus son récit de campagne basé autour d'un vote sanction contre Emmanuel Macron. Les deux candidats débattent pour la première fois ce jeudi soir sur BFMTV. Parmi les thématiques prévues, la guerre en Ukraine, l'immigration, l'agriculture et le pouvoir d'achat.

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Transcription
00:00Le marché, il existe. Il y a une offre, il y a une demande.
00:02Marine Le Pen disait qu'il faut sortir du marché de l'électricité pour être très précis.
00:05Mais on parle de sortir des règles de tarification. On ne sort pas d'un marché. On ne coupe pas les câbles, madame.
00:10Il y a des câbles qui nous lient aujourd'hui à nos partenaires européens. On importe de l'électricité.
00:15On importe bien souvent à cause de la désastreuse politique et énergétique que vous allez mener. Mais je vais y venir.
00:21Le pouvoir d'achat, c'est aujourd'hui l'angoisse majeure de millions de Français.
00:27On a essayé de limiter l'inflation. Vous n'avez rien limité du tout.
00:32Les Français vivent aujourd'hui dans un pays où un Français sur deux est à 10 euros près quand il fait ses courses,
00:39où l'électricité a augmenté depuis 2017, depuis qu'Emmanuel Macron est en responsabilité, comme vous dites, de 45 %.
00:47Le carburant remonte aujourd'hui pour avoisiner les 2 euros le litre pour le samplon 95.
00:53Et les Français sont amenés à payer toujours plus d'impôts pour avoir toujours moins de services publics.
00:58Ce qui fait qu'aujourd'hui, beaucoup de Français qui travaillent de classe populaire, de classe moyenne,
01:02qui aujourd'hui n'arrivent plus à vivre dignement de leur travail et qui passaient le 5 du mois après avoir payé toutes les factures
01:07quand ils ne sont pas contraints de limiter leur déplacement, se demandent où passe l'argent.
01:11Il y a un levier européen pour cette question du pouvoir d'achat. C'est la question de l'énergie.
01:16Donc on va rentrer dans l'intimité du dossier.
01:20L'inaction de votre gouvernement, Madame, sur la question énergétique condamne à mort des dizaines et des dizaines d'entreprises.
01:29Parce que depuis maintenant, le début de la guerre en Ukraine, vous avez laissé filer des règles de fixation des prix au niveau européen
01:39qui fait que les Français sont spoilés.
01:41Les Français qui, de tout temps, du général de Gaulle au président Sarkozy, ont pu bénéficier des fruits de leur production nucléaire,
01:47qui leur assuraient une énergie pas chère, des factures pas chères, de la compétitivité très importante pour nos entreprises
01:54et qui était surtout gage d'indépendance.
01:56Aujourd'hui, les Français sont volés parce que le prix de l'électricité n'est plus fixé sur le coût de production du nucléaire,
02:02mais il est fixé au niveau européen sur le coût de production de la dernière centrale appelée.
02:08C'est-à-dire, je simplifie sur le gaz, qui fait qu'en août 2022, quelques mois après le déclenchement de la guerre,
02:13on s'est retrouvé à 1 MWh de 1000 euros.
02:171000 euros, une pointe qui a entraîné évidemment des dérégulations totales dans les factures d'électricité.
02:23Ajouté à ça, le fait qu'Électricité de France est obligée par la règle de l'AREN de céder 25% de sa production d'électricité
02:29à des fournisseurs privés qui se chargent de récupérer cette production d'électricité et de la revendre beaucoup plus cher,
02:35notamment à nos commerçants, à nos chefs de TPE, PME, à nos artisans.
02:39Et donc, nous avons un problème majeur avec ces règles de fixation des prix.
02:43Donc moi, je souhaite que la France puisse non seulement retrouver un prix français de l'électricité,
02:48c'est-à-dire que je sors des règles de tarification des prix pour faire en sorte qu'on ait un coût de production du nucléaire
02:54qui se retrouve autour de son coût de production historique, c'est-à-dire 60 ou 70 euros le MWh.
02:59Et donc, pour simplifier pour les Français, je fais baisser les factures d'électricité de 30 à 40 % en sortant de ces règles de fixation des prix.
03:07Vous parlez de votre réforme. Non, je n'ai pas voté votre réforme, madame.
03:10Parce que votre réforme, elle permet de redonner à la France une partie de son avantage comparatif,
03:17mais elle ne le fait uniquement que pour les gros industriels ou pour les énergéticiens,
03:23pour leur permettre de financer notamment le renouvelable et notamment les éoliennes.
03:27Pourquoi est-ce que vous rendez aux très gros industriels et aux énergéticiens,
03:33vous ne le permettez pas pour les chefs de TPE, PME ou pour les familles françaises ?
03:37Donc, moi, je rends immédiatement du pouvoir d'achat aux Français en sortant de ces règles de tarification unique.
03:42Maintenant, il y a des échanges. Je veux dire, c'est normal que nous échangions.
03:45Il y a des interconnexions physiques qui sont liées au câble.
03:47Le Royaume-Uni ou la Suisse, qui sont hors de l'Union européenne, échangent.
03:51Pour vous donner un exemple, de l'électricité avec leur partenaire européen.
03:57J'ai encore quelques instants.
04:00Si on en est là aujourd'hui, avec des factures d'électricité qui ne cessent de grimper,
04:05c'est parce que vous vous êtes fourvoyé, Madame, sur le nucléaire et que vous avez détruit notre filière nucléaire.
04:11Vous l'avez détruit en trois ans.
04:13En 2018, en annonçant la fermeture de 14 réacteurs nucléaires à l'horizon 2035.
04:19En 2019, en abandonnant le projet de quatrième génération, qui est ce fameux projet Astrid,
04:23qui était un projet innovant pour des déchets nucléaires recyclables.
04:27En 2020, Madame, en fermant Fessenheim, qui était pourtant la centrale la plus rentable et la plus sûre de nos dispositions.
04:34Ce qui veut donc dire que si l'opinion ne s'était pas réveillée sur la question du nucléaire,
04:38on aurait des blackouts partout.
04:40On aurait été contraints de rouvrir un massivement de centrales à charbon.
04:43Et vous avez, Madame, pour plaire aux écolos, cédé à l'air du temps.

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