• il y a 5 mois
Valérie Hayer, tête de liste "Renaissance" aux élections européennes tentera de relancer une campagne sans dynamique. Jordan Bardella, tête de liste RN, profitera de l'événement pour caractériser un peu plus son récit de campagne basé autour d'un vote sanction contre Emmanuel Macron. Les deux candidats débattent pour la première fois ce jeudi soir sur BFMTV. Parmi les thématiques prévues, la guerre en Ukraine, l'immigration, l'agriculture et le pouvoir d'achat.

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Transcription
00:00Je suis ravie d'entendre dire qu'au Parlement européen, les choses ont changé sous votre impulsion, M. Bardella.
00:05Si on a fait adopter par le Parlement européen un amendement qui dit pas d'accord avec le Mercosur, avec les pays d'Amérique latine,
00:12c'est nous qui l'avons porté, cet amendement. C'est notre majorité. Et si les lignes commencent à bouger sur les questions de commerce international,
00:19c'est grâce à notre engagement. Et oui, nous, nous regardons les accords de commerce au cas par cas.
00:25— Vous les avez tous adoptés. Nouvelle-Zélande, Chili, le CETA, madame. — Pardonnez-moi. Merci de me laisser continuer.
00:30Il y a des mauvais accords. Typiquement, Mercosur, c'est un mauvais accord pour la planète et pour nos agriculteurs.
00:35Il y a des bons accords. L'accord avec le Chili, typiquement, c'est pas un nouvel accord. C'est une modernisation de l'accord.
00:41On a réussi à intégrer le respect des accords de Paris. On a réussi à intégrer le respect de nos standards sociaux.
00:47Et on a réussi à renégocier les quotas. Si on n'avait pas réouvert cet accord, il y aurait eu une augmentation automatique des quotas.
00:55On a réussi à les plafonner grâce à cette renégociation. Donc oui, cet accord...
00:59— Si vous avez renégocié, c'est que l'accord initial n'était pas bon. — Je vous le dis. On l'a renégocié. C'est pas un nouvel accord.
01:05— Donc vous faites le procès de votre propre politique. C'est intéressant.
01:07— M. Bardella, c'est un accord qui a 20 ans. On l'a renégocié dans l'intérêt des Français. Voilà pour le Chili.
01:12L'accord avec le Canada, l'accord avec le Sénat, c'est aussi un bon accord. Il a été décrié. Moi, j'ai vu au Sénat et dans le débat français
01:20l'alliance de la carpe et du lapin sur ces questions-là. — Non. Le Parlement l'a rejeté, madame. Le Sénat français l'a rejeté.
01:24— Non, non, non. Alors attendez. Alors là, pour dire les choses, il y a eu un vote au Sénat. Le Sénat a voté contre.
01:29Il n'y a pas eu encore... Comment dire ? Le texte n'est pas revenu à l'Assemblée nationale.
01:33— D'accord. Donc l'accord s'applique même si le Parlement dit non. C'est ça, la route de la démocratie.
01:35— Mais moi, j'attends que l'Assemblée nationale s'exprime sur ce sujet-là et j'attends que les oppositions sortent de leur posture.
01:41Cet accord, il est bon pour notre économie. Il est bon pour nos agriculteurs. L'excédent commercial agricole depuis 2017 a été triplé.
01:49Il est bon pour nos producteurs de lait, pour nos producteurs de fromage. Ce sont les chiffres objectifs, M. Bardella. Pas du tout.
01:56Moi, j'ai rencontré encore récemment... J'étais à Toulouse en fin de semaine dernière.
01:59— Je ne sais pas si vous voyez beaucoup d'agriculteurs, en fait, pour être très honnête.
02:02— M. Bardella, pardonnez-moi. Je suis fille d'agriculteur.
02:05— C'est une circonstance aggravante. Pardon.
02:07— Non, je vous dis juste, ne me faites pas de leçons sur la vie des agriculteurs. Je crois que je la connais mieux que vous.
02:12J'ai grandi dans une ferme. Dans mon entourage, ma famille, mes amis, j'ai des agriculteurs.
02:15— Vous ne devriez pas voter ce que vous votez, madame, parce que vous avez mis des milliers d'agriculteurs dans les rues du pays.
02:20— Je sais quelle est la diversité aussi des agriculteurs. Je sais que ce n'est pas populaire de le dire. Mais il y a des agriculteurs qui vont bien.
02:26— Rentrons dans le concret du CETA. — Il y en a aussi qui vont très mal, M. Bardella, sur le CETA et sur l'activité agricole de manière générale.
02:34Je suis allée par exemple... Je ne vous donne même pas un exemple personnel. Je suis allée à Toulouse faire campagne en fin de semaine dernière.
02:40J'ai rencontré un agriculteur qui m'a dit... Madame Ayé, merci de soutenir les accords de commerce.
02:46— Tout le monde vous dit merci. — Avec exigence, bien entendu.
02:48— C'est chui, c'est...
02:49— Avec exigence, bien entendu. Mais merci de soutenir les accords de commerce, parce que moi, je produis du blé.
02:54Et moi, j'ai besoin des accords de commerce pour vivre. Et c'était pas un céréalier de la bosse. C'était un agriculteur d'une exploitation moyenne.
03:04Voilà la réalité du monde agricole.

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