Accord sur les fins de carrière à la SNCF : le coup de gueule d'Eric Revel

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Transcript

00:00 Justement, tout compte fait, Eric Revelle, bonjour Eric !

00:03 Bonjour ! Bonjour Frédéric, bonjour à tous !

00:06 Ouais, alors on va parler de ce que vous appelez cet incroyable accord obtenu par les syndicats à la SNCF,

00:12 accord délirant pour vous, pour des cheminots déjà si bien protégés dans leur emploi.

00:17 Bah oui, écoutez, avant les Jeux Olympiques de Paris, on peut dire que c'est open bar pour les syndicats à la SNCF,

00:26 ou d'ailleurs dans le contrôle aérien. Bon, alors je vais vous donner la recette à la française, elle est connue,

00:31 vous prenez une profession publique qui a un très fort pouvoir de nuisance pour la collectivité nationale,

00:36 par exemple, oui tiens, les contrôleurs de train ou les aiguilles du ciel.

00:39 Vous attendez, pour faire mijoter et menacer le gouvernement, vous attendez un grand événement,

00:44 comme les Jeux Olympiques, vous menacez de greffe et vous obtiendrez ce que vous revendiquez, ce que vous voulez,

00:51 c'est comme ça que ça marche en France, c'est comme ça que ça marche à la SNCF, et on en a un peu ras le bol.

00:57 - Mais la direction de la SNCF a dû avoir des instructions, on imagine en clair,

01:01 "débrouillez-vous comme vous voulez, mais pas de vagues sociales pendant les Jeux Olympiques".

01:05 - Vous avez raison, je vais vous détailler l'accord incroyable, je dis incroyable entre guillemets,

01:11 oui vous avez raison, l'Elysée voulait quoi qu'il en coûte, oui quoi qu'il en coûte, acheter la paix sociale pour les Jeux,

01:16 la direction de la SNCF a obtempéré, elle a acheté cette paix sociale, mais au prix fort,

01:20 parce qu'en réalité, Frédéric, ce sont tous les salariés du privé, tous les français,

01:25 qui vont payer pour ces nantis du service public, et je mets de côté les forces de l'ordre, vous en avez parlé tout à l'heure,

01:31 qui réclament une prime pour les Jeux Olympiques, une prime qui disparaîtra avec la fin des Jeux,

01:36 ce qui n'est pas le cas de cet accord à la SNCF notamment, qui va perdurer des décennies et des décennies.

01:42 - Bon, Réric, moi je vous connais, je vous aime, mais bon, vous avez quand même un peu fort ce matin,

01:47 vous parlez des nantis de la SNCF, vous n'allez pas vous faire que des amis ?

01:52 - Non, non, non, vous trouvez que j'exagère en parlant de nantis et de la SNCF ?

01:56 Alors écoutez, écoutez bien ce que les syndicats ont obtenu, que ce soit effacé en grande partie,

02:03 qui efface en grande partie cet accord, l'impact tout simplement de la réforme des retraites, c'est incroyable, non ?

02:08 C'est incroyable cet accord scandaleux, les salariés de la SNCF savent qu'ils pourront dorénavant,

02:14 écoutez bien, travailler entre 9 et 15 mois, de moins en étant payés à 75%.

02:20 Elle n'est pas belle la vie des salariés du rail, mais on se fout vraiment des salariés du privé,

02:24 qui n'ont pas de garantie à vie, eux, pour leur emploi, qui en plus vont prendre en pleine figure la réforme des retraites,

02:32 la fameuse réforme des retraites, en réalité, la réforme des retraites ne touchera pas les cheminots,

02:37 leur syndicat Sud Rail en tête, qui parle tant de justice sociale pour les salariés, pour tous les salariés,

02:43 ben ces syndicats viennent de se vautrer dans un corporatisme le plus indigne, avec l'argent de tous les français,

02:50 vive le sport pitoyable des syndicats, avant la grande messe sportive des Jeux olympiques.

02:54 Et oui, Eric, vous avez commencé en disant "c'est open bar", alors c'est voiture 14, vous le savez,

02:58 je ne sais pas si vous allez être bien reçus au bar, merci Eric Revelle, à 7h26 sur Sud Radio.

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