Eric Revel : "L'UE s'apprête à épingler la France pour déficits publics excessifs"

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Transcript

00:007h25 sur Sud Radio, Tout Compte Fait avec vous, Éric Revel. Bonjour Éric.

00:04Bonjour Benjamin, bonjour à tous.

00:06Bon, encore une mauvaise nouvelle pour la France, tiens.

00:08La Commission européenne va nous faire payer une amende, pourquoi ?

00:12Parce que nous ne respectons pas nos engagements en matière de déficit public.

00:17Ouais, j'ai un peu rigolé Benjamin, mais c'est vrai que c'est pas très drôle,

00:20ça fait une mauvaise nouvelle de plus, la Commission européenne, vous savez celle de Bruxelles,

00:24devrait ouvrir aujourd'hui, aujourd'hui même, la voie à des sanctions financières

00:29comme vous l'avez dit, pour déficit public excessif.

00:32Alors on va se consoler d'entrée, on va se dire qu'on n'est pas le seul pays concerné,

00:36il y a une dizaine de pays qui pourraient subir les foudres de Bruxelles,

00:40mais nous on laisse quand même filer beaucoup notre déficit budgétaire.

00:43Bercy, Bruno Le Maire, 154 milliards en 2023, 170, 180, on verra.

00:50Cette année, en tout cas plus de 5% du PIB, je rappelle que le critère de Bruxelles c'est 3%

00:55qui sont tolérés, d'où l'amende, d'où l'amende qui nous pend au nez.

00:59Bon, vous l'avez dit, Eric, maigre consolation, nous ne sommes pas le seul pays,

01:04en situation financière délicate, même si la France, il faut le dire,

01:10est l'un des plus mauvais élèves de la classe de la zone euro.

01:14Ah bah absolument, je regardais en tête de ceux, des pays qui vont être, qui vont écoper d'une amende,

01:20il y a devant nous, bon, l'Italie, 7% du PIB, la Hongrie, la Roumanie, puis c'est tout, puis c'est tout.

01:25Après, il y a la France, vous voyez, donc on est parmi les plus mauvais élèves.

01:29Alors, cette dizaine de pays européens va sans doute écoper de cette fameuse amende,

01:35une amende quand même très élevée, 2 milliards et demi d'euros pour nos finances publiques catastrophiques.

01:42Bon, bah évidemment, on n'en a pas besoin de ça.

01:44Je rappelle que les critères de Bruxelles dont je viens de vous parler

01:47avaient été mis en entre parenthèses pendant la crise Covid.

01:50Forcément, les États dépensant à tour de bras pour soutenir leur économie respective,

01:54mais là c'est fini, c'est fini.

01:56Nous sommes rattrapés par le mur des réalités de notre mauvaise gestion.

02:00Puis si vous ajoutez à cela quand même,

02:03les programmes économiques pour les législatives du bloc Nouveau Front Populaire

02:08ou peut-être moins dépensier du RN, le déficit budgétaire va encore, encore se creuser.

02:13Les deux blocs politiques, je vous rappelle quand même,

02:16ils veulent revenir par exemple sur la réforme emblématique des retraites, on en pense ce que l'on veut,

02:21ou celle du marché du travail, bah des réformes justement, justement,

02:25préconisées à tort ou à raison par Bruxelles comme source d'économie budgétaire.

02:29Donc vous voyez que les législatives vont avoir un impact non négligeable sur notre déficit budgétaire.

02:35— Une amende de plus de 2 milliards d'euros qui nous pend au nez, donc.

02:39Et il ne faut pas croire que l'Allemagne va nous faire des cadeaux là-dessus.

02:44— Ah bah non, déjà, bon, on sait que ça colle pas tellement entre Olaf Scholz, le chancelier allemand,

02:49et Emmanuel Macron, notre président, le président de la République française.

02:54Non, la Commission de Bruxelles et l'Allemagne, nous ne ferons pas de cadeaux, évidemment.

02:58Mais quand même, je vais vous dire un petit truc. Coller une amende de 2 milliards et demi d'euros à un pays

03:03déjà en déficit, c'est aussi, bah un enfant de sixième le comprendrait, accentuer le trou dans ses caisses.

03:10Alors, c'est pas le moindre des paradoxes de cette procédure bruxelloise de déficit excessif.

03:15Bon, ben ainsi va la dure loi européenne que l'Europe fédérale, et nous-mêmes, nous avons signé, mon cher Benjamin.

03:21— Bah oui, est-ce qu'on marche pas un petit peu sur la tête, aurait dit Patrick Rocher.

03:25— Un peu, forcément. — Bon, salut. Merci beaucoup, Éric Reuvel.

03:28Très bonne journée à vous, à Sud Radio, à 7h29.

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