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##TOUT_COMPTE_FAIT-2024-07-10##
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NewsTranscription
00:007h25, Tout Compte fait avec vous, Eric Revelle, bonjour !
00:03Bonjour Benjamin, bonjour à tous !
00:05Bon, on va parler ce matin avec vous des grandes agences de notation.
00:08Pourquoi ? Parce qu'elles montent à leur tour au créneau
00:10pour rappeler l'état des finances publiques françaises,
00:13mais aussi pour parler de l'incertitude que fait peser le programme
00:16aussi économique du Nouveau Front Populaire.
00:18Elles jouent à nous faire peur d'une certaine manière, Eric ?
00:21Ben oui, on va en discuter, mais on pouvait s'y attendre quand même, Benjamin.
00:25Depuis l'annonce d'une nouvelle Assemblée Nationale sans majorité
00:28et avec la victoire du Nouveau Front Populaire,
00:31l'incertitude, évidemment, on en parle depuis quelques jours,
00:34politiques françaises inquiètent.
00:35Alors, les agences de notation à leur tour montent,
00:37oui, comme vous l'avez dit, au créneau.
00:40Bon, je rappelle quand même que leur avis pèse sur les conditions
00:43d'accès des États au marché de capitaux, donc c'est pas rien.
00:46Alors, deux exemples de réflexion d'agences de notation.
00:49Moody's, hier, qui estime que la bregation de la réforme des retraites
00:54et la baisse, peut-être, la baisse de volonté gouvernementale
00:58du futur gouvernement de faire des économies,
01:00ben, tout ça pourrait avoir un impact négatif sur la notation de la France.
01:04Voyez, on nous parle en creux d'une nouvelle dégradation.
01:08Une autre agence de notation, bien connue comme Standard & Poor's,
01:12a déjà prévenu que la note de crédit de la France serait sous pression,
01:16je cite, si le pays ne parvenait pas à réduire son important déficit public.
01:21Je vous rappelle que l'agence américaine, Standard & Poor's,
01:23c'est bien d'elle dont il s'agit, avait dégradé, à la fin du mois de mai,
01:27la note de la France, quelques mois après l'annonce d'un déficit français
01:31plus élevé que prévu, donc attention.
01:33Oui, donc, perspective très sombre pour ces agences de notation,
01:37c'est quoi leur crainte, Eric ?
01:39Ben, d'abord la baisse de l'engagement du futur nouveau gouvernement Front Populaire,
01:44s'il y en a un, en faveur d'un assainissement budgétaire.
01:48Bon, vu l'état quand même des finances publiques laissées par l'actuelle majorité,
01:52bon, ben, s'il n'y a pas une volonté, d'après les agences, c'est ce qui les inquiète,
01:56de réduire ce déficit, ça aurait une action immédiate défavorable
02:02sur le coût du crédit de l'état français.
02:03Bon, c'est pas rien, d'autant que depuis la mi-juin, vous vous en souvenez,
02:07il ne faut pas l'oublier, la commission de Bruxelles,
02:09bon, là, ce n'est pas les agences, c'est la commission de Bruxelles.
02:11Mais qu'est-ce qu'elle a fait, la commission de Bruxelles ?
02:13Ben, elle a placé la France en procédure pour déficit budgétaire excessif,
02:17vous vous en souvenez ?
02:19Donc, pour l'instant, pas d'affolement sur les marchés de capitaux,
02:22je regardais, ce qu'on appelle le taux d'intérêt à 10 ans des obligations françaises
02:26a peu évolué pour l'instant, il n'y a pas de surenchérissement
02:29après le deuxième tour des élections législatives,
02:31mais c'est vrai, reconnaissent les experts,
02:34qu'il avait beaucoup augmenté ce taux d'intérêt à 10 ans pour la France
02:37après le premier tour, donc on est sur l'accord de raide.
02:40Vous l'avez dit, Eric, le nouveau Front Populaire veut abroger
02:43certaines lois économiques actuelles,
02:46on peut se dire aussi que ces alertes des agences de notation
02:48sont d'une certaine manière les attaques classiques du capitalisme mondialisé, non ?
02:53Oui, alors voilà, on peut aussi voir les choses comme ça.
02:55Bon, les réformes dont vous parlez,
02:58dont parle le nouveau Front Populaire,
02:59c'est l'abrogation des réformes jugées clés par les agences de notation,
03:03comme celle de l'assurance chômage, comme la réforme des retraites.
03:06Bon, alors oui, vous pouvez considérer que les grandes agences de notation
03:09mettent sous pression le futur gouvernement français issu des urnes,
03:13et donc ce ne serait pas très démocratique,
03:15une pression, vous avez dit, du grand capital mondialisé
03:18par le biais de ces bras armés que l'ont les agences de notation.
03:21Bon, c'est ce que vont sans peut-être dire les leaders du nouveau Front Populaire.
03:26Reste quand même, Benjamin, que les nouvelles dépenses prévues dans ce programme électoral
03:30vont peser à court terme dans les caisses françaises, dans les caisses de l'État.
03:35Mais comment elles sont ces caisses ?
03:37Ben, elles sont déjà vides.
03:38Donc voyez, on est quand même un peu dans une sorte de cul-de-sac d'impasse financière.
03:43Tout compte fait. Merci beaucoup, Eric Revelle, et bonne journée à vous, Eric.