Eric Revel : "Nos finances publiques sont en danger !"

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Transcript

00:00 - Il est 7h25, tout compte fait avec vous Eric Revelle. Bonjour Eric.

00:06 - Bonjour Patrick.

00:08 - On a cru comprendre hier du côté du gouvernement Bruno Le Maire et Thomas Cazenave également,

00:13 qu'il fallait faire des économies, des coupes budgétaires.

00:17 20 milliards d'économies supplémentaires en 2025, il faut dire que nos finances publiques sont en grande difficulté.

00:25 - Oui, grande difficulté avec cet interview de Bruno Le Maire qui pour moi constitue un véritable tournant.

00:31 Véritable tournant, sinon celui de l'austérité en tout cas, celui d'une très grande rigueur.

00:36 Bah oui, il va falloir maintenant payer l'addition du quoi qu'il en coûte.

00:39 Et la purge risque d'être sévère car dans le même temps les recettes fiscales ont été moins qu'attendues,

00:45 sévère c'est qu'il dit, et notamment de TVA alors que l'on voulait les prix, l'inflation aurait dû assurer plus de recettes.

00:51 Du coup non seulement il va falloir faire 10 milliards cette année, plus de 12 milliards l'an prochain,

00:57 et symbole d'un certain vent de panique quand même Patrick, c'est que vous l'avez rappelé,

01:01 Thomas Cazenave, le ministre du budget, a même indiqué hier que les économies réalisées en 2025

01:06 seront au moins, au moins de 20 milliards, bon qui dit mieux ?

01:10 D'ailleurs dans cet interview au quotidien Le Monde, Bruno Le Maire explique qu'il ne s'agit pas d'un coup de rabot,

01:16 mais un frein d'urgence, un frein d'urgence. Donc il y a urgence, nos finances publiques sont en grande difficulté.

01:23 Alors Bruno Le Maire qui veut que l'Etat prenne en charge l'assurance chômage,

01:28 déclaration un peu surprenante, qu'est-ce que ça signifie alors ?

01:31 Alors ça c'est l'autre surprise du chef, oui, il dit, je vous relis sa phrase,

01:35 "Pour ma part je considère que l'Etat devrait reprendre la main sur l'assurance chômage de manière définitive."

01:40 Définitive, une déclaration plus que surprenante Patrick,

01:43 parce que quand on se souvient qu'Emmanuel Macron remettait en scène il n'y a pas si longtemps les corps intermédiaires,

01:47 les syndicats, le dialogue social, l'assurance chômage ou encore la caisse de retraite à Gercarco,

01:52 gérée dans un paritarisme exemplaire, fonctionne plutôt bien.

01:55 Donc en réalité pourquoi est-ce que Bruno Le Maire fait cette déclaration ?

01:57 Parce qu'il veut sans doute que l'Etat reprenne la main sur la caisse,

02:01 sur le niveau des allocations chômage pour économiser de l'argent.

02:05 L'Etat cherche de l'argent partout.

02:07 Mais attention, on s'attaquait au modèle social français,

02:09 dans un pays en grande difficulté socialement qu'on le trouve en ce moment,

02:12 c'est un risque politique supplémentaire et non négligeable.

02:16 Oui absolument.

02:17 Attaque contre le modèle social français, vous y allez peut-être un peu fort quand même, non Eric ?

02:23 Bah écoutez, moi je décris de l'interview de Bruno Le Maire,

02:26 il dit "si vous ne touchez pas aux dépenses sociales,

02:28 vous ne pouvez pas parvenir à l'équilibre des finances publiques."

02:32 Donc il faut d'après Bruno Le Maire, toucher aux dépenses sociales.

02:35 Il y aura donc d'autres annonces, il faut s'y attendre.

02:38 Un nouveau calendrier dans le collimateur par exemple,

02:41 les presque 6 milliards d'euros que coûtent pour le transport médical

02:45 les patients qui vont à l'hôpital ou qui vont à des rendez-vous,

02:48 bon il y a sans doute des abus.

02:50 Mais le financement de notre modèle social est en jeu.

02:52 Je vous rappelle quand même que c'est 850 milliards d'euros par an,

02:56 soit 33% de toute la richesse créée en France.

02:59 C'est évidemment énorme, donc vous l'avez compris, la potion risque d'être amère.

03:03 Mais où sont les réformes d'ailleurs du train de vie de l'Etat ?

03:06 On n'en parle pas de ça, rien, rien.

03:08 Alors les Français, eux ils sont engloutis sous les impôts,

03:10 et pourtant, et pourtant leurs services publics sont à l'agonie.

03:13 Trouvez l'erreur.

03:14 - Oui, merci Éric Revelle.

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