Eric Revel : "Nos finances publiques sont catastrophiques !"

  • il y a 6 mois
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##TOUT_COMPTE_FAIT-2024-03-21##
Transcript
00:00 - 7h26, tout compte fait, Éric Revelle, réunion de crise hier soir à l'Elysée.
00:04 Emmanuel Macron a reçu ses ministres et les chefs de la majorité
00:08 au menu, c'était "l'État calamiteux de nos finances publiques", hein, Éric Revelle ?
00:14 - Absolument. Réception donc en deux temps hier soir.
00:17 D'abord les ministres importants du gouvernement, puis les chefs de la majorité.
00:21 Alors, au menu du Lille, la question des finances publiques,
00:24 avec cette petite phrase des chefs de l'État,
00:26 j'attends de vous des pistes concrètes à lancer Emmanuel Macron,
00:29 bon, qui est plutôt plus habitué à décider seul,
00:32 en mettant ses collaborateurs de ministre devant, le fait accompli,
00:35 mais là, Jupiter, président et ministre de tout, a besoin d'aide,
00:39 parce que la situation financière, oui, de la France est sérieuse.
00:43 La semaine prochaine, c'est l'INSEE qui dévoilera le niveau exact,
00:46 mais catastrophique de notre déficit public,
00:49 et puis le 26 avril, les agences de notation internationales
00:52 rendront leur copie sur le cas français, donc oui,
00:54 il y a panique à bord à l'Élysée.
00:56 - Alors, où en sommes-nous précisément, alors, justement ?
00:58 - Alors, vous allez peut-être trouver que j'exagère,
01:01 mais vous vous souvenez de François Fillon,
01:02 qui avait lancé, quand il était Premier ministre,
01:04 "Je suis à la tête d'un État en faillite".
01:06 Ben, à l'époque, Patrick, à l'époque, la dette était de 1200 milliards d'euros.
01:10 Aujourd'hui, à la fin de l'année, on aura 3200 milliards d'euros,
01:14 c'est-à-dire 2000 milliards d'euros de plus.
01:16 Donc, si Fillon se trouvait à la tête d'un État en faillite,
01:20 que dire aujourd'hui ?
01:21 Alors, la crise de Covid méritait des aides massives, c'est vrai,
01:23 mais de quoi qu'il en coûte est devenu un système.
01:26 L'État se substitue à tout, s'acquitte de tout,
01:29 jusqu'au reprisage des chaussettes,
01:31 comme l'écrit ce matin Gaétan de Capelle,
01:33 dans son édito au Figaro.
01:35 L'échec d'Emmanuel Macron en matière de financière et magistrale,
01:38 on peut le dire.
01:39 Mozart de la finance ne savait pas lire les partitions des finances publiques,
01:42 et les 15 milliards récupérés de fraude fiscale et sociale dont vous parliez n'y changeront rien.
01:46 - Oui. Quelles sont alors les pistes d'économie ?
01:48 - Alors, ce qui a été évoqué hier, bon,
01:52 il faut quand même rappeler qu'on est sur le podium,
01:54 des plus mauvais élèves en Europe, avec l'Italie et la Grèce, excusez du peu.
01:58 Alors, parmi les réformes, bon,
02:00 réformer le train de vie d'État, supprimer des couches d'administration,
02:04 il faudra aussi réduire notre modèle social,
02:06 comme l'a dit Laura Rudi, Bruno Le Maire,
02:08 modèle social qui est financé à crédit,
02:12 réduire son périmètre.
02:13 Il y a deux choses qui ont été évoquées assez nettement,
02:17 c'est le déremboursement des ALD,
02:19 vous savez, les affections de longue durée, j'en ai parlé,
02:21 mais aussi dans le viseur, l'aide personnalisée au logement,
02:24 qui pourrait être quoi ?
02:26 Réduite ? Supprimée ? On ne sait pas, c'est un tabou.
02:28 En revanche, même si quelques esprits comme
02:30 celui de Yael Broun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale,
02:34 évoquent une augmentation des impôts des Français,
02:36 je leur souhaite bon courage, parce que c'est à la fois un suicide politique,
02:39 mais ça c'est leur problème,
02:41 et ça provoquerait une onde de choc dans le pays,
02:44 qui est déjà largement facturée, vous l'avez compris Patrick,
02:47 depuis hier soir, mais on le savait, l'heure de vérité a sonné pour la Macronie.
02:50 - Merci Eric Revelle.

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