Avec Jordan de Luxe, animateur
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NewsTranscription
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:05 Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles.
00:08 Bonjour Valérie.
00:09 Une nouvelle semaine qui commence dans les embouteillages dans la région parisienne.
00:13 Vous racontez votre vie.
00:14 Non, non, mais c'est vrai que…
00:15 Vous êtes arrivés en retard, mais moins que Jordan Deluxe.
00:18 Je suis là.
00:19 Tandis que Jordan Deluxe n'est toujours pas là.
00:20 En revanche, notre invité n'est pas là.
00:21 On dit qu'il s'est trompé de studio.
00:23 Allez, on le dit, de toute façon c'est fait.
00:24 Parce qu'on a déménagé, mais il ne devrait pas tarder à arriver.
00:27 Jordan Deluxe qui publie une autobiographie.
00:30 On va lui demander si c'est bien sérieux de publier une autobiographie à son âge.
00:34 Mais pourtant, il a une vie bien bien remplie.
00:37 En fait, c'est un livre que je conseillerais à ceux qui rêvent de faire de la radio ou
00:40 de la télévision parce qu'il raconte bien le parcours de…
00:43 Absolument.
00:44 Enfin, ce n'est pas méchant ce que je veux dire, mais d'un provincial qui ne s'imagine
00:48 pas le monde de Paris et il raconte bien ça.
00:50 On le retrouve évidemment chez Jordan du lundi au vendredi sur C8, tous les matins
00:55 à 9h et puis sur les réseaux sociaux parce qu'il est quand même le champion des reprises.
01:00 Et des tweets.
01:01 Et des tweets.
01:02 Alors on va tout de suite passer au Zapping.
01:04 Valérie, je ne sais pas…
01:11 J'attrape mon livre.
01:12 Je vous ai mis penché en vous regardant.
01:14 Je ne sais pas si vous l'avez vu, ce reportage choc de 7 à 8, très commenté sur les réseaux sociaux.
01:21 Alors après le scandale des mines de diamants en Afrique, y aura-t-il le scandale des mines
01:25 de cobalt au Congo ? Ils ont suivi des hommes qui descendent à plus de 30 mètres pour
01:32 fracasser la roche.
01:34 Ils sont pieds nus, ils ne sont pas équipés.
01:36 Tout simplement pour nos batteries électriques.
01:38 Sans cobalt, pas de batterie électrique.
01:41 Et les conditions de travail sont incroyables.
01:43 Mais 80% du cobalt se trouve dans ces mines, exploitées le plus souvent par des entreprises chinoises.
01:50 C'est un sujet fort dans le 7 à 8 de dimanche.
01:54 Pas d'échelle, pas de corde.
01:56 Chaque pas doit être calculé.
01:58 Si l'un glisse, il entraînera tous ses équipiers dans sa chute.
02:02 Un filon qui peut leur rapporter plus d'argent, mais qui leur fait courir aussi plus de risques.
02:09 L'argile dont est prisonnier le cobalt est extrêmement friable.
02:13 Là, si vous mettez un coup de pioche au mauvais endroit, tout peut s'écrouler ?
02:16 Oui, même si je peux voir qu'ici il y a du cobalt.
02:20 Mais quand je comprends que c'est une zone déjà dangereuse, je ne vais pas travailler là-bas.
02:24 Pire avec ce genre de boulot.
02:26 Même quand tu sors le matin chez toi, tu n'as pas le droit de dire à ta femme qu'on se révélera le soir.
02:33 Ça, tu n'as pas le droit, puisque tu ne sais jamais.
02:36 Tout peut arriver.
02:38 C'est un boulot à grosse risque.
02:40 Ne pas pouvoir dire à sa femme ce soir.
02:43 Tout ça pour que les Européens et autres puissent être avec des voitures électriques.
02:49 Bien évidemment, sur les réseaux sociaux, beaucoup d'interpellations de Marine Tondelier et de Sandrine Rousseau pour qu'elles réagissent à ce reportage.
02:56 Elles sont restées silencieuses.
02:58 Moi, je vous propose d'aller sur TF1+ regarder ce sujet qui est vraiment fort.
03:04 Et ensuite, on hésite un peu à acheter une voiture électrique.
03:07 La violence sur les réseaux sociaux a également été mis en cause dans la dernière affaire, celle de la mort de Philippe.
03:15 Une certaine messagerie est apparue, la fameuse messagerie de Coco.
03:20 France 2 a enquêté et moi, je suis tombé des nues.
03:22 Je ne connaissais pas du tout cette messagerie.
03:24 Une journaliste a même essayé de s'infiltrer en mettant 15 ans sur la messagerie.
03:33 Un logo rassurant, un nom presque rigolo, Coco.
03:37 Mais que se cache-t-il derrière ce site de rencontre ?
03:39 Pour le savoir, nous nous sommes inscrits.
03:41 Il suffit de rentrer un pseudo, son genre, d'indiquer son âge que nous falsifions volontairement, son code postal.
03:47 Aucun contrôle et en à peine quelques secondes, les messages pleuvent.
03:51 Très vite, ce sont des propositions tarifées qui arrivent.
03:55 100 euros pour me...
03:57 Je recherche une jeune femme pour un week-end de 3 jours.
03:59 Je rémunère 2000 euros.
04:01 Coco sert-il de plateforme à la prostitution, parfois celle des mineurs ?
04:05 Sur la plateforme, des centaines de photos pornographiques.
04:09 Une de nos journalistes s'est faite passer pour une jeune fille de 16 ans.
04:13 Un homme de 50 ans lui a donné rendez-vous en bas de chez lui, le soir même.
04:17 Moi, je veux rencontrer des femmes.
04:20 Mais là, ce n'est pas des femmes, c'est des enfants de 16 ans.
04:23 Non, ce n'est pas des enfants. Même si on a l'air d'avoir, ce n'est pas le cas.
04:26 Pour vous rendre compte, ce n'est pas des enfants.
04:29 C'était France 2 qui a fait un vrai sujet sur la messagerie Coco.
04:33 Jordan Deluxe vient de rentrer dans le studio.
04:35 Je vais vous prendre un whisky coca.
04:38 Bonjour.
04:39 Vous êtes arrivé en tenue, c'est vraiment votre uniforme.
04:41 Ah oui, je suis tout le temps comme ça.
04:43 Quand vous baignez aussi.
04:45 Tous les jours, si vous voulez me voir en maillot de bain, il n'y a pas de souci, chère Valérie.
04:48 Jordan Deluxe était avec nous.
04:50 À quoi tu sers, confidences sans détour, paru chez le Duc ?
04:52 On va en parler avec vous. Dans un instant, posez-vous.
04:55 Pour l'instant, on continue.
04:56 Puisque c'est des confidences sans détour, j'ai été chercher une autre confidence.
05:00 Celle qui a été diffusée dans l'émission de samedi soir sur C8 télé.
05:05 "Ton univers impitoyable".
05:07 Vous pensez à Christine Bravo ?
05:09 J'ai pas vu Christine Bravo.
05:10 J'ai mis Bernard Montiel, moi.
05:12 J'ai pas vu.
05:13 Il y a Bernard Montiel qui a expliqué sa relation,
05:17 demain je vous mettrai Christine Bravo sur mon saupousson de cacahuète aussi.
05:20 Sa relation avec la première dame de France et lui qui tout.
05:25 Je me permettrai pas de donner des conseils.
05:27 Ce qui est sûr, c'est que je donne mon avis.
05:29 C'est évident.
05:30 Moi, de toute façon, tu peux pas m'arrêter.
05:32 Surtout.
05:33 Et puis, parfois, je suis pas d'accord du tout, du tout.
05:36 Vous savez, je le rappelle à chaque fois.
05:38 On peut avoir des amis et ne pas être d'accord avec eux.
05:40 Brigitte, je lui dis tout.
05:42 Tout en face.
05:43 Et tout qui souvent ne fait pas plaisir.
05:46 Elle le prend toujours très bien.
05:48 C'est une chance.
05:49 Je me dis, un jour, elle va me...
05:51 Mais bon, quand on s'entend bien et qu'on se respecte, on s'estime.
05:53 Comme il y a des lèches-culs d'animateurs, des lèches-culs de machins,
05:55 il y a toujours des lèches-culs autour.
05:57 Et c'est important de lui dire la vérité, de lui dire les choses.
06:00 Et d'ailleurs, Brigitte, Mme Macron, elle dit toujours...
06:03 "Bernard, tu lui dis."
06:05 Parfois, je dis des trucs un peu...
06:07 "Ah, non, non, ça, je vais pas vous le lui dire."
06:09 "Tu lui dis."
06:10 C'est incroyable, cette relation.
06:12 Et il explique, d'ailleurs...
06:14 On peut dire à nos intérieurs que vous connaissez bien Bernard.
06:16 Il l'a bien connu avant qu'il soit président.
06:19 Et il l'a même lu.
06:20 Et finalement, il a eu la confidence, un jour, à table d'Emmanuel Macron,
06:23 qu'il allait se présenter et qu'il a été estomaqué.
06:27 Vous qui avez beaucoup de culot, vous avez fait une demande pour recevoir Brigitte Macron ?
06:32 Alors oui, je lui ai envoyé un texto plusieurs fois.
06:35 - Ah, c'est son téléphone ? - Oui, c'est son portable.
06:37 Ça se récupère.
06:38 Enfin, c'est assez facile, dans le milieu, à récupérer ce genre d'images.
06:41 - Oui, ce que vous nous aviez dit. - Par des petits tours de passe-passe.
06:44 Et donc, du coup, elle me répond par l'intermédiaire.
06:48 D'un monsieur qui s'appelle Tristan, si je ne me trompe pas.
06:50 Qui doit être son directeur de cabinet.
06:52 Et donc, voilà.
06:53 Donc, je ne lui ai jamais arrivé deux, trois fois.
06:54 Alors, je lui ai envoyé des messages pour son anniversaire.
06:56 Des trucs comme ça.
06:57 Donc, elle ne me répond pas en direct.
06:59 Mais Brigitte a bien reçu, Madame Macron a bien reçu votre texto.
07:03 Et donc, elle ne veut a priori pas participer à l'émission.
07:06 Alors, pour l'instant, ça n'a pas l'air d'être dans ses...
07:08 Dans ses projets.
07:10 Mais ne vous inquiétez pas, j'y arriverai un jour.
07:13 Et vous avez le numéro de Monsieur Macron ?
07:16 Oui, je l'ai.
07:17 Alors, ça, c'est Geneviève de Fontenay qui me l'avait donné.
07:19 Parce qu'elle échangeait tout le temps avec.
07:21 Et des fois, il y a des moments, c'est très drôle.
07:22 D'ailleurs, j'avais lu des conversations.
07:24 Il répondait, d'ailleurs, justement, au moment où elle disait
07:26 "Oui, votre femme..."
07:27 Ou "Elle, au moins, elle me répond."
07:29 Il avait dit "Mais arrêtez d'embêter Brigitte."
07:30 C'était très, très drôle.
07:31 Je me souviens de cette conversation.
07:33 C'était Monsieur Macron qui répondait à Geneviève de Fontenay.
07:36 Donc, pour en raconter tout à l'heure dans votre livre,
07:38 c'est la clé, en fait, d'avoir récupéré tous les numéros...
07:42 Les attachés de presse, vous dites, justement, pour les contourner.
07:46 Pour contourner les attachés de presse, on pourra parler de ça.
07:48 Alors, on a pris une triste nouvelle ce matin.
07:52 C'est Kenji Girac qui a reçu une balle et a réagi.
07:57 Bonjour sur TF1.
07:58 C'était ce matin, il y a quelques minutes,
08:00 où il donnait plutôt des bonnes nouvelles.
08:02 Les secours sont prévenus à 5h30 pour intervenir,
08:05 pour porter secours à une victime grievement blessée par balle
08:09 au niveau de la poitrine, du thorax.
08:10 Une fois sur place, les secours vont se rendre compte
08:13 que le blessé, la victime est Kenji Girac.
08:15 Il est transporté à l'hôpital de Bordeaux
08:17 avec un pronostic vital engagé.
08:19 Ça, c'était au petit matin.
08:20 Il y a quelques minutes, nos sources nous ont confirmé
08:23 que son pronostic vital n'était plus en danger.
08:26 Kenji Girac, ces jours, ne sont plus en danger.
08:29 Il est toujours hospitalisé pour une grave blessure par balle
08:32 au niveau du thorax.
08:33 Les gendarmes qui sont intervenus ont fait face à une vingtaine,
08:37 une trentaine de personnes qui, sur cette aire d'accueil,
08:40 des gens du voyage...
08:41 Voilà, le BFM et Bonjour ont vite réagi à cette information.
08:45 Et on a appris depuis que le pronostic vital n'était plus engagé.
08:48 Ce que vient de dire le journal de Soé,
08:50 qui n'a jamais reçu Kenji Girac.
08:51 Si, je l'ai reçu à voltage.
08:53 Il lui est arrivé une drôle de mésaventure.
08:56 Il était tout, tout paumé.
08:57 Je lui ai dit "mais qu'est-ce qui vous arrive ?"
08:59 Il m'a dit "écoute Jordan, c'est un truc de fou,
09:00 je viens de me faire voler mon portefeuille."
09:02 Et il était, je me souviens, il m'a dit "c'est fou,
09:04 il m'arrive plein de trucs comme ça à moi,
09:06 mais je ne sais pas pourquoi on me fait ça toujours à moi."
09:08 Mais il était totalement paumé,
09:10 parce que c'était un mec qui l'avait volé...
09:12 En pickpocket quoi.
09:13 Ouais, ouais, en pickpocket,
09:14 ou c'était dans la voiture, je ne sais plus ce qu'il s'était passé.
09:16 On pense à lui en tout cas,
09:17 et on espère qu'il va se rétablir vite.
09:19 Ah ouais, prendre rétablissement.
09:20 Alors Valérie, on dirait une chanson de Disneyland Paris,
09:23 et notre réalisateur John,
09:26 qui est spécialiste de tout ce Disney, me l'a confirmé.
09:28 Alors c'est aussi un petit ton manga,
09:32 mais non, ce n'est pas une chanson de Disneyland Paris.
09:35 C'est la nouvelle chanson qui s'est fait écrire
09:37 Kim Jong-in, parce qu'il se fait écrire des chansons à sa gloire.
09:41 Alors en substance, dans les paroles...
09:43 En quoi ?
09:44 En substance.
09:45 Ah d'accord.
09:46 Dans les paroles...
09:47 C'est "Chante Kim Jong-in, notre leader,
09:51 suivons dans l'unité notre père ami",
09:54 car la chanson s'appelle "Friendly Father",
09:56 et vous me direz vous aussi si vous trouvez que ça fait très Disneyland.
09:59 "Friendly Father, Kim Jong-un,
10:02 le grand leader,
10:06 Friendly Father, Kim Jong-un,
10:09 le friendly father."
10:14 Je trouve que ça fait manga un peu.
10:17 C'est aussi ce que m'a dit John, notre réalisateur.
10:19 Ça fait plus Dorothée, Club Dorothée.
10:23 Oui, la fanfare un peu Disney.
10:25 Club Dorothée, tu sais direct quelle génération tu es avec toi.
10:28 Mais non, j'étais trop vieille pour regarder Club Dorothée en plus.
10:34 Vous ne laissez pas faire.
10:36 Non, je ne vous laisse pas faire.
10:38 Vous voulez que j'écrive une chanson à votre gloire ?
10:40 Oui, je veux.
10:41 C'est pas gênant d'avoir quelqu'un qui écrit une chanson.
10:43 Super, bravo.
10:44 Merci Gilles, on se retrouve dans un instant avec Jordan Deluxe
10:48 pour parler de son autobiographie.
10:50 Très présomptueux d'écrire une autobiographie à votre âge.
10:53 Vous avez une vie qui est quand même assez riche.
10:58 A tout de suite.
10:59 L'invité du jour, c'est Jordan Deluxe qu'on retrouve tous les jours
11:16 du lundi au vendredi sur C8 à 9h chez Jordan.
11:20 Vous avez un talent fou pour confesser les personnalités.
11:25 En tout cas, il se dit des choses chez vous qui ne se dit pas ailleurs.
11:28 Et vous publiez votre autobiographie "À quoi tu sers ? Confidences sans détour"
11:34 chez Le Duc.
11:35 Et c'est vrai que quand Gilles m'a donné le livre, je me suis dit
11:38 "Tiens, une autobiographie à son âge, c'est un peu présomptueux."
11:43 Puis en fait, il y a beaucoup de choses à raconter.
11:47 C'est pas une autobiographie pour vous.
11:49 Non, pas du tout.
11:50 Pour moi, c'est pas une pathétique.
11:52 Vous racontez votre enfance, vous racontez comment vous êtes arrivé à la télévision.
11:58 Et Gilles disait avant que vous n'arriviez que c'était un livre très bien
12:02 pour tous ceux qui veulent arriver à la télé et comprendre un petit peu l'envers du décor.
12:08 Et comment ça se passe, c'est que vraiment, il n'y a pas du tout de solution.
12:10 Quand on arrive, il faut essayer de se créer ses chemins.
12:13 Et on est venu me chercher, c'est Le Duc qui m'a appelé, qui m'a proposé
12:16 de faire un livre à la base sur le harcèlement, parce qu'il y a beaucoup d'histoires qui sortaient là-dessus.
12:19 Et moi, je leur ai dit "Moi, je m'en suis sorti finalement avec cette histoire
12:22 en montant à la télé et en faisant ma propre histoire et avec les rencontres."
12:26 Et donc, je me suis dit que ça pouvait être intéressant.
12:28 En plus, Geneviève venait de partir.
12:29 Elle a une importance importante dans mon cœur et dans mon parcours.
12:32 Donc, je me suis dit que ça pouvait être bien d'expliquer aux gens
12:34 comment par l'intermédiaire de rencontres, on pouvait arriver à son rêve.
12:39 Et puis, c'est vraiment moi, la télé qui m'a sauvé.
12:41 Donc, il y avait un intérêt après autobiographie.
12:43 En effet, c'est très présomptueux.
12:44 J'ai 34 ans, j'en ai pas...
12:46 Vous avez quel âge vous deux ?
12:48 Tous les deux !
12:49 Nous deux, on a plus de 100 ans.
12:51 Ah ! Ben non !
12:52 Vous pourrez en avoir 20, moins 80.
12:54 Ah oui ! Ah, gile ! Mais qu'est-ce qu'il est coquet celui-là !
12:57 Mais effectivement, ça parle beaucoup de harcèlement.
13:01 C'est quelque chose qui a été fondateur aussi dans votre vie et dans votre parcours.
13:09 Vous avez aussi voulu vous en sortir par rapport à ça.
13:12 Mais ça ne m'a pas aidé.
13:14 Je vois sur Internet des fois, "Ah oui, c'est le harcèlement qui l'a aidé, c'est grâce au harcèlement qu'il fait de la télé."
13:18 Non !
13:19 C'est pas grâce à ça que je fais de la télé.
13:21 C'est pas quelque chose qui m'a aidé.
13:23 Des fois, on dit "oui, c'est positif".
13:25 Non, ça n'a jamais été positif.
13:26 Se faire déglinguer la gueule pendant pratiquement 3 ou 4 ans, ça n'a jamais été positif pour quiconque.
13:31 Pour des raisons un peu étonnantes.
13:34 Parce que vous expliquez...
13:35 Bon, alors, le début, c'est la petite maison dans la prairie.
13:38 C'est Charkiningal.
13:40 Votre père coupe du bois.
13:42 Votre mère est de la cuissie.
13:44 Non, mais c'est vrai.
13:46 Vous avez des frères et des sœurs.
13:48 C'est Charlingals, comme vous le disiez.
13:50 Oui, tout va bien.
13:51 D'ailleurs, ils ne se sont rendus pas compte de grand-chose.
13:53 C'est à la lecture du livre.
13:55 Non, mais c'est parce que vous racontez l'odeur du bois que mon père a coupé.
13:58 Mais oui, parce que c'est vraiment un souvenir d'enfance.
14:00 J'avais l'impression que j'attendais.
14:02 Mon père sentait la sure de bois.
14:04 C'est vrai qu'il allait chercher le bois le matin.
14:06 Il le fait toujours d'ailleurs.
14:07 On lui dit "Arrête, papa, pour ta santé."
14:08 Mais il continue, il est terrible.
14:09 Il va couper du bois et il revient.
14:11 Voilà, c'est des souvenirs.
14:12 Et vous avez deux parents radins.
14:14 Non, non, ce n'est pas radin.
14:15 Vous dites économe.
14:16 Économe, non.
14:17 C'est mon père qui est plutôt près de ses sous.
14:18 Mais bon, c'est plutôt...
14:19 On s'en amuse.
14:20 Ma mère, non.
14:21 Et à l'école, vous vous retrouvez avec des affaires un peu...
14:24 Petit pouille, quoi.
14:25 C'est pour ça que vous allez être mis de côté.
14:27 Pourquoi on se moque de vous ?
14:28 Parce que vous étiez déjà un peu particulier enfant.
14:30 Alors, ce n'est pas que j'avais des affaires petit pouille ou quoi que ce soit.
14:32 C'est juste que je n'avais pas de marque.
14:33 C'est très important.
14:34 J'avais des chaussures très sympas.
14:35 Ma mère m'achetait tout ce qu'il fallait.
14:36 Mais je n'avais pas de marque.
14:37 Je n'avais pas de Nike ou d'Adidas ou tout ce que vous voulez.
14:40 Et donc, du coup, ça, à l'école, c'était...
14:42 Il fallait avoir des marques.
14:43 À ce point-là ?
14:44 Ah oui, mais c'était un truc...
14:45 Ah, mais tu n'avais pas les dernières ?
14:46 Requin ou je ne sais quoi.
14:47 Et tu rentrais dans un gouffre quand tu n'avais pas ça.
14:50 Et ma mère, elle disait "Mais non, on ne va pas acheter des..."
14:52 Et elle avait raison.
14:53 Elle avait raison.
14:54 Sauf que bon, il fallait bien trouver quelque chose pour m'attaquer.
14:57 En l'occurrence, c'était ça.
14:58 Mais il y avait au-delà des marques, vous étiez aussi un peu à part physiquement ou pas ?
15:02 Ah oui, oui, je pense que j'étais un peu...
15:05 Un garçon fragile.
15:06 Un garçon fragile, maniéré, qui...
15:08 Voilà, ça posait problème.
15:09 Dès que tu es différent, de toute façon, tu commences à...
15:12 Tu vas dans un autre chemin et ça pose souci.
15:14 Et ça pose souci.
15:16 Donc, vous racontez dans différents chapitres,
15:20 certains des écueils auxquels vous avez été confronté,
15:24 en particulier cette nuit,
15:26 où vous avez dormi chez un animateur.
15:29 C'est ça ?
15:30 Un comédien.
15:31 C'est pas un animateur, mais il y a eu ça aussi.
15:34 Ah, ça c'est quand vous êtes monté sur Paris pour faire de la radio,
15:37 vous fêtez une soirée, c'est ça ?
15:40 Vous vous finissez un peu tard, il y a ce comédien qui est là.
15:43 Je suis invité à une soirée, il y a Geneviève Fontenay qui est là.
15:48 Je sortais d'une émission et j'étais un peu paumé,
15:51 parce que j'étais avec Geneviève Fontenay,
15:53 on me propose d'aller dans un petit bar où il y a une petite soirée,
15:56 et je retrouve qu'il y a plein de personnalités qui sont là.
15:59 Et en arrivant, c'est vrai que je discute, je discute.
16:02 Je venais d'arriver sur Paris,
16:04 je logeais chez ma cousine qui habite à Béloin en France,
16:07 donc très loin de Paris.
16:09 Et puis, le temps passe,
16:11 on boit des coups à droite à gauche,
16:13 et puis à un moment, il n'y a plus de RER.
16:15 Et donc du coup, moi, j'avais pas de sou,
16:18 je venais d'arriver sur Paris, je voulais pas appeler ma mère
16:20 pour qu'elle me prenne un taxi,
16:22 on pouvait même pas prendre à cette époque-là des Uber, tout ça.
16:24 Et la personnalité en question me propose, me dit
16:28 "Bah écoute, viens avec moi, je t'emmène à la maison,
16:31 tu peux dormir chez moi, y'a pas de souci, y'a une chambre d'amis".
16:34 Et donc du coup, je dis oui, puis je suis con,
16:37 parce que j'aurais pas dû dire oui, mais bon.
16:38 C'est vrai qu'à ce moment-là, je me pose pas ce question,
16:41 je me souviens d'une voiture décapotable,
16:44 la personnalité décapote,
16:46 bon bah nous on part,
16:47 et je me dis "Viens, il aime bien se faire voir".
16:49 Et justement, il s'arrêtait sur les passages piétons
16:52 pour que les gens disaient "Ah, mais c'est nanana".
16:54 - Tu parlais à Paris à ce moment-là ?
16:56 - Oui, bien sûr.
16:57 Et donc du coup, les gens disaient "Ah bon ?"
16:59 Enfin, les gens disaient "Oh là là, mais c'est incroyable,
17:01 regarde, c'est lui, voilà, il fait partie d'une...
17:05 Enfin, moi, il travaille, c'est compliqué pour moi,
17:07 parce que je veux vraiment pas donner son nom et son prénom.
17:09 - Pourquoi ?
17:10 - Ah bah parce que non, ça fait 14 ans,
17:12 et puis j'ai pas envie, je veux pas...
17:13 Je voulais raconter ce que je vais vous raconter là dans une seconde,
17:16 c'est la première fois que je le fais sur une radio, dans un média,
17:19 mais ce que je voulais faire, c'était le faire,
17:21 parce que je passe mon temps à poser des questions aux gens,
17:23 et j'essaye de découvrir leur intimité,
17:25 je vais des fois sur des sujets très forts,
17:27 on a parlé du viol de Fabien Thibault,
17:29 qu'on n'avait jamais parlé,
17:31 j'essaye d'aller sur des sujets compliqués,
17:33 très tactiles, au niveau des mots,
17:35 et je me suis dit "Pourquoi moi je le ferais pas ?"
17:37 À un moment, il faut bien que je dise les choses.
17:39 Et puis c'était aussi moi aussi,
17:41 je voulais le dire, et puis voilà,
17:43 parce qu'il y a aussi des gens qui sont des salopards.
17:45 Donc moi j'arrive,
17:47 on arrive chez la personnalité,
17:49 et je me souviens d'une énorme machine à sous.
17:51 Et puis il me fait "Ah là là, elle est belle cette machine à sous,
17:53 t'as vu ?" Je lui dis "Oui, oui"
17:55 Il me fait "Tu peux mettre une pièce dedans, tu tires,
17:57 et puis tu vas voir si tu gagnes."
17:59 Et puis je me souviens, je mets la pièce,
18:01 et je dis "Mais qu'est-ce qu'elle est lourde ?"
18:03 Il me fait "Oui, parce qu'il y a énormément de pièces à l'intérieur."
18:05 Je dis "Ah bon, mais comment ça, les gens mettent des pièces dedans ?"
18:07 Et puis une fois j'ai un copain qui passe,
18:09 ou un copain qui passe me voir, il met une pièce.
18:11 Il me dit "Mais non, il a beaucoup de copains,
18:13 et après je vais comprendre qu'en fait il est régulier du fait."
18:15 Et donc du coup on s'assoit,
18:17 tout se passe plutôt bien, on discute,
18:19 et moi jusque-là évidemment je vois rien,
18:21 parce que je dois être un peu, je sais pas, je vois rien.
18:23 - Vous avez quel âge ?
18:25 - C'était il y a 14 ans.
18:27 J'en ai 34. - Donc 20 ans. - J'avais 20 ans.
18:29 À peu près. Et donc du coup,
18:31 il me sert un verre,
18:33 il y avait une bouteille, je sais plus ce que c'était, c'était de l'alcool,
18:35 et le verre, qui était sur la petite table.
18:37 Il prend le verre et la bouteille,
18:39 et il l'emmène dans la cuisine,
18:41 pour me servir exactement ce qu'il y avait
18:43 à l'intérieur de la bouteille. Et il revient avec le verre
18:45 et la bouteille. Je bois,
18:47 et là au moment où je bois je me dis "Mais c'est quand même bizarre,
18:49 comment ça se fait qu'il m'ait pas servi le verre
18:51 devant moi ?" J'avais même pas fini
18:53 de penser à ça, parce qu'on était
18:55 en train de discuter et tout ça, je me souviens
18:57 d'une espèce de flou, très
18:59 très prenant,
19:01 et puis après c'est des images franchement
19:03 que je vais pas vous raconter à la radio,
19:05 ce que je sais c'est que je me
19:07 souviens d'une main qui me prend ma...
19:09 - Par les cheveux ? - Par les cheveux,
19:11 pour faire ce que vous imaginez,
19:13 c'était pas pour aller faire un
19:15 scrabble, et je me suis réveillé
19:17 le lendemain matin, nu dans le lit,
19:19 avec un préservatif à côté
19:21 de la table, usagé. - Vous avez bien compris ? - Ah bah j'ai bien compris,
19:23 et je lui ai fait comprendre, parce que
19:25 quand je suis parti, bon moi évidemment j'ai pas réagi,
19:27 j'étais pas énervé, quoi que ce soit, je lui ai dit "Bon, voilà,
19:29 il s'est passé ce..." et je lui ai dit "Ah d'accord,
19:31 donc c'est ça ce métier, alors il faut coucher
19:33 pour réussir", et il me regarde et il fait "Ah non,
19:35 parce que toi en plus tu réussiras pas".
19:37 - Ah, tu vois... - Mais je lui ai dit ça,
19:39 parce que je voulais juste lui faire comprendre, j'avais compris ce qu'il avait fait, quoi.
19:41 Et je me souviens,
19:43 j'avais fait une lettre,
19:45 j'avais écrit une lettre pour
19:47 Laurent Bafi, parce que
19:49 il l'avait rencontré une ou deux fois, lui aussi,
19:51 et je lui ai dit "Tu pourras lui
19:53 donner", et il me ramène,
19:55 là il m'a pas ramené chez moi, il m'a ramené au RER,
19:57 et au moment où il me ramène
19:59 au RER, il prend la lettre et puis il la jette.
20:01 - Oh là là là... - Et là je vois le...
20:03 Je me dis "Waouh".
20:05 - C'est quelqu'un qui est toujours en activité ? - Ah bah il travaille toujours,
20:07 oui, bien sûr. - Mais vous avez pas eu
20:09 un moment en vie pour...
20:11 pour l'empêcher de nuire ? C'est souvent ce qu'on dit
20:13 aux victimes de viol en disant...
20:15 Après je comprends que ce
20:17 soit très compliqué, mais dans la mesure où vous prenez
20:19 la parole aujourd'hui pour le dire,
20:21 avec le Me Too, il y a un Me Too...
20:23 Le Me Too, ce Me Too-là,
20:25 il est encore...
20:27 Il y a encore une omerta sur ça.
20:29 - Ouais je suis d'accord avec vous, il faut faire attention.
20:31 Mais c'est vrai que pour l'instant, c'est pas normal.
20:33 J'ai pas le déclic encore. Peut-être plus tard,
20:35 je vous dis pas non, plus tard, mais pour l'instant,
20:37 j'ai décidé de pas le dire parce que j'ai pas
20:39 envie de rentrer là-dedans. Puis après ça va
20:41 lancer des choses pas possibles.
20:43 Par contre c'est vrai qu'on m'a dit, j'en ai parlé
20:45 à deux, trois amis, et on m'a dit "C'est pas la première fois
20:47 que cette personne fait ça, qu'on entend ça".
20:49 Donc voilà, il faudra peut-être encore
20:51 un peu de temps, il m'a déjà fallu du temps pour le dire là.
20:53 Pour la suite...
20:55 - Vous en aviez jamais parlé à vos parents ?
20:57 - Ah non, jamais. Ils l'ont découvert dans le livre.
20:59 - Et alors ?
21:01 - On en a pas parlé, c'est pour savoir...
21:03 Non mais je pense que c'est des sujets...
21:05 - Il faut que vous regardiez, il y a une formidable série
21:07 sur Netflix, qui s'appelle "Le petit renne".
21:09 - Oui, exactement.
21:11 - Qui raconte plus ou moins
21:13 la même chose d'un jeune homme
21:15 qui est humoriste, qui veut devenir...
21:17 Alors lui, il y a une histoire de harcèlement d'une femme,
21:19 mais il y a aussi cette histoire.
21:21 C'est une série formidable, glaçante,
21:23 mais formidable.
21:25 Et donc, vous avez toujours voulu
21:27 passer à la télé, vous avez toujours
21:29 voulu faire ce métier.
21:31 Vous dites "petit, je voulais être acteur, j'étais fasciné".
21:33 Ça commence comme ça, par la télévision,
21:35 ce milieu, ce lieu merveilleux.
21:37 Et vous y êtes arrivé.
21:39 - Oui, c'est-à-dire qu'à force
21:41 de faire quelques petites choses à droite et à gauche, j'ai réussi
21:43 à monter. C'est tout le part d'une émission avec
21:45 Laurent Bafi où il fallait appeler
21:47 pour gagner un téléphone portable.
21:49 Et puis je dis à ma mère "Maman,
21:51 je vais appeler, et puis j'appelle,
21:53 on fait l'émission de radio, et puis en arrivant
21:55 sur le
21:57 répondeur, on me dit "c'est bon,
21:59 ça va fonctionner, on va la faire, on fait l'émission,
22:01 et puis à la fin, il y a un portable gagné que je perds".
22:03 Et quand je perds ce portable,
22:05 je dis à Laurent Bafi à la fin "écoutez, comme j'ai pas gagné le portable,
22:07 est-ce que je peux venir faire une chronique la semaine prochaine dans votre émission ?"
22:09 Et là, il me répond "si t'as des couilles, viens".
22:11 Je dis "oui, je viens".
22:13 Et je me souviens de le regard de ma mère
22:15 qui se dit "mais qu'est-ce qu'il est fou,
22:17 il part à Europe 1 la semaine prochaine".
22:19 Je lui dis "maman, je pars, c'est parti".
22:21 - Et l'histoire la plus dingue, c'est que quand vous arrivez là-bas,
22:23 Bafi a complètement oublié l'histoire.
22:25 - Ah totalement ! Oui, oui, j'arrive, je me souviens,
22:27 il y avait une énorme queue devant
22:29 la radio, et Bafi me fait...
22:31 Je le vois arriver, et je lui dis "bonjour monsieur Bafi",
22:33 et puis moi, je lui serre la main,
22:35 je lui dis "bonjour monsieur Bafi, écoutez, c'est moi,
22:37 c'est Jordan, on s'est vus la semaine dernière", et puis il me regarde,
22:39 il me dit "oui, très bien, t'aurais mieux fait de pas venir".
22:41 Et là, il repart.
22:43 - Ah ouais, c'est la douche froide.
22:45 - Ouais, là, tu te dis...
22:47 En plus, il est assez froid comme ça, de premier abord.
22:49 C'est quand même très gentil, mais le premier abord,
22:51 il est un peu raide. Et il y a un mec
22:53 dans la queue qui me dit "non mais,
22:55 notre lolo, il est comme ça, t'inquiète,
22:57 viens avec nous, puis on y va". Et puis, en pleine émission,
22:59 je me souviens de toute ma vie,
23:01 il y avait The Fontenay qui était là, et puis il dit
23:03 "ah bah au fait, il y a un petit enculé qui nous a appelé la semaine dernière,
23:05 il aimerait faire une chronique".
23:07 Et là, je lui dis "mais c'est moi le petit enculé".
23:09 J'étais content comme tout !
23:11 J'ai été faire la chronique, et puis à la fin,
23:13 je lui dis "bah écoutez, est-ce que ça vous a plu, Laurent ?"
23:15 Et il me dit "franchement, c'était nul à chier".
23:17 - Et c'est comme ça, c'est du bafi. - Bah oui, c'est du bafi.
23:19 Et je lui dis "bah écoutez, c'est pas grave,
23:21 au moins, j'ai passé un bon moment avec vous".
23:23 Et je me souviens, il m'a pris dans ses bras, et il m'a dit
23:25 "c'était très bien, t'as quelque chose à faire dans ce métier,
23:27 et il y a la pute au chapeau qui veut te parler".
23:29 Et c'était Jacques-Guy de Fontenay, et après, il m'a donné son numéro de téléphone,
23:31 et c'est devenu... - Et c'est devenu...
23:33 - À la fois quelqu'un qui vous a toujours suivi,
23:35 en fait, il y a eu un feeling ce jour-là,
23:37 entre vous et elle, elle a...
23:39 je sais pas, elle a eu un côté
23:41 où elle vous a pris sous son aile, en fait.
23:43 - Oui, c'est incroyable. - En tout le livre, elle revient
23:45 régulièrement, et elle vous a pris sous son aile.
23:47 - C'est important que j'en parle
23:49 beaucoup dans le livre, parce que, je vais vous dire,
23:51 les relations avec Geneviève, pour être
23:53 honnête avec vous, se sont tendues vers la fin.
23:55 Il manquait de discernement, je pense, sur certaines choses,
23:57 et puis peut-être que
23:59 la maladie, enfin, il y a pas mal de choses qui
24:01 ont entraîné ça, et ça m'a fait
24:03 beaucoup de peine. - Qu'est-ce qu'elle vous reprochait ?
24:05 - Elle me reprochait de pas parler d'elle. Elle me disait "oui, tu m'oublies",
24:07 et je dis "mais Geneviève, je peux pas parler, à chaque
24:09 fois que je prends l'antenne, je peux pas dire "bonjour, c'est Jordan Deluxe",
24:11 qui est là,
24:13 à la télé, grâce à Geneviève. - Vous pensez qu'elle s'est
24:15 sentie abandonnée par le showbiz ?
24:17 - Oui, oui, totalement.
24:19 Elle disait "on m'invite plus",
24:21 "je ne sers plus à rien",
24:23 c'était dur, moi je me souviens, j'ai des souvenirs avec elle
24:25 où j'allais la voir,
24:27 Geneviève, sans chapeau, imagine,
24:29 petite robe de chambre,
24:31 avec sa petite bouteille de cidre, en buvant un coup de cidre en rosé,
24:33 à Saint-Cloud,
24:35 dans un appartement
24:37 assez grand, je sais pas si vous y avez déjà
24:39 été, mais bon, et elle me disait
24:41 "on m'appelle plus, c'est terminé", en fait,
24:43 ce qui l'a tuée, c'est la fin des Miss, ça a été terrible.
24:45 - Vraiment ? Vous pensez que c'est ça
24:47 qui l'a tuée ? - Elle en parlait tout le temps,
24:49 mais elle vivait dans son passé, Geneviève.
24:51 Je vous ai dit, chez elle, il y avait des
24:53 photos des Miss, à droite, il y avait une porte
24:55 avec toutes les robes, elle vous emmenait,
24:57 vous vous vouliez être sûr, on vous avait dit "allez t'es Gilles Valéry",
24:59 elle vous emmenait, elle vous prenait par la main, "tiens, je vais te montrer quelque chose",
25:01 et moi, plusieurs fois, elle me montrait
25:03 la même chose, mais à chaque fois, je faisais l'innocent,
25:05 je disais "ah oui, c'est vrai", je disais "tu vois,
25:07 celle-ci, c'est celle que portait l'incroyable
25:09 Hélo Di Gossuin,
25:11 qui est vraiment la plus gentille des Miss,
25:13 il y en a, elles sont méchantes, mais elle,
25:15 elle est gentille, c'était ça, elle vivait dans son passé.
25:17 - Allez, on marque une pause et on se retrouve dans un instant
25:19 avec Jordan Deluxe. - Il a été chez Gérard Depardieu.
25:21 - Ah ben oui, oui, vous le racontez.
25:23 À quoi du sert Confidence Sans Détour ?
25:25 - Oui.
25:27 Le 10h30,
25:29 Sud Radio Média,
25:31 Valérie Expert, Gilles Anzmann,
25:33 Dio, le Supplément Média.
25:35 - Le Supplément Média,
25:37 avec vous, sur Sud Radio, avec Jordan Deluxe
25:39 et ce livre, cette,
25:41 on peut dire quoi, autobiographie,
25:43 Confidence Sans Détour, ce sont des confidences sur votre
25:45 parcours, qui est parue chez
25:47 le Duc, un auditeur me dit en fait,
25:49 aucun ne vous a vu
25:51 venir et vous êtes devenu incontournable.
25:53 - Ah, ça me fait plaisir, vous avez répondu.
25:55 C'est très gentil. - Vous avez, oui,
25:57 creusé votre sillon,
25:59 petit à petit, et on va
26:01 pas tout dévoiler du livre, à la fin vous parlez
26:03 des gens qui vous ont impressionné,
26:05 qui vous ont marqué,
26:07 il y a les attachés de presse qui sont votre bête noire
26:09 et Gilles évoquait Gérard Depardieu,
26:11 effectivement, vous vous retrouvez chez lui.
26:13 - Au moment de lancer l'émission,
26:15 vous lancez 8, vous voulez un parrain,
26:17 et là vous connaissez quelqu'un qui est proche de lui.
26:19 - Oui, il s'appelle Hassan,
26:21 il est très proche, il part souvent
26:23 en avion ensemble, et donc du coup,
26:25 je lui dis, écoute, ce serait super que je l'aie
26:27 comme parrain, et il me dit, écoute, mais il n'y a pas de problème,
26:29 et il me dit, je lui en ai déjà parlé, il est ok.
26:31 Je lui dis, ah bon ? Il me fait oui, alors je lui dis, mais comment ça se passe ?
26:33 Il me dit, écoute, c'est très simple Gérard,
26:35 je lui racontais vraiment comment ça s'est passé,
26:37 il me dit, tu vas chercher une bouteille,
26:39 et donc du coup,
26:41 je lui dis, bon bah oui,
26:43 je vais te prendre une bonne bouteille de vin rouge, tu m'attendras,
26:45 donc c'est rue, alors c'est rue,
26:47 des enfants du... Non c'est pas des enfants du...
26:49 - C'est rue du Cherche-Midi. - Rue du Cherche-Midi, les enfants du paradis,
26:51 c'est celui de radio.
26:53 Et donc du coup, je vais, donc juste à côté, il y a un très grand magasin
26:55 pour les parisiens qui connaissent très bien, très huppé,
26:57 qui s'appelle Le Bon Marché,
26:59 j'arrive, et puis moi comme un fou,
27:01 je dis à la dame des vins, je lui dis, écoutez,
27:03 je vais voir Gérard Depardieu, j'ai besoin d'un très bon vin.
27:05 Et la dame me dit, mais,
27:07 on connait très bien Gérard Depardieu, je sais ce qu'il vous faut.
27:09 Et là, elle me trouve une bouteille,
27:11 qui coûte une fortune, je lui dis,
27:13 allez-y, je mets le paquet, je prends la bouteille,
27:15 je prends un magnum en plus pour, voilà,
27:17 on y va, on met le paquet. Et donc j'arrive,
27:19 et il me dit, tu attends devant, parce qu'il voulait plus.
27:21 Mon ami m'envoie un message,
27:23 il me dit, ah non, mais là il est un peu contrarié aujourd'hui,
27:25 il y a des histoires qui tombent, et c'était des histoires,
27:27 vous savez... - D'ailleurs, du harcèlement,
27:29 de l'agression sexuelle. - C'était un peu, enfin, c'était juste, je crois que c'était
27:31 un peu avant, c'était avant d'ailleurs, mais il y avait des histoires qui...
27:33 ça devait tourner,
27:35 mais c'était pas encore sorti, si je me souviens bien.
27:37 Et je dis, bah écoute, j'avance, et je me souviens,
27:39 à attendre avec ma bouteille de vin,
27:41 devant, donc une espèce d'entrée énorme,
27:43 et là, d'un coup, il m'envoie un message,
27:45 il me dit, c'est bon. Alors je me dis, je vais rentrer,
27:47 je vais aller voir Gérard Depardieu. Et en effet,
27:49 j'arrive, et je me souviens, la porte qui s'ouvre,
27:51 et je découvre l'incroyable entrée,
27:53 et en fait, il y a deux maisons l'une après l'autre,
27:55 c'est très particulier, on rentre dans une première maison,
27:57 très cossue, avec
27:59 des bois, de la cajou, tout ça, très joli.
28:01 On passe dans une première maison,
28:03 et après, il y a une espèce de grande cour,
28:05 avec un espèce de jardin en surélévation,
28:07 magnifique.
28:09 Et là, je vois une grande porte vitrée,
28:11 et je rentre, il faisait très chaud, je me souviens,
28:13 j'entre dans cet endroit,
28:15 et là, tout au fond,
28:17 je vois poser,
28:19 de son être,
28:21 Gérard Depardieu,
28:23 avec sa chemise, le ventre sorti,
28:25 enfin bon, il était vraiment débraillé,
28:27 je veux dire, comme un grand-père
28:29 qui attend avec sa faux,
28:31 qui va aller faire, je sais pas moi,
28:33 qui va aller insérer quelque chose
28:35 dans le chemin, et je lui dis,
28:37 il fait "Ah,
28:39 vous voilà vous !", je lui dis "Oui,
28:41 bonjour, monsieur Depardieu",
28:43 je me souviens qu'il ne me regardait pas,
28:45 il regardait juste la bouteille,
28:47 il regardait la bouteille,
28:49 il cherchait, il se dit "Mais qu'est-ce que c'est que ça ?"
28:51 Il cherchait la marque !
28:53 Et comment dire,
28:55 en fait, je crois qu'il voit pas trop, il était sous une vision,
28:57 donc il regardait la bouteille,
28:59 j'arrive, et je me souviens,
29:01 je monte à la bouteille,
29:03 et il devait me voir en flou, je ne sais quoi,
29:05 et son ami me dit "Ah, ben t'as ramené
29:07 du bon vin !" Et puis là, il me regarde, il fait "Ah !
29:09 Ben ça, c'est sympa, ça !"
29:11 Et comment dire, il prend la bouteille,
29:13 il la met à côté de lui, il va "Ben on va la déboucher tout à l'heure",
29:15 alors machin et tout,
29:17 et puis, on parle,
29:19 de tout, sauf de lui, évidemment,
29:21 et puis moi je lui dis "Je suis très honoré",
29:23 et puis alors là, il faut surtout pas ce qu'il faut lui dire,
29:25 "Non, non, non, je m'en fous de ça !"
29:27 Et puis je sais qu'il était énervé,
29:29 il venait de recevoir un message,
29:31 et il me fait "Ah, oui, c'est..."
29:33 "Ah, il m'a encore envoyé un message, Carole,
29:35 mais je sais pas ce qu'elle a, je sais pas quoi, je dis "Mais de qui il parle ?"
29:37 Et d'un coup, je me rends compte que c'est Carole Bouquet,
29:39 en fait, je me rends compte qu'il parlait
29:41 de plein de personnes, que toutes ces personnalités,
29:43 le prénom, c'était un nom de malade, quoi !
29:45 Et puis là, je me dis "Mais oui, c'est Depardieu qui est en face de moi !"
29:47 Et à un moment, je sais plus ce que je lui dis,
29:49 je lui dis "Oui, je fais des interviews,
29:51 et j'ai dit un mot
29:53 que j'aurais jamais dû dire, et en plus..." - Journaliste.
29:55 - Ouais, j'ai dit journaliste, qu'il faut pas dire, en plus je ne suis pas journaliste.
29:57 Et là...
29:59 Oh là là, il s'est refermé, mais comme une huître,
30:01 il m'a regardé et fait "Ah non !
30:03 Elle est journaliste ! Ah, vous êtes journaliste !
30:05 Ah, vous allez sortir de chez moi ou je sais pas quoi !"
30:07 Je lui dis "Ah non, non, non, non, non, non, non, mais je suis pas journaliste !
30:09 Je suis comme un petit journaliste, mais non,
30:11 je savais plus quoi dire !"
30:13 - Et finalement, il a accepté... - Il a accepté...
30:15 - De faire une petite vidéo pour lancer...
30:17 - L'émission, ouais. Quand j'ai dit à Cyril Hanouna,
30:19 ça a... ça a beaucoup aidé, quoi.
30:21 - Ouais, alors à signaler que Cyril Hanouna
30:23 a rédigé la préface de votre livre.
30:25 - Ouais, ouais, ouais. - Parce que c'est quelqu'un qui a
30:27 beaucoup compté aussi pour vous, et dans votre
30:29 carrière, et le fait que vous ayez
30:31 une émission sur C8...
30:33 - Ah bah oui, c'est grâce à lui. - Évidemment, c'est grâce à lui.
30:35 - Il y a lui, Jean-Marc Mouradini, dans mon parcours de télé,
30:37 et c'est vrai que Cyril a été
30:39 très important, parce que c'est lui qui va tout déclencher.
30:41 Ça se passe l'été,
30:43 l'émission fonctionne sur
30:45 une... sur Télé Loisirs, à l'époque,
30:47 et puis il y a une histoire de nœuds papillons,
30:49 voilà, et...
30:51 et nœuds papillons... - Mais pourquoi il vous choisit ?
30:53 Vous pensez qu'il a du nez ?
30:55 Qu'il dit qu'il peut bousculer les gens ?
30:57 - Je sais pas, parce que Cyril, on ne sait pas ce qu'il pense du tout.
30:59 Donc, moi, il m'en a jamais parlé avant,
31:01 il m'a jamais dit "Johanne, tu vas faire de la télé ?" Moi, je le voyais,
31:03 mais de temps en temps, et ça s'est fait
31:05 et d'un coup, il m'a appelé à 9h du matin,
31:07 un matin, parce qu'en fait, il était sujet que l'émission s'arrête,
31:09 parce que la direction voulait m'enlever
31:11 mon nœud papillon, et moi, ça me plaisait pas, et j'en avais parlé
31:13 à Lionel Stan, qui était évidemment très proche
31:15 de Cyril Hanouna, puisque c'est le bras droit de Cyril,
31:17 - Le bâtonnage de Zoho ! - Et voilà, la boîte de Cyril,
31:19 et donc du coup, je lui dis à...
31:21 je lui dis "Salut Lionel !" et puis je sais pas, ça remonte,
31:23 il y a un rendez-vous qui se fait pendant l'été,
31:25 avec la direction de C8, et d'un coup,
31:27 Cyril m'appelle à 9h le matin,
31:29 dimanche matin, "Salut mon petit chéri, ça va ?"
31:31 Je me souviens, voir Cyril Hanouna sur mon téléphone, je dis "Qu'est-ce qu'il se passe ?"
31:33 J'étais comme un fou !
31:35 Et il me dit juste ça,
31:37 "Alors, t'as ton petit
31:39 nœud papillon, là, pour la rentrée ?"
31:41 Je dis "Ben, oui, en plus, je comprenais pas,
31:43 mais en plus, il y a une histoire avec le nœud papillon en ce moment,
31:45 s'il savait, et là !" Il me dit
31:47 "Ouais, ouais, parce que tu viens sur C8 à la rentrée,
31:49 je suis avec mon petit Franck, là,
31:51 il va t'appeler tout à l'heure, tu vas voir,
31:53 on a parlé ensemble." - Et depuis,
31:55 le Gotha défile chez vous,
31:57 toutes les stars, comme Tex,
31:59 par exemple, et
32:01 vous allez voir, ils ont parlé de vous, vendredi,
32:03 ce week-end, avec Cyril Hanouna.
32:05 - Aujourd'hui, Tex, financièrement,
32:07 comment ça se passe ?
32:09 - Ah, ça, il faut le demander à Jordan Deluxe.
32:11 - Non, mais c'est vrai, parce que...
32:13 C'est la meilleure base !
32:15 C'est la meilleure base !
32:17 - Je l'exprimais pas !
32:19 - C'est la meilleure base !
32:21 On fera pas mieux !
32:23 C'est vrai que Jordan Deluxe, il connaît le compte en banque
32:25 de tout le monde du monde !
32:27 C'est un truc de fou ! Non, mais c'est vrai, parce que, justement,
32:29 il était chiant ! - J'ai envie de basculer !
32:31 - Il sait combien il y a de kilomètres au compteur de ta bagnole !
32:33 - Non, mais je te jure ! - Chiffle, chiffle, chiffle !
32:35 - C'est vrai qu'on peut regarder
32:37 la vidéo de Jordan Deluxe. - Bah, c'est plus du tout
32:39 la même chose ! - Vous avez divisé votre salaire par combien ? Par 3 ?
32:41 - La première année, j'ai divisé par 2,
32:43 et la deuxième année, j'ai quasiment
32:45 divisé par 10. - Vous avez
32:47 divisé votre salaire par 10 ? - Oui.
32:49 [Rires]
32:51 - C'est pas mal, parce que même lui, il est malheureux !
32:53 - Dans le livre, vous expliquez pourquoi vous parlez
32:55 d'argent. - Bah, oui, parce que c'était très important.
32:57 - Bah, Jordan Deluxe,
32:59 il y a ce rapport à l'argent, ok ?
33:01 - Sans le vouloir, oui. Non, mais déjà,
33:03 comme je disais tout à l'heure, c'est vrai qu'on
33:05 a toujours fait attention. Ma mère, pas du tout !
33:07 Mon père, il faisait gaffe.
33:09 Du coup, ça m'a... Et j'ai aussi compris,
33:11 là, vraiment, l'argent, j'ai compris quand j'ai commencé
33:13 un peu à trifouiller
33:15 dans le portefeuille de ma mère pour récupérer un peu d'argent,
33:17 pour en donner aux gens qui m'emmerdaient. - Oui.
33:19 - J'ai compris que là, quand vous... - Ça veut dire quoi,
33:21 raqueter ? - Quand tu donnes de l'argent,
33:23 pour moi, il y a dans ma tête toujours, tu donnes
33:25 de l'argent, t'es tranquille. - Ouais.
33:27 - C'est un peu ça, quand même, de manière
33:29 générale, vous avez un problème avec... - Sauf
33:31 que vous êtes jamais tranquille. - Voilà, vous vous pommez
33:33 un point, enfin, je sais pas quoi, vous voulez récupérer
33:35 des points, un permis de conduire, tu donnes de l'argent, tu fais ton
33:37 stage, t'es tranquille, tu récupères tes points. Il y a
33:39 plein de choses comme ça dans ma tête qui sont restées, et
33:41 c'est très basique. - C'est votre enfance.
33:43 - Ah oui, oui, bien sûr. - C'est une parenthèse,
33:45 la récupération du permis de points,
33:47 vous vous retrouvez avec Jean Dujardin et
33:49 Nathalie Péchala. - Exactement.
33:51 - Vous avez quand même un truc, mais comment
33:53 vous arrivez à faire parler les gens comme ça ? C'est vrai
33:55 que chez vous, les gens se confient.
33:57 - Ben, je ne sais pas, je veux dire, c'est une vraie
33:59 question que je me pose, et je pense qu'il y a
34:01 une histoire de nœuds papillons, parce que les gens sont
34:03 étonnés, déjà en général, des fois, il y en a,
34:05 ils arrivent, ils savent même pas où ils sont, donc ça c'est très
34:07 très drôle. Je me souviens de Luc Besson, quand il est
34:09 arrivé, il m'a regardé, il s'est dit "Oh là là !"
34:11 Et il y en a, ils savent très bien où ils vont, par
34:13 contre. Donc, il y a un espèce de phénomène
34:15 qui se fait, et c'est incompréhensible,
34:17 je n'arrive pas à comprendre pourquoi
34:19 les gens d'un coup se livrent, et souvent, à chaque
34:21 fois, ils me disent... Vous savez, pour moi, une bonne
34:23 interview, c'est quand ils me demandent de couper derrière.
34:25 Parce qu'encore une fois, vous avez une version
34:27 qui n'est pas en direct.
34:29 - Et vous coupez beaucoup ?
34:31 - On coupe un petit peu. Et heureusement
34:33 que pour certaines personnalités, j'ai coupé, parce que
34:35 on dit "Oui, Jordagne, on dit des trucs, on dit des trucs",
34:37 il y a des fois, ça va... - Vous coupez quoi ? - Ça va assez loin.
34:39 - Quand la personnalité appelle derrière et qu'elle
34:41 dit "Ça peut nuire à ma carrière",
34:43 et là, on est...
34:45 Voilà, quand ça va trop loin, ça va
34:47 trop loin. Il y a des choses... - Mais est-ce que vous vous rendez des comptes ?
34:49 Parce que, ça, c'est arrivé la semaine
34:51 dernière, Jean-Jacques Bourdin recevait Robert
34:53 Ménard, et donc je l'ai croisé,
34:55 et j'avais vu une vidéo de lui
34:57 où vous parliez de
34:59 si son enfant était homosexuel, comment
35:01 réagirait-il ? On peut encore aller voir
35:03 la vidéo sur le web, il a été
35:05 très perturbé par cette question. - J'ai vu ça, oui.
35:07 - Et quand j'ai discuté avec lui,
35:09 je lui ai dit "Oh, je vous ai trouvé vraiment
35:11 assez ému
35:13 chez Jordan Deluxe", et il m'a dit
35:15 "Je ne me rendais pas
35:17 l'endroit où j'allais,
35:19 et je ne pensais pas que l'interview serait que sur mon intimité,
35:21 et j'ai encore du mal à me remettre
35:23 de cette interview." - Ah bon ? Ah ouais, à ce point-là ?
35:25 - Alors, je savais pas, mais je sais que la question
35:27 a été totalement perturbée.
35:29 En fait, c'est une question qui est venue
35:31 totalement au hasard. En fait, il y avait deux questions.
35:33 Je me suis dit, comme il y avait cette histoire
35:35 de voile, et cette histoire
35:37 de mariage gay qu'il refuse de faire
35:39 dans sa mairie, je me suis dit
35:41 soit je vais lui faire la question "Si votre fille
35:43 avait un voile, est-ce que vous lui demanderiez
35:45 de l'enlever ?" ou alors la question "Est-ce que
35:47 si votre fils vient vous dire qu'il est gay,
35:49 qu'il veut se marier ?" Je me suis dit "J'en tente une des deux."
35:51 Et j'ai tenté celle du fils, et je ne sais pas pourquoi
35:53 il a été très touché par cette question. - Oui, il a
35:55 dit "Là, vous touchez à
35:57 quelque chose de personnel." - Sans aller plus
35:59 loin, donc je sais pas pour quelle raison.
36:01 Alors là, c'est vraiment du hasard. Sincèrement, j'ai aucune
36:03 info sur rien. - Et vous avez aucun tabou
36:05 dans vos questions ? - Oui, c'est une question d'un auditeur.
36:07 Est-ce que vous fixez des limites ?
36:09 - C'est une très bonne question. Mais je crois
36:11 pas. Je crois pas, je suis à rien de réfléchir.
36:13 Je crois pas.
36:15 - Est-ce qu'il y a beaucoup de gens qui
36:17 ne veulent plus venir chez vous ? - Ah, il y en a qui
36:19 veulent pas venir, bien sûr. - Non, mais qui veulent plus
36:21 venir, revenir. - Ah, il y en a
36:23 deux ou trois, oui. Il y a Patrice Lafon
36:25 qui refuse de revenir, il y a Dave qui ne veut
36:27 plus revenir. - Jean-Jacques Debout.
36:29 - Ah bah Jean-Jacques Debout, alors là, lui, il est exceptionnel.
36:31 Donc le mari de Chantal Goya, qui lui,
36:33 est devenu dans l'émission, donc c'est lui qui a demandé.
36:35 Il a fait l'émission et après, il a demandé
36:37 à ce qu'elle ne soit pas diffusée. Donc
36:39 incompréhensible. Là, je dis, bon, parce que
36:41 j'avais parlé de salaire et parce que
36:43 je lui avais parlé de quelque chose qui était vrai.
36:45 On m'avait interdit d'aller
36:47 au spectacle de Chantal Goya. Donc ça m'avait...
36:49 Voilà, j'avais dit ça pendant l'interview, puis ça
36:51 ne lui avait pas plu. - Et alors, pour finir,
36:53 vous avez un petit scoop. Si mes informations
36:55 sont bonnes, cet été, vous allez
36:57 continuer, mais avec une nouvelle émission
36:59 où vous allez être... Vous allez interviewer
37:01 des stars dans une piscine, c'est ça ?
37:03 - Ah bon ? Mais dites-en !
37:05 - On est bien informés. - C'est vrai ou pas ?
37:07 - Mais d'où vous sortez ça ? - Je ne sais pas.
37:09 - Alors, oui, c'est vrai.
37:11 - Ça va s'appeler comment, là ?
37:13 - Enfin, le nom n'est pas encore
37:15 déterminé. Ça devrait s'appeler la piscine
37:17 de luxe. - Et vous avez déjà
37:19 des gens qui ont accepté ? - Il y a Daniel Gilbert
37:21 qui est très chaude pour aller en maillot de bain dans la piscine de luxe.
37:23 - Ah ! - Avec ses bigoudines,
37:25 son petit bonnet de vin.
37:27 Alors, pour l'instant, c'est pas encore fait.
37:29 C'est en cours, voilà.
37:31 - D'accord, en négociation. - C'est en négociation.
37:33 Ça devrait se faire. C'est pour juste continuer l'été,
37:35 être avec les gens pendant l'été. - Et vous pensez vraiment qu'ils iront
37:37 dans la piscine en maillot de bain ? - Ah oui !
37:39 De toute façon, s'ils y vont pas, je vais les pousser dans la piscine.
37:41 - Il y a des stars qui vont
37:43 venir d'après vous ? - Ah oui, oui, oui,
37:45 je pense, ouais. - Vous êtes par contre
37:47 Valérie ? - Valérie, ça fait des mois
37:49 que je me bats pour connaître. - Déjà habillée en plateau,
37:51 non, mais en piscine, non.
37:53 À la fin, vous dites
37:55 "Si je rencontrais un bon génie,
37:57 je pourrais, par un preuve, poursuivre ma carrière à la télé,
37:59 refaire un peu de radio, avier aux amateurs,
38:01 et animer un jeu télé
38:03 pour les faire mon show." - J'adorerais !
38:05 Un énorme jeu, un jeu à la télé,
38:07 avec des nœuds papillons et faire gagner de l'argent,
38:09 et pour les personnes qui ont entre la cinquante,
38:11 entre cinquante et quatre-vingt ans. - Ah, on se plaçait jarri, ça se libère.
38:13 - Ah oui, ah, mais j'adorerais !
38:15 Tout le monde, ah oui, j'adorerais !
38:17 Ça serait énorme, mais bon, c'est pas C8. - C'est pas C8.
38:19 - Faut le mettre sur C8, l'émission.
38:21 - Ça pourrait être sympa aussi. - C'est bien, vous êtes fidèles.
38:23 - Une idée d'un auditeur, est-ce qu'un jour, vous pourriez
38:25 faire des interviews d'anonymes qui méritent d'être connus ?
38:27 - Tout le monde m'en parle,
38:29 et je pense que c'est sur ce qu'on va aller,
38:31 si on re-signe l'année prochaine avec C8,
38:33 on va continuer, j'en ai parlé avec Cyril Hanna
38:35 il y a pas très longtemps, il m'a dit "Ce serait bien qu'on fasse des portraits croisés."
38:37 - Et votre salaire, est-ce que vous l'avez
38:39 multiplié par dix ? - J'étais à 4200,
38:41 et je suis aujourd'hui à 4700 euros net.
38:43 - Pas encore par dix. - Non.
38:45 - Merci en tout cas d'avoir été avec nous.
38:47 Votre première télé,
38:49 c'était sur Sud Radio,
38:51 vous le dites dans le livre. - Première radio,
38:53 ça me touche beaucoup, vous m'y invitez,
38:55 et là, première radio pour ce bouquin,
38:57 c'est avec vous, donc merci, je vous aime très fort tous les deux.
38:59 - Merci à vous, et bonne route.
39:01 - Merci de la société.
39:03 - Et il faut lire votre livre, "À quoi tu sers ?"
39:05 Confidences sans détour, chez Le Duc.
39:07 Merci à vous, on se retrouve dans un instant
39:09 pour les débats.
39:11 sur Sud Radio. Mettez-vous d'accord, Valérie Experts.