SMART IMPACT - Les entreprises s’engagent

  • il y a 5 mois
La Fédération nationale des Caisses d’Epargne (FNCE) est partenaire de la communauté Les Entreprises s’engagent, initiée en 2018 par Emmanuel Macron pour une société plus inclusive et plus durable. Dans ce cadre, la FNCE lance un appel à projets destiné aux clubs sportifs engagés pour l’insertion professionnelle. Par ailleurs, elle promeut aussi l’éducation financière, y compris auprès d’athlètes olympiques, à travers l’association Finances & Pédagogie.

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00:00 [Musique]
00:06 L'invité de Smart Impact, c'est Pierre Massé. Bonjour.
00:09 Bonjour.
00:09 Bienvenue. Vous êtes donc le directeur général de la Fédération nationale des caisses d'épargne.
00:14 Quelques chiffres. 15 caisses d'épargne, 4,4 millions de sociétaires, 2,5 millions d'élus.
00:20 Voilà pour les périmètres de la fédération.
00:22 On peut peut-être en quelques mots rappeler le modèle économique.
00:24 On est dans un modèle coopératif, c'est ça ?
00:26 On est dans un modèle coopératif caisses d'épargne, effectivement, spécifique,
00:30 que l'on définit sur un trépied que sont 15 caisses d'épargne, vous l'avez dit, 100% régionales.
00:36 Des caisses d'épargne qui collectent en région, prêtent en région, gouvernent en région, recrutent en région.
00:41 Des entreprises, donc des banques régionales qui appartiennent à leurs clients sociétaires.
00:45 Et surtout, des entreprises, des banques qui sont pionnières dans la transition de la société.
00:51 Et ça depuis l'origine.
00:52 Dès le départ, ça s'est créé dans cet esprit-là d'une certaine façon ?
00:56 La première caisse d'épargne s'est créée en 1818.
00:58 Et à l'époque, c'était l'ère industrielle, pas de sécurité sociale, pas de mutuelle.
01:03 Et on apprenait aux Français, et l'éducation financière est restée dans nos jeunes,
01:06 on apprenait aux Français à mettre de l'argent de côté pour faire face aux difficultés futures.
01:11 On était déjà des pionniers.
01:13 Avec aussi, oui, allez-y, oui.
01:15 Ensuite, on a été à l'origine du logement social, des jardins ouvriers, des bains-douches.
01:19 On a été pionniers dans les transitions de la société.
01:22 Et même une anecdote, si vous me le permettez, qui n'en est pas une.
01:25 Vous savez que les femmes ont l'autorisation d'ouvrir un compte
01:28 sans l'autorisation de leur conjoint depuis 1965 en France.
01:31 Ça fait mal de le dire, c'est récent.
01:32 Peu de gens le savent, oui.
01:33 Dans les caisses d'épargne, c'est 1881, 80 ans avant la loi.
01:36 Donc quand je dis pionnières dans les transitions de la société, c'est vraiment pionniers.
01:39 Et avec aussi un rôle en matière de mécénat.
01:42 Vous faites partie des premières entreprises françaises en termes de mécénat.
01:45 Oui, 20 millions de mécénats par an, effectivement, dans les toutes premières entreprises.
01:50 Les caisses d'épargne avaient l'obligation, du temps où elles avaient le monopole du livret A,
01:54 de redistribuer une partie de leurs résultats sous forme de mécénat.
01:57 Depuis le 1er janvier 2009, ce n'est plus le cas,
02:01 mais on a continué à faire du mécénat et on délivre à travers les caisses d'épargne en région.
02:07 20 millions de mécénats minimum par an.
02:08 20 millions d'euros minimum par an avec un partenariat avec les entreprises sans gage,
02:14 dont Bismarck est également partenaire.
02:16 Là, on va parler de l'inclusion professionnelle destinée aux clubs sportifs
02:20 via un appel à projet qui vient d'être lancé ce 15 avril.
02:23 De quoi s'agit-il ?
02:24 Un appel à projet, effectivement, on concentre,
02:27 puisque Pionner dans les Transitions, c'était hier, mais c'est aussi aujourd'hui,
02:31 on concentre nos interventions en mécénat sur les jeunes
02:34 avec deux appels à projet qu'on vient de finir en 2022 et 2023,
02:38 qui ont permis d'aider 600 associations, 300 000 jeunes.
02:41 Cette année, année olympique, on a décidé de le flécher davantage sur les entreprises sans gage
02:46 et leur volet clubs sportifs engagés.
02:49 Les clubs sportifs qui ont ce label, clubs sportifs engagés,
02:55 déroulent des actions dans un des trois domaines suivants.
02:59 L'organisation de forums de métiers,
03:01 des opérations, ce qu'on appelle "buddy-mob" dans les quartiers
03:05 pour aller parler d'emploi auprès des jeunes,
03:07 alors que les jeunes, on le sait, ne vont pas souvent dans les structures qui parlent d'emploi.
03:11 Et puis, il y a aussi un troisième dispositif qui fait qu'on peut être club sportif engagé.
03:16 C'est le dispositif du "Stade vers l'emploi", un dispositif très innovant de recrutement
03:21 où on met sur un stade, avec des épreuves d'athlétisme en général,
03:25 des recruteurs, des candidats, et on ne sait pas qui est qui.
03:28 Tout le monde est en tenue de sport, on fait des épreuves,
03:31 et à la fin de la journée, on se dévoile, les recruteurs, les candidats,
03:34 et on va chercher des candidats qui ont l'esprit sportif, qui se sont donnés,
03:39 qui ont l'esprit d'équipe, plutôt que des candidats qui n'auraient pas passé les filtres
03:42 du CV de l'entretien d'embauche.
03:44 Et ça, c'est très caractéristique de ce dispositif.
03:47 – C'est très intéressant, parce que je me souviens d'une discussion
03:50 avec un invité dans le domaine RH qui disait, on a souvent des candidats,
03:54 parfois qui viennent de quartiers populaires, qui n'ont pas effectivement les diplômes, etc.
03:59 qui sont excellents dans un sport et qui n'en parlent pas dans un entretien d'embauche,
04:02 qui n'osent pas en parler comme si ce n'était pas un argument.
04:04 C'est un argument de recrutement, il faut effectivement le dire.
04:09 Donc, on candidate là, depuis ce 15 avril jusqu'au mois de juin, c'est ça ?
04:12 – 28 juin.
04:13 – C'est quoi les critères ? C'est de remplir l'un des thèmes dont vous parliez ?
04:19 – C'est ça, c'est d'obtenir le label "Club sportif engagé"
04:22 en répondant à l'un de ces trois critères, en ayant déployé une de ces trois actions.
04:27 Alors, les clubs sportifs engagés iront vers ce dispositif
04:32 à travers les entreprises engage, qui vont communiquer auprès d'eux,
04:36 mais aussi les fédérations, qui sont des gros relais.
04:39 La plupart des fédérations sportives vont communiquer auprès des clubs sportifs
04:44 autour du dispositif, et nous on espère aussi, avec notre appel à projet,
04:47 au niveau des caisses d'épargne, aider à promouvoir le dispositif.
04:50 – La caisse d'épargne, qui est également partenaire premium
04:52 des Jeux olympiques et paralympiques.
04:54 Et dans ce cadre-là, vous avez créé, c'était 2022, je crois, le pacte utile.
04:59 De quoi s'agit-il ?
05:00 – Alors, le pacte utile, c'est dans le cadre, effectivement,
05:03 des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024,
05:06 c'est d'être utile sur trois secteurs, utile aux athlètes,
05:10 utile à la société, utile au territoire.
05:13 Peut-être des exemples, utile aux athlètes, on soutient financièrement
05:16 et matériellement 70 athlètes, olympiques et paralympiques.
05:19 Chaque caisse d'épargne, il y a un team, une équipe d'athlètes
05:23 qu'ils soutiennent financièrement jusqu'au JO,
05:26 et on espère avec des grandes chances de médailles.
05:28 – Avec des médailles, oui.
05:29 – Utile aux athlètes, utile au territoire,
05:32 on a financé la construction de 119 terrains de basket 3-3,
05:36 partout en France, pour faciliter l'accès au sport à tous,
05:40 et particulièrement dans les quartiers.
05:42 – Basket 3-3, pour ceux qui ne sont pas fiers du sport,
05:45 c'est 3 contre 3, tout simplement.
05:46 – Au lieu de 5 contre 5.
05:48 – Ce n'est pas la taille du terrain.
05:49 – Et sur un seul panier.
05:50 – Et sur un seul panier.
05:51 Et les Français ne sont pas mauvais d'ailleurs.
05:52 – Et on est très bien, on a de grosses chances de médailles sur ce sujet.
05:55 La compétition aura lieu d'ailleurs à la place de la Concorde.
05:57 – Alors, pourquoi vous avez choisi d'accompagner justement ce sport-là,
06:00 le basket 3-3 ?
06:01 – Vous savez, le groupe BPCE est sponsor premium des Jeux olympiques et paralympiques,
06:06 et avec les banques populaires, qui sont l'autre marque du groupe BPCE,
06:10 on s'est un petit peu répartis les sports, on est complémentaires.
06:14 Et les cases épargnes sont plutôt orientées sur les sports citadins,
06:21 indoor, basket, hand, mais aussi les nouveaux sports, skate, roller,
06:25 basket 3-3 justement, les sports urbains qu'on essaye de développer particulièrement.
06:30 – Et vous êtes en partenariat avec la fédération de basket,
06:32 comment ça se passe quand une grande structure comme la vôtre,
06:36 d'Egypte, décide finalement de s'engager sur un sport particulier ?
06:39 – Oui, on est partenaire d'une défédération, basket et hand, pour les caisses d'épargne.
06:44 Il faut noter d'ailleurs que pour le hand, on est partenaire de la fédération,
06:48 mais aussi des équipes de France, c'est d'ailleurs pareil pour le basket.
06:52 Une petite caractéristique pour le hand, les dotations sont strictement les mêmes
06:55 entre les hommes et les femmes, et ça, ça nous tient beaucoup à cœur.
06:58 – Ce n'est pas vrai dans tous les sports.
07:00 – Ce n'est pas vrai dans tous les sports, les dotations des sponsors,
07:03 mais aussi les dotations des fédérations en hand sont les mêmes pour les hommes et les femmes.
07:06 Résultat des courses, on est champion du monde et champion olympique dans les deux disciplines.
07:09 – CQFD ?
07:11 – CQFD, c'est peut-être une explication.
07:13 – Est-ce qu'il y a, on est dans le sport urbain, citadin,
07:20 il y a un certain nombre de codes, ces terrains de basket 3-3,
07:23 il y a des partenariats avec des artistes, certains sont peints par des artistes,
07:26 vous êtes allé aussi dans cette direction-là ?
07:27 – On est allé assez dans cette partie inclusion dans les cités
07:31 pour vraiment l'intégration des jeunes, on a des partenariats à ce niveau-là.
07:35 Peut-être aussi un exemple de ce qu'on fait au niveau des Jeux olympiques,
07:39 vous savez qu'on est aussi partenaire du relais de la flamme,
07:42 et donc les jeunes des cités, à travers la détection sur les terrains de basket,
07:46 on en a amariné, si je puis dire, 360 sur le Bélème,
07:50 chaque caisse d'épargne a envoyé des équipes sur le Bélème,
07:53 navire qui appartient à la fondation Caisse d'épargne Bélème,
07:57 et donc ensuite chaque caisse d'épargne a sélectionné un jeune
08:00 qui va aller sur le Bélème, direction la Grèce, pour aller chercher la flamme olympique.
08:04 Ce sont donc des jeunes qui viennent des cités,
08:07 qui ont été choisis par les caisses d'épargne,
08:09 qui vont aller chercher la flamme olympique et qui la rapportent le 8 mai à Marseille,
08:14 lorsqu'elle va toucher le territoire français,
08:16 je crois que là on va vraiment rentrer dans les Jeux.
08:17 – Oui, effectivement, ce sera très symbolique.
08:20 Est-ce que cette population jeune, issue de quartiers populaires, quartiers de banlieue,
08:26 est-ce que c'est un public ou des clients classiques des caisses d'épargne
08:30 ou est-ce que finalement vous allez aussi chercher des cibles
08:34 ou des clients nouveaux d'une certaine façon ?
08:36 – Alors nous sommes des banques universelles,
08:37 et si on peut être banque inclusive et aller chercher du côté de l'insertion,
08:43 faire de l'éducation financière, faire du micro-crédit,
08:46 c'est parce qu'on est banque universelle et qu'on est aussi présent sur les entreprises,
08:50 qu'on est aussi présent sur la banque privée,
08:52 on est vraiment présent sur tous les marchés et dans les territoires,
08:55 c'est ce qui nous caractérise.
08:56 – Vous parliez d'éducation financière,
08:58 il y a une association qui s'appelle Finance et Pédagogie,
09:00 je crois que vous en êtes le président,
09:03 et dans le cadre du partenariat avec les sportifs français
09:07 qui vont s'engager aux Jeux Olympiques et Paralympiques,
09:11 il y a un partenariat financier mais pas que,
09:13 c'est-à-dire vous les aidez quoi ?
09:14 À préparer l'après, à préparer cette retraite si jeune ?
09:18 – Effectivement, Finance et Pédagogie est donc une association mécénée
09:21 par les 15 caisses d'épargne, j'en suis le président,
09:24 on a des professeurs d'argent, vous savez en France
09:26 on a des professeurs d'un peu de tout mais pas beaucoup de professeurs d'argent,
09:28 donc tout le monde en a mis, deux ou trois par caisse d'épargne
09:31 et on fait de l'éducation financière à des publics à l'origine en difficulté,
09:35 mais on a diversifié l'activité et effectivement dans le cadre
09:38 des Jeux Olympiques et de notre partenariat,
09:41 on forme les athlètes, les Olympiens,
09:44 on a un partenariat avec les Olympiens français et mondiaux,
09:48 des gens qui ont participé aux Jeux Olympiques
09:49 mais pas obligatoirement médaillés,
09:50 vous avez pu être douzième ou tiers à l'arc
09:52 et parfois c'est compliqué ensuite,
09:54 vous avez un revenu un peu supérieur pendant la période où vous êtes Olympien
09:58 mais ensuite c'est un peu plus compliqué.
09:59 Donc on les aide à préparer leur reconversion,
10:01 à gérer leur argent, à gérer cette irrégularité dans leur argent,
10:05 c'est ce qui nous caractérise aussi.
10:06 Finances et pédagogie effectivement c'est une association qui nous tient à cœur.
10:09 Merci beaucoup Pierre Massé et à bientôt sur Bismarck.
10:13 Donc voilà, appel à projets destinés aux clubs sportifs
10:16 lancés ce 15 avril jusqu'au mois de juin.
10:20 On passe à notre débat, l'entrepreneuriat des femmes au programme.

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