Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, a répondu aux questions de la rédaction ce vendredi dans le studio du groupe Nice-Matin. Elle a commenté la polémique sur les groupes de niveau.
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00:00 Dans l'actualité, il y a également ces fameux groupes de niveau, que vous appelez les groupes de besoin.
00:04 Ces groupes-là, pas une seule voix parmi les enseignants ne s'est élevée pour les défendre.
00:08 Est-ce que vous pensez qu'on peut porter un projet comme ça et le défendre contre l'avis général ?
00:13 Je ne partage pas non plus votre avis. C'est-à-dire que je pense que...
00:17 Qui le soutient ? Quel groupe d'enseignants le soutient ?
00:20 Ce n'est pas des groupes, si vous voulez. Je ne vais pas vous dire des groupes. Je vais, moi, dans des établissements.
00:24 Pas un seul syndicat le soutient ?
00:26 Non, non, ce n'est pas exact. Lorsque vous regardez l'UNSA ou d'autres syndicats, ils admettent,
00:32 lorsqu'on présente la manière dont ces groupes seront mis en place,
00:36 ils admettent que cela peut apporter des points positifs. Et je trouve que c'est important.
00:41 Je n'ai pas dit qu'ils nous donnaient un blanc-seing. Ce n'est pas ce que je dis.
00:44 Je ne veux pas dresser ici les uns contre les autres.
00:46 Mais laissez-moi 30 secondes pour vous dire que ces groupes de besoin vont nous permettre, en 6e et en 5e,
00:52 de prendre des élèves en groupe, en français et en maths, pour répondre à des besoins spécifiques
00:58 qui seront évalués à plusieurs reprises, en 6e et en 5e, lorsqu'il y aura des retours en classe entière,
01:05 et que cela nous permettra vraiment de répondre à leurs besoins. C'est de la pédagogie différenciée.
01:09 J'ai un but, améliorer les résultats des élèves. Une méthode de la pédagogie différenciée.
01:14 Et ce sont ces groupes de besoin qui vont nous permettre d'y répondre en maths et en français.
01:18 Je crois que c'est une des réponses possibles. Je refuse le tri social des élèves.
01:23 Je le dis ici clairement. Vous pouvez avoir un élève qui est très bon en numération, en maths,
01:29 et qui n'est pas bon en géométrie. Eh bien, en numération, il sera dans le groupe qui pourra aller de l'avant.
01:34 En géométrie, s'il est en difficulté, on va le prendre en petit groupe pour lui donner les compétences
01:39 qui lui permettront de progresser.
01:40 Mais tout cela suppose des effectifs que vous n'avez pas ?
01:42 Mais si, monsieur, j'ai 2330 postes qui ont été déployés, il faut que je trouve les enseignants.
01:50 Il y aura évidemment des professeurs titulaires, mais également les autres personnels que nous recrutons
01:55 qui viendront devant les élèves.