• il y a 8 mois
Trois agences spécialisées dans le conseil aux actionnaires critiquent la rémunération de Carlos Tavares, le patron de Stellantis. Celle-ci atteindrait, selon leurs calculs, 42 millions d'euros en 2023. Une progression de 140% par rapport à l'année précédente.

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00:00 Stéphane Pedrazi, la rébellion des actionnaires contre les salaires des grands patrons.
00:04 Trois agences spécialisées dans le conseil des actionnaires critiquent la rémunération de Carlos Tavares, le patron de Stellantis.
00:10 Oui, Stellantis, ce sont les marques Peugeot, Citroën, Fiat, Chrysler.
00:13 Ces trois agences ont calculé que la rémunération de Carlos Tavares pour l'année 2023 avait atteint 42 millions d'euros,
00:20 soit une progression de 140 % par rapport à l'année précédente.
00:26 Ils estiment que cette rémunération est excessive. Si on la compare à la moyenne des autres grands patrons du secteur industriel,
00:33 on est entre 6 et 7 fois la rémunération moyenne de ces patrons industriels.
00:37 Du coup, ils recommandent aux actionnaires de voter contre la rémunération de Carlos Tavares lors de l'Assemblée générale du groupe, qui aura lieu la semaine prochaine.
00:44 Petite précision, le document de référence de Stellantis ne donne pas tout à fait les mêmes chiffres.
00:49 On n'est quand même pas très loin, 36,5 millions pour la rémunération annuelle.
00:52 Cela représente tout de même un peu plus de 3 millions d'euros par mois. Je vous donne deux repères.
00:57 C'est 1 700 fois le SMIC mensuel, mais c'est seulement la moitié de la rémunération mensuelle de Kylian Mbappé.
01:03 Est-ce que les actionnaires, s'ils votent contre, ils ont la possibilité de bloquer cette rémunération ?
01:09 En France, ce serait possible sous certaines conditions, mais comme la société a son siège au Pays-Bas,
01:14 Androen et Erlandel votent des actionnaires et il est uniquement consultatif.
01:17 Donc, ils n'ont pas la possibilité de bloquer cette rémunération. En revanche, ça met le sujet sur la table et on en parle dans les médias.
01:24 On peut en débattre. Est-ce que Carlos Tavares, c'est le Mbappé du management ?
01:29 Est-ce qu'il est suffisamment unique et talentueux pour justifier une telle rémunération ?
01:32 Chacun se fera son idée. En tout cas, ça ne plaît pas très clairement à trois agences de conseil aux actionnaires.
01:38 Et ce n'est pas la première fois que ça lui arrive à Carlos Tavares ?
01:40 Oui, déjà en 2021, les actionnaires avaient voté contre sa rémunération.
01:43 Mais comme c'était déjà au Pays-Bas à l'époque, elle n'avait pas été bloquée.
01:47 Mais dans la foulée, Stellantis avait expliqué plusieurs choses, que c'était le résultat d'une très bonne gestion et de la très bonne santé de l'entreprise.
01:53 Et dans la foulée également, les salariés avaient pu en bénéficier.
01:56 Ça sera de nouveau le cas sur les revenus 2023.
01:58 Stellantis a précisé il y a quelques semaines que les salariés basés en France, mais dans certains autres pays européens,
02:03 allaient recevoir une prime d'intéressement de 4 100 euros en moyenne par salarié.
02:08 Ça peut être au-dessus, ça peut être en dessous, mais une prime moyenne de 4 100 euros, c'est une façon de partager les fruits de la croissance.
02:13 Merci Stéphane.

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