• l’année dernière
C’est la belle commune de Ziniaré qui nous accueille pour ce numéro de Vie Rurale.

Située à environ 35 Km de Ouagadougou, dans la province de l’Oubritenga au Burkina Faso, Ziniaré se distingue par sa diversité culturelle, son histoire et ses coutumes. Elle fait partie des villes les plus touristiques du pays.

Dans ce numéro, nous nous irons à la découverte du Musée de la Femme de Kolgondiessé avant de vous faire vivre une compétition assez atypique : la course d’âne.

#AgribusinessTV #VieRurale #coutume #tourisme #BurkinaFaso
Transcription
00:00 [Musique]
00:19 Avez-vous déjà assisté à une course d'âne ?
00:22 Eh bien, Azignaré, une commune située à 35 km de Ouagadougou,
00:25 cette compétition assez atypique attire des foules.
00:28 Vous êtes dans votre émission « Vie rurale ».
00:30 Dans ce numéro, nous vous ferons vivre l'ambiance de cette compétition de course d'âne
00:34 qui se tient en marge du Navasca de Azignaré, qui est une fête traditionnelle.
00:39 Aussi, nous explorerons le musée de la femme de Colguenguesse
00:43 avec ses instruments de cuisine traditionnels.
00:45 Rencontrerons ceux et celles qui mettent la main à la pâte pour le développement de Azignaré.
00:50 Avec ses 526 km², cette commune abrite également de nombreux sites touristiques de renom.
00:56 Pour ce numéro, nous sommes avec Gaël Paco Togo, fils de la localité.
01:01 Il nous guidera pour la découverte de la commune de Azignaré.
01:04 [Musique]
01:25 Bonjour.
01:26 Bonjour.
01:27 [Musique]
01:32 Bonjour Gaël Paco Togo.
01:33 Bonjour.
01:34 Soyez les bienvenus à Azignaré.
01:36 Alors, pour commencer cette visite, nous allons faire un tour chez son Excellence Naba Sanom,
01:43 chef de Azignaré, pour lui faire allégeance.
01:45 Parce que lorsqu'on rentre dans une localité, il faut d'abord faire allégeance au chef
01:50 avant de poursuivre la visite.
01:52 Donc c'est quoi qu'on va faire à partir de là ?
01:56 [Musique]
02:25 Au nom des notables, au nom des vieux, au nom des sages, au nom de la population de
02:33 Lubritenga, nous vous souhaitons la bienvenue dans la cour royale.
02:38 [Musique]
02:48 Ce 16 février, c'est le Nabasga de Naba Sanem.
02:52 Ce matin, la population n'est pas encore mobilisée pour la fête coutumière qui se
02:57 déroule à chaque fin de récolte.
02:59 Avant d'assister à cet événement, en couleur, nous avons exploré quelques sites
03:05 touristiques de la commune de Azignaré.
03:08 [Musique]
03:13 Nous sommes à présent au parc animalier de Azignaré, où on peut trouver plusieurs
03:20 types d'espèces d'animaux sauvages.
03:23 C'est une belle opportunité pour les uns et les autres de pouvoir découvrir des
03:30 animaux qui n'ont pas toujours l'occasion de voir, sauf si c'est à la télé.
03:35 [Musique]
03:45 Là, on a des lions. On a que trois lions. Sinon, il y avait des mâles, mais
03:52 malheureusement, le mâle est mort. Là, vous avez des tortues.
03:55 Tortues de terre. C'est des herbivores.
04:00 Voilà, maintenant, c'est la pluie, la pluie de Zazé.
04:05 C'est pas une tortue qui a grandi ici. Elle a grandi ailleurs.
04:09 Puis la personne nous a donné.
04:11 On dit qu'elle a 60 ans. Voilà, c'est la plus grosse.
04:15 Là-bas, elle est dans l'eau. Sinon, les restes, il y en a qui sont nés ici.
04:19 Autrefois connu sous le nom de parc animalier de Azignaré, le site, créé en 1994,
04:27 avait été laissé à l'abandon depuis 2014, plongeant les animaux dans une situation critique.
04:34 Désormais rebaptisé sanctuaire animalier de Azignaré, il a été ravivé grâce à l'Association pour la protection de la faune et de la flore au Bukina Faso.
04:46 Depuis 2021, cette association bénévole a su la gestion de ce site de 120 hectares, ainsi que le bien-être de ces animaux.
04:56 Quand on est arrivé sur place, 95% des animaux sont morts depuis 2014.
05:01 Et ceux qui restaient là étaient dans un état très, très catastrophique en termes de santé, notamment les lionnes.
05:08 Ça a été un gros travail. Récupérer des animaux sauvages qui sont sur le bord de la mort, c'est très compliqué.
05:14 Mais aujourd'hui, tout va bien.
05:16 C'était bien ?
05:17 Oui !
05:18 Vous avez eu peur ou pas ?
05:19 Non !
05:20 C'est trop bien, vous êtes trop forts !
05:22 À l'exception de quelques visiteurs occasionnels, le site ne suscite plus beaucoup d'intérêt.
05:28 Ça fait 4 ans qu'on est là aujourd'hui. Les 3 premières années, oui, il y a eu beaucoup d'intérêt de la part de la population.
05:35 On faisait aussi beaucoup d'événements.
05:37 Depuis quelques mois, dû à la situation actuelle, c'est plus compliqué.
05:42 Le taux de visite a baissé d'environ 70% ces derniers mois.
05:48 Nous étions au sanctuaire animalier de Zinyare. Nous avons pu voir des animaux comme des lions, des hippopotames, des tortues.
05:55 La découverte des potentielles de la zone ne s'arrête pas là.
05:59 Gaël Pagotoro, quelle est la prochaine étape de cette visite ?
06:03 Après ce site, je vous amène visiter un autre site qui est le musée de la femme de Kol Gungese.
06:18 Le musée de la femme de Kol Gungese se trouve à proximité de la route nationale numéro 3, à environ 6 kilomètres de Zinyare.
06:27 À notre arrivée, nous sommes chaleureusement accueillis avec une calébasse de Zomkoum, une boisson locale préparée à partir du pétimile écrasé.
06:44 Dans le royaume de Lugritenga, quelle que soit la famille, quand un étranger arrive, il faut lui donner l'eau de bienvenue.
06:52 Vous avez bu l'eau et on sait saluer. Vous êtes chez vous désormais.
06:57 Juliette Kongo, ancienne députée et princesse de la famille du Mogo Naba est la promotrice du musée.
07:04 Elle y collectionne des objets anciens qui ont appartenu aux femmes de la cour du Mogo Naba, en particulier aux gramins.
07:13 J'ai créé le musée de la femme qui permet de valoriser le patrimoine culturel africain, boukinawe et le patrimoine des femmes de la cour royale du Mogo.
07:26 Au départ, il n'y avait pas d'affaires de musée.
07:28 Parce que quand les mamans décédaient, les grands-mères décédaient, on nous partageait les héritages.
07:34 Et chaque fois, moi, j'étais inspirée par une force qui ne dit pas son nom à récupérer.
07:40 Je venais stocker, simplement.
07:43 Créé en 2006, le musée offre l'opportunité de découvrir et d'apprendre sur la symbolique de nombreux objets qui y ont appartenu aux femmes de la cour royale.
08:07 Vous avez la meule traditionnelle, où elles se retrouvaient le soir pour chercher à écraser la farine pour la cuisine du soir.
08:16 Et de l'autre côté, vous allez trouver celles qui font, qui pilent pour faire les fouras, les maasas, pour leurs activités commerciales.
08:24 Donc nous avons essayé de mettre ça en un seul endroit pour permettre aux gens de voir un peu comment les femmes travaillaient au quotidien.
08:34 - Je vais aller voir. - Ah, allez-y.
08:37 Là, le potel, ça, on peut le faire.
08:44 Je suis impatiente de manger le thon de cette farine.
08:54 Auparavant, je voyais les meules, mais c'est ma première fois de le faire.
08:59 Nous sommes en train de moudre le casera, le sauron rouge en français.
09:05 C'est vraiment intéressant, cette activité. Les femmes le font, elles chantent dans une union parfaite.
09:12 Si les femmes travaillent ensemble, elles s'entraident.
09:15 Par exemple, moi, je suis sortie avec mon mille, elle m'a aidée à piler.
09:19 Une autre va venir avec son mille, on va l'aider à piler également.
09:23 Quand les vieilles mamans sont un peu fatiguées, on écrase, les jeunes dames écrasent pour l'aider à avoir sa farine.
09:30 C'est ça la solidarité féminine, et c'est ça qui était vraiment la chose la plus partagée avec nos mamans, avec nos grandes mères.
09:40 Le musée de la femme de Kulguengé-C, en plus de véhiculer des messages de solidarité,
09:46 est aussi un lieu où on enseigne certaines valeurs culturelles à la nouvelle génération.
09:52 La préparation du tho, la femme ne parle pas, parce que le repas est sacré.
09:57 De nos jours, les jeunes filles ne respectent rien par rapport à nos valeurs sacrées,
10:02 mais ce n'est pas de leur faute, c'est de la faute de celles qui doivent transmettre, les mamans.
10:08 Si ta maman n'a pas reçu une certaine éducation qui lui permet de connaître les valeurs ancêtrales,
10:14 elle va te transmettre quoi ?
10:16 C'est pour ça qu'aujourd'hui, on s'évertue au niveau de ce musée-là,
10:20 de faire l'éducation de la jeune fille et de faire l'éducation aussi du jeune homme,
10:24 parce que c'est le tout qui fait un couple.
10:27 Nous partons du musée de la femme de Kulguengé-C
10:30 pour nous rendre dans une unité de transformation agroalimentaire.
10:34 Ici, un groupe de femmes tente de sauver leurs producteurs des pertes post-récoltes
10:40 par la transformation de la tomate.
10:43 Nous avons fait un cours pour les femmes qui ont des pertes post-récoltes.
10:59 Nous formons beaucoup de personnes, nous avons déjà formé plus d'une cinquantaine de jeunes.
11:03 Nous avons un programme de former les détenues de la MagZet cette année.
11:09 Les détenues peuvent en tout cas utiliser ces produits pour leur restauration.
11:15 Même les détenues, après leur sortie, peuvent en faire une activité qui va générer des revenus pour eux.
11:21 A Zinyare, il y a du bon porc au four.
11:25 Pascal Bationou et son épouse se sont investis dans ce domaine depuis 2011.
11:30 On a vu le domicile venir ici, on a fait un peu, les gens ont vu qu'on a fait ça.
11:37 J'ai dit à la femme, comment tu prends le travail ?
11:41 Moi je vais chercher le porc, je vais fourrer pour toi.
11:45 Tu coupes, je pars en brousse, je cherche un coup pour amener.
11:48 Quand les gens parlent de la production de porc, elles me disent non.
11:56 Je cherche l'argent pour mes enfants, c'est pour eux.
12:00 Quand les gens parlent de l'argent, ça ne dit rien.
12:02 C'est son travail qui les intéresse.
12:04 Pascal Boudou travaille à Ouagadougou à une trentaine de kilomètres de là.
12:09 Depuis qu'il a découvert le porc au four du couple, il est devenu un fidèle client.
12:15 Il est loin d'être le seul qui en raffole.
12:18 On a toujours travaillé ensemble.
12:20 Quand on travaille avec 4 femmes, on ne fait que le travail.
12:22 On ne fait que la production.
12:24 On ne fait que la production.
12:26 Quand on travaille avec 4 femmes, on ne fait que le travail.
12:30 Quand on travaille avec 4 femmes, on ne fait que la production.
12:34 Quand on travaille avec 4 femmes, on ne fait que la production.
12:54 Il est difficile de visiter Zinyaré sans faire un détour par les sculptures sur granit de la Ongou.
13:00 Le site abrite plus de 300 sculptures réalisées par des artistes nationaux et internationaux.
13:08 Nous sommes particulièrement marqués par l'oeuvre de Claude Marie Cabré
13:12 qui dénonce la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH Sida.
13:17 L'artiste propose le penseur, le penseur qui est lui-même.
13:20 C'était le début de sa maladie.
13:23 C'est une personne qui est assise avec un problème tout simplement parce qu'il est malade.
13:30 Il couvre le visage parce qu'il a honte.
13:32 Il est rejeté par la société. Ce n'est pas bien.
13:35 L'artiste demande de toujours penser aux malades parce qu'ils ont besoin d'assistance, d'affection.
13:40 C'était le message en 1991 qui marquait le début de sa maladie.
13:45 Réalisée en 2001, l'oeuvre de l'artiste Zungrana Vincent de Paul
13:50 apparaît comme une prémonition au phénomène terroriste.
13:54 L'artiste s'est intéressé au danger des mines antipersonnelles.
13:58 Vous voyez ici la marmite. C'est une marmite.
14:01 Cette marmite représente un engin explosif.
14:04 Malheureusement, la femme qui passe sur l'engin perd sa jambe, les bras et la tête.
14:09 L'explosion a fini par la tuer.
14:12 L'artiste aborde la guerre et le terrorisme également.
14:17 C'était une sensibilisation pour dire que si on utilise les mines antipersonnelles, nous allons tous périr.
14:24 Retour à Zignaré où le nabaska bat son plein au sein de la cour royale du nabassanem.
14:37 Le nabasska, c'est la plus grande messe de la Cheferie.
14:41 Quand on finit de cultiver, on enlève, on présente à l'ancêtre, à notre hôtel de Dieu.
14:51 On dit que Dieu nous a permis de cultiver, de rentrer dans la saison, de sortir.
14:58 On a terminé l'année sans problème.
15:01 On a gagné du mil, on a gagné des enfants.
15:04 Mais ça ne suffit pas.
15:06 On veut dire merci et demander que l'année qui commence, qu'il n'y ait pas de vent violent,
15:11 qu'il n'y ait pas de tempête, qu'il n'y ait pas de foudre, qu'il n'y ait pas d'épidémie.
15:17 La guerre !
15:19 La course d'Anne est l'attraction phare de la journée.
15:28 Je me souviens aujourd'hui de la première année.
15:31 C'est la première fois que je vois ça à l'œil vu, mais vraiment j'ai beaucoup aimé.
15:37 On a aimé la course d'Anne.
15:41 On a appris de l'histoire, on a appris de la vie, on a appris de la vie de la famille.
15:46 On a appris de la vie de la famille, on a appris de la vie de la famille.
15:59 L'âne joue un grand rôle au Bukinafaso.
16:02 Il sert de moyen de transport et participe aux travaux agricoles.
16:07 Malheureusement, il est tristement célèbre pour être victime d'abattage clandestin avec sa peau exportée illégalement.
16:16 La course d'Anne organisée par le Naba Sanem est une manière pour le garant des us et coutume de sensibiliser la population
16:24 sur l'importance de protéger l'espèce asine.
16:27 La course d'Anne est une manière de protéger l'espèce asine.
16:32 À Zingari, on a constaté améliorement que la viande de luxe est devenue l'âne.
16:41 Avant, on ne mangeait pas l'âne comme ça.
16:44 Et c'est quand il est fatigué et qu'il a un accident qu'on le prend et qu'on dit "voilà, il faut le tuer".
16:52 C'est pour cela que nous voulons que les gens fassent attention à cet animal.
16:56 Il faut anticiper et protéger l'espèce.
16:59 Dans notre région, nos ânes sont en train de disparaître.
17:05 C'est à nous de protéger l'espèce.
17:07 Ici prend fin notre tournée fascinante à Zingari dans la province de Lobritenga.
17:20 Nous espérons que ce numéro vous a permis de mieux découvrir cette localité avec ses richesses touristiques et culturelles.
17:26 À bientôt pour d'autres découvertes.
17:28 (Générique)

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