• hier
Oradara est une ville de la province du Kénédougou, dans la région des Hauts-Bassins, à l'Ouest du Burkina Faso. Surnommée « La cité du verger », Orodara est réputée pour la diversité et l'abondance de ses cultures vivrières.

Cette excursion dans la ville d'Orodara est une invite à la découvrir sous une autre facette. Du marigot de Kourinion, en passant par la plantation d'ananas et le verger d'agrumes, cette immersion vous fera découvrir les trésors cachés de cette ville.

Nous irons également à la rencontre de plusieurs entrepreneurs agricoles. Des hommes et des femmes qui ont réussi à se faire une place dans le monde exigeant de l'entrepreneuriat.

#AgribusinessTV #AgriExplorateurs #Oradara #BurkinaFaso
Transcription
00:00Musique
00:29Pour ce numéro de Les Agri-Explorateurs, j'ai décidé d'aller à Orodara.
00:33Orodara est une très belle localité où nous avons une nature très généreuse et beaucoup d'activités agricoles y sont favorables.
00:41Et pour mener à bien cette exploration, j'ai besoin de faire le point de mon matériel.
00:48Je crois que j'ai pris le micro et ma caméra pour faire les photos.
00:55Je n'oublie pas mon chapeau de saponée. Let's go!
00:59Musique
01:19Admirez avec moi le nouveau paysage de la belle ville de Sia.
01:23Cette infrastructure viendra nous soulager des longues attentes car elle est dotée de six passages qui fluidifient la circulation à ce niveau.
01:32Musique
01:39Après plus de six heures de route, nous sommes enfin arrivés à Bobo du Lassau, la capitale économique du Burkina Faso.
01:47Ayant vécu ici, je peux vous garantir que c'est une très belle ville et une ville très accueillante.
01:53Musique
02:12Heureuse de vous embarquer avec moi dans ce bus qui fait l'axe Bobo du Lassau au Roudara.
02:18Long de plus de 70 km, cette route nationale numéro 8 est fortement dégradée.
02:24Alors, accrochez-vous, ça va s'écouer!
02:28Musique
02:36Après près de quatre heures de route, me voilà enfin arrivé à Roudara.
02:41Hâte de vous faire découvrir les merveilles agricoles dans la cité du Vershi.
02:47Musique
03:09Aujourd'hui, nous avons rendez-vous avec un jeune entrepreneur de la localité de Roudara.
03:14Il repose au nord de Mathias Baro et n'est plus à présenter.
03:18Il est dans la transformation du manioc.
03:21Allons à la découverte de son unité de transformation.
03:25Musique
03:29Bonjour monsieur Baro.
03:31Bonjour.
03:32Comment vous allez?
03:33Je vais bien et vous?
03:34Est-ce qu'on peut visiter l'unité de transformation?
03:35Oui, c'est possible.
03:36Allons-y.
03:37Musique
03:51Après avoir épluché le manioc, c'est ici qu'il est broyé.
03:56La pâte obtenue sera utilisée pour la production des produits dérivés,
04:00tels que le tapioca, le gari, le plakali ou la tiki.
04:05Musique
04:09C'est ma première expérience en tant que transformatrice de manioc.
04:13Je vais d'ailleurs le mentionner dans mon CV.
04:16En attendant, je vais échanger avec monsieur Baro pour en découvrir plus sur son activité.
04:22Musique
04:26Comment est-ce que vous avez débuté Merveille Productions?
04:29Depuis ma naissance, c'est une activité que j'ai appris.
04:35C'est la transformation du manioc.
04:39Après les études, j'ai essayé des concours, ça n'a pas donné.
04:43Je me suis dit, pourquoi ne pas se lancer dans l'entrepreneuriat, dans une activité que je maîtrise déjà.
04:49Après, quand on a fini de construire l'unité, on n'avait pas assez de fonds pour pouvoir faire fonctionner.
04:56Donc, la matière première pour moi, elle prend en compte les produits finis de Merveille Productions.
05:02Elle commercialise, on enlève la matière première qu'elle a acheté et puis les bénéfices, moi je prends ça.
05:08Donc, c'est un peu, elle m'a accompagné dans ça pendant deux ans.
05:12Jusqu'à ce que moi aussi, j'ai mon centre de relèvement.
05:15Dites-nous, quelles sont les difficultés que vous rencontrez au quotidien en tant qu'entrepreneur?
05:22Notre difficulté majeure, c'est le problème du financement.
05:27Comme vous l'avez constaté, c'est une entreprise qu'on vient de mettre en place il n'y a pas longtemps.
05:32L'activité que nous menons, ça demande beaucoup de soins.
05:35Pourtant, nous employons également plus de 60 personnes.
05:39Sinon, on part pour aller demander du financement, des prêts, du travail.
05:44On demande des garanties.
05:47Naturellement.
05:53Qu'est-ce que vous avez pu acquérir grâce à votre activité de transformation du manure?
05:59La machine qu'on utilisait pour pouvoir transformer 4 tonnes la semaine, c'était très difficile.
06:04Mais actuellement, nous avons jusqu'à 3 broyeurs qui sont là.
06:08Et ces 3 broyeurs ont une capacité de production de moins de 5 tonnes par jour.
06:13Alors, monsieur Mathias, qu'est-ce que vous pensez de l'entrepreneuriat?
06:17L'entrepreneuriat, c'est quelque chose qui n'est pas vraiment simple.
06:21Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de difficultés qu'on rencontre quand on est entrepreneur.
06:26Et en tant qu'entrepreneur, ces difficultés doivent te servir de leçon pour pouvoir mieux réussir ton activité d'entrepreneuriat.
06:37Après la production, c'est ici que se passe le processus d'emballage du produit fini qui sera mis sur le marché.
06:48Le packaging est attirant en tout cas.
06:53Nous venons à présent de terminer notre visite dans l'entreprise Merveille Productions,
06:58qui est une unité de transformation du Manioc.
07:01Il est temps d'aller découvrir d'autres entrepreneurs.
07:05Allons-y!
07:07Je vous amène à présent à Kourignon, un village environnant situé à une quinzaine de kilomètres de la ville d'Ourodara.
07:21Toujours avec mon chapeau de saponée, mon fidèle compagnon.
07:30Nous allons à la rencontre de monsieur Abou Akar Ouattara, responsable des établissements Ouattara & Frères.
07:35Il est spécialisé dans la commercialisation de produits céréaliers.
07:40Bonjour!
07:41Comment allez-vous?
07:44Monsieur Ouattara, c'est qui?
07:46C'est mon fils, Abou Ouattara.
07:49C'est mon fils, Abou Ouattara.
07:51Mon fils, Abou Ouattara, est né en Afrique.
07:55Je l'ai rencontré en Marseille.
07:59Je l'ai rencontré en Marseille.
08:02Je l'ai rencontré en Afrique.
08:05Je l'ai rencontré en Afrique.
08:08Je l'ai rencontré en Afrique.
08:11Je l'ai rencontré en Afrique.
08:14Je l'ai rencontré en Afrique.
08:17Je l'ai rencontré en Afrique.
08:19Pourquoi avez-vous pris rendez-vous?
08:22Pour que vous soyez canon à Mosuh Agha.
08:27Pour que vous soyez canon à Mosuh Agha.
08:31Je suis athée à Buzz Grill.
08:35Je suis athée à Buzz Grill.
08:38et depuis tout le temps, je m'engage.
08:42Vous êtes assureur que tout va bien pour vous?
08:45Mes affaires sont bien?
08:48Elle ne sait pas exactement où est l'établissement de ses frères.
08:51Il y a une petite fille qui vient de la ville.
08:53Une petite fille qui est malade, malheureuse.
08:56Il y a une petite fille qui vient de la ville, elle a besoin de l'aide.
09:01Elle est en train de mourir.
09:03Elle est en train de mourir.
09:05Elle a besoin de la aide.
09:07Elle ne sait pas où est-elle.
09:09Elle n'a pas de clans.
09:18Elle a besoin de l'aide.
09:22Elle a besoin de l'aide.
09:48qui est promu par Madama Urukia Baro. Allons à sa rencontre.
09:58Bonjour Madame Baro. Bonjour. Comment vous allez?
10:00Je vais bien. Et vous?
10:02Lui ça va également. Bienvenue. Merci.
10:04Comment ça va? Quelle est la nature ici?
10:06D'accord.
10:08Nous sommes là ce matin pour visiter votre unité de transformation.
10:12Très ravie.
10:14Je vais me débarrasser de mes chaussures.
10:17Là nous sommes au conditionnement.
10:21Le processus normal serait que vous venez trouver.
10:25Nous sommes en train de laver quelques mains.
10:29On a travaillé toute la vie. D'accord.
10:31Nous sommes à l'étiquettage.
10:33C'est bien que les femmes se regroupent.
10:37C'est quoi le contenant?
10:39Le contenant c'est de la farine infantile.
10:41La farine infantile.
10:43Le soja arachide.
10:45C'est une production standard.
10:47C'est la farine qu'on a travaillé.
10:49De toute la nuit.
10:51Bonjour.
10:53Comment ça va?
10:55Est-ce qu'on peut faire une visite rapide de votre unité de transformation?
10:59On a quelques équipements ici.
11:01Si on ressort la matière préviente, c'est ici qu'on fait le traitement.
11:09Le traitement, ça dit le lavage.
11:11Le traitement de lavage.
11:13Vous lavez combien de fois?
11:15On lave jusqu'à ce que ça soit propre.
11:17On ne peut pas dire le nombre de fois.
11:19Parce que ça vient.
11:21Des fois c'est propre, des fois pas.
11:23Ça vient avec du sable.
11:25En fait, il faut laver jusqu'à satisfaction.
11:27Cette machine, c'est pour le vannage.
11:29On va mettre un peu de soja.
11:31Vous allez voir.
11:39C'est fatiguant.
11:41C'est très fatiguant.
11:45Il faut être là à terre comme ça.
11:49C'est vraiment pas...
11:51Il faut rentrer.
11:53Un peu masse.
11:55Et cette salle?
11:59Salle de torréfaction.
12:01Torréfaction.
12:03On peut rentrer?
12:05Oui.
12:11On peut vérifier combien de sacs de mille ou de maïs?
12:1715 sacs.
12:19De combien de kilos?
12:21De 5 kilos.
12:23Ça dit plus d'une tonne.
12:25Plus d'une tonne.
12:27Ça c'est bon.
12:29On peut faire plus.
12:31Vous étiez secrétaire avant.
12:33Secrétaire de direction.
12:35Vous avez décidé de vous lancer dans l'entreprise.
12:37Qu'est-ce qui vous a motivé?
12:39Quand j'avais 60 ans,
12:41si tu avais touché 30 milles,
12:43tu as trop eu.
12:45Entre temps, je n'étais pas du même bord que mon mari.
12:47Donc cela m'a amenée à Ouaga.
12:49Aller trouver une dame
12:51là où je logeais.
12:53Chaque fois, elle venait
12:55avec du fournil.
12:57Le fournil qu'on trouve chez moi ici.
12:59Elle m'encourageait
13:01sans le savoir.
13:03Chaque fois, elle viendait.
13:05J'ai vendu 30 kilos aujourd'hui.
13:07Quand j'avais 50, j'ai dit d'accord.
13:09Moi-même, je l'ai suivi.
13:11Aller lui rendre visite et voir comment elle fait.
13:13Je n'avais pas assez d'argent.
13:15Je n'avais qu'un mille francs.
13:17Je remis cet argent
13:19à un des chauffeurs de mon oncle
13:21qui a envoyé
13:23l'argent à Oulala.
13:25Ils ont envoyé du fournil
13:27à Ouaga.
13:29En ce temps, le fournil n'était pas cher.
13:31125 francs la boîte.
13:33J'ai pris
13:35et j'ai vendu
13:37de 1 000 à 3 000.
13:39Jusqu'à
13:41aller dans une
13:43alimentation.
13:45J'ai proposé et ils ont demandé
13:4750 kilos.
13:49Qu'est-ce que ça vous fait d'employer
13:51tout ce personnel que vous avez ?
13:53C'est une fierté pour vous ?
13:55Je demande par la langue
13:57ce qu'il y a
13:59vraiment
14:01le manque d'emploi.
14:03Ce sont des jeunes
14:05qui sont allés à l'école
14:07mais ils n'ont pas eu
14:09le travail.
14:11Est-ce qu'il y a des gens
14:13qui se sont employés ?
14:15Il y a des gens
14:17qui se sont employés
14:19mais ils n'ont pas eu
14:21l'argent.
14:23Ils n'ont pas eu l'argent
14:25parce qu'ils n'avaient pas
14:27l'argent.
14:29Ils n'ont pas eu l'argent
14:31parce qu'ils n'avaient pas
14:33l'argent.
14:35Il n'y a pas eu de travail
14:37parce qu'ils n'avaient pas
14:39l'argent.
14:55Nous sommes au terme
14:57de notre exploration dans l'enceinte
14:59de l'entreprise qu'est la nature,
15:01cap sur d'autres entrepreneurs.
15:09Je vous présente le Marigo de Gourion.
15:12Il est d'une grande utilité pour les habitants
15:15à tel un sein qu'il permet à bon nombre de personnes
15:18de mener à bien leurs activités agricoles,
15:21notamment le maraîchage.
15:23Admirez la beauté des chuteaux.
15:26Magnifique !
15:28Je suis une agro-exploratrice.
15:31Bien évidemment que je touche à tout ce que je vois.
15:40Nous sommes actuellement en partant
15:42de la ferme pédagogique de Gourion.
15:44Allons découvrir ce qu'on y trouve.
15:58Bonjour monsieur.
16:00Bonjour madame.
16:01Comment vous allez ?
16:02Ça va bien.
16:03Soyez les bienvenus.
16:04Merci.
16:05Vous avez une très belle ferme.
16:07Merci beaucoup.
16:08Qu'est-ce qu'on peut avoir dans le verger actuellement ?
16:10Dans le verger, nous avons une multitude
16:13d'arbres fruitiers qu'on a mis en place.
16:15Ok.
16:16Alors principalement les agrumes
16:18avec des variétés de tangelos.
16:20Ok.
16:21Voilà, des mandariniers.
16:22Et nous avons aussi des fruits.
16:24Ok.
16:25Avec des variétés de tangelos.
16:26Ok.
16:27Voilà, des mandariniers et quelques manguiers
16:29que vous allez trouver sur place.
16:38Vous voyez cet arbre-là ?
16:40Je l'appelle le tangelo.
16:42Son particularité, c'est que ça donne
16:44des fruits juteux, bien sucrés.
16:46Et c'est des variétés aussi
16:48qui peuvent nous faire
16:50des fructifications dans l'année.
16:52Ok.
16:53Mais ça dépend des entretiens
16:55qu'on donne à l'arbre.
16:57Ok.
16:58Alors celui que vous voyez ici
17:00a à peu près dix ans d'âge.
17:02Wow.
17:03Dix ans d'âge, c'est en 2014
17:05qu'on l'a planté.
17:06Et actuellement nous sommes
17:07à la deuxième année de plantation.
17:09Donc le verger est en train de grandir.
17:12Actuellement nous devons être
17:13quand même à la pique de production.
17:15Mais malheureusement,
17:16comme vous n'êtes pas venu
17:17coïncider avec des fruits déjà en place.
17:24L'unité de séchage des fruits et des légumes
17:29Nous sommes présentement dans l'unité
17:31de séchage des fruits et des légumes.
17:33Une fois que les fruits sont lavés,
17:35alors on passe à la PEZ
17:37pour savoir exactement quelle quantité
17:39de produits qu'on veut faire
17:41entrer dans l'usine pour le traitement.
17:43Donc vous voyez comment se poursuit
17:45le processus.
17:46C'est toute une chaîne.
17:47Voilà, c'est toute une chaîne.
17:48Ça nous permet quand même
17:49d'avoir une traçabilité
17:50dans ce que nous faisons.
17:52Alors M. Soury,
17:53vous êtes le technicien de la ferme.
17:56Exactement.
17:57Et quel est votre rôle exactement ?
17:59Je m'occupe principalement,
18:01non seulement de la production végétale,
18:03je m'occupe aussi de la production
18:05au niveau des unités.
18:06Alors je fais équipe avec le promoteur
18:09qui fut d'ailleurs même mon formateur à l'école.
18:12Depuis l'école,
18:14il m'a donné l'envie
18:16d'aller à l'entrepreneuriat.
18:18Et là quand je suis sorti,
18:19je ne me suis pas trop intéressé
18:22comme ça à la fonction publique.
18:24Et on a fait équipe ensemble.
18:27On a d'abord produit le maïs.
18:29Comme je vous l'ai dit,
18:30on est dans la production végétale.
18:31On a vu qu'une fois qu'on produit,
18:33il faut aussi transformer.
18:35Alors c'est ce qui a fait que
18:37ces deux unités que vous voyez là
18:39ont vu le jour.
18:41Donc en plus de la production végétale,
18:43on a eu quand même l'amour
18:45de faire la transformation agroalimentaire.
18:48L'agroalimentaire a-t-il une longue vie
18:51au Burkina Faso ?
18:52Il ne suffit pas de produits
18:54et aller vendre le produit brut.
18:57Ça n'a pas de valeur ajoutée.
18:59Il faut aller à la transformation,
19:01transformer et faire de la valeur ajoutée.
19:04Ça donne encore des revenus.
19:07Ça fait longtemps qu'on produit,
19:09mais il faut transformer.
19:10La transformation agroalimentaire
19:12a une longue vie au Burkina Faso.
19:14C'est plus que le saumon actuellement.
19:19Il faut consommer localement.
19:27Cette exploration des activités agricoles
19:30de Orodara en valait vraiment la peine.
19:33Je vous fais découvrir à travers ma caméra
19:35une ananérée,
19:37toujours dans le village de Kourignon,
19:39chose qui n'est pas très courante.
19:41Et oui, il est bien possible
19:43de produire de l'ananas
19:45sur la terre des hommes intègres.
19:47Et d'après le producteur,
19:49il n'est pas à sa première production.
19:55Comme il y a des projets d'autobus,
19:59dans un projet de bananes,
20:01l'ananas n'est pas la même chose.
20:03Maintenant, l'ananas n'est pas la même chose.
20:06C'est la même chose.
20:10Quand on est en dehors,
20:12la terre est loin.
20:14Si je suis en dehors,
20:16je suis dans une région.
20:18C'est la même chose.
20:20C'est comme ça.
20:22Si je suis en haut,
20:24c'est la même chose.
20:26Dans le milieu qui est en haut,
20:28c'est la même chose.
20:30C'est la même chose pour les flés.
20:32Parce que dans la terre,
20:34il y a le même produit.
20:36Voilà.
20:37Ici prend fin cette fascinante aventure à Orodara.
20:45Nous espérons que vous avez découvert Orodara et ses réalités agricoles avec les agri-explorateurs.
20:50Sur ce, à bientôt pour une autre destination.
21:06Après quelques jours d'exploration dans l'ouest du Bukhina Faso, précisément à Orodara,
21:11nous la recevons sur notre plateau, notre exploratrice du jour, Aïcha Sawadogo.
21:16Bonjour Aïcha.
21:17Bonjour Clarice.
21:18Bienvenue sur notre plateau.
21:19Merci.
21:20Aïcha Sawadogo, dites-nous comment s'est passé votre voyage ?
21:23Il faut dire que pour le déplacement de Ouaga jusqu'à Bobo, nous n'avons pas eu de problèmes
21:29parce que la route est assez carrossable, mais à partir de Bobo pour rejoindre Orodara,
21:35c'était vraiment difficile parce que la voie n'est pas du tout carrossable.
21:43Nous sommes arrivés à Bobo autour de 13 heures.
21:46Pour avoir un bus assez acceptable pour arriver à Orodara, c'était tout un problème.
21:52Il a fallu qu'on attende des heures, voilà, trois heures plus tard avant d'avoir un bus aussi,
21:57que l'on estimait adapté.
22:00La route était en mauvais état et c'est ça en fait qui nous a beaucoup trop fatigués.
22:07Pourquoi votre choix s'est porté sur Orodara ?
22:10Il faut dire que plusieurs activités agricoles y sont favorables, que ce soit les fruits,
22:17les fruits en parlant d'agrumes, de mangue et bien d'autres, que ce soit les tubercules aussi.
22:24C'est ce qui a attiré mon attention et j'ai voulu aller toucher du doigt ce qui se passe là-bas avec les entrepreneurs.
22:31Et qu'avez-vous découvert de nouveau au cours de votre voyage ?
22:35En parlant de découvertes, ce qui m'a le plus touchée, c'est la culture de l'ananas.
22:41Voilà, on dit que le Bukiné est un pays sahélien.
22:44Il y a certains trucs qu'on ne peut pas produire alors que c'est faux.
22:48Il faut en fait l'entretien, l'amour de la chose.
22:51Quand j'ai vu la plantation des ananas, j'étais vraiment émue.
22:56Est-ce qu'il y a eu des histoires inspirantes derrière votre voyage ?
23:02Oui, nous avons rencontré plusieurs entrepreneurs et il y a une histoire qui m'a le plus marquée,
23:10c'est l'histoire de Mathias Paro.
23:12C'est un jeune vraiment, c'est un battant, il est courageux et puis il faut dire que c'est quelqu'un qui a l'amour du travail.
23:20Je vous raconte, Mathias Paro a appris la transformation du manioc avec sa maman.
23:27Son papa est producteur de manioc et sa maman est transformatrice.
23:31Donc depuis tout petit, il a appris cette activité-là avec sa mère.
23:35Aujourd'hui, il a une grande entreprise et il emploie beaucoup de personnes.
23:41Quand je dis beaucoup de personnes, il emploie une quarantaine de personnes.
23:45Au départ, il disait qu'il voulait être policier ou bien gendarme.
23:49Il a fait plusieurs fois le concours, mais ça n'a pas marché.
23:53Il s'est inscrit en école nationale des enseignants du primaire et après, ça n'a pas donné.
24:03Donc, il a décidé de se donner à la transformation du manioc.
24:07Moi, je me suis dit, voilà un jeune qui s'est dit qu'il n'a pas besoin d'aller travailler au camp de l'État.
24:13Lui-même, il peut apporter quelque chose.
24:16Nous voyons également dans le reportage que vous étiez dans un véhicule aurore.
24:20Est-ce que vous avez choisi ce type de véhicule ou bien c'était involontaire ?
24:26On dit que le terrain commande la manœuvre.
24:28Donc voilà, c'est ce qu'on avait à portée de main, on a fait avec.
24:32Je comprends la réaction des promoteurs, des compagnies de transport.
24:37On ne peut pas quand même mettre à disposition des véhicules sur une voie qui est dégradée.
24:43Il y aura des pertes.
24:45Toutefois, à chaque fois, on va être au garage.
24:49C'est vraiment intéressant d'être agri-exploratrice.
24:52Oui, c'est très intéressant.
24:54C'est très intéressant.
24:56Ça t'amène à te surpasser, à trouver des solutions à des problèmes que tu rencontres.
25:04Parce que quand tu es en ville, il y a des choses, tu vas dire, ça ne peut pas arriver.
25:10Il faut aller sur le terrain et toucher du doigt les réalités que vivent les entrepreneurs.
25:18On espère vraiment qu'on aura retrouvé l'accent aurore dans le plus bref délai.
25:26Parce que ça va soulager beaucoup de personnes, beaucoup d'activités.
25:30Merci Aïcha Sawadgo d'être passée sur notre plateau.
25:33Je vous en prie, c'est moi qui vous remercie de m'avoir reçue sur votre plateau.
25:38Voilà qui met fin à ce numéro de votre émission, les agri-explorateurs.
25:43Nous avons eu le plaisir d'échanger avec notre exploratrice du jour, Aïcha Sawadgo,
25:48qui a parcouru des kilomètres à la rencontre de ces entrepreneurs agricoles.
25:52Nous avons découvert également des histoires inspirantes et de détermination de ces entrepreneurs-là
25:58qui mettent le paquet jour et nuit pour assurer notre alimentation.
26:02Nous vous donnons rendez-vous une prochaine fois pour de nouveaux épisodes sur Agribusiness TV.
26:08Au revoir.

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