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Au Burkina Faso, l'Association Zoramb Naagtaaba (AZN) est à l'origine du bocage sahélien. Il s'agit d'un écosystème équilibré créé par l'homme, associant arbres, cultures et élevage. Grâce à cette approche, des terres autrefois arides et infertiles sont aujourd'hui transformées en véritables oasis verdoyantes.

Les bocages sahéliens sont aménagés et protégés par des clôtures en grillage, ce qui permet de préserver les cultures des dommages causés par les animaux.

Pour favoriser la régénération des sols, des pratiques culturales telles que le "zaï" sont utilisées. Le zaï consiste à creuser des trous dans les champs et à y ajouter de la fumure organique pour retenir les eaux de ruissellement.

Sophie SAMPEBGO, une agricultrice, témoigne : « Depuis que nos champs sont clôturés, cela nous aide abondamment parce qu’avant, on ne pouvait pas récolter grand-chose à cause des animaux ».

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Transcription
00:00 Au Bukina Faso, les agriculteurs sont confrontés à d'énormes difficultés à raison des conditions
00:11 climatiques.
00:12 Obtenir des rendements agricoles satisfaisants est un véritable défi.
00:18 C'est notamment le cas de Guia, un village situé à environ 60 km de Ouagadougou, où
00:24 les agriculteurs ont longtemps dû faire face à la sécheresse des sols et aux dommages
00:31 causés par le bétail en divagation.
00:33 Pour apporter un soulagement aux agriculteurs, une initiative novatrice a vu le jour, le
00:53 Bokage Sahélien, qui permet de restaurer les terres dégradées.
00:57 Grâce à des actions de délimitation et d'aménagement, les dégâts causés par
01:03 la divagation des animaux sont maintenant un lointain souvenir.
01:07 Mieux encore, la végétation qui était autrefois dénudée s'est régénérée, ce qui a nettement
01:15 amélioré les rendements d'agriculture.
01:18 Grâce au système du bocage, on va préserver les sols de l'érosion, on va garder aussi
01:25 la biodiversité originelle des milieux naturels.
01:30 Et dans ce contexte équilibré, c'est aussi un excellent cadre pour que les agriculteurs,
01:37 les paysans puissent faire une agriculture ou un élevage.
01:40 Au lieu de détruire l'environnement comme on le voit beaucoup au Sahel, au contraire,
01:45 c'est des activités agricoles et pastorales qui vont enrichir, améliorer l'environnement.
01:53 C'est très agréable, c'est très agréable.
01:59 Je suis très heureuse de pouvoir faire partie de cette famille.
02:03 Je suis très heureuse de pouvoir faire partie de cette famille.
02:08 Je suis très heureuse de pouvoir faire partie de cette famille.
02:11 Je suis très heureuse de pouvoir faire partie de cette famille.
02:14 Je suis très heureuse de pouvoir faire partie de cette famille.
02:19 On a fait un périmètre de ma poche.
02:22 On a fait un périmètre de ma poche.
02:25 On a fait un périmètre de ma poche.
02:30 On a fait un périmètre de ma poche.
02:35 On a fait un périmètre de ma poche.
02:40 En plus de booster la production agricole, le bocage sahélien a transformé chaque périmètre
02:47 de ma poche en un biotope propice à la faune et à la flore.
02:52 Dans ces oasis de verdu, on observe également la réapparition d'espèces végétales autrefois menacées de disparition.
03:01 Dans ce périmètre, il y a une zone de réserve naturelle qui a été décrétée par les bénéficiaires.
03:10 C'est une vingtaine d'hectares.
03:12 Les espèces en voie de disparition sont protégées et préservées.
03:18 Dans les parcelles, au niveau des haies vives, il y a la possibilité de planter des espèces qui ont disparu.
03:26 Les espèces vives sont encore présentes. Ils sont encore présents. Ils sont encore présents.
03:46 Je ne peux pas les cacher.
03:48 À l'intérieur, il y a la présence d'arbres. C'est la flore. Il y a aussi les animaux qui vont avec.
03:54 Ça peut être les petits mammifères, les petits rongeurs, ça peut être des insectes.
03:58 C'est aussi la vie du sol avec les termites, avec les fourmis et tout ça.
04:03 On n'oublie pas les oiseaux.
04:05 Tout ça réunit. Ça fait un cadre dans lequel la faune, la flore et l'homme trouvent leur compte.
04:13 L'homme à travers la production agricole et aussi la récolte de tout ce qui est comme produits forestiers, ligneaux.
04:21 À travers le bocage scellé, il y a deux choses. Il y a notre propre solution pour la question du monde rural ici au Sahel, au Burkina Faso.
04:30 On peut aussi avoir l'idée que ce travail s'insère dans le contexte global de la planète qui est marqué par les changements climatiques.
04:42 Ce travail que nous faisons au sol a toute son importance par la végétalisation.
04:50 La planète a besoin d'être beaucoup végétalisée par le fait de retenir les eaux là où elles tombent.
04:56 Il y a à la fois un avantage sur le développement du monde rural au Sahel et aussi un avantage pour la planète entière.
05:05 Quand on prend la carte du monde, on voit que le Sahel, le Sahara, ce sont des zones désertiques qui ont un grand impact sur la planète.
05:15 Certaines pratiques agricoles ont un impact négatif sur l'environnement.
05:21 C'est pourquoi, dans chaque périmètre bocagé, aménagé, une importance est accordée aux méthodes et techniques de culture respectueuse de l'environnement.
05:32 On les déconseille souvent certaines pratiques qui n'améliorent pas la qualité du sol.
05:38 Par exemple, il y a le feu, mettre le feu pour cultiver.
05:42 On les déconseille aussi l'utilisation des produits chimiques, surtout l'herbicide.
05:46 Parce que dans les périmètres bocagés, au point bas de chaque parcelle, il y a une mare qui va recueillir l'eau de pluie.
05:52 Et cette eau de pluie peut être aussi un abreuvoir pour les animaux quand ils sont dans la parcelle pour le pâturage.
05:59 Si le champ a été pulvérisé, l'eau va recueillir l'eau dans la mare.
06:06 Et si les animaux boivent, c'est un poison.
06:08 Donc, dans les périmètres bocagés, on a des pratiques qui sont très importantes.
06:13 Parce que, dans les périmètres bocagés, il y a des invités qui viennent pour faire des pratiques.
06:19 Et, ils sont très nombreux.
06:22 Donc, on a aussi des invités qui viennent pour faire des pratiques.
06:25 Et, on a aussi des invités qui viennent pour faire des pratiques.
06:27 Donc, on a des invités qui viennent pour faire des pratiques.
06:29 Et, on a des invités qui viennent pour faire des pratiques.
06:31 Et, on a des invités qui viennent pour faire des pratiques.
06:33 Et, on a des invités qui viennent pour faire des pratiques.
06:35 Et, on a des invités qui viennent pour faire des pratiques.
06:37 Et, on a des invités qui viennent pour faire des pratiques.
06:39 Et, on a des invités qui viennent pour faire des pratiques.
06:41 La mise en place d'un périmètre de bocage suit un processus participatif.
06:45 De l'identification du site à son aménagement,
06:49 les populations sont impliquées à toutes les étapes,
06:53 ce qui contribue à prévenir d'éventuels conflits fonciers.
06:58 Quand on aménage un périmètre bocager,
07:00 dès elle-même la demande,
07:02 les populations sont responsabilisées.
07:06 Donc, déjà, c'est eux qui identifient le site.
07:09 Donc, c'est eux qui proposent ce site-là.
07:11 C'est eux qui montrent les limites du site.
07:14 C'est eux qui vont participer aux travaux de préparation du terrain,
07:19 donc, faciliter le travail des techniciens.
07:22 Après l'aménagement, l'ensemble des bénéficiaires
07:26 forment ce qu'on appelle le groupement foncier.
07:28 Ce groupement foncier va élire un bureau,
07:30 qui va être le lien entre la ferme, l'association et les agriculteurs du périmètre.
07:36 C'est eux qui sont à la base de la gestion de ce périmètre.
07:40 Et nous, on les accompagne dans la bonne gestion.
07:44 Le premier bocage sahélien a été aménagé en 1996.
07:49 Plus de 30 ans plus tard,
07:51 l'association compte une vingtaine de périmètres de bocage aménagés,
07:55 ce qui représente plus de 1 500 hectares de terres restaurées et revendiquées.
08:00 Le défi actuel consiste à étendre cette solution agroécologique
08:05 aux autres localités du pays où les conditions naturelles sont peu clémentes.
08:11 On se dit que ce modèle qu'on a développé ici,
08:15 il est adapté vraiment à plusieurs états, à plusieurs zones du pays.
08:20 Et nous, en tant qu'association,
08:22 on ne peut pas prétendre aménager des périmètres bocagés partout au Burkina.
08:26 Si l'État est convaincu par ce modèle-là,
08:30 l'idéal serait que l'État prenne ce modèle par devers lui
08:34 pour maintenant essayer de réaliser ça dans des localités où le besoin est formulé.
08:41 Je pense que comme ça, on pourra mieux intervenir
08:44 et ça pourra beaucoup être plus efficace.
08:46 [Musique]

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