Au Canada, un homme trouve des restes humains au bord d’une route. Pour identifier la victime, les experts doivent réhydrater les doigts de la victime pour pouvoir prélever ses empreintes digitales. Une femme trouve le corps d’un homme de 76 ans chez lui, abattu d’un projectile. Il y a de nombreuses traces de sang sur la scène du crime et certains des biens de la victime ont été volés. Les enquêteurs examinent les traces de pas et ont recours à une technique ingénieuse pour retrouver le projectile qui a tué l’homme. Qu’il s’agissent d’empreintes digitales ou d’un simple projectile, les indices les plus petits aident à résoudre les enquêtes les plus complexes.
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00:06 En Ontario, un squelette partiellement décomposé est découvert au bord d'une route.
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00:12 La police soupçonne un acte criminel,
00:15 mais identifier le cadavre et l'heure de la mort se révélera aussi difficile que de retrouver le meurtrier.
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00:23 Au Colorado, un héros de la Seconde Guerre Mondiale est abattu chez lui.
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00:28 Les enquêteurs recourent à une batterie de détecteurs de métaux
00:32 et à un morceau de rôti de bœuf pour mettre la main sur l'assassin.
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00:38 Dans les affaires de meurtre, le coupable peut être un parfait étranger ou au contraire, un proche.
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00:45 Pour l'enquêteur chevronné et l'expert judiciaire, les indices les plus parlants sont souvent évidents
00:51 et ce qui semble parfois un détail sans importance pour le profane,
00:55 peut revêtir une signification essentielle aux yeux des experts.
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01:29 Dans cette émission, certains noms ont été changés.
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01:36 En Ontario, à cette époque de l'année, le dégel du printemps annonce le renouveau de la nature.
01:42 Mais le 17 avril 2001, près de la petite ville de Flamborie,
01:46 le dégel dévoila un détail particulièrement macabre.
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01:54 Il était 15h40 cet après-midi-là,
01:56 lorsqu'un jogger remarqua un étrange amas parmi les mauvaises herbes au bord d'une route de campagne.
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02:08 Un spectacle horrible s'offrit à lui, un cadavre humain en état de décomposition avancée.
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02:17 L'homme courut vers la route pour aller chercher de l'aide.
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02:24 Un opérateur du service d'urgence répondit à l'appel
02:27 et dépêcha immédiatement des policiers de Hamilton sur les lieux.
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02:33 Ceux-ci installèrent un cordon de sécurité autour de la zone.
02:37 Le sergent Mike Thomas fut chargé de l'enquête.
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02:45 Quand je suis arrivé, j'ai vu un corps passablement décomposé
02:51 qui gisait à trois ou quatre mètres de la route.
02:55 On ne savait pas ce qui lui était arrivé,
02:58 mais on a procédé comme sur la scène d'un crime majeur.
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03:03 Il restait très peu de peau sur le corps.
03:06 Le crâne et les os étaient exposés aux éléments.
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03:11 Les enquêteurs ignoraient si la victime était morte à la suite d'un accident de la route,
03:15 d'un arrêt cardiaque ou d'une chute dans le fossé due à un malaise.
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03:24 Mais ces ébauches d'hypothèses s'effondrèrent
03:26 lorsqu'ils découvrirent les restes d'un soutien-gorge et d'une chemise de nuit noire.
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03:32 C'est toutefois la position du corps qui intrigua le pathologiste David King.
03:37 Le bras gauche était tendu le long du corps,
03:40 mais le bras droit était plié sous la torse.
03:43 On aurait dit que le corps avait été jeté ou roulé dans cette position.
03:48 Pour moi, c'était significatif.
03:51 Habituellement, les piétons renversés par un chauffard
03:54 ont de multiples fractures au niveau du bassin, du torse
03:58 et ce qu'on appelle une fracture due au pare-choc sur la partie inférieure des jambes.
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04:05 Ne voyant pas de fracture de ce type,
04:07 King élimina donc l'hypothèse de l'accident.
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04:13 Les enquêteurs découvrirent également sur le sol des ongles un collier et une alliance.
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04:23 Ce n'était pas des bijoux de très grande valeur,
04:26 mais pas non plus de très bon marché.
04:29 Malgré l'état de décomposition du corps,
04:32 on voyait que les ongles étaient soigneusement manucurés et entretenus.
04:38 Il ne s'agissait donc certainement pas d'une des prostituées qui opérait dans le secteur.
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04:47 Les enquêteurs n'avaient aucun moyen de savoir si la victime vivait dans le secteur.
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04:54 Le corps se trouvait à proximité d'un champ,
04:57 non loin d'un parc zoologique,
05:00 qui attirait des touristes venus de toute la province.
05:04 Rien ne permettait de deviner l'origine de la victime.
05:09 Son corps fut emmené à la morgue pour y être autopsié.
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05:17 Les enquêteurs espéraient que l'autopsie leur apporterait des réponses.
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05:28 Le pathologiste David King procéda à l'autopsie.
05:32 Il conclut que la victime était une femme
05:34 et que sa mort avait été causée par un violent traumatisme crânien.
05:39 Il portait ce qu'on appelle un enfoncement du côté droit de la boîte crânienne, au-dessus de l'oreille.
05:46 Je pense qu'on a asséné au moins deux coups, peut-être davantage, sur le côté du crâne.
05:54 La victime a probablement été frappée par surprise, peut-être même dans son sommeil.
06:02 King recueillit des spécimens d'insectes dans les tissus corporels.
06:08 Ceux-ci allaient l'aider à dater le décès.
06:13 On a procédé à d'autres analyses pour essayer d'identifier la victime.
06:19 On a examiné sa dentition et prélevé son ADN.
06:27 J'ai découpé plusieurs de ses doigts, qui étaient encore recouverts de peau,
06:31 dans l'espoir d'obtenir des empreintes qui permettraient de l'identifier.
06:39 Shelley Sanders, une anthropologue médico-légale de l'Université McMaster,
06:44 aida le Dr. King à examiner la victime.
06:52 Elle identifia son âge et son origine ethnique.
06:59 J'ai conclu que la personne était sans doute originaire du sud de l'Asie,
07:03 c'est-à-dire du sous-continent indien.
07:09 La police de Hamilton contacta les services de police du Canada et des États-Unis,
07:13 mais aucun signalement ne correspondait à la victime.
07:20 On se heurtait à un immense mur.
07:23 Il fallait avant tout qu'on sache qui était cette personne.
07:31 Pour découvrir l'identité de la victime, l'enquêteur Gary Zwicker fut chargé de relever
07:36 les empreintes digitales sur les doigts momifiés prélevés lors de l'autopsie.
07:42 Je les ai immergés dans une solution réhydratante et je les vérifiais régulièrement.
07:46 J'ai ensuite essayé d'obtenir des empreintes.
07:50 La solution regonfla les tissus momifiés, un peu comme de l'air insoufflé dans un pneu.
07:56 Les doigts se sont réhydratés, mais la peau était extrêmement dure et rigide,
08:01 et sur le moment, je n'ai pas réussi à en tirer des empreintes.
08:06 Si les policiers n'avaient pas encore réussi à identifier la victime,
08:10 ils purent néanmoins déterminer quand elle avait été tuée.
08:14 Dale Morris, une entomologiste spécialisée en criminalistique,
08:18 espérait dater le décès grâce aux insectes, aux archives météorologiques
08:23 et à l'application d'équations mathématiques.
08:27 J'ai trouvé diverses espèces d'insectes sur le cadavre,
08:31 et notamment quatre espèces de mouches bleues.
08:36 Elles pondent leurs oeufs sur un cadavre entre quelques minutes
08:40 et quelques heures après la survenue du décès.
08:45 Après avoir déterminé l'âge des insectes,
08:48 Morris effectua un compte à rebours à partir du mois d'avril.
08:54 Les insectes avaient commencé à coloniser le corps en septembre.
09:00 Ils ont décidé de dater le décès au 20 septembre.
09:06 Le 18 avril 2001, le lendemain de la découverte du corps,
09:14 le sergent Mike Thomas donna la première d'une longue série de conférences de presse.
09:21 On recourt souvent aux médias quand on ne parvient pas à identifier une personne.
09:27 On a diffusé un certain nombre de photos, des bijoux et des vêtements retrouvés sur le cadavre.
09:34 On a reçu quelques appels, mais aucune piste n'a pu permettre d'identifier la victime.
09:41 Les semaines passaient et la police était dans l'impasse.
09:53 C'est alors qu'Alan Yates, un spécialiste en criminalistique à la police de Hamilton, eut une idée.
10:01 Les doigts de la victime avaient été réhydratés et regonflés de l'intérieur,
10:08 mais leur surface conservait une rigidité qui rendait difficile la prise d'empreinte.
10:15 Je les ai lavés dans de l'eau chaude,
10:19 puis je les ai massés avec une crème à base de lanoline sans eau,
10:24 pour essayer de les réhydrater suffisamment, dans le but d'obtenir par la suite une empreinte acceptable.
10:32 Yates vit se dessiner les stris, volutes et boucles qui donnent à chaque être humain une signature unique.
10:42 Il tenta une nouvelle prise d'empreinte.
10:49 Cette fois, il obtint un résultat exploitable.
10:53 L'agent Yates consulta le fichier central d'empreinte digitale,
10:59 une banque de données gérée par la Gendarmerie royale du Canada,
11:04 qui contient les empreintes des immigrants et de tout individu ayant été arrêté pour un acte criminel.
11:14 J'ai passé des heures assis devant l'ordinateur à faire plusieurs centaines de comparaisons d'empreintes.
11:21 Tout à coup, Yates crut trouver une empreinte jumelle, mais il craignait que ses yeux fatigués ne le trahissent.
11:28 J'ai pensé qu'il valait mieux revérifier le lendemain, avec des yeux reposés.
11:37 Le lendemain matin, j'ai réexaminé l'empreinte pendant 10 ou 15 minutes, avant d'être bien certain que j'avais identifié la femme inconnue.
11:49 Au bout de sept longues semaines, la police pouvait enfin mettre un nom sur le cadavre.
11:56 En 2001, en Ontario, le squelette d'une femme avait été retrouvé au bord d'une route de campagne.
12:07 Exposé pendant sept mois aux intempéries, le corps était méconnaissable et il a fallu à la police sept semaines pour établir son identité.
12:16 Selon ses empreintes digitales, il s'agissait d'Yvette Boudram, une femme de 38 ans au passé mouvementé qui habitait les environs.
12:25 L'identification du corps nous avait enfin mis sur la bonne piste. À partir de là, on pouvait pousser l'enquête plus loin.
12:34 Le sergent Mike Thomas de la police de Hamilton reçut la collaboration de Jamie Davis, enquêteur à la police régionale de Peel.
12:42 La police de Peel avait arrêté Yvette Boudram à son domicile le 3 septembre 2000.
12:52 Les chefs d'accusation, agression au couteau et menace de mort contre son mari.
13:01 Yvette avait été libérée sous caution mais avait disparu peu après et elle ne s'était jamais présentée au tribunal pour l'audience.
13:08 Maintenant, elle était morte et la police voulait entendre son mari.
13:15 L'homme du nom de Mohan Ramkissoun fut convoqué au quartier général de la police.
13:28 On avait décidé de ne pas dire à Mohan Ramkissoun qu'on avait retrouvé sa femme morte.
13:32 On n'avait pas la moindre preuve qu'il était le meurtrier.
13:36 Mais il savait peut-être quelque chose sur la mort de sa femme.
13:42 On voulait en avoir le cœur net.
13:45 L'agent Davis mena l'interrogatoire.
13:52 Pendant l'entrevue, Mohan semblait très crédible.
13:58 Mais on éprouvait tous une sorte de malaise, un sentiment instinctif qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas dans ses réponses et dans son comportement pendant l'entrevue.
14:07 Le couple était originaire de la Guyane et avait immigré au Canada.
14:16 Ramkissoun reconnut que son épouse et lui avaient eu des problèmes de couple mais il ignorait totalement où elles se trouvaient.
14:26 Il supposait qu'elle l'avait abandonnée, lui et leurs deux jeunes enfants.
14:30 Il soupçonnait sa femme d'être partie avec son amant, un homme appelé Arum Kumar.
14:35 Elle avait été vue pour la dernière fois par un ami le 15 septembre 2000.
14:43 Cela correspondait aux conclusions médico-légales qui situaient la mort au 20 septembre avec une marge d'erreur de cinq jours.
14:53 Pour tenter d'en apprendre davantage sur Ramkissoun, Mike Thomas interrogea Lisa Boudram, la fille qu'Yvette avait eue d'un premier mariage.
15:01 Celle-ci ne s'expliquait pas la disparition de sa mère.
15:05 Ça m'avait paru étrange à l'époque parce que ma mère avait deux jeunes enfants et elle ne les aurait jamais laissés sans les appeler, sans venir les voir ou même sans dire à Mohan où elle était.
15:20 Ça ne lui ressemblait pas du tout.
15:24 Toute cette situation était très étrange.
15:29 Lisa Boudram se souvint d'un incident survenu au mois de septembre précédent.
15:35 Mohan a dit qu'il avait du mal à s'occuper des enfants, de la maison et de tout le reste.
15:43 Alors je lui ai dit, je vais venir te donner un coup de main.
15:50 Mais Mohan avait rejeté son offre.
15:54 Ce que j'ai retenu de la conversation, c'est qu'il ne voulait pas de moi dans la maison.
16:00 Ça m'a inquiétée. Pourquoi refuserait-il que je vienne?
16:05 Les enquêteurs trouvaient en effet cette attitude étrange, mais cela ne prouvait en rien que Mohan était le meurtrier.
16:18 Ils décidèrent alors d'entendre une autre personne, l'amant d'Yvette, Harum Kumar.
16:24 Le mari de la victime avait entendu dire que cet homme était suspect dans une affaire de meurtre et qu'il était recherché par les autorités du Tennessee.
16:36 Thomas contacta les autorités américaines pour avoir davantage de détails.
16:42 Visiblement, Yvette et Kumar entretenaient une liaison aux grands joueurs et Mohan était au courant.
16:49 Il était important pour nous de localiser Kumar pour avoir sa version des faits.
16:56 Cela allait s'avérer plus difficile que prévu.
17:01 Le lendemain, la police interrogea un ancien colocataire de Kumar.
17:07 Entré illégalement au Canada, Kumar vivait caché dans un appartement de Montréal en septembre 2000.
17:14 Il essayait d'éviter Yvette, à qui il devait quelques milliers de dollars.
17:21 Il avait quitté le pays et était entré clandestinement aux États-Unis, exactement à la date supposée de la mort d'Yvette.
17:32 Cela le rendait très suspect à nos yeux et il fallait absolument pousser notre enquête.
17:38 Kumar étant en fuite quelque part aux États-Unis, les enquêteurs s'avisèrent qu'il leur fallait informer Ramkisson de la situation.
17:47 On avait décidé qu'il valait mieux dire à Mohan qu'on avait retrouvé sa femme et qu'elle avait été tuée.
17:57 Le 13 juin 2001, l'agent Davis lui téléphona pour lui demander de venir une dernière fois au quartier général de la police.
18:05 Nous voulions lui communiquer l'information face à face.
18:10 Quand je lui ai dit que je voulais lui parler à nouveau, il y a eu un long silence à l'autre bout du fil,
18:19 puis il m'a dit « J'ai contacté un avocat, si vous voulez me parler, appelez mon avocat ».
18:26 Cela m'a immédiatement intrigué.
18:28 Il est très inhabituel que le mari d'une personne disparue fasse appel à un avocat.
18:36 Mohan Ramkisson quitta son travail en milieu de journée quelques minutes après l'appel de l'agent Davis.
18:51 Des policiers en civil le prirent en filature jusqu'au cabinet de son avocat.
18:56 Il y resta quelques minutes, puis se rendit dans un centre commercial, un lieu qui mit la puce à l'oreille des enquêteurs.
19:04 Il a immédiatement quitté son travail pour se rendre dans une agence de voyage.
19:17 Une de nos équipes était sur place et l'a vu insister pour réserver des places sur le prochain vol en partance vers la Guyane.
19:24 Il voulait trois billets à l'essai.
19:27 Le vol partait 90 minutes plus tard et l'agence lui expliquait qu'il n'aurait pas le temps de prendre ce vol.
19:32 Ramkisson finit par se rendre à l'évidence.
19:37 Il a fallu un certain temps à l'agent de voyage pour le convaincre de prendre le vol suivant, qui partait le lendemain.
19:44 Deux heures avant le départ du vol, Ramkisson, au volant de sa voiture, entra dans le stationnement longue durée de l'aéroport.
19:55 Les policiers cernèrent le véhicule.
19:58 Les enfants furent emmenés à l'écart pendant que leur père était arrêté.
20:03 Quand on a fouillé les bagages de Mohan, on a retrouvé des photos de sa famille et lui au parc zoologique, situé tout près de l'aéroport.
20:13 Situé tout près de l'endroit où le corps d'Yvette avait été retrouvé.
20:16 Après avoir arrêté Mohan à l'aéroport, on l'a interrogé pendant près de 9 heures.
20:25 Il répétait qu'il n'y était pour rien.
20:30 Malheureusement, on n'a pas pu lui tirer des aveux ce soir-là.
20:36 On a alors décidé de le relâcher.
20:43 Au cas où il s'aviserait d'essayer de quitter le pays, nous avons maintenu la surveillance autour de lui pour connaître toutes ses allées et venues.
20:52 Les enquêteurs obtinrent un mandat pour perquisitionner le domicile de Ramkisson. L'enquêteur Dave Emberline dirigeait les opérations.
21:03 On a commencé par la chambre parce que la victime avait été retrouvée vêtue d'une chemise de nuit.
21:11 En retournant le matelas, on a découvert un trou d'environ 60 cm sur 45 qui avait été découpé dans la toile, près de la tête du lit.
21:18 Cela nous laissait soupçonner qu'il s'était passé quelque chose dans cette chambre et notre travail était de découvrir quoi.
21:28 On s'est alors mis à quatre pattes par terre et on a cherché partout pour essayer de retrouver des gouttes de sang, même minuscules.
21:40 Le plancher était tout brillant, les plaintes semblaient fraîchement repeintes, la pièce était très propre.
21:46 Au bout de deux heures, nous avions passé la chambre au peigne fin et nous n'avions rien trouvé.
21:53 C'était assez frustrant parce qu'on sentait instinctivement qu'il s'était passé quelque chose dans cette chambre.
21:59 N'ayant rien trouvé, les policiers étaient sur le point d'abandonner.
22:08 Sans raison précise, je me suis mis à faire clignoter ma torche électrique.
22:12 Et tout à coup, bingo, on a vu quelque chose.
22:18 Sur le téléviseur se trouvait l'indice qu'ils recherchaient depuis des heures.
22:34 En juin 2001, les autorités canadiennes étaient sur la piste d'un homme soupçonné d'avoir tué sa femme, puis jeté le corps au bord d'une route.
22:42 Croyant que le meurtre avait peut-être eu lieu au domicile du couple, l'agent Dave Umberlin trouva un indice capital sur le téléviseur de la chambre conjugale.
22:53 Sous un éclairage normal, on ne voyait rien sur un téléviseur de couleur sombre, mais dans le faisceau d'une torche électrique, ça apparaissait clairement.
23:03 L'agent Bernie Weber de la police régionale de Peel procéda à une recherche de traces de sang.
23:10 Pour utiliser ceci, il faut mouiller la tige et la placer sur la tâche. Cela provoque une réaction chimique.
23:18 S'il y a du sang, la tige prend une couleur verte.
23:22 Le test révéla la présence de sang.
23:29 Les policiers réexaminèrent le matelas bizarrement découpé, qui ne portait néanmoins aucune trace de sang visible à l'œil nu.
23:38 Mais un test au luminol révéla la vérité.
23:45 Une personne ou un objet couvert de sang s'était trouvé sur ce matelas.
23:52 Et une personne ou un objet couvert de sang avait touché un côté du téléviseur et avait été déplacé contre l'écran.
23:59 Les enquêteurs examinèrent aussi la voiture de Ram Kissoon.
24:06 Comme la maison, elle était impeccablement propre, sans fibres ni cheveux.
24:14 Et sans aucune tâche de sang apparente.
24:20 Là encore, l'agent Weber fit un test au luminol.
24:23 Il y en avait sur le calfeutrage isolant du véhicule et sur la moquette du coffre.
24:30 L'ADN prélevé sur la victime fut comparé à celui des traces de sang retrouvées dans la chambre accouchée et dans le coffre de la voiture.
24:40 À l'exception du sang retrouvé sur le téléviseur, dont l'analyse s'avéra peu concluante, tous les autres prélèvements correspondaient au profil génétique de la victime.
24:51 Tous les indices désignaient Mohan comme le coupable.
24:56 Le sang retrouvé autour du trou découpé dans le matelas était celui d'Yvette.
25:00 Le sang dans le coffre de la voiture était celui d'Yvette.
25:04 Et en plus, Mohan avait essayé de fuir le pays.
25:09 Par ailleurs, Haroun Koumar, l'amant d'Yvette, fut innocenté par la police.
25:14 Des relevés téléphoniques et des notes d'hôtel permirent de corroborer son alibi.
25:20 Afin de détourner les soupçons, Ramkisson avait affirmé à la police que Koumar était recherché pour meurtre au Tennessee.
25:31 Le 16 août 2001, Mohan Ramkisson fut arrêté à son domicile sans opposé de résistance.
25:37 Selon les policiers, il aurait tué Yvette dans son sommeil.
25:44 Pris d'une rage meurtrière contre l'épouse infidèle, il l'aurait frappé à l'aide d'un objet long et cylindrique, peut-être un bâton de baseball ou un cric.
25:56 En février 2004, Mohan Ramkisson a été déclaré coupable de meurtre au second degré et condamné à la prison à perpétuité.
26:05 Dans la plupart des homicides, la victime connaît l'assassin.
26:13 Mais quand le tueur est un parfait étranger et qu'il a été leur premier ennemi,
26:21 la police ne peut pas se calmer et les policiers se compliquent.
26:26 Le 20 octobre 1993, près d'une route de campagne de Boulder County, au Colorado, une femme de ménage arriva au domicile de Walter Yokum.
26:46 Sans réponse du propriétaire, il fit le tour de la maison et fit une découverte alarmante.
26:51 Le sol était jonché de morceaux de verre provenant d'une fenêtre cassée.
26:58 Inquiète, la jeune femme courut appeler la police.
27:03 L'agent de police, le jeune homme, a été arrêté.
27:11 Il a été arrêté par la police.
27:13 L'agent Kyle Miller et son collègue du bureau du shérif de Boulder County arrivèrent sur les lieux.
27:22 La femme de ménage les informa que son employeur, Walter Yokum, était un monsieur âgé.
27:29 « Il travaillait chez lui depuis au moins trois ans, et toutes les deux semaines, il lui ouvrait la porte dès qu'elle arrivait.
27:36 C'était la première fois qu'il ne répondait pas. »
27:40 Les policiers craignaient qu'un ou plusieurs intrus ne soient encore à l'intérieur.
27:44 Il fire une découverte macabre.
27:50 Un homme âgé gisant au pied d'un escalier.
27:55 Il fut identifié grâce à son permis de conduire.
27:59 Il s'agissait d'un homme de 76 ans, Walter Yokum, tué d'une balle dans le cou.
28:05 Les policiers bouclèrent rapidement le périmètre.
28:09 L'inspecteur Tony Matthews fut chargé de l'enquête.
28:12 « Ma première impression a été que ce serait une affaire difficile à résoudre.
28:20 Dans la plupart des meurtres, l'auteur connaît la victime.
28:23 Mais là, il semblait plutôt que la victime était chez elle et que quelqu'un avait fait éruption et l'avait tuée. »
28:29 L'inspecteur Bruce Norton se trouvait également sur la scène de crime.
28:36 « Une fenêtre avait été brisée et il y avait du verre cassé dedans et dehors.
28:42 À l'extérieur, il y avait aussi des empreintes de pas très visibles qui conduisaient à la fenêtre. »
28:49 Norton photographia les empreintes pendant que Matthews fouillait la maison.
28:57 Mais il n'y avait plus personne.
29:02 Les enquêteurs ne purent que constater l'évidence.
29:05 Le ou les criminels s'étaient apparemment introduits dans la maison par une fenêtre durée de chaussée et avaient atterri sur un lit.
29:14 Des médailles et décorations disposées sur le mur indiquaient que Walter Yoakum avait été un héros de la Seconde Guerre mondiale.
29:27 « M. Yoakum avait été mitrailleur central à bord d'un bombardier B-17 et il avait survécu à 34 missions au-dessus du territoire occupé par les nazis.
29:35 Pour qui connaît l'histoire, c'était un véritable exploit.
29:39 Au cours de ces raids, 20 à 30 % des avions étaient abattus, alors avoir survécu à 34 missions, c'était exceptionnel. »
29:46 La balle avait traversé le cou de part en part, laissant une plaie d'entrée à l'avant du cou et une autre en ressortant par la nuque.
29:56 Matthäus retrouva deux minuscules éclaboussures de sang sur le palier du premier étage.
30:01 Yoakum devait se trouver en haut des marches quand la balle l'avait touché et il avait dû s'effondrer dans l'escalier.
30:08 Sous une chaise, un policier découvrit un étui de revolver.
30:15 En revanche, on ne trouva ni la balle fatale, ni l'arme.
30:21 « Quand il y a blessure par balle, on essaie de la retrouver, parce qu'une analyse peut permettre d'identifier l'arme dont elle provient. »
30:27 La balle avait traversé le plafond, pulvérisant au passage un peu de plâtre qui était retombé en fine poussière sur le sol.
30:34 « La balle avait touché M. Yoakum selon une trajectoire qui allait de bas en haut, puis elle avait traversé le plafond et le toit avant d'aller se perdre dehors. »
30:45 Sans la balle meurtrière, les enquêteurs ne pouvaient pas identifier l'arme du crime, perdant pratiquement toute chance de résoudre l'affaire.
30:53 Trip Dumnewth, procureur adjoint de Boulder County, est spécialisé dans les crimes violents.
31:03 « En arrivant sur les lieux le premier jour, après avoir fait le tour du jardin, j'ai douté très fortement qu'on puisse un jour trouver la balle.
31:14 J'ai douté fortement qu'on puisse un jour résoudre cette affaire. »
31:17 Le seul indice matériel était une empreinte de pas partielle laissée par une botte à grosse sommeil crantée.
31:26 L'inspecteur Norton réalisa un moule en plâtre de l'empreinte.
31:31 C'était le premier indice d'importance pour les policiers.
31:41 « Ces traces de pas traversaient les champs en s'éloignant de la maison, jusqu'à une petite bretelle d'accès,
31:46 puis franchissaient Dillon Road jusqu'à une aire de stationnement le long de la route.
31:51 Nous avons fait plusieurs moulages des empreintes qui longeaient la route. »
31:56 Norton découvrit aussi des traces de pneus, malheureusement trop peu profondes pour permettre d'en relever les empreintes, mais cela confirmait ses soupçons.
32:10 « Le suspect a stationné son véhicule à quelques distances, ce qui est classique dans les affaires de cambriolage.
32:15 Les voleurs évitent de se garer juste devant la maison.
32:19 On avait le sentiment que les cambrioleurs avaient été dérangés,
32:23 et après avoir abattu le propriétaire, qu'il s'était enfui précipitamment.
32:28 Il ne voulait pas traîner dans le coin. »
32:31 Les policiers interrogèrent les gens du quartier, mais personne n'avait rien remarqué.
32:39 Le voisin immédiat de Yokum avait vu ce dernier la veille.
32:42 Il repeignait sa clôture et semblait de bonne humeur.
32:48 Il était apparu à ses voisins aussi affable que d'habitude.
32:53 C'était un comptable à la retraite, veuf, père de deux enfants et plusieurs fois grand-père.
33:00 Il ne voyait absolument pas qui aurait pu lui vouloir du mal.
33:08 Au bureau du shérif de Boulder County, les agents, officiers et techniciens en criminalistique
33:13 formaient une escouade spéciale sous la direction de Tony Matthews.
33:17 Celui-ci demanda à ses hommes de se tenir à l'affût.
33:22 Une arme avait été dérobée au domicile de Yokum.
33:25 C'était un pistolet de l'armée américaine qu'il conservait dans l'étui retrouvé chez lui.
33:30 Les membres de sa famille nous l'ont décrit en détail.
33:35 C'était une arme qu'il conservait depuis la Deuxième Guerre mondiale comme souvenir.
33:39 Mais les enquêteurs ne savaient toujours pas si c'était l'arme du crime.
33:45 Le pistolet de Yokum était de calibre 45.
33:50 Or le trou laissé par la balle dans le plafond était petit et provenait peut-être d'un 38 spécial.
33:56 Avant toute chose, on devait localiser et identifier l'arme du crime, puis essayer de savoir à qui elle appartenait.
34:04 Pour appréhender le tueur, les enquêteurs allaient devoir se livrer à une incroyable expérience balistique
34:09 qui impliquerait le recours à des détecteurs de métaux, à un morceau de cloison sèche et même à un rôti de bœuf.
34:16 En 1993, Walter Yokum, 76 ans, avait été retrouvé tué à l'aide d'une arme à feu dans sa maison du Colorado,
34:26 apparemment victime d'un cambriolage qui avait mal tourné.
34:30 C'était une fin brutale pour un homme dont le comportement héroïque pendant la Seconde Guerre mondiale lui avait valu de nombreuses décorations.
34:38 L'enquêteur Tony Matthews n'avait retrouvé ni empreinte digitale, ni arme, ni même la balle qui avait tué Yokum.
34:47 Seul indice, une série de traces de pas conduisant à la maison et s'en éloignant.
34:56 On a diffusé l'information aux autorités des localités voisines en leur demandant de nous donner les noms d'éventuels cambrioleurs.
35:04 Les policiers de Louisville, une localité voisine, leur ont fourni deux, Jason Fowler et Adam Bailey.
35:14 C'était des jeunes qui se livraient couramment à ce type de cambriolage.
35:21 Les policiers de Louisville avaient tenté de les arrêter peu de temps auparavant en simulant une transaction de drogue,
35:26 mais les suspects avaient réussi à s'enfuir à bord d'une camionnette munie de plaques d'un autre État.
35:31 Nous avons vérifié l'immatriculation, qui était au nom d'un troisième individu, dont on ignorait tout à l'époque.
35:37 C'était un homme du nom de Kevin Docter.
35:40 Un de nos enquêteurs a appelé nos collègues du Dakota du Nord pour en savoir un peu plus sur lui.
35:45 Par coïncidence, il avait été arrêté la veille.
35:49 On leur a demandé pourquoi et ils nous ont dit qu'il avait été condamné pour des actes criminels et qu'il était en possession d'armes à feu.
35:55 On leur a demandé quel genre d'arme et ils nous ont dit un revolver .357 et un vieux .45 de l'armée.
36:02 Évidemment, cela nous a immédiatement mis la puce à l'oreille et on s'est dit que c'était probablement l'arme de notre victime.
36:10 C'était notre première piste désignant un éventuel suspect.
36:17 Docter étant déjà en prison pour possession illégale d'armes, la police du Colorado devait maintenant mettre la main sur ses complices qui étaient toujours en liberté.
36:25 Le 2 novembre 1993, deux semaines après le meurtre, les policiers repéraient Adam Bailey à Boulder County au Colorado.
36:46 L'homme fut appréhendé sans incident.
36:48 Il avait un lourd casier judiciaire, donc il avait beaucoup à perdre. Il est passé aux aveux assez rapidement.
37:05 Il nous a dit que Kevin Docter et Jason Fowler avaient commis le cambriolage et que Docter avait tué M. Yocum.
37:15 Bailey affirmait qu'il avait appris le meurtre par son ami Jason Fowler.
37:19 Mais quand ce dernier fut arrêté, il réclama à un avocat et refusa de parler.
37:25 Si Bailey disait la vérité, une des armes en possession de Docter était probablement l'arme du crime.
37:38 Kevin Docter était en possession d'un Magnum .357 et d'un pistolet de calibre .45 datant de la Seconde Guerre mondiale.
37:44 Nous devions donc prouver à la fois que le .45 appartenait à la victime et que l'arme du crime était le .357 de Kevin Docter.
37:52 Pour établir ce dernier fait avec certitude, les enquêteurs devaient absolument retrouver la victime.
38:00 Tony Matthews demanda l'aide de Ray Sarno, adjoint du shérif.
38:04 On devait établir la vitesse perdue par le projectile en traversant la malheureuse victime, puis le plafond et le toit.
38:13 Si on arrivait à déterminer cela, on pourrait réduire le rayon de recherche de la balle perdue.
38:19 Le sujet était le cas de Kevin Docter.
38:23 On a mesuré la distance entre le tireur et la victime, puis entre la victime et le plafond, et enfin entre le plafond et le toit.
38:30 Sarno utilisa des bardeaux d'asphalte et du papier goudronné pour simuler le toit,
38:37 un morceau de cloison sèche en guise de plafond et un rôti de bœuf pour représenter la victime.
38:46 Un chronographe devait mesurer la vitesse à laquelle le projectile traversait chaque obstacle.
38:51 Sarno se servit du Magnum 357, confisqué à Kevin Docter.
38:58 Selon les enquêteurs, cette arme qui pouvait tirer des balles de calibre 38 était très probablement l'arme du crime.
39:08 Sarno visa et tira.
39:11 La balle a touché sa cible. Elle a traversé la viande, le mur de placo plâtre et le faux toit, et le tout a été enregistré.
39:22 Le truc est que la balle a été tirée par un autre type de balle.
39:27 Le truc est que la balle a été tirée par un autre type de balle.
39:32 La balle a touché sa cible. Elle a traversé la viande, le mur de placo plâtre et le faux toit, et le tout a été enregistré par le chronographe.
39:39 Selon le chronographe, la déperdition de vitesse faisait en sorte que le projectile avait franchi environ 213 mètres.
39:52 Des dizaines de policiers et de volontaires ratissèrent le jardin à l'arrière de la maison, en insistant particulièrement sur la ligne de 213 mètres établie par le chronographe.
40:03 Puis tout à coup, un détecteur se mit à sonner, indiquant la présence de métal dans le sol.
40:18 En quelques secondes, les enquêteurs retrouvèrent enfin la balle qu'ils cherchaient depuis des semaines.
40:23 Elle fut envoyée à l'agent Ted Ritter, un expert en balistique au bureau d'enquête du Colorado.
40:34 Après avoir traversé le plafond et le toit, elle était passablement endommagée.
40:43 Les marques distinctives permettant d'identifier l'arme dont elle provenait avaient été recouvertes par celles laissées par les divers matériaux qui s'étaient trouvés sur sa trajectoire,
40:52 un peu comme si on l'avait passée au papier abrasif.
40:55 Cela ajoute des rayures supplémentaires, et c'est exactement ce qui s'était produit avec cette balle.
41:00 La balle était trop abîmée pour que l'on puisse établir avec certitude qu'elle avait été tirée par l'arme du suspect.
41:07 Et une autre mauvaise nouvelle parvint aux enquêteurs.
41:11 Docter venait d'être libérée sous caution de sa prison du Dakota.
41:15 La police avait retrouvé la balle, mais perdu la trace du suspect.
41:20 Jusque-là, nous n'avions que des empreintes de bottes et des armes.
41:28 Nous n'avions rien de plus.
41:33 L'expert en balistique Ted Ritter n'était pas parvenu à prouver que la balle retrouvée dans le jardin de la victime avait été tirée par l'arme de Docter.
41:41 Mais en analysant le plomb contenu dans la balle endommagée,
41:46 il constata que sa composition chimique était très similaire aux autres balles retrouvées dans l'arme du suspect.
41:52 La correspondance n'était pas parfaite, mais tout de même très proche.
42:00 [Bruit de téléphone]
42:02 De bonnes nouvelles arrivèrent aussi du Dakota.
42:06 Docter était à nouveau en prison.
42:08 Il avait violé ses obligations légales et était arrêté. On a alors pu prendre ses bottes.
42:13 Celles-ci furent envoyées à l'agent spécial Donald Sullis du Bureau d'enquête du Colorado.
42:20 J'ai utilisé de la poudre dactyloscopique, appliqué du ruban adhésif et décollé le tout.
42:28 [Bruit de clavier]
42:30 Sullis obtint une empreinte sur film transparent qu'il compara au moulage des traces de pas retrouvées aux abords de la maison.
42:38 L'usure du talon et de l'avant de la semelle était identique à celle des traces de pas, et ce pour les deux bottes.
42:50 Cela faisait une pièce à conviction de plus.
42:56 Les policiers du Colorado voulaient en informer eux-mêmes Kevin Docter.
43:00 Celui-ci fut transféré du Dakota au Colorado.
43:05 Confronté à ces indices accablants, le suspect finit par avouer son crime.
43:12 Docter était entré seul dans la maison, tandis que Fowler faisait le gai à l'extérieur.
43:20 Walter Yoakum dormait au premier étage.
43:25 Walter Yoakum a entendu un bruit de verre cassé.
43:28 Il avait son arme dans un étui à portée de main.
43:32 Il l'a saisie et s'est posté en haut de l'escalier.
43:36 Il a dû demander qui était là à voix haute, et Kevin Docter était à l'affût en bas des marches.
43:53 Ce meurtre m'a secoué, parce que je suis passionné d'histoire et j'ai beaucoup étudié celle de la Seconde Guerre mondiale.
44:00 J'étais bouleversé que cet homme, qui avait fidèlement servi son pays et survécu à bien des périls, soit assassiné de cette façon, dans sa propre maison.
44:10 Jason Fowler a plaidé coupable à une accusation de cambriolage et a été condamné à une peine de 25 ans de prison.
44:22 Adam Bailey a aussi été condamné pour cambriolage, mais libéré en échange de sa collaboration avec les autorités.
44:29 Kevin Docter a plaidé coupable à une accusation de meurtre au second degré.
44:35 Il a été condamné à une peine de 40 ans de prison.
44:39 Dans les affaires d'homicide, les policiers recherchent le coupable parmi les proches comme parmi les étrangers.
44:48 Mais en se servant de moyens aussi divers que le luminol, les détecteurs de métaux ou même de viande achetée dans un supermarché,
44:55 des enquêteurs imaginatifs peuvent confondre le plus cruel des tueurs en découvrant des preuves déterminantes.
45:05 Sous-titres par La Vache En Rouleau
45:09 [Musique]