Nathan Devers sur l'appel d'une humoriste à «prendre les armes» en cas d'accession au pouvoir du RN : «C’est le signe d’une ambiguïté et d’une complaisance vis-à-vis de la violence comme mode d’action politique».
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00:00 C'est le signe d'une ambiguïté qui dépasse son total.
00:02 Ambiguïté ?
00:03 Et d'une complaisance vis-à-vis de la violence comme mode d'action politique
00:06 qu'on voit en permanence, qu'on a vu quand certains faisaient l'apologie de ça pendant les Gilets jaunes,
00:11 qu'on a vu pendant les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel quand certains députés refusaient d'appeler au calme
00:15 en disant que tant que la justice ne serait pas faite, il faudrait paquer de calme,
00:18 qu'on a vu de manière différente, mais quand Judith Butler a dit que le 7 octobre c'était de la résistance armée, etc.
00:23 Deuxième constat, cette ambiguïté ou cette complaisance vis-à-vis de la violence
00:27 est le symptôme d'une absence totale de créativité politique.
00:30 Parce que c'est intéressant la phrase qu'elle dit, elle dit "il y en a assez des pancartes patriarcatas
00:34 et des manifestations qui ne font rien changer et qui sont conformistes".
00:39 Et il faut faire autre chose.
00:40 Alors je suis assez d'accord avec elle là-dessus, c'est-à-dire que le slogan "la pancarte",
00:46 ce n'est sans doute pas l'alpha et l'oméga des modes d'action quand on est insatisfait politiquement et qu'on veut porter une cause.
00:52 Mais si vous voulez se réfugier dans la valorisation de la violence,
00:56 ça montre que là, il y a un problème, je dirais presque matriciel, de créativité politique.
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