S’il est une représentation virtuelle d’un objet, le jumeau numérique n’est pas une simple copie numérique ! Grâce à la précision de ses données en temps réel, cette expérience immersive permet en effet d’étudier et d’optimiser le fonctionnement des systèmes et ainsi aider à la prise de décision. Industrie automobile, services de santé, exposition culturelle, vente d’objets de luxe… les applications sont nombreuses.
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00:00 On parle de jumeaux numériques aujourd'hui dans Smartech, on va s'intéresser à ce que c'est exactement,
00:08 quelles sont les technologies derrière et puis à quoi ça sert surtout.
00:11 Alors grâce à deux spécialistes, deux concepteurs même de jumeaux numériques, de doubles numériques on peut dire.
00:17 Mehdi Tayoubi bonjour.
00:19 Bonjour.
00:20 Vous êtes vice-président stratégie innovation chez Dassault Systèmes.
00:22 Grâce à vous j'ai vécu une expérience incroyable au sein d'un Notre-Dame reconstruit numériquement.
00:28 Et puis vous êtes également le co-directeur de la mission ScanPyramids.
00:31 On verra des images quand même de cette expérience dans l'émission.
00:34 Avec vous sur ce débat, Etienne Hermitte bonjour.
00:38 Bienvenue dans Smartech.
00:39 Vous êtes le co-fondateur d'UniqueBase et vous aussi c'est votre domaine de prédilection.
00:43 Vous proposez des jumeaux numériques en fait à tous les professionnels que ça pourrait intéresser.
00:47 Alors j'avais quand même une première question.
00:49 Est-ce qu'il y a une définition ou plusieurs définitions de ce qu'est un jumeau numérique ?
00:54 Je crois que notre présence à tous les deux montre qu'il y a plein d'applications.
00:59 Définition ? Attendez, on n'est pas sur l'application encore.
01:02 Le jumeau numérique, comme Sonon l'indique, c'est le même objet mais dans une autre dimension qui est la dimension digitale.
01:12 Donc on va reproduire toutes les caractéristiques de l'objet qui sont utiles pour l'application qu'on veut en faire.
01:19 Que ce soit de la 3D, que ce soit de la vérification d'identité, etc.
01:24 Pour pouvoir rendre un service de façon digitale.
01:28 Donc des applications différentes, vous nous dites mais une définition et vous pour Mehdi c'est pareil ?
01:32 Une empreinte tridimensionnelle du présent qui permet aussi de simuler un certain nombre de choses
01:38 pour se projeter à différents moments du temps et mettre en oeuvre différents types de scénarios.
01:44 À l'échelle d'un objet ou d'une usine.
01:47 Moi j'avais l'impression qu'il y avait plusieurs définitions.
01:49 C'est pour ça que je vous pose la question.
01:51 Parce que j'ai vécu, je parle de l'expérience de Notre-Dame, j'ai vécu deux expériences qui n'ont rien à voir.
01:56 D'un côté une expérience presque cinématographique avec Eternel Notre-Dame
02:02 qui nous raconte l'histoire de Notre-Dame.
02:04 On peut voyager dans une simulation numérique de Notre-Dame.
02:07 Et de l'autre vraiment, j'allais dire, une visite guidée dans la structure de Notre-Dame à différentes périodes.
02:15 Là j'avais plus l'impression d'être dans un objet technique, scientifique.
02:20 Ça m'a semblé être deux expériences différentes mais même deux technologies différentes.
02:25 Alors il y a des bases communes aux technologies.
02:27 En l'occurrence on utilise des technologies de 3D temps réel
02:31 qui permet en fait de naviguer au sein d'un espace virtuel.
02:34 Au temps Notre-Dame on est plutôt dans une production de type restitution historique
02:39 comme un film documentaire dans lequel on va voir Eternel Notre-Dame.
02:44 Donc là on se plonge dans un passé restitué pour raconter l'histoire de la construction de Notre-Dame.
02:49 Alors que en ce qui nous concerne dans le jumeau virtuel de Notre-Dame de Paris
02:53 à la Cité de l'Architecture et du Patrimoine,
02:55 on invite le public à aller sur les pas des scientifiques
02:59 qui utilisent au quotidien dans cette salle nos technologies pour mieux comprendre la cathédrale.
03:04 Donc j'ai envie de dire qu'on est moins grand public
03:07 mais c'est entrer dans les coulisses de la science
03:10 pour comprendre comment ces technologies peuvent être utilisées par les scientifiques.
03:14 Alors pendant qu'on regarde les images de notre expérience commune,
03:18 on est accompagné de Fred, qui n'est pas avec nous sur ce plateau.
03:21 Donc on voit notre représentation virtuelle dans une pièce
03:27 dans laquelle nous on est en train de découvrir Notre-Dame à différentes périodes.
03:32 On se téléporte en quelque sorte à différents moments de l'histoire de Notre-Dame.
03:37 Est-ce que vous diriez aussi qu'il y a plusieurs niveaux technologiques qu'on peut offrir
03:41 pour vivre des expériences en fonction des besoins des clients ?
03:45 Oui absolument. Nous par exemple on utilise la technologie du jumeau numérique
03:51 pour faire des passeports digitaux, c'est-à-dire pour donner une identité digitale
03:55 à des objets physiques qui ont de la valeur.
03:59 Alors expliquez-nous, donnez-nous un exemple concret.
04:01 Donc une oeuvre d'art, un tableau ou une sculpture ou ce que vous voulez, une bouteille de vin,
04:08 c'est un objet physique qui a de la valeur et qui dure longtemps
04:13 et qui peut faire l'objet de plusieurs transactions.
04:15 Si c'est un meuble, il peut être rénové, il peut être réparé.
04:19 Nous, nous allons créer le passeport digital de l'objet avec un enjeu de créer...
04:25 Alors là qu'est-ce qu'on voit à l'image ?
04:27 Donc là par exemple on voit quelqu'un qui vérifie que ce sofa, ce meuble
04:34 correspond bien à celui dont il a le passeport digital.
04:39 Et donc ça permet d'authentifier un objet.
04:43 Et donc c'est un enjeu de lutte contre la contrefaçon qui est très important.
04:48 Donc ça c'est le premier enjeu.
04:50 Et le deuxième enjeu c'est de pouvoir utiliser le passeport digital
04:55 comme votre propre passeport, c'est-à-dire c'est un peu votre double le passeport.
04:58 Ça vous permet de prouver votre identité, ça permet d'enregistrer des événements
05:03 liés à votre vie, donc en l'occurrence des voyages,
05:05 quand vous passez la douane vous avez un tampon.
05:07 Là c'est un petit peu la même chose.
05:08 L'objet, il va changer de main, il va être revendu, il va être réparé,
05:16 il va être assuré.
05:18 En fait le passeport digital va permettre d'enregistrer tous ces événements
05:23 et les enregistrer de façon...
05:25 Mais ça, j'ai pas besoin d'un jumeau numérique pour ça,
05:26 c'est un certificat sur la blockchain en fait.
05:28 Oui mais vous avez la dimension de la blockchain
05:32 et donc qui permet de créer un passeport qui est unique
05:36 et qui va enregistrer au redaté des données.
05:39 Mais ce dont vous avez besoin c'est de faire le lien
05:42 entre l'objet physique et l'objet digital.
05:46 Si le lien n'est pas établi, vous pouvez avoir mille passeports digitaux
05:50 pour le même objet et à ce moment-là ça n'a plus d'intérêt, ça n'a plus de valeur.
05:54 Donc il faut pouvoir démontrer que le passeport digital que vous avez
05:59 est bien le passeport de l'objet.
06:01 Et donc si vous prenez un certificat d'authenticité classique,
06:05 vous achetez un joli tableau dans une galerie, on vous donne le certificat.
06:13 Qu'est-ce qui vous prouve que l'un va avec l'autre ?
06:15 Rien du tout.
06:16 Vous avez peut-être un vrai certificat pour un faux objet,
06:20 un faux certificat pour un vrai objet, où les deux sont faux, où les deux sont vrais.
06:24 Il y a quatre possibilités.
06:25 Le passeport digital permet d'établir le lien unique et bijectif entre les deux.
06:33 Il y a un objet physique qui est unique, même si c'est un meuble qui a été fait.
06:38 Donc on a une représentation virtuelle de l'objet qu'on possède
06:42 plus un certificat numérique, c'est ça qui est lié.
06:45 Ça, ça fait une autre application, parce qu'on n'a pas vu beaucoup d'images de Notre-Dame.
06:52 On a vu que le début, on a pas vu Notre-Dame.
06:55 On va les voir, j'imagine.
06:57 Parce que c'est ça qui est intéressant dans l'expérience à la Cité de l'architecture,
07:00 c'est qu'on voit Notre-Dame avant l'incendie, on la voit juste après également.
07:08 Et là, vous nous dites en fait, cet objet numérique, il est très utile aux scientifiques.
07:14 Tout à fait, il est absolument utile aux scientifiques,
07:16 dans la mesure où ce sont des empreintes de la réalité.
07:19 On n'est pas dans une restitution faite par un graphiste,
07:21 on est sur des technologies de prise d'empreintes tridimensionnelles
07:25 qui vont être faites soit par photogrammétrie...
07:27 Donc là, on voit la toiture après l'incendie.
07:29 Absolument, là on est sur un mix de données entre de la photogrammétrie
07:32 pour l'extrado des voûtes au-dessus, et en dessous, une prise de données 3D
07:37 par LIDAR, donc par prise de mesure laser.
07:40 Et donc le mix des deux permet d'avoir en fait cette scène
07:43 qui peut être étudiée à l'échelle grandeur nature,
07:46 c'est-à-dire que les scientifiques peuvent se déplacer sur les voûtes par exemple,
07:49 valider des hypothèses de placement de vestiges de bois,
07:54 puisqu'il faut savoir que les très peu de personnes ont pu accéder à la cathédrale dans cet état-là.
07:59 Et en revanche, les vestiges peuvent être consultés dans le dépôt où ils sont stockés.
08:05 Quand on analyse le bois, souvent c'est une analyse destructive,
08:08 donc la seule empreinte du vestige qui peut rester, c'est sa copie numérique
08:12 au moment où il a été scanné.
08:14 Et donc ça a permis notamment au groupe de travail qui étudie le bois
08:17 de venir ici dans notre téléport à la Cité de l'Architecture
08:20 et pouvoir comparer des avant-après dans des empreintes tridimensionnelles
08:24 temporelles de la cathédrale.
08:26 Oui, ça peut être bizarre, on peut en parler en deux.
08:28 Mais ce qui est intéressant aussi, c'est que vous parlez par exemple des poutres,
08:31 le visiteur, comme le scientifique, peut manipuler finalement des objets,
08:36 comme si c'était des objets réels, à travers un petit boîtier qui sert de projecteur.
08:43 On a un petit boîtier, exactement, qui est traqué au même titre que les utilisateurs
08:47 dans l'espace dans lequel on déambule.
08:49 Et à ce ou ces boîtiers, on peut associer n'importe quel type d'objet virtuel
08:53 qui a été scanné.
08:54 Alors pour le grand public, on leur fait manipuler un vestige de poutre,
08:57 mais les scientifiques ont manipulé des claveaux, des pierres,
09:01 des choses qui pèsent dans la réalité très très lourds.
09:03 Et quand on a besoin, par exemple, de comprendre la configuration de vestiges en pierre
09:08 qui ont été trouvés pour pouvoir les réassembler, c'est beaucoup plus simple
09:11 de le faire à l'échelle 1 à plusieurs dans le téléport et de manipuler des objets
09:16 qui pour certains sont extrêmement lourds.
09:18 Et est-ce que c'est du fait de cet incendie dramatique à Notre-Dame
09:24 qu'on s'est aperçu l'utilité des jumeaux numériques pour la sauvegarde du patrimoine
09:28 et de la grande reconstruction ou c'était déjà une application qu'on avait en tête ?
09:33 Alors assez systématiquement, quand un monument historique doit être restauré,
09:38 des campagnes de scans sont menées.
09:39 Et effectivement pour Notre-Dame de Paris, la première question qui s'est posée après l'incendie,
09:43 c'était de savoir s'il y avait des données 3D, des scans qui avaient été effectués
09:48 avant l'incendie pour avoir un point de repère et pouvoir ensuite mesurer les écarts,
09:52 opérer un certain nombre de simulations et accompagner le chantier de restauration.
09:56 Et la réponse était oui, puisqu'un historien de l'art avait scanné Notre-Dame dans les années 2012.
10:02 Sur les applications, vous nous avez expliqué comment ce jumeau numérique
10:07 peut aussi nous servir de représentation de nos biens finalement.
10:10 Et c'est quelque chose qui intéresse les huissiers de justice, si j'ai bien compris, ils s'en sont emparés ?
10:16 Oui, alors ça intéresse les huissiers de justice, ce qui s'appelle maintenant les commissaires de justice,
10:20 puisqu'ils ont fusionné avec la profession de commissaire-priseur judiciaire.
10:24 Et effectivement, ils ont des interactions avec...
10:29 Ils sont amenés à faire des inventaires, à faire des ventes, et donc ils utilisent,
10:33 ils peuvent utiliser notre technologie pour, dans le cadre de leurs inventaires,
10:38 pour manipuler des objets physiques qui deviennent des objets digitaux.
10:43 C'est-à-dire que les objets qui sont vendus aux enchères sont des emplois numérisés ?
10:47 Ils sont numérisés, ils sont accompagnés de passeports digitaux.
10:52 Et donc, vous créez ce passeport qui a vocation à être perpétuel
10:58 et qui va peu à peu accumuler des informations sur l'objet.
11:03 Qu'est-ce que ça change pour des ventes aux enchères ?
11:05 C'est-à-dire qu'on pourra imaginer qu'on puisse acheter sans plus jamais voir le produit réel ?
11:10 Alors, oui...
11:11 Les enchères seraient entièrement virtuelles ?
11:14 Alors elles sont déjà pas mal virtuelles, parce qu'en réalité, une part grandissante des ventes,
11:19 y compris des ventes aux enchères, se fait à distance.
11:22 Et les acheteurs ne se déplacent plus vraiment, ou beaucoup moins en tout cas.
11:26 Les objets, ils sont déplacés encore ?
11:27 Alors les objets sont encore déplacés, d'ailleurs ça coûte très cher.
11:31 Et demain, on pourrait tout à fait éviter ça.
11:34 On pourrait faire des ventes aux enchères sur le Métaverse,
11:38 pour pouvoir appréhender les objets, les simuler chez soi, etc.
11:44 Il commence à y avoir des initiatives pour ça.
11:46 Et donc en fait, à partir du moment où vous avez le double digital d'un objet,
11:50 vous pouvez imaginer plein d'applications autour de ça.
11:56 Ça veut dire quoi ? Créer de nouveaux business, peut-être ?
11:59 Il y a plein de business à créer.
12:02 L'intérêt immédiat, c'est un, lutter contre la contrefaçon, qui est un énorme sujet.
12:11 Augmenter la confiance dans les transactions, dans les places de marché,
12:15 parce que c'est un business qui explose, les ventes de seconde main.
12:19 Et en fait, à partir d'un certain montant, une certaine valeur d'objet,
12:23 les acheteurs, il y a une asymétrie d'informations entre le vendeur et l'acheteur,
12:27 et la peur de la contrefaçon fait que c'est difficile d'acheter des objets au-delà d'une certaine valeur.
12:32 Il y a un problème de confiance, de traçabilité et d'authenticité.
12:36 Vous pouvez acheter des services depuis le jumeau numérique.
12:42 Et demain, il y a plein d'autres applications.
12:45 Il y a les applications de Métaverse, et il y a aussi des applications, peut-être demain,
12:50 ce n'est pas encore le cas, financières.
12:53 C'est-à-dire qu'en fait, le changement de propriété se fasse par le jumeau numérique
12:58 plutôt que par l'objet physique.
13:01 Et que le changement de wallet, de portefeuille, du jumeau numérique
13:06 entraîne le changement du titre de propriété.
13:09 Ou même, on peut imaginer la titrisation d'objets physiques
13:14 qui se fassent via le jumeau numérique.
13:17 Bon, ça en ne vivra plus que dans un monde virtuel.
13:21 Et en termes de technologie, parce que là, ce sont finalement des freins d'usage, peut-être,
13:27 qui se présentent à nous.
13:29 Est-ce qu'on a vraiment envie de passer dans cette étape 100% virtualisée ?
13:33 Mais est-ce qu'il y a des freins encore technologiques ?
13:35 Parce que ce qu'on voit dans les images de jumeau numérique,
13:39 c'est déjà très impressionnant en matière de précision.
13:42 Est-ce qu'il y a encore des freins ? Peut-être des freins économiques aussi ?
13:45 Alors, en ce qui concerne la réalité virtuelle, ce qu'on a souhaité mettre en œuvre,
13:50 c'était de faciliter la création de scénarios de collaboration immersifs.
13:53 Donc le principal frein, c'est qu'aujourd'hui, il faut maîtriser des techniques
13:58 de modélisation, de création de modèles, de développement 3D
14:02 pour pouvoir créer souvent des scénarios de réalité virtuelle.
14:04 Et en fait, on s'est attaché, dans le laboratoire installé à la Cité de l'Architecture,
14:08 notre téléport, à faciliter la création de scénarios.
14:11 Et l'idée était avant tout de mettre à disposition notre logiciel,
14:15 qui fonctionne aussi facilement qu'un logiciel bureautique,
14:18 le mettre à disposition des scientifiques, pour qu'ils puissent, le plus simplement possible,
14:22 venir avec leurs données, créer leur scénario de collaboration,
14:25 leur scénario de questionnement, faire venir leur père,
14:28 et puis ensuite, dérouler leur visite en tant que médiateur.
14:31 Alors, quand le grand public est accueilli, on a un guide conférencier
14:34 qui lui anime les sessions, ce sont des petits groupes de 6 personnes,
14:37 mais le principal objectif, c'est de faciliter cette collaboration immersive
14:41 et la création de contenu par des non-experts.
14:44 Donc c'est la prise en main, aujourd'hui, qu'on cherche à développer technologiquement ?
14:49 C'est un des freins à lever, c'est la création de contenu,
14:52 faciliter la création de contenu et la création de scénarios immersifs.
14:55 Et technologiquement, comment voyez-vous les choses évoluer ?
14:58 Parce que ce sont quand même des technologies lourdes, qui coûtent cher,
15:01 qui demandent de la puissance de calcul, du temps.
15:05 Alors, ce sont des technologies dont le prix baisse énormément.
15:08 Si je prends un CAVE, c'est-à-dire une salle de réalité virtuelle,
15:11 il y a 20 ans, c'était des investissements d'un million d'euros.
15:14 Aujourd'hui, on parle d'ordinateurs avec des cartes graphiques 3D standards,
15:17 comme celles qu'utilisent les joueurs.
15:20 De nombreux constructeurs se sont lancés, aujourd'hui, dans la fabrication
15:23 de casques de réalité virtuelle, ont fait le pari de la réalité virtuelle.
15:26 L'avantage, c'est que nous, on est dans le logiciel,
15:29 donc on est agnostique en termes de hardware, et on voit d'un bon oeil
15:32 la baisse des coûts du point de vue du hardware.
15:35 Et la question est de savoir comment motoriser ces nouveaux matériaux
15:38 qui arrivent avec des logiciels de plus en plus simples à utiliser.
15:41 Parce que, je m'en suis dit, il y a aussi le sac à dos qu'on porte.
15:44 Alors, bientôt, on n'aura plus de sac à dos.
15:47 Parce qu'il y a des choses qui évoluent technologiquement.
15:50 Ça va très vite, d'où l'intérêt de travailler en permanence sur des cas d'usage
15:53 de faire, en fait, de régler les problématiques de la roadmap du produit
15:56 par les cas d'usage, et s'adapter au fur et à mesure
15:59 au nouveau hardware qui sort.
16:02 Donc, on doit encore convaincre, quand même, sur ces jumeaux numériques,
16:05 sur, expliquer quels sont les usages, finalement, qu'on peut en faire,
16:08 comment, professionnellement, on peut s'en emparer.
16:11 Oui, absolument. J'ajouterais sur la partie technologique,
16:14 qu'avec les téléphones, aujourd'hui, maintenant les téléphones
16:17 commencent à embarquer des lidars, vous avez la possibilité
16:20 de déployer des scanners.
16:23 Nous, par exemple, on a développé un algorithme
16:26 qui utilise de l'intelligence artificielle
16:29 pour pouvoir déterminer, à partir de deux photos de référence
16:32 qui sont faites avec un smartphone,
16:35 on va prendre deux photos de vérification d'un objet
16:38 pour voir si c'est le même ou pas.
16:41 Et avec cet algorithme, en quelques secondes,
16:44 il va chercher des points de singularité,
16:47 par exemple, dans un objet en cuir
16:50 ou dans un document, ou dans une peinture,
16:53 vous allez avoir des singularités
16:56 qui font que même si c'est deux photos qui sont supposées
16:59 être exactement les mêmes, en fait, ce n'est pas exactement les mêmes.
17:02 Et en quelques secondes, vous avez la réponse.
17:05 Donc, il y a plein de verrous technologiques
17:08 qui sont levés par la performance des téléphones,
17:11 par l'intelligence artificielle,
17:14 par la possibilité de faire des calculs
17:17 du cloud computing de façon pas si chère que ça.
17:20 Et donc, les verrous sont quand même en train d'être levés.
17:23 Après, il y a des questions d'usage.
17:26 - Merci beaucoup. Voilà, on en est aux usages.
17:29 J'espère qu'on aura permis d'en découvrir quelques-uns.
17:32 Merci Mehdi Tahiri d'être venu dans Smartech d'Eudace au Système
17:35 et Étienne Hermitte de UnicBase.
17:38 Allez, à suivre, on va parler des filles dans la science.
17:41 Allez, à suivre, on va parler des filles dans la science.