FACE AUX TERRITOIRES Prisca Thévenot 28-03-24

  • il y a 6 mois

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00:00 [Musique]
00:12 Bonjour à tous et bienvenue sur le plateau de Face au Territoire sur TV5Monde dans 200 pays en 22 langues, vous le savez.
00:18 Ce matin, mon invité dans Face au Territoire, Céprisca Tevneau. Bonjour.
00:22 Bonjour.
00:23 Vous êtes la porte-parole du gouvernement et vous êtes ministre déléguée au Renouveau Démocratique.
00:27 Et vous savez que cette émission se réalise en coproduction avec nos partenaires de Ouest France, de Nice Matin, de 20 Minutes, de France Antilles, du magazine Le Point et du magazine Géostratégie.
00:38 Prisca Tevneau, c'est un travail particulier, porte-parole du gouvernement.
00:41 Vous devez assurer le service après-vente du Premier ministre.
00:44 Hier soir, il était aux 20 heures de TF1.
00:47 C'est donc une grosse, grosse journée pour vous.
00:50 Merci d'avoir accepté d'être d'abord chez nous ce matin.
00:53 Vous devez délivrer des éléments de langage.
00:56 C'est comme ça que ça fonctionne, un gouvernement.
00:58 Vous avez assez peu, au fond, de...
01:00 Quant à vous, vous devez suivre ce qui a été décrété par le gouvernement et délivrer ces éléments.
01:06 C'est ça, le travail de porte-parole ?
01:08 Effectivement, le travail de porte-parole, c'est d'expliquer.
01:11 D'expliquer, mais aussi de raconter, de permettre de répondre aux questions qui peuvent nous être posées sur un certain nombre de sujets, peut-être mal compris, pas appréhendés.
01:20 Ou aussi des alertes qui peuvent nous être remontées, aussi bien au travers de vos questions en tant que médias, mais aussi sur le terrain, auprès des Français directement.
01:28 Parce que ce que j'aime à dire, et c'est ce que j'ai dit lors de mon discours de passation entre Olivier Véran, l'ancien porte-parole, et moi, d'ailleurs, que je salue,
01:36 c'est que, bien évidemment, je suis la porte-parole du gouvernement auprès des Français, mais je souhaite aussi être la porte-parole des Français auprès du gouvernement.
01:44 – Donc assurance chômage, déficit, problèmes de société, de sécurité, toutes ces questions vont être abordées ce matin,
01:50 dans un instant, Stéphane Vernet de Ouest France est sur notre plateau.
01:54 [Générique]
01:58 Bonjour Stéphane Vernet, avec des chiffres de l'INSEE, les déficits 5-5 et on attendait 4-9.
02:04 – Oui, bonjour Cyril, bonjour, Chris Katevnaud.
02:06 Alors oui, la prestation du Premier ministre hier était particulièrement intéressante, il a abordé beaucoup de sujets,
02:11 dont les très mauvais chiffres du déficit public pour 2023, qui ont été donnés par l'INSEE mardi matin.
02:19 Gabrielle Attal assure que c'est encore possible d'être à moins de 3% de déficit public d'ici 2027, vous y croyez vraiment ?
02:27 – Je pense que nous devons aussi être encapacités de regarder derrière nous, au cours de ces 7 dernières années.
02:33 Vous parlez du chiffre qui a été rappelé par l'INSEE cette semaine, et je vais y revenir, ne vous inquiétez pas,
02:38 mais j'aimerais aussi vous donner d'autres chiffres. Depuis 2017, c'est 2,6 millions d'emplois qui ont été créés.
02:43 C'est des centaines d'usines qui sont revenues partout sur notre territoire,
02:47 pour mailler l'attractivité économique de notre pays, aussi bien dans l'Hexagone que dans les Outre-mer.
02:53 Et c'est aussi cette capacité à affronter les crises qui se sont présentées à nous,
02:57 la crise Covid, mais également la crise de l'inflation et de l'énergie suite à l'invasion de Poutine en Ukraine.
03:03 Tout cela, nous l'avons fait collectivement, ensemble, en tant que Français.
03:07 Et vous voyez où je veux en venir, c'est que oui, parce que nous sommes Français,
03:10 parce que nous sommes dans ce pays, eh bien rien n'est insupportable, rien n'est impossible.
03:15 – Alors comment on fait pour redresser la barre ?
03:17 Gabriel Attal dit hier qu'il compte le faire sans augmenter les impôts, je cite, des classes moyennes.
03:22 Est-ce que ça veut dire qu'il va augmenter d'autres impôts, d'autres taxes ? Et si oui, lesquels ?
03:26 – La première des choses, c'est de regarder les choses dans leur clarté, sans naïveté, mais en responsabilité.
03:32 Nous n'avons pas augmenté les dépenses par rapport à ce qui était budgété.
03:35 En revanche, nous n'avons pas reçu les recettes.
03:38 – C'est les recettes qui manquent dans les pauvres proportions.
03:40 – Exactement, et donc c'est important de le dire, parce que les recettes sont nécessaires
03:44 pour financer notre modèle social, pour financer nos services publics.
03:48 – Et on va les chercher dans les 3 ans qui viennent.
03:50 – Et donc nous devons collectivement recréer de la valeur, et recréer de la valeur,
03:54 c'est au travers bien évidemment d'un certain nombre de taxes et de cotisations,
03:58 mais ça ne veut pas dire qu'on doit forcément augmenter la pression.
04:01 – On va baisser par exemple l'argent donné aux collectivités, on va taxer les super profits.
04:06 – Plus que de dire qui va payer la note, c'est comment allons-nous réussir à créer plus de richesses.
04:10 – Par le plein emploi, toujours.
04:12 – Mais c'est une évidence, nous le faisons depuis…
04:14 – Sauf que c'est moins une évidence aujourd'hui,
04:16 parce qu'il y a quand même un petit ralentissement dans les créations d'emplois.
04:19 – Mais regardons le ralentissement, soyons honnêtes, soyons honnêtes, franchement.
04:22 Moi j'ai grandi, je fais partie de cette génération qui a grandi avec ce qu'on appelait le chômage de masse.
04:29 Je suis arrivée sur le marché du travail, moi à l'époque,
04:31 désolée de vous raconter ma vie mais je vais le faire un peu,
04:33 avec la boule au ventre de me dire est-ce que j'allais trouver un travail ?
04:36 Pas parce que je manquais de diplôme, pas parce que je n'avais pas envie,
04:39 mais parce qu'il y avait une réalité économique à l'époque qui a duré pendant longtemps en France,
04:42 c'est qu'il y avait le chômage de masse.
04:44 Ça fait 7 ans qu'on n'entend plus parler du chômage de masse.
04:47 – Mais là, les chiffres marquent le pas, c'est quand même cette année,
04:50 sur les créations d'emplois, sur le chômage…
04:53 – Nous sommes légèrement au-dessus de 7%, oui, il faut le regarder.
04:56 Et ça nous oblige, ça nous oblige à continuer, à accélérer les réformes
05:00 pour continuer à lutter contre le chômage.
05:02 Et pas simplement pour le pays, mais aussi et surtout pour les Français au quotidien.
05:05 Être au chômage, c'est accepter d'être dans une précarité que beaucoup ne supportent plus.
05:09 Et donc il faut l'entendre.
05:10 – Alors Gabriel Attal hier soir a dit qu'il était question de faire
05:13 une vraie réforme de l'assurance chômage, ça veut dire quoi ?
05:15 Ça veut dire que les précédentes réformes de l'assurance chômage, elles étaient en carton ?
05:19 – C'est deux, non, pardon, mais vous le savez, et Gabriel et moi,
05:22 nous sommes engagés derrière Emmanuel Macron depuis 2016.
05:26 Nous portons le projet prédidentiel, nous l'avons tracté, nous l'avons collé.
05:30 Donc nous sommes complètement alignés et donc nous allons accélérer les réformes.
05:33 Et c'est bien ce qu'il a présenté hier…
05:35 – Donc réduire la durée d'indemnisation, réduire les conditions de…
05:38 enfin durcir les conditions d'accès au chômage, c'est ça, une vraie réforme de l'assurance chômage ?
05:42 – Le cadre présenté, il faut regarder les indicateurs
05:45 sur lesquels on peut effectivement pouvoir travailler.
05:47 Il y a trois types d'indicateurs, la durée d'indemnité, la durée de cotisation
05:51 et le montant de l'indemnité.
05:53 – Vous allez jouer sur les trois ?
05:54 – Sur le dernier volet, il s'est exprimé hier et il a dit qu'il n'y était pas favorable.
05:58 Maintenant, il y a une autre réalité en parallèle,
06:00 c'est que nous avons les organisations syndicales qui sont en train de travailler
06:03 sur ces sujets et qui ont demandé un délai supplémentaire.
06:05 Donc sur la base de leur retour qui arrivera le 8 avril,
06:08 nous allons pouvoir effectivement mettre en place une réforme.
06:11 – Comment on fait, enfin, je comprends bien l'idée de relancer le plein emploi,
06:15 de réformer l'assurance chômage, d'accord, mais qu'est-ce que…
06:17 – De continuer à aller vers le plein emploi.
06:19 – De continuer à aller vers le plein emploi, mais qu'est-ce que vous faites avec les seniors,
06:21 les plus de 50 ans comme moi, moi si je perds mon job,
06:23 demain comment je fais pour retrouver un job à mon âge ?
06:25 – Tout le monde se rassure, vous n'avez pas perdu votre job, il n'y a pas d'adolescence.
06:28 – Vous voyez bien que là sur les seniors, il y a un vrai point de crispacion.
06:31 – Non mais, sérieusement, vous savez, d'une, c'est un sujet extrêmement important
06:35 mais c'est un sujet qui a touché de nombreuses familles,
06:38 de nombreuses familles sont touchées par cela et donc nous pouvons en parler,
06:41 en témoigner, que ce soit à nos parents, que ce soit à nos oncles, nos tantes,
06:44 nos voisins, etc.
06:46 Le sujet de l'emploi de ce qu'on appelle les seniors,
06:49 j'ai du mal un peu avec ce terme parce que vous entendez bien.
06:52 – Vous avez raison.
06:53 – À 50 ans on n'est pas senior, mais de l'emploi après 50 ans,
06:57 ou même voire après 45 ans, est un sujet que nous ne découvrons pas
07:00 puisque nous en avons parlé notamment au travers de la réforme des retraites
07:03 l'année dernière pour lutter contre les carrières pénibles
07:06 et cette capacité de se reformer sur la fin de sa carrière
07:09 pour pouvoir retrouver un emploi, au regard aussi de ses liens pro-perso
07:14 et également de sa capacité à faire tous les jours.
07:17 – C'est Priska Tevno, la porte-parole du gouvernement
07:19 qui est notre invitée ce matin en face au territoire.
07:21 C'est la tradition de cette émission, chonuque et dessinateur,
07:24 éditorialiste à Ouest-France dont Stéphane Vernet est le rédacteur en chef délégué,
07:28 a une question à vous poser sous forme de dessin, on l'écoute.
07:31 – Priska Tevno, bonjour.
07:33 Après les attentats de Moscou revendiqués par l'État islamique,
07:37 à l'heure où Mikhaël Paty voudrait que la responsabilité de l'État soit reconnue
07:42 estimant que l'assassinat de son frère aurait pu être évité,
07:46 le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris,
07:50 menacé de mort parce qu'il avait demandé à des élèves de retirer leur voile,
07:54 a quitté ses fonctions.
07:56 La fermeté affichée par la ministre de l'Éducation nationale
08:03 ne masque-t-elle pas en fait un renoncement face à la progression de l'islam politique ?
08:11 – N'ayons pas de pudeur et disons les choses telles qu'elles existent.
08:14 Oui, il y a une menace islamiste en France, et oui, notre pays a tristement été victime
08:19 de ces menaces au travers d'attentats, au travers de nos enseignants,
08:23 au travers de menaces au quotidien, et face à cela, ne nous trompons pas de coupables.
08:28 Les coupables sont les terroristes islamistes, et par rapport à cela, oui,
08:32 au-delà des mots, nous devons avoir des actes.
08:35 Dès 2017, nous avons mis en place un certain nombre de mesures, de réformes,
08:38 déjà renforcer nos renseignements territoriaux, mais c'est important de le rappeler.
08:42 – On va y venir avec la prochaine interview de Zermel Le Goff, la une de Ouest-France.
08:47 L'Europe et la France face aux défis des Outre-mer ce matin.
08:50 – Eh bien merci.
08:51 Merci Stéphane Vernet, vous dirigez la rédaction de Ouest-France à Paris.
08:53 Dans un instant, Armel Le Goff, directrice adjointe de la rédaction du Point sur ce plateau.
08:57 [Générique]
09:01 – Bonjour. – Justement, Armel Le Goff.
09:03 – Oui, je voulais revenir sur le chef de l'établissement parisien, Maurice Ravel,
09:07 qui a quitté ses fonctions par sécurité.
09:09 Est-ce que l'État a été à la hauteur dans cette affaire ?
09:12 – Je l'aurais dit, mais effectivement, merci de poser la question.
09:15 Je pense que nous ne devons pas avoir peur des mots.
09:19 Il n'y aurait rien de pire que de ne pas nommer les choses.
09:22 Nous avons une menace islamiste en France.
09:25 Et oui, nous avons été meurtris par des attentats terroristes,
09:29 aussi bien de grande ampleur, mais également par, malheureusement, des drames absolus.
09:34 La décapitation de professeurs.
09:36 – Le rectorat a évoqué des convenances personnelles pour son départ, au départ.
09:40 – Vous avez tout à fait raison, madame, et je réinsiste.
09:43 Ne taisons pas les choses, n'ayons pas de pudeurs mal placées qui viendraient…
09:47 – Donc le rectorat n'aurait pas dû communiquer de cette façon ?
09:49 – Je vous le dis, nous devons assumer que oui, il y a eu une menace,
09:53 et c'est la raison pour laquelle le Premier ministre ne se dérobe pas.
09:56 L'État porte plainte.
09:58 – La ministre de l'Éducation, Nicole Belloubet,
10:01 est-ce que tout le monde est bien aligné au gouvernement sur ces questions ?
10:04 La ministre de l'Éducation, Nicole Belloubet, parlait,
10:07 quand elle était ministre de la Justice, répondait à une interview sur Europe 1 en disant
10:11 "l'insulte à la religion, c'est évidemment une atteinte à la liberté de conscience",
10:14 évoquant pratiquement un délit de blasphème.
10:16 Comment c'est possible qu'un ministre, à l'époque, puisse tenir de tels propos,
10:21 et qu'aujourd'hui, cette personne soit ministre de l'Éducation, avec de tels sujets à porter ?
10:25 – Excusez-moi, je pense que pour aller au bout de cette remarque, tout à fait pertinente,
10:30 il faut pouvoir aussi rendre la lumière et mettre la lumière sur ensuite,
10:34 elle s'est expliquée sur ses propos, et elle s'est excusée.
10:37 Elle s'est excusée.
10:38 Donc je pense qu'aujourd'hui, le pire qui pourrait nous arriver, qui puisse nous arriver,
10:42 c'est que nous n'ayons pas une voix unie et soudée à l'endroit de ceux qui nous menacent.
10:46 Ne nous trompons pas, les seuls et uniques coupables dans tout cela,
10:50 ce sont les terroristes islamistes.
10:51 Ne nous laissons pas diviser, c'est ce qu'ils cherchent en fait, c'est ce qu'ils cherchent.
10:54 Ne tolérons pas ça.
10:56 – Est-ce que le gouvernement a conscience que les personnels de direction
10:59 sont extrêmement démunis face à ces situations ?
11:02 Ils ont manifesté début mars, ils continuent à exprimer leurs désarrois.
11:05 Qu'est-ce que le gouvernement peut faire pour les aider, pour les soutenir ?
11:08 – Continuer à renforcer les moyens.
11:10 Déjà, je le disais, les renseignements territoriaux ont été largement remobilisés
11:15 dès le début de la présidence d'Emmanuel Macron en 2017,
11:18 avec aussi un certain nombre de lois, la loi notamment CILT,
11:21 mais également la loi renforçant les principes républicains,
11:24 et puis aussi avec plus de bleus pour pouvoir être en sécurité dans notre pays
11:29 avec une justice adaptée.
11:31 Sur les établissements plus particulièrement, il y a un renforcement de la sécurité
11:34 avec des dispositifs d'alerte qui ont été mis en place,
11:36 notamment à Dijon, qui ont été mis en place et qui ont permis d'éviter un drame absolu.
11:41 – À Paris, il y a eu des cyber-attaques sur les messageries des établissements scolaires.
11:47 – Avec des messages terribles.
11:49 – Extrêmement violents.
11:51 – On sait que Daesh cible particulièrement les écoles et l'éducation nationale.
11:55 Donc il y a une conscience de cet impératif de sécurité ?
11:59 – Mais pourquoi ils ciblent notre école ?
12:01 Parce que c'est au cœur de notre pacte républicain,
12:04 parce que c'est par cela que nous arrivons à émanciper les jeunes gens,
12:08 et notamment les jeunes filles.
12:10 Donc oui, nous ne lâcherons pas, nous tiendrons debout,
12:13 mais nous devons tenir parce que nous avons une voix unie et solide ensemble.
12:17 – Dernière question, Marie Cassorel s'est engagée au RN,
12:20 après avoir fait des propositions à Emmanuel Macron.
12:23 Elle travaille beaucoup sur les sujets de laïcité justement.
12:25 Comment est-ce que vous réagissez à cet engagement au sein du RN ?
12:29 – Moi je m'interroge sur la composition de la liste de Jordane Bardella.
12:32 Il y a déjà effectivement l'ancien directeur de Frontex qui a été, pardon,
12:37 mais prié de partir de Frontex pour mauvais comportement et mauvais travail,
12:42 qui se retrouve, boum, recasé dans la liste de Jordane Bardella.
12:46 Ali Cassorel maintenant qui effectivement a tapé à toutes les portes,
12:48 aucune porte ne s'est ouverte et bim, recasé Jordane Bardella.
12:52 Je ne sais pas, je m'interroge sur la composition de cette liste,
12:54 une liste de refoulés.
12:56 – La une du point, Armel Le Goff.
12:58 – La une du point, c'est l'esprit de Munich quand les démocraties capitulaient
13:01 avant la seconde guerre mondiale.
13:03 Et j'ai une question pour vous aujourd'hui,
13:05 où seraient les municois au sein de la classe politique française ?
13:09 – Vous savez, je pense que sur ça, je vois très bien où vous voulez en venir
13:12 et je ne vais pas faire de langue de bois.
13:14 Je pense que le plus important pour nous, c'est pas simplement
13:16 de nous répondre les uns aux autres ici, mais de parler à ceux et celles qui nous regardent.
13:19 Et oui, nous avons une réalité en Europe et notamment aussi en France,
13:22 c'est que nous avons une poussée de l'extrême droite.
13:25 L'extrême droite, ce n'est pas simplement pour la pointer du doigt
13:27 et dire que ce n'est pas beau et c'est méchant, mais c'est dangereux.
13:30 Regardons ce qui s'est passé en Pologne, en Hongrie,
13:32 dans d'autres pays aussi et outre-Atlantique,
13:34 ça menace en priorité les droits des femmes, donc vous et moi,
13:37 mais ça menace aussi le droit des minorités.
13:39 Et donc par rapport à ça, nous devons continuer à nous mobiliser.
13:41 La porte-parole du gouvernement qui est notre invité ce matin,
13:44 dans Face au territoire, merci, Armet Legault.
13:46 Vous représentiez le point partenaire de cette émission.
13:48 Dans un instant, nous partons en duplex et en direct à Nice avec Denis Carreau.
13:52 Bonjour Denis Carreau, vous êtes le directeur des rédactions du groupe Nice Matins,
13:58 qui inclut Var Matins, Monaco Matins et Nice Matins.
14:01 Et vous êtes depuis Nice, depuis votre studio, à la rédaction de Nice.
14:04 Bonjour à tous, bonjour Prisca Tevno.
14:09 Prisca Tevno, vous êtes porte-parole du gouvernement,
14:11 mais aussi vous êtes en charge du Renouveau démocratique.
14:14 Alors est-ce que vous pouvez nous dire en quoi cela consiste
14:17 et quelle est votre feuille de route sur le sujet ?
14:19 Eh bien, ça va peut-être vous surprendre, mais effectivement,
14:22 en tant que ministre du Renouveau démocratique,
14:24 j'adopte des méthodes peut-être un peu plus traditionnelles.
14:27 Parce que l'enjeu du Renouveau démocratique,
14:30 c'est aussi de redonner du sens et du poids à la parole politique.
14:33 Et pour ce faire, je vais sur le terrain, tout simplement,
14:35 les jeudis et les vendredis, je vais à la rencontre des Françaises et des Français.
14:38 Donc vous partez tout à l'heure où ?
14:40 Là, tout à l'heure, alors là, je vais à Bercy tout à l'heure,
14:42 et ensuite je vais dans le 92, effectivement,
14:44 et j'irai dans le Calvado ce week-end.
14:46 Mais soyons très clairs, aujourd'hui, ce que nous demandent les Français,
14:49 c'est de voir ce qui a changé dans leur quotidien.
14:52 Donc oui, j'ai entamé un tour de France de ce qui change chez vous,
14:54 pour pouvoir aller voir, par exemple, en Gironde,
14:56 il y a à peu près une semaine, j'ai été dans un service d'urgence,
14:59 pour voir comment on désengorgeait les urgences au quotidien,
15:02 et faire en sorte que les Français puissent avoir une réponse adaptée
15:05 à leurs besoins de santé.
15:06 Nous avons mis en place des services SAS,
15:08 services d'accès aux urgences, aux soins,
15:10 et je voulais voir si c'était parfaitement bien mis,
15:12 s'il y avait besoin de relais ou de renforcement d'actions politiques,
15:15 et effectivement, échanger avec les personnels au quotidien.
15:18 Tony Carreau.
15:20 Emmanuel Macron a mis en place les conventions citoyennes,
15:25 les grands débats, les conseils nationaux de la refondation,
15:29 les rencontres de Saint-Denis.
15:31 Qu'est-ce qui reste au fond de ces nouveaux concepts ?
15:34 Il reste de grandes avancées.
15:36 Il reste de grandes avancées.
15:38 Il reste cette capacité sur les conventions citoyennes,
15:40 vous en parliez, il y a eu la convention citoyenne pour le climat,
15:43 qui a permis de faire avancer un certain nombre de dispositifs,
15:46 avec une grande loi, qui s'appelle la loi climat et résilience,
15:48 dont nous voyons les bénéfices au quotidien,
15:50 notamment sur l'usage des plastiques,
15:52 mais également cette capacité à être en circuit court
15:54 pour la cantine de nos petits à l'école.
15:56 Je pourrais vous citer comme ça plein d'exemples.
15:58 Et puis il y a eu une autre convention citoyenne,
16:00 qui vient à peine de se terminer,
16:02 la convention citoyenne sur la fin de vie,
16:04 qui a abouti à un projet de loi qui sera présenté.
16:07 Vénie Carreau.
16:09 Gabriel Attal a parlé des réseaux sociaux hier soir sur TF1,
16:15 réseaux sociaux qui prennent de plus en plus de place
16:17 dans la communication gouvernementale.
16:19 Vous, comment les utilisez-vous ?
16:21 Et est-ce que vous continuez à répondre directement
16:24 aux gens qui vous suivent sur Instagram ?
16:26 Le dimanche soir notamment, nous dit-on,
16:28 vous passez vos soirées à répondre aux gens.
16:30 Tout à fait. En fait, j'ai pris la décision
16:32 de continuer à gérer personnellement mes réseaux sociaux.
16:35 Pour la simple et bonne raison, c'est qu'il y a aussi
16:37 ma famille et mes amis qui m'y parlent.
16:39 Ça n'explose pas, votre messagerie ?
16:41 Non, ça n'explose pas. Et je trouve que c'est plutôt
16:43 de bonne tenue. On se fait en réalité pas si harceler
16:47 ou insulter, parce qu'il faut aussi dire la vérité
16:49 sur les réseaux sociaux. Mais ça me permet
16:51 d'avoir un lien direct. Alors c'est vrai que mes réponses
16:53 arrivent souvent très tard dans la nuit ou très tôt dans la matinée.
16:55 Mais j'ai à cœur tous les dimanches
16:57 de donner la parole à celles et ceux
16:59 qui ne l'ont pas forcément au travers des réseaux sociaux.
17:01 Dernière question, Denis Carreau.
17:03 On parle beaucoup des opérations PlaceNet XXL.
17:09 Quelle est la part de la communication
17:11 et la part des résultats concrets ?
17:13 Un chiffre. Plus de 867 interpellations.
17:17 Voilà, 867 interpellations.
17:19 Qu'est-ce qu'on fait d'eux ? C'est la deuxième partie de la question.
17:21 On les interpelle et ensuite...
17:23 Est-ce que la justice est assez sévère ?
17:25 Et ensuite, la justice est juste.
17:28 Et elle est forte en France.
17:30 Et nous devons le rappeler. Ne doutons pas
17:32 de notre capacité à rendre justice en France.
17:34 Et donc oui, ils sont déferrés
17:36 devant la justice. Et surtout,
17:38 la tranquillité va revenir dans de nombreux quartiers.
17:40 Et c'est ça qui est important de le rappeler.
17:42 Maintenant, il faut être honnête aussi
17:44 sur la démarche. C'est une démarche au long cours.
17:46 Et donc, il faudra inlassablement
17:48 être sur le terrain, mobilisés.
17:50 Et je profite de votre question pour rendre hommage
17:52 à ces femmes et ces hommes qui, quotidiennement,
17:54 sont sur le terrain. Je parle bien évidemment
17:56 de nos forces de l'ordre qui agissent
17:58 avec beaucoup d'engagement.
18:00 Denis Carreau, la Une de Nice Matin, aujourd'hui.
18:02 Alors, en Une, le cri des maires des Moulins,
18:06 elles témoignent dans Nice Matin.
18:08 Elles n'en peuvent plus des trafics de drogue,
18:10 des coups de feu, de l'insécurité
18:12 dans ce quartier gangrené
18:14 par les trafics de drogue où
18:16 les affaires et les affrontements
18:18 reprennent, justement, entre deux
18:20 opérations place nette.
18:22 Merci, Denis Carreau. Vous étiez en duplex et en direct de Nice.
18:24 Vous êtes le directeur des rédactions du groupe Nice Matin
18:26 dans un instant. Floréal Hernández,
18:28 rédacteur en chef de 20 Minutes,
18:30 partenaire de cette émission, est sur ce plateau.
18:32 Bonjour, Floréal Hernández. On va parler
18:38 élection européenne avec vous ce matin.
18:40 Oui, Prisca Tevneau. Où en est-on
18:42 de la liste Renaissance pour
18:44 les européennes ? Parce qu'on
18:46 sait que Valérie Hayé va la conduire,
18:48 mais on ne sait pas qui est derrière, on ne sait pas non plus
18:50 le programme, et ce, à moins de 3 mois
18:52 de l'élection. Et j'en profite pour dire que Valérie Hayé
18:54 sera notre invitée dans quelques jours sur ce plateau même,
18:56 à votre place. Super, super. Mais en fait, ce qui est
18:58 déjà important de rappeler, c'est qui n'est pas
19:00 derrière Valérie Hayé.
19:02 Donc Malika Sorel-Sutter, ça l'a
19:04 bien compris. Voilà. Mais en fait, c'est surtout
19:06 les profils dont je parle.
19:08 La question que nous devons collectivement nous poser,
19:10 c'est de qui avons-nous besoin
19:12 pour nous représenter au Parlement européen ?
19:14 Est-ce qu'on a besoin d'un homme
19:16 qui sait bien sourire ou d'une femme
19:18 qui assume vouloir travailler ?
19:20 Vous me le donnez, moi, mais je préfère la deuxième solution.
19:22 Parce que derrière Valérie Hayé,
19:24 plus qu'une élève,
19:26 et il y en aura, et il y en aura,
19:28 et il y en aura, l'enjeu, c'est aussi
19:30 de regarder le travail qui a été fait.
19:32 Pendant que certains se lançaient en campagne
19:34 dès le mois de juin dernier, je crois,
19:36 elle était au travail,
19:38 au charbon, notamment sur des enjeux
19:40 qui touchent au quotidien des Français,
19:42 sur la réforme du marché de l'électricité.
19:44 Vous allez me dire "de quoi vous parlez ? Ça n'a rien à voir".
19:46 Eh bien si, ça touche à la souveraineté, à notre indépendance,
19:48 mais également à la facture d'électricité au quotidien des Français.
19:50 On parle justement d'un livre noir du RN
19:52 qui était constitué par les marcheurs de Bruxelles.
19:54 Est-ce que vous en avez eu l'occasion de le lire ?
19:56 Est-ce que vous savez quand il sortira ?
19:58 En tout cas, je sais qu'il y a des éléments de langage
20:00 pour dire "Jordane Bardella n'est jamais au Parlement européen
20:02 à part pour apprendre l'anglais
20:04 ou faire simplement 21 propositions".
20:06 Est-ce que vous savez où en est ce livre noir ?
20:08 Écoutez, moi, j'ai envie de vous dire,
20:10 tout est communiqué, tout est transparent.
20:12 N'attendez pas.
20:14 Allez regarder sur le site de la France.
20:16 N'attendez pas. Allez regarder sur les différents sites.
20:18 Il n'est pas là.
20:20 Mais pardon, en plus, je le dis en tranquillité,
20:22 il l'assume lui-même.
20:24 Il l'assume lui-même.
20:26 Il dit ne pas vouloir...
20:28 Comment vous expliquez qu'au fond, il est un peu plébiscité aujourd'hui ?
20:30 Vous avez raison.
20:32 C'est de la popularité,
20:34 mais absolument pas de l'exemplarité.
20:36 Ce n'est absolument pas de l'exemplarité.
20:38 Si c'est traduit en vote, comment vous allez faire ?
20:40 Chacun est libre de son vote.
20:42 Le tout étant d'avoir un débat éclairé
20:44 sur la campagne que nous menons
20:46 et le débat éclairé face à quelqu'un
20:48 qui assume ne pas avoir de bilan
20:50 et qui assume, continue à ne pas vouloir siéger
20:52 et travailler, je veux dire,
20:54 en moment, il faut aussi regarder les choses telles qu'elles sont
20:56 et appeler un chat un chat.
20:58 Jordane Bardella n'est pas là pour défendre des idées,
21:00 mais pour sauver ses indemnités.
21:02 Est-ce que comme Gabriel Attal, le week-end dernier,
21:04 vous allez faire du porte-à-porte pour
21:06 passer le message sur les Européennes ?
21:08 Petite question, est-ce qu'il vous a parlé de l'anecdote
21:10 du père Fouras la semaine dernière ?
21:12 Je l'ai vu comme vous.
21:14 Non mais comme Gabriel Attal, je suis une marcheuse.
21:16 Je suis une marcheuse et donc oui, je tracte, je colle,
21:18 je fais du porte-à-porte, je milite
21:20 dès que je le peux.
21:22 Vous êtes très proche de lui, dit-on.
21:24 Oui, très proche.
21:26 On dit que vous êtes à la place de porte-parole
21:28 parce qu'il a souhaité que vous y soyez.
21:30 Il paraît. Il paraît.
21:32 Donc oui, je vais continuer à le faire
21:34 et je le fais résolument, aussi bien dans ma circonscription
21:36 que partout sur le territoire.
21:38 Je le disais tout à l'heure, je serai ce week-end, par exemple,
21:40 à la salle de conférence.
21:42 La minute de 20 minutes, Florelle Hernandez.
21:44 Oui, la minute de 20 minutes était sur le soft power chinois
21:46 avec la sortie de Kung Fu pendant 4 ou d'une série Netflix
21:48 en disant que quand ça s'adresse,
21:50 quand ce sont les Chinois qui le font,
21:52 aujourd'hui, ils n'arrivent pas à toucher
21:54 l'Europe et l'Amérique, alors que quand c'est l'Amérique
21:56 qui récupère la culture chinoise,
21:58 elle arrive à l'exporter au plus grand monde.
22:00 Est-ce que 20 minutes va s'attacher
22:02 très près aux élections européennes ?
22:04 Vous avez un lecteur, on le sait, assez jeune.
22:06 Est-ce que vous sentez qu'il y a un intérêt des jeunes ?
22:08 C'est important ce que disait Priska Tevno.
22:10 Est-ce que les jeunes vont se mobiliser sur cette élection ?
22:12 On ne les a pas encore sollicité dessus.
22:14 C'est prévu avec notre panel moins jeune.
22:16 Après oui, on va s'y intéresser
22:18 parce que ça fait partie de notre...
22:20 On est un peu un service public.
22:22 Étant gratuits, on est un peu un service public
22:24 et on se doit de parler des européennes
22:26 et en tout cas de donner au plus grand nombre
22:28 les tenants et les aboutissants de celle-ci.
22:30 On va peut-être rappeler une date, le 9 juin.
22:32 Et un seul tour, c'est important de le dire.
22:34 Absolument. Florelle Hernandez, rédacteur en chef de 20 minutes.
22:36 Les Antilles. C'est Priska Tevno qui est notre invité ce matin.
22:38 La porte-parole du gouvernement et ministre délégué
22:40 au Renouveau démocratique.
22:42 On va y revenir tout à l'heure.
22:44 On part à Fort-de-France, au Ciel-Boutier.
22:46 Le directeur éditorial de ce partenaire de face au territoire
22:48 a une question à vous poser. On l'écoute.
22:50 Bonjour Priska Tevno.
22:52 En visite ces derniers jours en Martinique et en Guadeloupe,
22:54 le ministre délégué au transport a jugé sur place
22:56 que le prix des billets d'avion
22:58 entre l'Hexagone et les Antilles
23:00 était, je le cite, "pas si excessif".
23:02 Pourtant, à 1000 ou 1200 euros,
23:04 le billet par personne en classe éco,
23:06 il est évident qu'il a provoqué un tollé
23:08 tant dans la population que parmi les élus.
23:10 Des élus qui proposent un service public
23:12 du transport aérien
23:14 entre les Antilles et l'Hexagone
23:16 et plus largement avec les territoires d'outre-mer,
23:18 ces élus seront-ils entendus ?
23:20 Alors, est-ce que c'est pas le sens ?
23:22 La question, est-ce que c'est pas un décalage
23:24 entre les gouvernants
23:26 et ceux qui ont la vie quotidienne
23:28 à gérer ce prix des billets d'avion ?
23:30 Est-ce que c'est pas un décalage
23:32 entre les gouvernants et ceux qui ont la vie quotidienne
23:34 à gérer ce prix des billets d'avion
23:36 qui lui apparaît pas très cher,
23:38 qui, objectivement, nous apparaît même à nous tous très cher ?
23:40 Je crois que vous avez la réponse dans votre question.
23:42 Oui, c'est conséquent comme budget.
23:44 Et je vais pas vous servir des éléments de langage
23:46 pour vous expliquer par A+B
23:48 que ça ne serait pas conséquent.
23:50 En revanche, ce que je suis venu vous apporter aussi,
23:52 c'est des réponses à des solutions immédiates.
23:54 Il y a une agence qui s'appelle
23:56 l'Agence des Outre-mer pour la Mobilité,
23:58 qui s'appelle l'ADOM,
24:00 donc on peut aller sur Internet pour le voir,
24:02 et qui apporte des solutions très concrètes,
24:04 notamment à l'endroit des étudiants,
24:06 à l'endroit des personnes qui voudraient se former
24:08 ou trouver un travail qu'ils ne pourraient pas trouver
24:10 dans leur territoire
24:12 et qui auraient besoin de venir dans l'Hexagone
24:14 ou en Europe. Et donc ça, c'est concret.
24:16 Donc je vous invite à aller regarder.
24:18 On peut faire la demande et la démarche en ligne, c'est très rapide.
24:20 Mais ils vont pas rembourser le prix des billets d'avion ?
24:22 Et ça permet de prendre en charge
24:24 tout ou partie
24:26 du prix des billets d'avion.
24:28 Prisca Tevneau, pote-parole du gouvernement
24:30 et notre invité ce matin, merci. Florian Hernandez,
24:32 dans un instant, Tom Benoît,
24:34 de Géostratégie Magazine, sur ce plateau.
24:36 [Générique]
24:38 Bonjour, Tom Benoît,
24:40 avec vous, on va faire un petit état des lieux
24:42 de l'économie française.
24:44 Bonjour Prisca Tevneau. Alors, voilà, on va parler
24:46 du déficit et de la dette, évidemment,
24:48 qui est un sujet dramatique. Nous avons plus de 3 000 milliards
24:50 de dettes en France.
24:52 Qui achète cette dette ?
24:54 Qui sont les hacheleurs des titres obligataires ?
24:56 Mais attendez, je pense qu'on va
24:58 regarder aussi les choses telles qu'elles sont
25:00 aujourd'hui. Oui, nous avons un enjeu de dette.
25:02 Nous avons un enjeu de la dette. Mais regardons
25:04 aussi de quelle dette parlons-nous ?
25:06 Non, non, mais la dette publique, la dette qui est émise par l'État.
25:08 Qui l'achète ? Qui sont les prêteurs ?
25:10 Des fonds étrangers ? La BCE ?
25:12 On lève de la dette, mais ça vous le savez très bien.
25:14 Non, mais Prisca Tevneau, vous êtes
25:16 pote-parole du gouvernement. Nous émettons
25:18 284 milliards de titres obligataires cette année.
25:20 L'agence France Tresors
25:22 va devoir trouver des preneurs pour cette dette.
25:24 Qui sont-ils ? Des fonds chinois ?
25:26 Américains ? La BCE ?
25:28 Encore une fois,
25:30 je pense que sur ce sujet-là, nous verrons.
25:32 Maintenant, l'enjeu que nous avons à regarder...
25:34 Non, non, je pense qu'il ne faut pas regarder, il ne faut pas lever les yeux au ciel.
25:36 Moi, je suis aussi là pour vraiment
25:38 parler de façon... Non, mais nous verrons.
25:40 Les réponses seront apportées.
25:42 Laissez-la répondre. Les réponses seront
25:44 apportées. Je pense qu'on n'est pas là dans un jeu de ping-pong,
25:46 mais pour rassurer aussi les Françaises et les Français
25:48 par rapport à cette dette dont vous parlez.
25:50 Mais l'année passée, qui l'a achetée ?
25:52 Cette dette dont vous parlez, elle permet quoi ?
25:54 Elle permet quoi ?
25:56 Elle permet de financer notre modèle social,
25:58 de continuer à financer nos services
26:00 publics. Et oui, il y a un enjeu aussi
26:02 de regarder grâce à qui et grâce à quoi
26:04 nous permettons de financer cette dette.
26:06 Il n'est pas question de revenir sur les modalités
26:08 qui ont été celles et qui ont été les nôtres
26:10 pendant plus de 50 ans, parce que la dette n'est pas
26:12 nouvelle. Et nous allons continuer
26:14 à pouvoir financer notre dette à des taux...
26:16 Mais est-ce que c'est un grave problème ?
26:18 Vous voyez, il y a un débat dans l'économie
26:20 française aujourd'hui, et les Français sont très inquiets.
26:22 On leur avait dit "bon, les choses, la France
26:24 continue d'arriver à lever de la dette, etc."
26:26 Et puis là, tout d'un coup, on se rend compte
26:28 que la dette a explosé, et que les gens
26:30 sont très inquiets de ça.
26:32 Ils n'ont pas les éléments de pédagogie pour comprendre.
26:34 Il y a raison là-dessus. – Mais c'est pour ça que je leur dis,
26:36 encore une fois, c'est pas tout d'un coup.
26:38 Tout d'un coup. Je suis désolée.
26:40 Sur 2017,
26:42 2018, 2019, nous avons
26:44 maîtrisé le déficit.
26:46 Nous sommes passés sous la barre des 3%.
26:48 Et qu'est-ce qui s'est passé ensuite ?
26:50 – Il y avait eu des opérations de quantitativisme
26:52 qui ont démarré sur... – Non, non, non, non.
26:54 Et ensuite, il s'est passé sur la dette.
26:56 Je vais finir ma phrase, si vous permettez, monsieur.
26:58 – Je peux vous poser une question, tout de même. – Bon, alors, allez-y.
27:00 – Il y avait eu des opérations de quantitativisme
27:02 qui avaient démarré en 2015, et qui ont permis
27:04 de financer le train de vie de l'État, si je puis dire.
27:06 – Expliquez ce qu'est le quantitativisme.
27:08 – L'assouplissement quantitatif, c'est-à-dire l'achat de titres
27:10 par la Banque Centrale Européenne,
27:12 et par la Banque Centrale de la France, également.
27:14 – Pourquoi on a augmenté le poids de la dette
27:16 au cours des dernières années ?
27:18 C'est pas simplement par des opérations financières ?
27:20 Enfin, pardon, il y a eu la crise Covid.
27:22 – Non, mais ça c'était avant la crise Covid, 2015.
27:24 – Non, mais attendez.
27:26 – Le QE, ça a démarré en 2015, le quantitativisme,
27:28 sous l'air dragué. – Oui, mais en 2015, pardon,
27:30 excusez-moi, je ne vous prie, non. – Le Covid, c'est 2020.
27:32 – Laissez-la parler, s'il vous plaît. – Oui, bien sûr.
27:34 – Je veux bien répondre sur le sujet de la dette,
27:36 mais je pense qu'il faut avoir la même cohérence de questions
27:38 au début à la fin. Je vous le redis encore une fois,
27:40 et je vais essayer de terminer juste deux phrases.
27:42 – Je vous en prie, bien sûr. – Merci monsieur.
27:44 Donc en fait, en 2017, nous sommes arrivés, effectivement,
27:46 avec Emmanuel Macron, en 2017.
27:48 Ça ne veut pas dire que nous nous l'avons les mains
27:50 de ce qui était fait avant, justement, nous avons regardé
27:52 la situation et nous avons réduit le déficit en 2017, 2018, 2018.
27:56 – De quelle façon ? – Ensuite.
27:58 Eh bien, effectivement, en regardant les dépenses
28:00 et les recettes, enfin, de façon assez évidente.
28:02 – Mais quelles dépenses aviez-vous réduites à ce moment-là
28:04 pour arriver à 1% de déficit ? – C'est plutôt quelles recettes.
28:06 – C'est plutôt quelles recettes ? – Il y avait plus de recettes.
28:08 – Ben oui, ça s'appelle lutter contre le chômage de masse.
28:10 – Ok, très bien. Aujourd'hui, il y a un problème de dépenses ou de recettes,
28:14 et quelles sont les recettes qui vous ont manqué, principalement ?
28:16 – Je viens de vous le dire. Nous avons eu un sujet, effectivement, de dépenses,
28:20 mais sur les dépenses, nous avons pu limiter cela avec 8 milliards en moins.
28:26 Mais sur les recettes, nous avons effectivement eu un manque
28:28 qui arrivait extrêmement important.
28:30 Et par rapport à cela, eh bien oui, nous devons regarder
28:32 comment nous continuons, en tant que Français, à créer plus de richesses.
28:36 – Voilà, pour être sérieux, le 2,8-10 ans français…
28:38 – Je suis sérieuse, monsieur le Président.
28:40 – Bien sûr, oui, se maintient à 2,8 aujourd'hui.
28:42 Donc ça veut dire que les marchés ne sont pas affolés.
28:44 Donc là, je vais dans votre sens, à la rigueur, on peut se dire,
28:46 effectivement, on n'a pas de raison d'être inquiet,
28:48 puisqu'il y a des acheteurs sur les marchés et les taux ne s'envolent pas.
28:52 Seulement, on sait ce que c'est, il y a un délai d'inertie,
28:54 donc les taux vont probablement s'envoler.
28:56 Est-ce que dans l'état d'esprit des marchés, il y a une petite lueur qui est,
28:59 mais quoi qu'il en soit, le gouvernement pourrait taxer les super-profits également,
29:02 donc même s'il y avait de potentiels défauts de paiement,
29:05 il y aurait de l'épargne à saisir, et le gouvernement français
29:08 pourrait malgré tout payer la dette de la France ?
29:10 – Vous me posez une question pour me mettre dans l'état d'esprit des marchés ?
29:13 – Avec lesquels vous coopérez ?
29:15 – Moi, je suis porte-parole du gouvernement,
29:19 et ma responsabilité, c'est justement de faire en sorte
29:22 qu'il n'y ait pas de mauvaise compréhension
29:24 sur la façon dont nous menons les politiques publiques,
29:26 pour justement ne pas être, pour reprendre votre propre terme,
29:29 en défaut de paiement.
29:31 Et donc, en responsabilité, le Premier ministre a anticipé
29:34 et a fait une annulation de dépense de 10 milliards d'euros.
29:38 Parallèlement à ça…
29:40 – C'est très peu, c'est des milliards, par rapport au déficit.
29:43 – Donc qu'est-ce qu'on fait ? On arrête d'investir dans l'école,
29:45 on arrête d'investir dans nos forces de l'ordre ?
29:47 – Ça représente combien, le régalien ? En milliards ?
29:49 – On arrête… non mais…
29:51 – La Union géostratégie, s'il vous plaît.
29:53 – Que se produirait-il si la France quittait l'euro ?
29:55 Alors le système européen passait au cribe,
29:57 le système Target 2, la dette publique,
29:59 qui est également une grosse problématique.
30:01 Nous avons 360% de dettes par rapport au PIB dans le monde
30:05 et la situation semble littéralement ingérable.
30:08 Merci Priska Tevno, merci Cyril Wiguet.
30:10 – Merci Tom Benoît, directeur de la rédaction de Géostratégie,
30:13 dans un instant, Démet Korkmaz de TV5 Monde, sur ce plateau.
30:16 [Générique]
30:19 Bonjour Démet Korkmaz, vous êtes journaliste
30:21 à la rédaction internationale de TV5 Monde.
30:23 On va aborder des sujets internationaux,
30:25 notamment les accords de libre-échange.
30:27 – Absolument, Emmanuel Macron est en ce moment en visite au Brésil.
30:30 Le président français estime que le Mercosur
30:33 est un très mauvais accord et qu'il faut en bâtir un nouveau.
30:37 A contrario, il vante les vertus du CETA.
30:40 Mais en quoi le CETA a un bon accord, Priska Tevno,
30:43 quand le Canada, par exemple, utilise de la farine animale
30:46 alors que c'est interdit en Europe et en France depuis la Vechfol ?
30:49 – Vous avez tout à fait raison.
30:51 Déjà, les accords commerciaux ne se rensemblent pas les uns aux autres,
30:55 sinon de façon très simple, ils n'auraient pas d'ailleurs des noms différents.
30:59 Sur le sujet du CETA, vous précisez de façon très claire
31:03 qu'effectivement il y a des façons de mettre en place nos élevages,
31:06 nos produits etc., qui ne sont pas les mêmes au Canada et en France.
31:10 Eh bien, pour cela, nous avons mis en place des clauses miroirs
31:12 dans ce traité du CETA.
31:13 – Les clauses miroirs n'existent pas, ni pour la farine animale,
31:17 ni pour l'utilisation des antibiotiques,
31:22 ni pour la… pas de réciprocité davantage pour les 42 pesticides
31:26 utilisés par les agriculteurs et les producteurs canadiens.
31:29 – Ces produits ne viennent pas sur notre territoire.
31:31 – En est-ce que vous le savez ?
31:32 – Et ensuite, je veux vous le dire aussi dans l'autre sens…
31:34 – Mais le CETA est appliqué depuis 2017 de manière produisoire…
31:38 – Eh bien, justement, parlons peut-être à celles et ceux…
31:41 – Avec les mêmes normes, qui ne sont pas…
31:43 – Parlons justement, on en a beaucoup parlé, on leur a beaucoup donné la voix
31:46 et c'est très bien, à nos agriculteurs, à nos éleveurs, aux viticoles,
31:50 à nos fromagers, ceux qui font la force et la fierté des sujets A ou P.
31:57 Eh bien, que nous disent-ils ?
31:59 Qu'ils sont bénéficiaires nets de ces accords de CETA ?
32:02 – Alors, beaucoup probablement en raison de l'inflation.
32:07 – Non, non, non, tu regardes les volumes.
32:09 – Quand on regarde les volumes, la progression, elle est marginale,
32:14 elle est de 1% par exemple pour le fromage.
32:17 Pour le bœuf, il n'est pas encore énormément exporté en Europe,
32:22 mais le Canada a une marge de manœuvre de 65 000 tonnes.
32:27 – Mais vous voyez, vous venez de le dire, effectivement, et vous avez raison,
32:29 encore une fois, on dit la même chose, vous le voyez sur le bœuf, vous disiez,
32:32 le Canada n'a pas encore… bon, il ne l'a pas fait,
32:34 donc on ne peut pas dire qu'on est inondé de produits dangereux
32:37 pour les Français sur notre territoire.
32:39 – Mais on ne peut pas réfléchir à l'instant T, nous sommes d'accord,
32:41 on ne peut pas réfléchir à l'instant T.
32:42 – On ne réfléchit pas à l'instant T, Madame, puisque l'accord du CETA
32:45 n'est pas mis maintenant en place, ça fait deux ans que nous voyons les choses.
32:48 – Depuis 2017. – Voilà, depuis 2017, vous avez raison, même beaucoup plus.
32:51 Et donc l'enjeu que nous avons aussi, c'est de regarder ce qui a été fait,
32:54 les filières par d'elles-mêmes et les chiffres que vous venez de rappeler
32:57 par le deux-mêmes, maintenant, là où nous devons pouvoir aussi avoir
33:00 une parole de transparence et de vérité perpétuelle et continuelle,
33:03 c'est le cas de ces travaux qu'ils vont avoir en lien.
33:07 – Mais alors, quid de ces antibiotiques, de ces farines animales ?
33:10 – Oui, de ces 42 pesticides. – Vous venez de le dire, Madame,
33:13 ils n'arrivent pas sur notre territoire.
33:15 – Alors, le Canada est très intéressé par l'Europe, puisque le Canada,
33:20 il y a deux ans, a déposé une demande auprès de l'EFSA,
33:24 qui est l'autorité de sécurité sanitaire de l'Union européenne,
33:27 pour permettre l'utilisation de l'acide pératique.
33:30 L'acide pératique, c'est pour décontaminer les carcasses de viande.
33:34 Que vont faire les agriculteurs européens lorsqu'ils vont voir arriver
33:39 du bœuf ? Si le Canada demande la levée, ou en tout cas l'acceptation,
33:44 c'est que le Canada est probablement intéressé par le marché européen.
33:47 – Mais est-ce qu'on a dit oui ? – Mais vous ne pouvez pas…
33:50 – Il y a beaucoup de silence. – Pour le moment, l'Union européenne,
33:54 mais enfin, il y a des précédents dans le passé.
33:58 L'Union européenne, par exemple, a accepté que les États-Unis,
34:01 et même le Canada, exportent de la viande avec de l'acide lactique,
34:06 qui était aussi interdit en Europe. Donc on n'est pas préservé…
34:11 – Vous parlez des États-Unis ou du Canada. Vous me dites le Canada,
34:14 si, ceci, etc. Beaucoup de conditionnels. Moi je vous dis, faites-nous confiance.
34:18 Faites-nous confiance, nous sommes là, tous ensemble, pour protéger.
34:22 – Le Premier ministre part au Canada d'ailleurs, je crois, mi-avril.
34:24 Il va voir son homologue, Justin Trudeau.
34:26 – Pourquoi ne pas rediscuter les conditions du CETA, par exemple ?
34:29 Le Président Emmanuel Macron le propose pour le Mercosur.
34:32 Pourquoi ne pas revenir et imposer de vrais effets miroirs,
34:36 c'est-à-dire de la réciprocité ?
34:38 – Je pense qu'il y aura, et ça a été annoncé,
34:41 il y aura bien évidemment une étude d'impact sur la mise en œuvre
34:44 de l'accord commercial sur le…
34:46 – Alors il y a déjà des études d'impact, et notamment sur le versant
34:49 des produits phytosanitaires. En 2019, il y a eu un audit.
34:52 En 2022, il y a eu un autre audit, trois ans plus tard.
34:55 Et finalement, on se rend compte, l'Union européenne se rend compte
34:58 qu'il y a énormément de défaillances dans les contrôles,
35:00 au moment du passage en douane.
35:02 D'ailleurs, je rappelle que le CETA a aussi abaissé
35:05 de 20 à 10% les contrôles à la douane.
35:07 Il y a des défaillances qui n'ont pas été…
35:09 – Je le dis encore une fois, vous pouvez parler de défaillances,
35:12 mais vous l'avez vous-même dit, et je reprends vos propres mots.
35:15 Nous avons très peu de produits qui viennent sur la filière bovine
35:19 en France, en provenance du Canada.
35:21 – Pour le moment.
35:22 – Voilà, donc, s'il vous plaît, ne cultivons pas,
35:25 ne cultivons pas une parole de peur et d'angoisse en permanence.
35:28 Nous avons su faire face aux bénéfices,
35:31 aux bénéfices de notre exception agricole française,
35:33 et ça, il faut en parler aux viticoles, aux agriculteurs, aux fromagers,
35:37 et nous allons pouvoir continuer à nous faire confiance,
35:39 à nous défendre en tant que Français, au travers de la voie européenne.
35:42 – Prisca Tevno, vous mesurez, comme porte-parole du gouvernement,
35:46 au fond, vous avez à répondre à toutes les questions,
35:49 et même, j'allais dire, à toutes les critiques, vous les prenez.
35:53 Comment ça se passe quand vous arrivez au ministère,
35:56 à ce porte-parole-là, on vous dit, voilà, vous allez,
35:58 et tout va vous tomber dessus, et il va falloir répondre à tout.
36:01 Vous avez une latitude par rapport à ces réponses,
36:04 vous devez vous enquérir auprès de vos collègues,
36:06 des éléments de réponse qu'ils font,
36:08 est-ce que c'est pas très compliqué, au fond, comme rôle ?
36:11 – Non, ce qui est compliqué…
36:13 – Vous avez vu ce matin, les questions sont légitimes,
36:15 et en même temps, elles vous tombent dessus à vous.
36:17 – Toutes les questions sont légitimes,
36:19 et j'ai pas l'impression d'être malheureuse.
36:20 Ce que je dis juste, c'est très compliqué, très compliqué,
36:23 d'apporter aujourd'hui de la cohérence et de la clarté,
36:26 et aussi un peu d'espoir et de justesse dans le propos,
36:29 quand on est en permanence sur du conditionnel, du si, du peut-être, etc.
36:32 Est-ce que le contexte, aujourd'hui, n'est déjà pas assez suffisamment compliqué ?
36:35 Nous sommes dans des instabilités importantes
36:37 à l'endroit de nos démocraties occidentales.
36:40 Nous avons des menaces, des menaces terroristes, nous avons une guerre…
36:42 – Mais ça c'est le flux d'informations qui arrive.
36:44 – Non, non, je le dis aussi en tant que maire de famille.
36:46 Je suis désolée, je vous le dis aussi comme ça.
36:48 Parce que, en fait, oui, il faut pouvoir regarder les choses
36:50 en responsabilité et sans naïveté,
36:52 mais aussi pouvoir regarder là où nous sommes aujourd'hui,
36:54 pour pouvoir avancer.
36:56 Et avoir des discours qui participent en permanence
36:58 à dire que demain sera pire qu'aujourd'hui, ça n'aide pas.
37:01 – C'est dû à quoi ? Au réseau sociaux, c'est dû au flux d'informations,
37:04 au flot permanent qui nous arrive d'ailleurs de partout ?
37:09 Est-ce que ça a compliqué, au fond, votre exercice de porte-parole là ?
37:13 – On peut dire que ça l'a compliqué,
37:15 moi j'ai envie de dire que ça l'a peut-être aussi simplifié.
37:17 Parce qu'aujourd'hui, l'information se diffuse largement
37:19 et je trouve que c'est plutôt bien…
37:21 – Comment vous pourriez être crédible, vous,
37:23 par rapport à des spécialistes, quelquefois des pseudo-spécialistes
37:26 qui interviennent à tout moment ?
37:28 – Ça je ne suis pas là pour juger.
37:30 Et mon enjeu aujourd'hui, c'est d'apporter de la clarté.
37:32 – Le Premier ministre est très populaire.
37:35 Est-ce que ça ne pose pas un problème avec le Président de la République ?
37:38 Vous avez vu ces articles qui fleurissent un peu partout en disant
37:41 "il y a déjà des couacs entre l'Elysée et Matignon"
37:44 parce que vous, Gabriel Attal, êtes extrêmement populaire.
37:47 Est-ce que vous ressentez ça, sa popularité au Premier ministre sur le terrain ?
37:50 Est-ce que ça pose un problème par rapport au Président ?
37:52 – Est-ce que le Premier ministre est populaire ?
37:54 Je pense qu'on peut se dire collectivement "oui".
37:56 Maintenant, on doit aussi se rappeler comment Gabriel Attal
38:00 est devenu Premier ministre, grâce à qui il a pu avoir des responsabilités
38:05 et progresser aussi dans son parcours.
38:07 – Grâce au Président de la République.
38:08 – Et grâce au Président de la République.
38:09 Je le disais tout à l'heure, Gabriel Attal, mais comme moi-même,
38:12 nous sommes des macronistes.
38:14 Et des personnalités comme lui et moi, nous n'aurions jamais pu avoir des responsabilités,
38:17 nous n'aurions jamais peut-être pu nous présenter à des élections nationales
38:21 si un homme comme Emmanuel Macron n'avait pas un peu cassé les codes en politique
38:25 et permis à de nouveaux profils, à de nouveaux visages de venir s'engager.
38:30 Et nous en faisons partie, comme d'autres d'ailleurs.
38:33 Et donc oui, il y a une parfaite entente entre le Président de la République
38:37 et Gabriel Attal pour la simple et bonne raison, c'est que nous sommes arrivés avec lui.
38:41 – Vous parliez tout à l'heure de vos enfants, de votre vie de famille.
38:45 Comment c'est compatible un ministère avec une pression comme ça,
38:49 en permanence, avec une famille et une vie normale, j'allais dire,
38:54 même si ce terme peut être compliqué.
38:56 – Alors là on va être très clair, je le dis et je le cache pas,
38:59 c'est compatible pour moi parce que j'ai un mari féministe
39:02 qui me laisse faire aussi beaucoup de choses,
39:04 qui prend beaucoup de choses à sa charge, sans que j'ai à lui dire merci toute la journée.
39:08 Donc merci de poser cette question parce que du coup je peux lui dire merci à travers ma vidéo.
39:11 – Il est à la maison là, il garde les enfants ?
39:12 – Non il est au travail, mes enfants sont à l'école, ils ont 7 et 10 ans,
39:15 donc ils sont à l'école, enfin j'espère, mais c'est aussi pour ça.
39:18 Je ne vais pas dire que je suis une superwoman ou que je suis incroyable à gérer,
39:21 non ce n'est pas vrai, la raison c'est que j'ai un mari qui me permet de faire ce que j'aime faire,
39:26 c'est-à-dire venir répondre à vos questions et défendre la politique d'Emmanuel Macron depuis 2017.
39:31 – Et il vous a soutenu dans cette voie-là, vos politiques ?
39:33 – Sans son soutien c'est compliqué.
39:35 – Merci Priska Tevneau, vous êtes porte-parole du gouvernement,
39:38 ministre déléguée au Renouveau démocratique, d'avoir été notre invité ce matin
39:41 et d'avoir répondu au flot de questions légitimes de nos éditorialistes.
39:46 Voilà, jeudi prochain nous recevons à votre place la présidente de l'Assemblée nationale,
39:51 Yael Broun-Pivet qui sera en direct sur ce plateau.
39:54 Merci à tous, les programmes continuent sur TV5MONDE, au revoir, bonne journée.
39:58 [Générique]

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