Terres de Mission n°356 - Le Christ est vraiment ressuscité : preuves et témoignages - Vidéo Dailymotion

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Eglise universelle : Pâques, le Christ est bien ressuscité ! Auteur d'un ouvrage d'apologétique : "Et si c'était vrai ? - La foi chrétienne à la loupe", Frédéric Guillaud nous expose les raisons rationnelles de croire à l'historicité de la Résurrection du Christ. Cette Résurrection étant une réalité physique et non un mythe ou une image.  Eglise en France : Cabrini, un film d'Alejandro Monteverde Le réalisateur de "Sound of silence", Alejandro Monteverde, a réalisé un nouveau film qui est la biographie d'une religieuse italienne canonisée en 1946, première sainte américaine : Francesca Cabrini. Présenté par Louis Ponsignon, de Saje distribution, ce film, sobrement intitulé "Cabrini" nous conduit à la suite de cette fondatrice des sœurs Missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus, à la fin du XIXème siècle, communauté originellement fondée pour porter assistance aux immigrés italiens aux Etats-Unis.  Eglise en Marche : La rose blanche. Des résistants chrétiens contre le nazisme Guillotinés le 22 février 1943 à la prison de Munich aux âges respectifs de 21 et 23 ans, Hans et Sophie Scholl animaient depuis quelques mois le mouvement de résistance au nazisme : La rose blanche. Cette organisation regroupant de jeunes chrétiens, protestants et catholiques, concevait et diffusait des tracts dénonçant la barbarie du régime nazi. Auteur de "La rose blanche - Des résistants chrétiens contre le nazisme", Henri Peter nous présente l'itinéraire spirituel de Hans et Sophie Scholl ainsi que la grande actualité de leur message contre toutes les formes de totalitarisme.  Annonce : Pèlerinage avec le père Argouarc'h de la Chabotterie aux Lucs-sur-Boulogne, le samedi 27 avril.

Transcript

00:00 L'Europe. L'Europe. A quelques mois d'élection européenne capitale, tout le monde a ce

00:11 mot à la bouche. Mais de quoi parle-t-on ? De la machine technocratique de Bruxelles ? Simple

00:16 syndicat d'intérêt économique perdu dans le village global ? D'un appendice vassalisé

00:20 ? Sans territoire ? Sans histoire ? Sans puissance ? Certainement pas. L'institut

00:26 Iliade, qui va fêter ses 10 ans, vous invite au contraire à vous abreuver à la source

00:31 pérenne, celle de notre civilisation purimillénaire, l'Europe. L'Europe de nos pères. Qui sera,

00:38 si nous le voulons bien, l'Europe de nos enfants ? Pour cela, il faut des Européens

00:43 debout. Debout dans la tempête quand nos libertés sont bafouées. Debout dans la tempête

00:48 quand notre identité est niée. Le 6 avril prochain, nous serons près de 1500 personnes

00:54 dans le cadre prestigieux de la maison de la chimie à Paris. Je vous donne rendez-vous

00:58 à ce grand moment d'intelligence et de convivialité. C'est le nôtre, c'est le vôtre. Inscription

01:05 sur institut-iliade.com

01:07 1. Le monde est un monde. Il n'y a pas de monde sans Dieu. Il n'y a pas de monde sans

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14:53 Bonjour Louis Ponsignan. Bonjour Jean-Pierre.

14:55 Donc, est visible depuis le 20 mars dernier dans les salles de cinéma un film intitulé

15:02 "Cabrini" que Sage Distribution distribue et qui retrace la vie de Sir Francesca Cabrini.

15:10 C'est donc une histoire vraie. Alors, quelle est cette histoire d'abord ?

15:14 Alors, c'est l'histoire incroyable d'une Italienne qui est née en 1900 au XIXe siècle

15:20 en Italie, en Lombardie et qui est ensuite partie à New York pour vivre une aventure

15:26 assez incroyable. C'était une religieuse qui voulait être missionnaire et c'est

15:30 devenue la première sainte des États-Unis d'Amérique. Donc, pendant tout le film,

15:34 on retrace toute son histoire, tout son parcours. Comme je vous disais, il est assez incroyable

15:39 parce qu'en fait, elle devait au début de sa vie probablement ne jamais devenir

15:45 religieuse. Les médecins l'annonçaient mourante dès son plus jeune âge. Et en

15:49 fait, elle a traversé toute une série d'obstacles pour finalement créer en fait

15:56 un empire de l'espérance puisque tout au long de son chemin, elle a semé plus de

16:03 60 orphelinats, écoles, hôpitaux aux États-Unis et dans le monde entier grâce à son furieux

16:11 courage, à son envie d'entreprendre. Et surtout, je pense qu'elle avait cette

16:16 pincelle au fond d'elle qui lui a donné envie de mettre le feu au monde. Et elle a

16:21 réussi à convaincre le pape, les autorités ecclésiastiques, le maire de New York, toute

16:25 une série de personnalités importantes pour son projet qui lui tenait à cœur depuis

16:30 toute petite parce que c'est la dernière d'une famille nombreuse. Elle avait ce rêve,

16:36 devenir missionnaire et transmettre sa foi dans le monde entier.

16:39 Alors, que nous dit ce film de la place des femmes dans l'Église, indépendamment du

16:44 côté un peu féministe que l'on ressent parfois ?

16:48 Alors, c'est une bonne question parce qu'effectivement, je pense que le réalisateur a voulu montrer

16:53 toute la personnalité de cette femme, tout son courage et également certaines réticences

16:59 des autorités ecclésiastiques à lui faire confiance. Il faut quand même rappeler qu'à

17:03 cette époque-là, fin du 19e siècle, il n'y a encore aucun ordre missionnaire fondé

17:07 par une femme. C'est la première à la lancer en Italie. Donc, son évêque lui dit

17:11 "si vous voulez y aller, débrouillez-vous". Et donc, il a fallu qu'elle convainque le

17:16 pape quand même. Elle s'y est prise à 12 reprises, 12 fois pour pouvoir arriver

17:22 finalement à avoir son accord. Et alors, ce qui est intéressant, c'est qu'elle

17:25 voulait partir en Orient, en Chine. Elle avait ce désir d'évangéliser cette terre-là.

17:29 Et le pape lui a fait comprendre que sa place était plutôt à New York, auprès de la

17:32 population italienne, de ces milliers d'immigrants qui arrivaient à Manhattan, dans la petite

17:37 Italie. Et c'est en fait assez beau de voir que dans son parcours, elle a accepté

17:42 de se laisser éclairer, bouger par le pape pour arriver à apporter plus de fruits.

17:50 Et donc, voilà, elle s'est un peu détachée de son projet personnel pour faire confiance

17:54 à l'autorité de l'Église. Donc, c'est un film qui n'est pas complètement

17:58 tranché, je trouve, et qui est assez équilibré quand même, et qui présente une femme vraiment

18:03 forte, mais qui sait aussi écouter les conseils, notamment celui du pape Léon XIII.

18:08 Alors, quel est le message spirituel de sainte Francesca Cabrini, puisqu'elle a été canonisée

18:14 en 1946 ? Eh bien, je crois que c'est sa devise.

18:18 Elle aimait dire cette phrase, vous savez, de l'apôtre Paul, dans la lettre aux Philippines

18:23 "Je peux tout en celui qui me rend fort". Donc, pour une jeune femme qui avait peur

18:28 de l'eau, qui était malade et qui devait mourir, réussir à faire ce qu'elle a fait,

18:33 donc construire cet empire de l'espérance, il lui fallait une force divine.

18:38 Et les spectateurs le remarquent assez facilement, en tout cas ceux qui sont chrétiens.

18:43 On ne peut pas dire que sa force est uniquement naturelle. Et je pense que c'est ce qui fait

18:48 que ce film nous donne une bouffée de fraîcheur et d'énergie. Et je crois qu'on en a besoin

18:53 de cette flamme, de cette énergie. Et ce film est vraiment inspirant pour tout ça.

18:59 Alors, qu'est-ce qui vous a le plus touché dans ce film, justement ?

19:03 Je pense que c'est d'abord son courage extraordinaire, sa persévérance, puisqu'à aucun moment

19:09 elle ne baisse les bras. Ah oui, ça, elle est tenace.

19:12 Ça, on peut le dire. Il faut aussi voir que sa maladie l'a empêchée probablement

19:19 de faire tout ce qu'elle voulait faire. Donc on voit qu'elle s'adapte aussi aux situations,

19:24 aux aléas de la vie. Mais elle ne lâche jamais son projet, son désir.

19:29 Et je crois que le réalisateur Alejandro Monteverde a voulu aussi, grâce aux belles images

19:35 et à la bande-son, nous emmener, nous faire voyager pendant 2h20 quand même,

19:40 à travers le temps et l'espace, dans un film qui nous donne vraiment envie de nous lever,

19:46 comme le dit le pape François, sortir de nos canapés et nous engager pour la mission, pour les autres.

19:51 Alors, quels sont les premiers rétours du public, des critiques ? Et puis, comment voir ce film ?

19:59 Alors, chacun décide de voir ce qu'il veut, évidemment.

20:02 Ah, heureusement encore aujourd'hui !

20:04 On a effectivement un très bon retour du public chrétien qui découvre déjà cette personnalité

20:12 qui est encore peu connue en France, Cabrini, et qui, en fait, il voit une femme extrêmement inspirante,

20:19 qui rappelle une mère Teresa, une femme aussi assez humble, qui est capable de s'effacer quand il faut.

20:26 – Elle s'efface, mais elle revient toujours à la charge.

20:30 – C'est ça. Bon, il y a aussi des personnes qui ont pu trouver qu'il y avait quelques longueurs

20:36 ou qui ont été peut-être gênées par certains parties prises.

20:39 Je crois que le réalisateur Alejandro Monteverdi, qui a déjà produit "Sound of Freedom",

20:44 qui avait fait beaucoup de bruit il y a quelques années,

20:46 – Voilà, que nous avions reçu dans cette émission.

20:48 – Voilà. Il a décidé, je pense, dans ses derniers films, de ne pas nous laisser indifférents.

20:53 Et je peux vous assurer que si vous allez voir ce film, vous n'allez pas en sortir "indemne",

20:59 vous l'aimerez ou vous la détesterez peut-être.

21:03 – Oh, détester, non, moi j'ai beaucoup aimé. Alors, comment on fait pour savoir où il passe ?

21:08 – Eh bien, vous allez sur "SAGE Distribution", le site internet,

21:13 et vous pourrez trouver des séances proches de chez vous,

21:16 ou sur Allociné, tout simplement, vous trouverez également toutes les séances disponibles.

21:20 – Voilà. Bien, merci beaucoup. En tout cas, moi j'ai beaucoup apprécié le film.

21:25 C'est vrai que c'est un peu long, 2h20, qui a des effets un peu de musique,

21:31 qui donne un certain ton un peu particulier, mais c'est du très bon cinéma.

21:37 Ce sont de beaux sentiments, puis c'est une femme tout à fait attachante.

21:41 Merci beaucoup. – Merci d'avoir été là.

21:44 [Musique]

21:56 – Bonjour Henri Petter. Donc, vous venez de publier aux éditions "Via Romana",

22:01 un ouvrage qui m'a tout à fait intéressé,

22:03 "La Rose Blanche des résistants chrétiens contre le nazisme".

22:08 Alors, commençons par le début. Qu'est-ce que "La Rose Blanche" ?

22:13 – "La Rose Blanche", c'est un groupe de jeunes gens et de jeunes filles

22:19 qui ont décidé, pendant la guerre, de résister par tous les moyens qui leur étaient offerts,

22:27 c'est-à-dire des tracts, par exemple, des inscriptions sur les monuments,

22:34 contre le régime, et avertir les Allemands que ce régime les conduisait

22:38 à une fin sanglante et déshonorante. Voilà.

22:41 Pour le faire, ils ont pris tous les risques, ils ont basculé dans l'action,

22:47 ils ont pris tous les risques, et évidemment, ils l'ont payé.

22:50 – Alors, quel est leur itinéraire spirituel ?

22:53 Comment est-ce qu'ils en arrivent à cette décision, et comment est-ce que tout cela finit ?

22:59 – Question complexe. L'itinéraire spirituel, ça commence à leur enfance.

23:03 Ils étaient un peu chefs de bande, ils jouaient dans les ruines d'un château.

23:07 Ensuite, ils étaient des ados assez doués, et pour les études, et pour le sport,

23:12 avant tout, ce sont des sportifs qui aiment aussi la lecture, qui aiment les chants.

23:18 Alors, tout naturellement, ils étaient portés par les mouvements de jeunesse,

23:24 ne se rendant pas compte qu'ils étaient manipulés par le régime.

23:27 – Alors, on est en quelle année, là ?

23:29 – Comme ados, 1934, 1935, 1936, 1937, ça s'arrête là,

23:33 parce qu'après, il y a eu un petit choc pour eux.

23:36 Donc, ils se sont précipités dans les mouvements de jeunesse, où ils étaient des leaders,

23:40 et ils attiraient plein de gens. Hans descendait d'un arbre à toute allure,

23:45 Sophie se baignait dans l'eau glacée, ils faisaient des randonnées,

23:47 ils chantaient, pas forcément des chants allemands, des chants populaires de tout le pays,

23:52 jusqu'au jour où ils ont été arrêtés, en 1937,

23:57 ils se sont rendus compte que ce n'est pas la jeunesse qui conduit la jeunesse,

24:01 comme on leur disait, ça c'est d'actualité, mais la jeunesse est conduite, est manipulée.

24:06 Alors là, une période de réflexion, de distance, et puis, ils avaient des petits copains,

24:12 qui étaient tous, enfin, parfois, je ne dis pas tous, c'est une bêtise,

24:15 qui étaient parfois catholiques, et ceux-là étaient, dès l'âge de 13 ans, hostiles au nazisme.

24:20 Hostiles, ils ne voulaient pas,

24:24 Ota Eschler allait avec des prêtres très jeunes, à 15 ans, dans des réunions anti-nazis,

24:29 et ses copains, ils se passent dans les bandes,

24:34 Ing était tombée amoureuse du copain, finalement, parce que...

24:37 – Voilà, Ing, c'est une des sœurs.

24:38 – Oui, Ing, c'est la grande sœur, qui n'a pas participé à ce mouvement,

24:42 mais qui a joué un rôle.

24:45 Et Ing, connaissant Ing, connaissant la sœur, ils connaissaient le frère,

24:49 et petit à petit, ils ont accéléré leurs mutations, leurs changements,

24:54 et leur ont fait rencontrer ce qu'il y avait de la fine fleur du catholicisme allemand,

24:59 qui était terré chez elle, non pas par le Covid, mais par le régime.

25:03 Le régime savait très bien que ces intellectuels, Todt, Oeracher, Karl Muth, étaient hostiles,

25:08 mais ils ne pouvaient pas mettre tout le monde en camp de concentration,

25:11 il y avait déjà pas mal d'Allemands, aussi, il y a eu 300 000 Allemands en camp de concentration,

25:15 on s'est un peu oublié ça.

25:16 Mais enfin bon, je ne suis pas...

25:19 Et ce qui s'est passé, c'est que ces professeurs, qui étaient surveillés, bien sûr, par le régime,

25:28 les ont fait lire, non plus simplement Stéphane Zweig, non plus simplement Rilke,

25:32 mais Saint-Thomas d'Aquin, Menuhman, et à leur contact,

25:36 Bernanos, le jour avec le ré de campagne, qu'ils ont lu avec beaucoup d'attention,

25:42 dans un camp de vacances à 2000 mètres d'altitude, à la lueur d'une chandelle,

25:47 et qui les a marqués profondément, voilà ce prêtre, quel courage il a, et nous, qu'est-ce que nous faisons ?

25:52 Leur lecture, leur foi, retrouvé à la lueur de tout ça, les a radicalisés.

25:58 Et ce qui est quand même intéressant à observer,

26:01 c'est par leur esprit que ces grands sportifs, qui savaient jouer, tout ça, se sont radicalisés dans la lutte.

26:10 C'est un peu la rencontre de deux mondes, si vous voulez.

26:13 Le monde des jeunes, fougueux, et le monde des...

26:16 Enfin, des vieillards, j'exagère un peu, mais le monde des plus âgés.

26:19 – Des gens plus mûrs. – Des gens plus mûrs.

26:21 Et ça a créé ce mouvement extraordinaire, parce qu'ils ont quand même secoué le cocotier en Allemagne,

26:27 ils ont averti le peuple allemand en disant "vous qui êtes chrétien,

26:33 vous ne pouvez pas laisser faire agir ce régime criminel".

26:36 Et à ce point de vue-là, c'est assez curieux, ils ont agi comme chrétien, mais aussi en tant que chrétien.

26:42 Comme ils ont franchi les frontières entre protestants catholiques et orthodoxes,

26:46 qu'ils avaient un ami orthodoxe qui les a beaucoup, beaucoup influencés,

26:50 ils ont franchi aussi les frontières entre cette distinction qui est propre à la France des années 1930

26:56 et qui ne s'appliquait pas à l'état présent de l'Allemagne en 1940, 41.

27:01 Là, ils ont vraiment tiré le signal d'alarme.

27:04 C'est-à-dire que la grande différence, c'est qu'ils ont agi,

27:06 ils ne sont pas restés dans la contemplation épouvantable, épouvantée du régime.

27:13 – Épouvantée. Alors justement, dans leur action, à la fin de votre ouvrage,

27:18 vous publiez les tracts qu'ils ont composés, qui sont au nombre de cinq, plus un projet.

27:25 Quelle est l'actualité de ces tracts dans la France de 2024 ?

27:30 – Énorme. – Oui, c'est ce que j'ai trouvé aussi.

27:33 – Énorme. Nous avons fait une lecture avant-hier devant un public qui connaissait mal leur histoire,

27:38 mais notre hôtesse, Malestreva, a dit "mais c'est très actuel".

27:42 C'est énorme, parce que, si vous voulez, il faut revenir un peu à leur mentor,

27:48 qui était un philosophe complètement oublié, Théodore Ecker, existentialiste catholique,

27:52 et qui expliquait que le chrétien est dans l'histoire.

27:57 Le chrétien vit son histoire. Un chrétien, c'est quelqu'un qui a une histoire,

28:00 puisqu'il croit en une histoire. Il est chrétien parce qu'il croit en une histoire.

28:03 Donc il ne s'agit pas de déserter son histoire, de se dire que le monde est méchant,

28:07 de se réfugier dans un cynisme, il s'agit d'apporter sa petite part,

28:13 sa participation, sans se soucier du résultat.

28:17 Et ça les a marqués. Le chrétien est dans l'histoire.

28:21 Et ça, je pense qu'il ne faut pas fuir, il faut y aller.

28:25 Il faut y aller, d'autant plus qu'il faut y aller sans se dire "je vais réussir ou pas".

28:30 Il s'agit de témoigner, en tant que chrétien.

28:33 Il ne s'agit pas de demander l'autorisation à ses parents, à la grande sœur.

28:37 Il ne s'agit pas de demander l'autorisation aux évêques, qui étaient bien embêtés à l'époque,

28:40 parce que la situation était très, très délicate pour eux.

28:43 Il s'agissait d'y aller. Il s'agissait de s'engager, pas au sens artrien peut-être,

28:47 mais s'engager en fonction de valeurs supérieures, de ce qu'on appelle la loi naturelle,

28:52 de la conscience, de Dieu.

28:54 – Voilà, Newman leur a beaucoup apporté là-dessus.

28:57 – Newman, enfin, leur mentor Théodore Ecker qui leur a fait lire Newman,

29:01 mais il lisait aussi Saint-Augustin.

29:03 Il lisait aussi Saint-Thomas d'Aquin, excusez-moi,

29:08 puisque Hans a beaucoup réfléchi sur le régicide.

29:12 Je ne vous dis pas de ses conclusions.

29:14 Mais donc, il lisait, il lisait, et il prenait au sérieux leur lecture.

29:18 C'est un monde qui les habitait et qui les a fait vivre,

29:22 enfin, qui les a fait agir, excusez-moi, vivre bien sûr, mais agir.

29:25 Et quand j'ai fait ce livre, j'ai vécu avec eux ma jeunesse,

29:30 qui n'était pas aussi brillante, etc.

29:32 Mais j'étais content, j'étais comme avec un grand frère et une petite sœur

29:35 qui vivaient malgré des difficultés, que je vous laisse deviner.

29:40 – Alors, l'œuvre de Hans et l'action de Hans et Sophie Scholl a été surtout connue,

29:46 médiatisée ces dernières années par le film "Sophie Scholl, les derniers jours".

29:51 Alors, est-ce que ce film est fidèle à la réalité historique ?

29:55 – Oui, je dirais qu'il est excellent un petit peu,

29:58 parce qu'il raconte bien l'interrogatoire.

30:00 Il se sert des archives qu'on a exhumées après la chute du mur de Berlin.

30:04 Il a fait la chute du mur de Berlin pour qu'on exhibe les archives qui étaient à Berlin Est.

30:08 Et à ce point de vue-là, le film est extraordinaire,

30:10 parce qu'on voit bien que Sophie meurt dans la lumière,

30:12 on voit bien qu'elle répond au commissaire de police nazi qui lui dit

30:16 "mais c'est pas bien ce que vous avez fait pour l'armée,

30:18 il joue le patriotisme, c'est une fausse conception du patriotisme",

30:21 et elle lui répond tranquillement "non, non, je continuerai, je commencerai".

30:24 C'est-à-dire qu'on voit bien que c'est l'affrontement du spirituel,

30:27 d'une métaphysique à un monde qui a perdu le sens.

30:30 Et c'est un film qui se termine dans la lumière.

30:33 Ils ont eu la prison de Stadlerheim, tout le monde priait pour eux, croyant ou non.

30:37 Alors le film est très bon, mais je dirais qu'il manque quelque chose,

30:40 il manque tout ce qui s'est passé avant, avant d'arriver.

30:43 – Oui, oui, le film commence quand ils distribuent les tracts,

30:46 quasiment à l'arrestation.

30:47 – Bien évidemment, mais avant il y a une sacrée évolution.

30:51 – C'est ce qu'explique votre politique.

30:53 – Un sacré changement, qui font penser aussi à chacun de nous,

30:59 on a tous un peu, j'espère, évolué dans la vie,

31:01 en fonction des rencontres que nous avons faites.

31:04 Donc le film est bien, mais il ne faut pas oublier qu'il y a eu

31:09 un côté d'approfondissement de leur foi à la lueur des événements,

31:13 qui est un peu oublié aujourd'hui en Allemagne par certains.

31:16 – Alors, je vous remercie beaucoup de ces explications,

31:19 donc je renvoie nos téléspectateurs à votre ouvrage,

31:22 Henri Petter, "La rose blanche des résistants chrétiens contre le nazisme",

31:26 et puis également en complément, j'avais lu ça il y a quelques années,

31:29 Hans et Sophie Scholl, "Lettres écarnées",

31:32 c'est-à-dire que là on reprend tout ce qu'ils ont écrit,

31:35 alors que dans l'ouvrage que vous faites, il y a ce qu'ils ont écrit,

31:38 mais également des développements autour, racontant ce qui se passe, etc.

31:41 Voilà, les deux sont tout à fait intéressants.

31:44 – Oui, je suis parti du premier livre, et après on a fouillé d'autres lettres,

31:48 vous avez raison.

31:49 – Voilà, merci beaucoup, donc cette émission s'achève,

31:52 je vous souhaite à tous une bonne fête de Pâques,

31:56 on me demande de vous annoncer l'organisation d'un pèlerinage au Luxurboulogne,

32:00 donc le 27 avril prochain, avec le père Arquache,

32:04 donc un pèlerinage qui aura lieu de la Chaboterie,

32:07 donc la maison de Charette, où Charette est mort, au Luxurboulogne.

32:13 Voilà, je vous souhaite donc une bonne semaine,

32:17 nous nous trouverons la semaine prochaine,

32:19 d'ici là, que Dieu qui est Père, Fils et Saint-Esprit nous garde,

32:23 bon dimanche et bonne fête de Pâques à tous.

32:25 Merci beaucoup.

32:26 [Générique]

Terres de Mission n°356 - Le Christ est vraiment ressuscité : preuves et témoignages

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