Parlement européen, crise agricole, Ukraine, Culture ...
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00:00 Chers amis, chers camarades du MS21, bienvenue pour cette deuxième revue d'actualité.
00:17 Nous allons aborder successivement quatre points d'actualité politique.
00:25 Le premier concernera un petit point de vue sur un livre de Leila Shaibi intitulé "Députés
00:36 pirates" ou "Comment j'ai infiltré la machine européenne" et nous donnerons notre point
00:43 de vue sur les constats qui sont dressés et les résultats politiques de ce militantisme
00:52 au sein du Parlement européen.
00:55 Constat qui sera mitigé évidemment.
00:58 Ensuite nous reviendrons sur la question de la crise du monde agricole en essayant de
01:09 dresser les principales composantes du problème.
01:13 Un mot ensuite sur le conflit ukrainien bien sûr avec les risques d'escalade qui se montrent
01:21 chaque jour et de plus en plus inquiétants.
01:25 Et nous terminerons avec la question des restrictions budgétaires et notamment celle qui frappe
01:32 le monde de la culture.
01:34 Si jamais tout cela vous intéresse, n'hésitez pas à nous le faire savoir par des courriels
01:41 et dans les cas les plus favorables à nous envoyer un petit chèque de soutien qui sera
01:48 toujours bienvenu pour renforcer notre travail d'éducation populaire.
01:53 Commençons donc avec ce livre de Leïla Chadi qui est députée de la France Insoumise au
02:12 Parlement européen et qui s'intitule "Député pirate, comment j'ai infiltré la machine
02:19 européenne".
02:20 Elle y raconte un combat politique qu'il faut saluer dans lequel elle a investi pour
02:31 que les plateformes style Uber, Deliveroo etc. finissent par considérer que le travail
02:42 relevé du statut de salarié et non pas de précaire ubérisée comme on le sait avec
02:51 ce statut de travailleur indépendant, d'auto-entrepreneur qui camoufle mal une forme d'auto-exploitation
03:01 qui ne sert que les intérêts de ces plateformes.
03:06 Alors évidemment le résultat de ce militantisme acharné c'est quand même que le Parlement
03:16 va recommander à la Commission européenne une directive dans ce sens.
03:21 Bon c'est pas mal, il faut déjà le faire, mais c'est vrai que l'opinion qu'on a
03:31 au MS21 sur ce genre d'action politique est assez mitigée parce que bon rappelons quand
03:38 même que ce Parlement n'est pas un outil de politique sociale efficace.
03:47 Il faut avoir absolument aucune illusion sur cette question et on peut même se demander
03:52 si ce n'est pas une vulgaire caution démocratique d'une institution qui est structurellement
03:59 anti-démocratique.
04:00 Rappelons que le Parlement n'a pas d'initiative des lois, que le Parlement européen ne vote
04:07 pas les budgets et que depuis le début de son fonctionnement, je crois qu'il doit
04:16 être d'été 1979, le bilan social général du Parlement européen est quand même très
04:25 faible pour ne pas dire inexistant.
04:28 On aurait beaucoup de mal à faire la liste ici d'acquis sociaux dont on serait redevable
04:39 auprès de cette institution.
04:40 Non ce n'est pas le cas, n'ayons aucune illusion dans le cadre des futures élections
04:48 européennes.
04:49 C'est un moment politique qu'il faut saisir, d'après nous, il faut y aller au combat,
04:54 il faut faire valoir des idées, mais surtout n'entretenir aucune forme d'illusion sur
05:01 la capacité du Parlement européen à impulser des politiques sociales.
05:06 On attend toujours des grands services publics à l'échelle européenne, ce qui serait
05:11 tout à fait envisageable, mais dans le cas des institutions européennes qui sont des
05:16 institutions très perméables aux lobbies, très perméables à l'oligarchie financière,
05:23 il est peu probable que ce genre de cadre socialisé à l'échelle européenne puisse
05:31 voir le jour.
05:32 Vous savez qu'il y a eu ces dernières semaines des manifestations importantes dans le monde
05:48 agricole, et nous voulons ici revenir un peu sur cet événement pour dire tout d'abord
05:57 que les mesures qui ont été annoncées par le gouvernement vont être insuffisantes,
06:05 elles ne vont régler aucun des problèmes structurels de ce problème politique, ils
06:12 vont se reposer de manière récurrente dans quelques mois.
06:16 Alors, il y a des faux problèmes, des problèmes qui sont des problèmes de surface, mais qui
06:26 ne sont pas des problèmes de fond.
06:28 On peut penser aux normes, on peut penser aux problèmes de taxation, notamment du gazole
06:36 non routier, on peut penser à la simplification de certaines démarches bureaucratiques, tout
06:43 ça c'est bien beau, mais ce n'est pas le cœur du problème.
06:46 Il n'y a pas la peine d'être un expert pour savoir que le cœur du problème c'est
06:51 de payer aux agriculteurs les marchandises qu'ils produisent à leur juste prix.
06:57 C'est aussi simple que ça.
06:59 Un prix digne qui leur permette de vivre dignement.
07:03 Ce n'est pas le cas.
07:05 Alors, quels sont les outils politiques qui permettraient ça ? Il n'y en a pas trop
07:13 mais il y en a encore un peu.
07:14 En 1936, on voit essentiellement deux.
07:16 Le premier c'est de limiter le libre-échange, qui est une arme de destruction massive du
07:27 salarié en général et puis de la condition des agriculteurs en particulier, même si
07:34 ce n'est pas une forme de salarié, mais c'est en train presque de le devenir, c'est
07:38 devenu les sous-prolétaires de l'agro-business et de la grande distribution.
07:45 Et puis en conséquence, le deuxième type de mesures à prendre, c'est de juguler
07:52 un peu la toute-puissance de cette grande distribution et des grands opérateurs internationaux,
07:59 multinationaux de l'agro-business.
08:02 Alors évidemment, est-ce que c'est possible ?
08:07 Déjà, on peut remarquer que dans certains pays c'est le cas.
08:12 Au Japon, en Corée du Sud, il y a une taxation, par exemple, des importations du riz pour
08:21 protéger les producteurs de ces pays.
08:25 Donc c'est tout à fait faisable, il suffit d'en avoir la volonté politique.
08:29 Ensuite, quelques propositions simples.
08:34 Bon, il y a la sortie de la plupart des traités de libre-échange.
08:40 Vous savez qu'actuellement il y a encore une négociation, un traité de libre-échange
08:46 avec le Canada, qui va encore aggraver la condition des agriculteurs.
08:52 Donc ça, il faut arrêter cette fuite en avant, vers le moins-disant social, environnemental
09:01 et salarial.
09:02 Après, il faut organiser certainement une forme de socialisation de la rémunération
09:13 des agriculteurs et des paysans.
09:16 Parce que vous savez que la PAC, la politique agricole commune, a cette caractéristique
09:22 un peu surréaliste de donner beaucoup au gros et peu au petit, en proportion.
09:32 Ce qui fait qu'on assiste à, par exemple, un des plus gros bénéficiaires de la politique
09:41 agricole au niveau de l'Europe, paraît-il, c'est le roi d'Angleterre.
09:48 Parce qu'il possède des terres à profusion, mais bon, il y en a qui ont une forme d'incohérence,
09:56 alors que nos agriculteurs, en France, dans les petites exploitations, vivent proches
10:04 du RSA ou entre le RSA et le SMIC, pour 80 heures de travail par semaine.
10:11 Tout ça n'est pas logique.
10:13 Je voudrais terminer en évoquant une piste qui est prônée, je crois, par Confédération
10:26 Paysanne, par Bernard Friot, qui est l'idée de l'extension de la sécurité sociale au
10:33 domaine de l'alimentation.
10:34 Donc une forme de sécurité sociale alimentaire, qu'il faut étudier dans le détail, parce
10:42 que ce sont des options politiques lourdes de conséquences, mais qui ont un potentiel
10:50 d'émancipation populaire très fort, et qui serait basé sur une forme de conventionnement
10:58 démocratique, c'est-à-dire qu'une partie des cotisations sociales alimentaires alimenteraient
11:04 des caisses d'alimentation qui seraient gérées par un conventionnement démocratique, c'est-à-dire
11:15 que dans une forme de démocratie délibérative ou participative particulière, les citoyens
11:22 définiraient eux-mêmes les critères de leur alimentation.
11:26 Donc les critères en termes de qualité de l'alimentation, en termes de circuit court,
11:36 en termes de priorité de goût, parce que l'alimentation c'est pas qu'une affaire
11:42 de vitamines et de protéines, mais c'est aussi une question de plaisir et de goût.
11:48 Bref, il y a quelque chose à penser là, à partir du déjà là, qui est la sécurité
11:55 sociale sur la santé, qui est aussi un conventionnement.
11:59 On conventionne certains opérateurs de santé, modulant leurs compétences et leurs études,
12:09 et bien on pourrait conventionner des agriculteurs, modulant leur capacité à faire une nourriture
12:17 saine pour la population.
12:19 Ceci est d'autant plus souhaitable que certains nombres d'études scientifiques montrent
12:27 de manière assez précise la corrélation qu'il y a entre une alimentation très chargée
12:33 en pesticides, très chargée en 1, 3, ou 5, et qui serait liée à l'augmentation
12:42 de maladies de longue durée, et en particulier des cancers.
12:45 Je voudrais revenir maintenant très brièvement sur le cadre du conflit entre l'Ukraine
13:03 et la Russie, et pour dire que cette surenchère belliciste qui s'exprime à travers les
13:15 autorités françaises, et notamment le président de la République, nous paraît être une très
13:24 grave erreur.
13:25 Premièrement, c'est une erreur humaine, tout simplement parce qu'à moins d'être
13:32 confronté à un cas d'extrême gravité, d'agression caractérisée sur le territoire
13:39 français, on n'en voit pas des jeunes Ukrainiens, des jeunes Russes, et a fortiori des Français,
13:54 dans une guerre qui est toujours synonyme de souffrance, de dégâts physiques, psychiques,
14:05 dans les familles.
14:06 Il faut quand même essayer de garder à l'esprit ce que c'est qu'une guerre, même si ce n'est
14:11 pas facile forcément pour ceux qui n'en ont pas vécu, mais c'est vraiment la solution
14:18 d'ultime recours lorsqu'il y a un péril sur la nation, ce qui n'est pas le cas.
14:25 Il n'y a pas actuellement d'agression caractérisée sur le territoire français.
14:32 Donc, erreur humaine d'abord, erreur géopolitique majeure parce que le résultat des cours dans
14:43 cette surenchère, c'est l'affaiblissement extrêmement fort et caractérisé de l'Ukraine.
14:51 Plus le conflit dure, plus on tarde à installer des négociations, plus l'Ukraine va sortir
15:00 affaiblie économiquement, mais même dans son existence même, et va sortir totalement
15:11 dépendante de pays étrangers qui vont en faire un protectorat tout simplement.
15:20 C'est un pays qui va devenir colonisé par l'Union européenne ou par les Etats-Unis.
15:27 Erreur vraiment majeure.
15:30 Et puis, c'est une erreur du point de vue de la politique intérieure de la France.
15:37 Parce qu'on sait bien qu'il y a de la part des gouvernants une tentation d'aller camoufler
15:45 les dégâts de leur politique interne en recherchant une forme d'union sacrée dans
15:53 un conflit externe.
15:55 Bon, j'allais dire c'est de bonne guerre, mais non.
16:01 C'est une erreur, puisque ce camouflage ne fonctionne pas longtemps, et parce que le
16:13 bilan de cette politique va être mauvais, va être dramatiquement mauvais.
16:21 On voit déjà d'ailleurs les prémices de l'économie.
16:25 Russes devaient être à genoux, c'est pas le cas.
16:30 Poutine devait perdre sa popularité, c'est pas franchement le cas.
16:38 L'Occident devait montrer ses muscles, sa force, et sa capacité militaire, industrielle,
16:47 c'est pas franchement le cas non plus.
16:50 Donc tout ça, ça se dégonflait de manière au mieux ridicule et au pire en entraînant
16:59 un conflit majeur.
17:00 L'idée de base quand même qui devrait traverser les esprits de nos dirigeants, et du premier
17:08 d'entre eux, c'est qu'on ne fait pas de caprices et d'énervements auprès d'une
17:15 puissance nucléaire qui possède plus de 6000 unités nucléaires sur son territoire.
17:25 Non, non, non, ça défie le bon sens.
17:29 Et au MS21, on voudrait inciter les citoyens à se manifester sur cette question, à dire
17:40 leur désaccord.
17:41 C'est pas uniquement les 3 milliards qui ont été donnés à l'Ukraine selon la volonté
17:50 du Tsar de l'Elysée, mais c'est plus que ça, c'est une forme de résistance dans la
17:58 continuité de l'action de Jaurès avant 1914.
18:04 Il faut amener les belligérants autour d'une table de négociation, comme ça aurait pu
18:11 être fait déjà depuis longtemps, comme Zelensky lui-même voulait le faire dès le
18:18 début du conflit, et comme Poutine aussi voulait le faire.
18:23 Tout ça a été rendu impossible par l'attitude belliciste des Anglais, des Américains et
18:29 après de l'OTAN en général, mais il est temps, il est vraiment temps d'ouvrir des
18:36 négociations.
18:37 Les bases simples de la négociation, c'est que les Russes arrêtent leur offensive, et
18:45 en contrepartie l'Ukraine ne rentre pas dans l'OTAN.
18:48 Évidemment, ce ne sera pas aussi simple que ça, soyons pas naïfs, mais ce sont les bases
18:55 saines, rationnelles et relativement jouables d'une négociation qui doit arriver à court
19:08 terme maintenant.
19:09 Donc n'hésitez pas, interpellez vos élus, vos députés, n'hésitez pas à participer
19:16 aux manifestations et aux meetings qui demandent la paix, parce qu'il est temps, nous pensons
19:23 en mai 21, que l'opinion publique occidentale, hostile à cette surenchère belliciste, se
19:30 manifeste.
19:31 Pour finir, chers camarades, je voudrais aborder le problème soulevé par les coupes budgétaires
19:52 qui sont prévues par notre gouvernement dans les mois et années à venir, et en particulier
19:58 celles qui vont frapper le monde de la culture.
20:00 Des organisations patronales du monde du spectacle, ainsi que des syndicats comme la CGT spectacle
20:11 ou la CGT culture, tirent le signal d'alarme.
20:15 Il y a des coupes sombres qui sont prévues dans leurs champs respectifs, par exemple
20:23 la création et le patrimoine vont perdre en effet près de 100 millions d'euros chacun,
20:30 ce qui est un volume pratiquement comparable au budget d'Etat pour les bibliothèques
20:37 pour la France entière.
20:38 Cela donne la mesure un peu des attaques qui sont faites sur ces secteurs.
20:43 Quelles en sont les raisons ? On les connaît tous un petit peu.
20:50 La raison numéro un, c'est qu'il faut plaire aux agences de notation.
20:56 On sait que l'Etat emprunte énormément aux frais d'opérateurs privés, le budget
21:06 de ne serait-ce que des intérêts lors de 50 milliards d'euros par an et on ne veut
21:12 pas que ces intérêts augmentent trop, donc il faut satisfaire aux agences de notation.
21:19 Tout cela est complètement absurde.
21:22 Nous n'avons pas voté pour les agences de notation, nous n'avons pas voté pour les
21:30 banques et les opérateurs privés qui se sucrent sur l'endettement de l'Etat.
21:36 Tout cela est un mécanisme absolument pernicieux qu'il faudrait juguler.
21:41 Alors se profite aussi la crainte de sanctions qui viendraient bien sûr de la Commission
21:51 européenne et qui va frapper les Etats et qui ne seraient récalcitrants par rapport
21:59 aux normes budgétaires.
22:01 Tout cela est à la fois très triste et il faut d'un point de vue idéologique et conceptuel
22:14 lutter contre ces fausses évidences.
22:17 Il n'y a absolument pas nécessité de faire des coupes budgétaires.
22:23 Ce ne sont que des arguments oligarchiques qui ne servent que les intérêts de possédants.
22:31 Ce qui est important à comprendre c'est que la création monétaire est un phénomène
22:37 qu'il faut manier avec doigté, mais si elle correspond à une production de valeur
22:43 d'usage, il n'y a pas de problème.
22:45 Les problèmes dans les sociétés viennent quand la création monétaire est décorrélée,
22:54 déconnectée de valeur d'usage.
22:56 Mais la culture, l'éducation, la santé sont des valeurs d'usage majeures plébiscitées
23:03 par la population et qui sont de nature à créditer une monnaie.
23:08 Quand vous êtes bien soigné, bien éduqué, quand vous avez des beaux concerts et des
23:15 beaux spectacles, les billets que vous avez dans votre portefeuille valent quelque chose
23:22 puisqu'ils sont appuyés en quelque sorte sur la qualité des services que vous recevez.
23:30 Donc il n'y a pas de soucis.
23:31 Quand évidemment la production de monnaie ou de représentation de richesse est déconnectée
23:40 des richesses, oui, là d'accord, c'est des hyperinflations, ça peut être effectivement
23:46 un facteur de déliquescence de la nation et de l'Etat, qui est très grave, mais on
23:50 n'en est pas là du tout.
23:52 Les français, en grande majorité, ont envie de travailler, sont compétents, savent produire
23:59 des services et des marchandises de qualité.
24:02 Donc cette course à la restriction budgétaire et à l'austérité est folle.
24:09 Elle est folle, elle est purement oligarchique, elle est purement conventionnelle.
24:16 Ne tombons pas dans ce panneau.
24:19 C'est un panneau intellectuel et d'hégémonie culturelle, pour parler comme Vachy.
24:29 Il faut résister.
24:31 Il n'y a aucune nécessité à l'austérité budgétaire.
24:36 Remarquons, un petit peu en marge, que produire des armes, que ça a l'air d'être la grande
24:51 priorité du moment, c'est contestable en valeur d'usage.
24:56 Je ne sais pas si vous vous servez régulièrement d'un char tous les soirs quand vous rentrez
25:02 du boulot, mais moi, personnellement, pas tellement.
25:04 Et qu'il y ait des stocks de bombes ou des stocks de munitions dans certains hangars
25:15 de France, personnellement, je m'en contrefiche.
25:20 Ce n'est pas ça qui fait la qualité de ma vie, celle de mon enfant, celle de ma famille
25:28 ou celle de mes proches au quotidien.
25:30 Donc on a besoin de santé, d'éducation, de culture et d'alimentation saine.
25:40 On est capable de les produire.
25:43 Il faut mettre en circulation de la monnaie pour que ça circule.
25:47 Très bien.
25:48 Qu'est-ce que c'est que cette obsession de l'austérité ? Ça n'a pas de sens.
25:56 Il faut le dire, le redire et ne pas se laisser embarquer dans ces fausses évidences que
26:04 nous balancent, nous dirigeons actuellement.
26:06 Et bien voilà, chers camarades, c'est fini pour aujourd'hui.
26:21 Merci de m'avoir écouté en tant que porte-parole du mouvement pour un socialisme du XXIe siècle,
26:32 MS XXI.
26:34 Si ces quelques considérations vous ont intéressé, n'hésitez pas encore une fois, d'une part
26:41 à nous faire des courriels pour nous faire part de vos réflexions et ensuite à aller
26:49 visiter notre site sur lequel il y a de nombreux textes qui illustrent les propos que je viens
26:55 de tenir.
26:56 Et puis, vous avez sûrement remarqué que cette période en question n'est pas très
27:05 saine sur le plan politique.
27:07 La déconnexion très forte des gens qui gouvernent avec la population est devenue presque caricaturale.
27:19 Ce pouvoir en France ne se maintient que par des forces de l'ordre qui font régner une
27:35 certaine tension, certaines la qualifient de pré-fascisante, mais bon, elles n'ont
27:42 pas trop vite en besogne.
27:44 On peut craindre que dans les mois ou années à venir, il y ait des phénomènes de haute
27:52 intensité politique qui ne pourront pas être jugulés par le cadre institutionnel pur.
27:57 Et dans cette perspective-là, il est absolument indispensable que les citoyens qui sont attachés
28:05 à la République sociale, ceux qui sont fidèles à Jaurès, à De Gaulle, à Croizat, ne baissent
28:14 pas les bras, qu'ils s'organisent sur forme associative, syndicale, politique, en comité
28:23 de quartier, comme ils veulent.
28:24 Mais l'époque invite quand même les gens attachés à la République sociale à se mobiliser.
28:35 En premier lieu, par exemple, dans le cadre des élections européennes, participons au
28:42 débat, faisons valoir nos revendications, nos réflexions, et puis ne tombons pas dans
28:54 cette propagande véhiculée par les médias dominants, et qui voudrait absolument qu'il
29:02 n'y ait d'issue que dans la guerre et dans l'austérité.
29:08 Ce ne sont pas des perspectives qui nous emballent, ça n'emballe personne.
29:12 Et si nous sommes peu dociles, si nous sommes en capacité de faire valoir ce que c'est
29:22 la qualité de citoyen, ces sombres perspectives seront jugulées, seront contrées par notre
29:35 action politique de citoyen.
29:36 Je vous remercie.
29:38 [Musique]