• il y a 9 mois

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00:00 Pourquoi la bourse américaine est si chère ? Alors attention quand je parle de bourse chère,
00:17 je ne parle pas du fait qu'elle soit sur des plus hauts historiques parce que si je posais la
00:20 question pourquoi est-ce que la bourse américaine est sur des plus hauts historiques, on pourrait me
00:23 répondre à juste titre qu'elle est sur des plus hauts parce que les résultats des entreprises
00:27 sont eux aussi sur des plus hauts historiques. Non, quand je parle de valorisation, je parle de
00:32 ratio cours sur bénéfice, c'est à dire comment est valorisé un dollar de bénéfice en bourse. Donc
00:39 je dis que la bourse américaine est chère parce qu'elle a un PER de plus de 20, ce qui est
00:43 historiquement élevé. On peut essayer de trouver plusieurs explications. La première, la plus
00:48 évidente, celle qu'on voit apparaître le plus souvent dans les commentaires récents sur la
00:53 bourse américaine, c'est qu'on est dans une bulle. On sait que les marchés financiers sont cycliques,
00:57 c'est une succession de bulles et de cracks et si vous regardez la valorisation boursière depuis
01:02 en gros les années 2000, depuis début 2000, c'est l'impression que ça donne. On a des cycles avec
01:07 la bulle de 99-2000, après ça rebaisse, après on a à nouveau gonflement jusqu'à l'explosion en 2008-2009
01:15 et puis à nouveau gonflement depuis 2010 etc. Donc on a un PER moyen sur le marché américain qui est
01:21 autour de 16-17 et des passages en dessous de 14 et au dessus de 20. Mais si on remonte un peu plus
01:28 dans le temps, on va dire sur à peu près une centaine d'années, on a une perspective complètement
01:33 différente parce que de 1925 à 1995, les valorisations étaient beaucoup plus basses. On avait régulièrement
01:41 un PER du marché américain, du S&P 500, qui était en dessous de 10 et on avait quelques pics au dessus
01:48 de 20 mais qui ne duraient jamais longtemps. Mais depuis 1995, c'est différent. Déjà le PER ne redescend
01:54 quasiment plus, on va dire plus même en dessous de 10 et surtout il peut rester des années au dessus
02:01 de 20 alors qu'avant c'était vraiment juste un pic avant des gonflements. En fait c'est un peu
02:05 comme si en termes de valorisation, la bourse américaine était dans un nouveau régime. Donc
02:10 juste dire "on est en bulle", c'est un peu simple parce que c'est quelque chose qui aurait pu être
02:15 dit avant 1995, ça marchait, on voyait un petit passage au dessus de 20 et des gonflements de
02:20 bulles. Mais voilà depuis 1995, il y a quelque chose qui a changé, c'est ce qu'on va essayer
02:25 de comprendre aujourd'hui. On va essayer de trouver d'autres explications. L'explication on va dire un
02:29 peu à la mode depuis quelques années, c'est la technologie. Certains vont vous dire que les
02:33 entreprises technologiques ont apporté un business model qui est nouveau et qui était inexistant
02:38 auparavant. En fait elles ont tellement davantage ces boîtes là que c'est du quasi jamais vu dans
02:43 l'histoire économique. Ce sont des boîtes qui ont à la fois une croissance impressionnante,
02:47 c'est une croissance qui est durable avec un avantage compétitif qui est durable,
02:50 donc des marges très importantes. Les investissements sont faibles, ce qui est
02:55 totalement nouveau parce qu'en fait avant on avait besoin pour gagner beaucoup d'argent d'investir
02:59 beaucoup d'argent. Aujourd'hui ce n'est pas le cas, notamment au niveau des plateformes,
03:02 chaque client supplémentaire à chaque fois que c'est par abonnement. Donc penser aux différentes
03:06 entreprises qui fonctionnent par abonnement, de Nextflix à Microsoft en passant par Adobe,
03:12 peu importe. À chaque fois que vous avez ce type d'abonnement, un client supplémentaire ne vous
03:16 coûte quasiment rien. Donc vous avez une scalabilité qui est réellement exceptionnelle. Je pourrais
03:21 continuer longtemps comme ça sur les avantages des entreprises technologiques. Donc on peut se
03:25 dire vu que ce sont ces entreprises là qui sont aujourd'hui les plus grosses du monde, il est
03:28 normal que des entreprises aussi exceptionnelles soient mieux valorisées, donc avec des PER
03:33 facilement au-dessus de 20, 30 etc. Effectivement on peut se dire c'est pas faux, il y a un quasi
03:38 nouveau secteur qui est apparu, secteur qui a d'énormes avantages. Donc on peut se dire voilà
03:42 ça peut expliquer une partie de la valorisation supérieure aux années précédentes qu'on voit
03:48 depuis les années 95-2000. Sauf que si on regarde un peu plus précisément cette valorisation,
03:53 elle concerne évidemment les plus grosses entreprises, on parle souvent des Magnificent
03:57 Seven, mais pas seulement. C'est une meilleure valorisation au niveau global des entreprises.
04:02 C'est la majorité des secteurs qui sont mieux valorisés qu'avant sur, et là je le précise
04:07 bien, les actions américaines et notamment les grosses capitalisations américaines. On pourrait
04:11 parler d'un autre facteur, les taux d'intérêt. Taux d'intérêt, inflation, on va dire taux
04:16 d'intérêt. Pour des raisons techniques, je vais pas en parler ici, j'en ai déjà parlé suffisamment
04:19 dans d'autres émissions, il est normal dans un monde sans inflation, avec des taux d'intérêt
04:25 à zéro, d'avoir des valorisations plus élevées pour les actions. Oui mais ça c'était valide,
04:30 et c'était d'ailleurs l'explication qui était la plus donnée il y a trois ans, quatre ans,
04:34 cinq ans, complètement d'accord, mais c'est fini. Aujourd'hui les taux se sont normalisés avec le
04:39 retour de l'inflation. Et un peu sur le même thème, je constate, ou on peut constater, on va dire
04:44 d'une manière plus générale, une certaine crainte vis-à-vis des obligations. Et c'est tout à fait
04:48 compréhensible puisqu'on sort à peine du plus important krach obligataire, un krach qui n'est
04:53 pas dû au fait qu'il y ait eu des incidents de crédit, qu'il y ait eu des entreprises en défaut,
04:58 c'est vraiment sur la partie taux d'intérêt d'État, donc les fameux taux sans risque,
05:02 qu'a eu lieu ce krach, donc sur les obligations d'État. Là où vous voulez placer vos billes si
05:07 vous voulez vraiment ne pas prendre de risque, on a eu évidemment des taux qui sont remontés de
05:12 négatif ou autour de zéro jusqu'à des niveaux de 3, 4 voire même 5%. Donc au niveau du prix des
05:18 obligations ça a été vraiment la catastrophe, ce qui fait que tout le monde est un petit peu frileux
05:21 à revenir sur le marché des obligations, alors que ça reste, on est sur des taux aujourd'hui
05:27 qui sont beaucoup plus logiques, normaux. Donc jusqu'ici j'ai parlé d'une potentielle bulle,
05:31 j'ai parlé du secteur technologique, j'ai parlé des taux d'intérêt, j'ai parlé de la peur des
05:36 obligations, donc qui force les gens à rester investis en actions parce qu'il y a ce côté,
05:40 vous savez Tina, "there is no alternative", il n'y a rien d'autre, l'immobilier est élevé,
05:44 on ne veut pas trop investir dans les obligations, on a un petit peu peur, etc. Donc finalement les
05:49 actions c'est l'endroit où aller. Mais j'ai d'autres facteurs en tête qui sont pour moi
05:54 plus importants parce qu'ils expliquent pourquoi la demande sur les actions n'a jamais été aussi
05:59 forte. La première c'est l'épargne. Il y a énormément d'épargne dans le monde qui est
06:04 due historiquement au vieillissement de la population, mais surtout depuis quelques années,
06:08 au Covid, parce que vous le savez les gens ont énormément épargné pendant la période Covid,
06:13 et c'est un peu un double facteur, et cette épargne va de plus en plus vers les actions. Pourquoi ?
06:18 Parce qu'investir en actions ça n'a jamais été aussi simple, on a les ETF, on peut programmer des
06:22 investissements réguliers en DCA, etc. Ce qui a évidemment du bon, mais ETF ça veut dire aussi,
06:29 vu qu'ici c'est plutôt une émission sur le S&P 500, ça veut dire aussi qu'on achète mécaniquement
06:35 les 500 plus grosses entreprises américaines, qu'elles aient de bons résultats ou qu'elles
06:38 soient en perte, il y a les deux dans le SP500, et vous achetez indifféremment des entreprises en
06:44 perte, en gain, avec des bons résultats, des moins bons résultats, en croissance, en décroissance,
06:47 etc. Et je vous ai parlé d'investissement programmé ou DCA, ça veut dire qu'on achète
06:52 quelle que soit la valorisation, donc on pourrait dire que ça, enfin ce que je dis ça c'est ETF +
06:57 DCA, ça peut participer à cette hausse des valorisations. Point important, c'est le fait
07:02 que les actions font de plus en plus partie des instruments de base pour l'épargnant,
07:08 ce qui n'a pas toujours été le cas. Chez les américains, ça reste classiquement la classe
07:13 d'actifs la plus détenue, mais ce qui n'a pas toujours été le cas, certaines fois ça s'est
07:17 fait dépasser par d'autres classes d'actifs, donc c'est devant l'immobilier, c'est devant les
07:21 obligations, c'est devant le cash, devant les parts des entreprises non cotées. Si on fait un zoom sur
07:27 la partie française, on n'en est pas encore là, évidemment les français adorent toujours autant
07:31 l'immobilier, les livrets, mais si on regarde les flux d'épargne qui vont vers les actions depuis
07:36 quelques années, ils augmentaient déjà gentiment pendant les années 2010, on voit quand même une
07:40 vraie différence depuis 2010, mais ils ont explosé depuis le Covid et ça continue, c'est ça,
07:46 c'est pas juste un effet Covid, ça continue et si on regarde un peu le détail de cet épargne qui va
07:52 vers les actions, on se rend compte que ça se passe surtout au niveau des assurances vie et donc
07:56 forcément des unités de compte dans l'assurance vie, c'est là que le plus gros flux monétaire
08:01 rentre en bourse du côté des français. Ce qui nous amène à un point important, peut-être le plus
08:07 important de tous les points que je cite aujourd'hui pour comprendre pourquoi est-ce que la bourse est
08:12 beaucoup mieux valorisée depuis les années 2000 que de 1925 à 1995-2000 et ce point-là, c'est ce
08:21 que j'appellerais l'américanisation des investissements. Moi j'ai acheté mes premières
08:25 actions en 1998, les ETF étaient tout juste inventés aux Etats-Unis mais évidemment ils
08:29 étaient inexistants en France et déjà acheter des actions françaises c'était un peu compliqué,
08:34 c'était au téléphone, c'était par fax ou bien pour les plus modernes par Minitel. Aujourd'hui
08:39 vous achetez les 500 plus grosses actions américaines en deux secondes sur votre téléphone
08:43 et ça c'est pas qu'en France évidemment, les anglais, les italiens, les suisses, les canadiens,
08:47 les indiens peuvent aussi acheter les 500 plus grosses capitalisations américaines en deux
08:52 secondes. Et quand on regarde les détenteurs d'actions américaines, on voit que la part des
08:58 étrangers a vraiment explosé. Il y a un nouveau flux acheteur depuis quelques années. On était en
09:04 1965 à à peu près 5% de détenteurs étrangers. On est passé à plus de 20% en 2000 et on est à
09:11 presque 40% aujourd'hui. Or la bourse américaine, le nombre d'actions ou d'entreprises si vous voulez
09:17 qui est coté en bourse, il n'a pas non plus explosé. Donc on a une énorme demande pour une
09:21 offre parce que l'offre, je vous rappelle du côté des actions, c'est le nombre d'entreprises en
09:25 bourse qui n'a pas autant explosé que ça. Donc on a vraiment une espèce de déséquilibre entre
09:29 offre et demande. Donc de mon point de vue, on a quand même une piste ici. On a tout simplement
09:35 plus d'argent qui va chasser les mêmes valeurs. Donc ces valeurs, c'est la bourse américaine,
09:40 mais plus précisément les 500 plus grosses capitalisations américaines du SP500. Et si
09:46 on pousse encore plus loin, on peut même zoomer et dire que tout cet argent va chasser les 10 plus
09:51 grosses boîtes du monde. Mais déjà, je pense que la réalité, c'est que le SP500, ça agit vraiment
09:56 comme un aimant pour l'épargne et l'investissement mondial. Et si vous n'êtes pas vraiment convaincu,
10:01 vous pouvez tout simplement regarder les valorisations déjà Europe contre Etats-Unis.
10:05 Vous savez que l'Europe est beaucoup moins bien valorisée que les Etats-Unis, mais surtout au
10:11 niveau des petites et des moyennes capitalisations, même américaines, on voit que les PME restent
10:16 beaucoup plus raisonnables en termes de valorisation. Si je dois classer les PER, les PER 2024, les PER
10:23 forward, les PER prévisionnels, on a les 8 plus grosses boîtes américaines qui sont à 28, donc
10:28 ça commence à être bien cher avec un PER de 28. Ensuite, les 500 plus grosses américaines, donc le
10:33 SP500, un PER de 21. Et puis, les capitalisations moyennes sont à 15 et les petites à 14. Donc,
10:40 on voit qu'il y a vraiment un grand écart de 14 à 28 ou de 14 à 21. Il y a vraiment, on va dire,
10:45 le SP500 et puis le reste du monde, que ce soit les petites valeurs, les valeurs hors US, etc.
10:51 Une fois qu'on a listé tous ces facteurs, et je suis sûr que vous allez en trouver plein d'autres,
10:54 qui expliquent pourquoi la bourse américaine depuis à peu près une vingtaine d'années,
10:58 20-30 ans, est plus chère que les 70 années précédentes, on peut se poser la question,
11:03 est-ce que c'est conjoncturel ou structurel ? Est-ce que c'est temporaire ou est-ce que c'est
11:08 amené à durer ? Parce qu'évidemment, ça va changer notre manière d'investir.
11:12 Alors, on va faire les comptes. Je vous avais cité en premier l'aspect cyclique, le côté
11:16 bulles, le côté optimisme effréné, appelez ça comme vous voulez. Par définition, c'est temporaire,
11:21 ça va à un moment se dégonfler. Le côté peur des obligations, parce qu'on sort d'un
11:27 crack obligataire, tout le monde s'est brûlé un peu les doigts sur le sujet, etc. Ça aussi,
11:32 de mon point de vue, c'est temporaire. Mais on a certains facteurs qui sont plus profonds. Par
11:36 exemple, l'attrait des actions chez les particuliers, notamment chez les jeunes
11:39 générations, ça pour moi, c'est quelque chose qui est amené à durer et même à s'accélérer,
11:44 très probablement. L'américanisation des portefeuilles, notamment tirée par les ETF,
11:48 pour moi, c'est une tendance qui est amenée à durer. Mais il y a deux inconnus encore. Le
11:52 premier, c'est la masse d'épargne, dont je vous parlais un petit peu tout à l'heure,
11:55 créée par le Covid. Alors, c'est revenu du côté américain à un taux qui est historiquement bas,
12:02 on est revenu à 4% de taux d'épargne, ce qui est historiquement bas aux États-Unis. À titre de
12:06 comparaison, on était entre 10 et 14% dans les années 70-80. En Europe, on a eu aussi,
12:11 évidemment, ce fameux pic d'épargne pendant le Covid, mais en France et en Allemagne,
12:16 on a un taux d'épargne qui est plus élevé que pré-Covid. Donc, on a eu une espèce d'inertie,
12:21 si vous voulez, donc les Français et les Allemands continuent à plus épargner qu'avant Covid. Donc,
12:25 on a une incertitude là-dessus, est-ce que cette masse d'épargne, elle va rester aussi
12:29 massive et prête à être investie ? Et la deuxième inconnue, ce sont les actions technologiques. Elles
12:35 ont des fondamentaux impressionnants, je vous le disais tout à l'heure, on n'a jamais vu dans
12:38 l'histoire boursière des titres qui avaient des fondamentaux aussi solides, aussi sains. C'est
12:43 presque le mouton à cinq pattes qu'on cherche en bourse. Donc, ça explique les valorisations
12:49 importantes qu'on voit aujourd'hui, mais jusqu'à quand ? Jusqu'à quand elles vont réussir à
12:53 maintenir tout ce combo de croissance, de marge, de faible endettement, etc. ? Jusqu'à quand est-ce
12:59 qu'on va avoir un moment en relâchement de la croissance ? Est-ce qu'il va falloir qu'elles
13:03 renforcent leurs investissements, ce qui va limiter leur marge, etc. ? Ça, c'est la deuxième inconnue.
13:09 Donc, on le voit, c'est quand même malgré tout difficile de tirer une conclusion définitive. Est-ce
13:13 qu'on est dans une nouvelle ère ? Je ne parle pas depuis un ou deux ans, je vous le dis, cette
13:19 nouvelle ère, elle serait à peu près depuis 95-2000. Est-ce qu'on est dans une nouvelle ère où la
13:23 norme, c'est d'avoir des PER de 17, 18, 20, 22, 23 et tout ça est totalement normal ? Ou est-ce que
13:31 c'est juste une parenthèse due à tous les facteurs dont je vous ai parlé et qui est amené à un
13:36 moment à s'arrêter et on va retomber sur des niveaux de valorisation globale plus historiquement
13:42 juste ? Je ne dis pas que c'est juste qu'on est trop ou pas assez élevé aujourd'hui, mais plus
13:46 historiquement dans la norme depuis 100 ans. Donc, est-ce qu'on est une parenthèse de 20-30 ans ? Ou
13:50 est-ce que c'est un nouveau monde ? C'est une nouvelle ère qui explique ces valorisations.
13:55 Ça m'intéresse énormément d'avoir votre avis en commentaire, parce que ça me perturbe un petit
14:00 peu les niveaux de valorisation actuel. Ça me perturbe parce que ça dure. On ne sait jamais
14:06 en fait si ça va être une petite bulle qui se dégonfle ou si ce sont des valorisations qui sont
14:10 amenées à durer. Donc voilà, c'est ma grande question du moment. Si vous pouvez m'aider à y
14:14 répondre, mettez-moi ça en commentaire. Merci encore pour votre support. N'oubliez pas de liker,
14:18 de mettre. J'ai encore vu des superbes revues sur le podcast 5 étoiles, donc merci encore à tous.
14:23 N'hésitez pas, continuez à mettre des revues 5 étoiles sur le podcast, continuez les likes,
14:26 les partages. Abonnez-vous bien sûr avec la petite cloche pour recevoir des notifications.
14:30 Et moi je vous dis à bientôt pour une autre émission.

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