Le prix des fèves de cacao a été multiplié par quatre en un an à cause des mauvaises récoltes. Pour Pâques, certains artisans préservent toutefois leurs clients de cette augmentation, notamment car leur stock provient encore de la précédente récolte.
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00:00 Dans cette boutique, le prix des chocolats ne bougera pas pour Pâques.
00:03 Malgré la flambée du prix de la fève, Christophe Bertrand a fait le choix de les stabiliser.
00:07 Le cacao qui a flambé cette année entre septembre et décembre, il n'est pas encore arrivé chez nous en réalité.
00:12 Donc on est encore sur du cacao de l'année d'avant.
00:14 Donc on pourrait faire un peu comme le fait l'industrie aujourd'hui,
00:17 essayer de prendre un peu d'avance sur la hausse des prix en essayant de se couvrir sur ce qui va se passer l'année prochaine.
00:24 On ne le fait pas.
00:25 Les groupes industriels comme l'Int ont remonté leur prix de 10% l'année dernière.
00:29 C'était moitié moins chez les artisans, en cause notamment la répartition de leurs coûts.
00:33 Le cacao pèse pour 40% de leur prix contre 10% à peine pour les artisans.
00:37 Ces derniers trouvent aussi des solutions moins coûteuses pour s'approvisionner.
00:41 Donc on va travailler à partir du cacao et entre la coopérative et nous, il n'y a qu'un seul intermédiaire.
00:46 C'est ce circuit court qui permet d'avoir des prix qui, bien qu'on paie plus cher le cacao au planteur,
00:52 ça reste tout ça dans des prix qui sont raisonnables pour nous.
00:55 A l'inverse, les grands groupes doivent acheter en bourse avec des prix très volatiles et de grands volumes annuels,
01:00 ce qui les oblige à passer par des circuits moins vertueux.
01:02 On estime qu'entre un sac de cacao qui part de chez un planteur pour arriver jusqu'à un port,
01:09 on compte jusqu'à 6 intermédiaires avant que ce sac de cacao arrive.
01:15 Donc ça veut dire que chaque intermédiaire va prendre sa commission.
01:17 Les artisans préviennent néanmoins, ils devront monter leur prix après Pâques.