• il y a 9 mois
Gabriel Attal tient ce jeudi une conférence de presse sur la sécurisation des établissements scolaires, notamment après l'envoi de menaces terroristes via les ENT de certains élèves. 

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Transcription
00:00 Je viens de réunir plusieurs membres de mon gouvernement autour d'un enjeu absolument majeur évidemment pour nos concitoyens,
00:08 qui est celui de la sécurisation de nos établissements scolaires.
00:12 Évidemment, cette réunion qui est prévue de longue date intervient à un moment où des menaces ont été reçues par un certain nombre d'élèves et d'établissements,
00:22 singulièrement en Ile-de-France. Je veux dire qu'une enquête est ouverte, qu'elle suit son cours et qu'évidemment tout est mis en œuvre pour retrouver le ou les auteurs de ces menaces
00:35 et évidemment pour les punir le plus sévèrement. Je le dis ici puisque nous avons déjà connu ces derniers mois et singulièrement depuis la rentrée scolaire 2023-2024
00:46 des vagues de menaces à l'endroit d'établissements scolaires. Et je le rappelle ici à ces auteurs, ils pensent rester anonymes mais nous les traquons.
00:57 Ils pensent être à l'abri mais nous les sanctionnons. Plusieurs dizaines d'auteurs de ces menaces intervenues ces derniers mois ont d'ores et déjà été judiciarisées.
01:08 Ils sont actuellement poursuivis par la justice. Des condamnations sont d'ores et déjà intervenues. Je rappelle que pour ce type de menaces, les condamnations peuvent aller jusqu'à
01:18 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. Nous serons évidemment très vigilants avec le garde des Sceaux à ce que la plus grande fermeté s'applique.
01:26 C'est absolument inacceptable, inadmissible. On cherche à atteindre la sérénité nécessaire dans nos établissements scolaires pour les élèves, les familles et les personnels
01:37 de l'éducation nationale. Plus largement, nous avons fait un point sur la question de la sécurisation de nos établissements scolaires. Vous vous en souvenez,
01:45 après l'attaque terroriste d'Arras au mois d'octobre dernier, nous avions lancé un audit pour identifier les établissements scolaires pour lesquels un besoin
01:57 de renforcement des mécanismes de sécurisation interne, des dispositifs d'alerte, était le plus important. Cet audit, qui a été réalisé à la fin de l'année dernière,
02:09 a identifié 500 établissements scolaires pour lesquels un renforcement des dispositifs d'alerte et de sécurisation était nécessaire. Je précise que dans ces dispositifs
02:18 d'alerte, il y a évidemment la possibilité de disposer d'une sonnerie, d'une alarme anti-intrusion, pour que lorsque se déclenche une attaque, une agression,
02:29 l'ensemble des élèves et des personnels puissent être mis à l'abri le plus rapidement possible. Et je précise que ces alarmes anti-intrusion ont fait leur preuve
02:37 et ont montré évidemment qu'elles permettaient de protéger les élèves et les personnels. C'est ce qui s'est passé à Arras, puisque je vous rappelle qu'après
02:45 l'assassinat terrible de Dominique Bernard, sur le parvis de l'établissement, l'ensemble des élèves et des personnels avaient pu être mis à l'abri grâce à l'alarme
02:53 anti-intrusion. À Chenov, il y a quelques jours, et la ministre de l'Éducation nationale s'y est rendue, les dispositifs d'alerte ont également permis de sécuriser
03:02 les élèves et les personnels. Donc 500 établissements qui avaient été identifiés, dans lesquels il y a ce qu'on peut appeler des trous dans la raquette.
03:09 Un très gros travail a été réalisé ces derniers mois en lien avec les collectivités locales. 150 établissements ont d'ores et déjà vu leur sécurité renforcée.
03:19 Et réponse à ces trous dans la raquette, il en reste donc 350. La réunion d'aujourd'hui nous a permis de faire un point, évidemment, de mobiliser l'ensemble des services
03:28 pour que, sur ces 350 établissements qui restent assécurisés de manière prioritaire, l'action puisse continuer à se dérouler et puisse être engagée
03:38 dans les toutes prochaines semaines, les tous prochains mois. C'est pour la question de la sécurité interne. Évidemment, nous allons poursuivre aussi
03:44 les plans de formation de nos personnels face à ces situations. Ensuite, il y a la sécurité aux abords des établissements. Il y a la sécurité dedans,
03:52 je viens de l'évoquer, et la sécurité dehors. Et on a vu ces derniers mois des scènes et des situations absolument insupportables à Nîmes, à Castellane,
04:04 à la porte de la Chapelle à Paris, avec des trafics de drogue, des points de deal, des guerres de gang aux abords d'établissements scolaires.
04:12 Des élèves, des familles qui craignent d'aller à l'école, au collège, au lycée, des personnels qui craignent d'aller enseigner à cause de cette insécurité,
04:22 de ces guerres de gang, de ces trafics qui se déroulent aux abords des établissements. Je le dis de manière très claire, il faut nettoyer ces trottoirs
04:29 aux abords des établissements scolaires et faire en sorte qu'on ne puisse pas avoir ces situations de gang, de deal aux abords de nos établissements scolaires.
04:39 À ce titre, j'ai demandé à la ministre de l'Éducation nationale, au ministre de l'Intérieur et aux gardes d'ESSO de recevoir le 4 avril prochain
04:48 l'ensemble des préfets, des recteurs d'académie et des procureurs généraux pour lancer une mobilisation qui se traduira au niveau départemental
04:57 avec des états-majors départementaux associant les services des trois ministères pour identifier les établissements les plus à risque
05:05 et avoir une réponse appropriée pour chacun de ces établissements. À ce stade, nous estimons qu'il y a autour de 150-200 établissements plus particulièrement à risque
05:14 pour lesquels nous avons besoin d'une action à 360 de sécurisation. Très concrètement, dans les prochaines opérations de démantèlement de points de deal,
05:23 de lutte contre les trafics, les prochaines opérations PlaceNet XXL, vous savez que le président de la République s'est rendu à Marseille cette semaine
05:30 pour l'une de ces opérations. Il y aura un volet spécifique dédié aux abords des établissements scolaires et nous veillerons à ce que ces opérations
05:37 puissent être construites avec un objectif évident de sécurisation des établissements scolaires. On ne peut pas accepter que nos élèves, que nos personnels
05:47 soient percutés, touchés par le trafic de drogue, par la guerre des gangs aux abords des établissements scolaires. Vous l'avez compris, sécurité cyber,
05:56 très importante, et nous avons décidé de déclencher avec la ministre un audit des ENT, des Environnements Numériques de Travail,
06:04 notamment dans la région Île-de-France, puisqu'on voit qu'il y a eu des intrusions. Nous le mènerons évidemment en lien avec la région Île-de-France,
06:11 qui, je le sais, est très mobilisée s'agissant de la sécurisation des établissements. Nous allons poursuivre, ça a été dit, avec les services de la justice,
06:20 les auteurs identifiés de ces menaces. Donc sécurisation cyber, sécurisation dedans, avec ce que j'ai évoqué sur les dispositifs anti-intrusions,
06:28 sécurisation dehors, avec la mobilisation de l'ensemble des services des trois ministères et cette réunion qui se tiendra à très haut niveau le 4 avril,
06:35 et les états-majors départementaux pour des opérations spécifiques de sécurisation des établissements les plus à risque. Merci beaucoup.

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