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Ce jeudi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou revient sur les conséquences de l'explosion de la dette publique en France.
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Transcription
00:00 - Bonjour Nicolas Boujouf - Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous
00:06 L'INSEE va nous dire mardi l'ampleur exacte du déficit budgétaire 2023, Nicolas.
00:10 On devrait être autour de 5,5% du PIB, c'est énorme alors que le gouvernement promettait de le ramener à 4,4%.
00:16 Bon, il va falloir faire des économies, semble-t-il.
00:18 La dérive des comptes publics, nous dites-vous ce matin, elle nous conduit vers un choc budgétaire.
00:22 Ah ça c'est sûr. Alors déjà la dérive des comptes publics, elle est à peu près mon âge, donc elle n'est pas une nouveauté.
00:26 Mais disons qu'en 2023, elle aura été beaucoup plus importante que prévue avec une trentaine de milliards d'euros de déficit,
00:32 en plus de ce qui a été projeté.
00:34 C'est d'ailleurs comme ça qu'il faut comprendre la communication spectaculaire du Premier ministre hier
00:38 sur la lutte contre la fraude fiscale.
00:41 Le Premier ministre a souligné que 15 milliards d'euros d'impôts avaient été recouvrés en 2023, ce qui est un record.
00:47 - Sur les piscines notamment. - Sur les piscines notamment.
00:49 - Piscines non déclarées. - Bien sûr, c'est un message de rigueur qui est envoyé aux Français,
00:53 mais aussi aux agences de notation pour essayer de masquer une situation qui n'est pas bonne.
00:56 Alors en 2024, le gouvernement fait un choix assumé.
01:00 L'effort pèsera marginalement sur l'État et en grande partie sur les dépenses sociales.
01:05 Comme le gouvernement protège les revenus des retraités, on ira chercher de l'argent sur la santé et sur le chômage.
01:11 Alors sur la santé, on va faire du serrage de ceinture un peu bête et méchant.
01:14 On va essayer de trouver de l'argent sur les transports sanitaires.
01:17 On augmente les franchises sur les médicaments.
01:19 On va essayer de mieux contrôler les indemnités journalières.
01:21 Sur l'assurance chômage, en revanche, là il y a un vrai sujet de fond.
01:24 - Ah oui, alors là, Gabriel Attal a vraiment l'intention d'appuyer sur l'assurance chômage. Quel est l'enjeu ?
01:28 - Là il a raison, parce qu'il y a un enjeu financier, mais il y a aussi un enjeu sur le marché du travail.
01:33 Le taux de chômage est de 7% de la population active, ce qui n'est quand même pas rien.
01:37 Le président de la République va arriver à 5% à la fin du quinquennat, mais ça ne se fera pas tout seul.
01:42 - Bruno Le Maire dit qu'on n'y arrivera pas.
01:43 - Bah oui, exactement. Il évoque d'ailleurs Bruno Le Maire un raccourcissement de la durée d'indemnisation du chômage.
01:48 Je rappelle que cette durée d'indemnisation a été un peu raccourcie, mais on peut aller encore jusqu'à 18 mois, ce qui est assez élevé.
01:55 Et puis surtout, Dimitri, d'après l'INSEE, en janvier 2024, 45% des entreprises de service éprouvaient des difficultés de recrutement,
02:03 54% des entreprises industrielles. Donc ça, ce sont les faits. Il y a du travail dans notre pays.
02:09 Et d'ailleurs, cette réforme serait même une bonne chose pour les agriculteurs.
02:12 - Quel est le rapport entre le chômage et les agriculteurs ?
02:14 - Vous les avez écoutés, les agriculteurs, tous nous expliquent qu'ils n'arrivent pas à recruter pour les travaux saisonniers.
02:18 Ce sont des travaux qui sont jugés trop durs et pas assez payés.
02:21 C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, dans la loi immigration du début de l'année,
02:25 l'agriculture fait partie des métiers en tension et on facilite l'obtention des visas pour les étrangers qui viennent travailler dans ce secteur.
02:32 C'est quand même un sujet, hein. Pardon, mais il y a du travail en France, dans l'agriculture et ailleurs.
02:36 Il est donc logique de rendre le chômage un peu moins accessible.
02:39 Et je vous le dis, ça ne signera pas la fin de l'état Providence.
02:42 Merci beaucoup Nicolas Bouzou, Signature Europe 1.

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