• il y a 6 mois
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Ce lundi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou revient sur les premiers chiffres du déficit public pour l'année 2024.
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Transcription
00:00 7h-9h, Europe 1 Matin.
00:03 L'édito Echo sur Europe 1, bonjour Nicolas Bouzou.
00:07 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour Agis.
00:09 Bonjour Nicolas.
00:10 Alors on rappelle, c'est évidemment l'information de la matinée.
00:12 Élection législative anticipée, premier tour le 30 juin,
00:16 de second tour le 7 juillet.
00:18 Ce scrutin va se dérouler dans un climat économique marqué par la forte dégradation de nos finances publiques.
00:23 On en parle beaucoup Nicolas avec vous depuis le début de l'année.
00:26 Il se trouve qu'on vient d'avoir les chiffres du déficit pour les premiers mois de 2024.
00:29 Oui, je vais vous les donner ces chiffres.
00:31 Ils sont diffusés par Bercy, ils sont donc parfaitement officiels.
00:34 Ils concernent uniquement le périmètre de l'État,
00:36 c'est-à-dire ni les collectivités locales, ni la sécurité sociale.
00:40 Écoutez, à la fin du mois d'avril, nous avons déjà un déficit de l'État de 92 milliards d'euros
00:45 sur seulement 4 mois, contre 83 milliards il y a un an,
00:49 ce qui représente une hausse de 10%.
00:51 Alors l'année 2023 avait été présentée à juste titre,
00:54 comme étant catastrophique du point de vue des finances publiques.
00:57 Eh bien, 2024 s'annonce pire.
00:59 Comment on explique ce creusement des déficits Nicolas ?
01:02 Alors Bercy peut invoquer des recettes fiscales qui devaient rentrer en début d'année,
01:06 qui rentreront plus tard, mais la vérité c'est que le problème n'est pas simplement technique.
01:10 D'ailleurs Dimitri, souvenez-vous qu'il y a une dizaine de jours,
01:13 la Cour des comptes a annoncé un dérapage prévisible,
01:16 des comptes sociaux également, notamment de la branche maladie.
01:19 Bon, ça veut dire que le problème est général.
01:22 Alors on peut bricoler des reports de dépenses de l'État
01:25 pour repousser la rénovation de certains bâtiments publics,
01:28 par exemple, ce qu'on est en train de faire.
01:30 On peut aussi accentuer les contrôles sur les arrêts maladie.
01:34 Tout ça n'est sans doute pas complètement inutile,
01:36 mais si on prend un peu de recul,
01:38 on voit que ces micro-stratégies qu'on mène avec une intensité variable selon les années,
01:43 eh bien elles sont inefficaces, elles ne changent rien au fond du problème.
01:47 En fait Dimitri, ce que montrent les chiffres de 2024,
01:51 les premiers chiffres, c'est que la réduction des déficits, on n'y arrive pas.
01:54 On ne peut pas ne rien faire, ceci dit Nicolas.
01:57 Oui, évidemment, mais il faut se rendre à l'évidence la taille de notre État,
02:01 le nombre de fonctionnaires, les budgets sociaux,
02:03 tout ceci est disproportionné par rapport à ce que notre économie est capable de générer.
02:07 Et je vois avec pas mal d'inquiétude le départ de cette campagne
02:11 où les partis politiques vont accumuler les promesses de dépenses nouvelles.
02:15 C'est d'ailleurs le cas du programme du Rassemblement National,
02:19 l'un des favoris bien évidemment, qui empile les nouvelles dépenses à n'en plus fainir.
02:23 Notre pays est face à un choix crucial,
02:25 augmenter considérablement la taille de notre économie en travaillant plus,
02:29 plus tard dans la vie, en se formant mieux pour être plus productif,
02:32 en laissant nos entreprises se développer,
02:34 ou alors se résoudre à abandonner notre État-providence et notre État-protecteur
02:38 auxquels nos concitoyens sont attachés.
02:40 C'est ça ce qui est en jeu aujourd'hui.
02:42 La vérité c'est que notre État, notre sécurité sociale,
02:45 sont un produit de grand confort, de grand luxe,
02:47 que nos revenus issus de notre travail insuffisants ne nous permettent plus de nous offrir.
02:52 - Signature européen Nicolas Bouzou. Merci beaucoup Nicolas. - A demain.

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