• il y a 3 mois
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Ce lundi, sur Europe 1, Olivier Babeau s'intéresse à l'endettement de la France qui n'a jamais été aussi élevé, à 3.228 milliards d'euros soit 112% du PIB.

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Transcription
00:008h19 sur Europe 1, l'heure de l'édito, écho Dimitri Pavlenko.
00:03Bonjour Olivier Babaud. Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:06Olivier, vous êtes inquiet. Depuis jeudi dernier, la France s'endette plus cher que l'Espagne, un coût supérieur.
00:13Oui Dimitri, il faut commencer par rappeler que le taux d'intérêt c'est deux choses.
00:16C'est le prix du temps et le prix du risque.
00:18Le prêteur intègre dans le taux demandé la probabilité que le débiteur fasse défaut.
00:22On est habitué depuis longtemps à ce que notre voisin allemand soit bien mieux noté que nous.
00:26Ce spread de taux a d'ailleurs fait un bond depuis la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:30Le spread c'est l'écart entre les taux.
00:32Le spread, pardon, l'écart entre les taux absolument.
00:34Et nous sommes passés à cette occasion devant le Portugal.
00:37Jeudi dernier, c'est désormais l'Espagne que nous avons dépassé.
00:40Alors qu'est-ce que ça signifie ? La qualité de la signature française se détériore.
00:44Le Portugal et l'Espagne sont pourtant moins bien notés que nous par les agences de notation.
00:48On classait ces pays avant avec l'Italie et la Grèce dans ce qu'on appelait, vous savez de façon ironique, les pays du Club Med.
00:53On les nommait aussi les PIGS par référence à leur acronyme.
00:56Avoir des titres de dette qui inspirent moins confiance qu'eux n'est vraiment pas une bonne nouvelle.
01:00Alors quelle est la raison essentielle de cette détérioration ?
01:03Et bien c'est ce que j'appelle la malédiction de la veste à franges.
01:06La malédiction de la veste à franges, qu'est-ce que c'est ?
01:08Dimitri, est-ce que vous voyez à quoi ressemble cette veste à franges en deins typique du costume des cowgirls de l'Ouest américain ?
01:13Le graphique qui nous tue évoque furieusement une manche de cette veste à franges en plein vent.
01:18Il montre l'incroyable succession des engagements d'amélioration de nos trajectoires budgétaires jamais tenus.
01:23Ce sont les fameuses franges.
01:24Au lieu de l'amélioration annoncée, les tours à l'équilibre budgétaire ont été ridiculement contredit par les faits.
01:29L'annonce d'un déficit de 2024 à 6,2% au lieu de 4,4% prévu initialement en est une nouvelle illustration.
01:36Les palinodies de la France sur son sérieux budgétaire commencent à laisser des traces.
01:39Comme le dit le dicton, la confiance se gagne par goutte mais se perd par litre.
01:43Ces derniers temps, notre réserve de confiance s'est sévèrement réduite.
01:46Comment la France peut-elle espérer conserver la confiance des investisseurs ?
01:51Il faudra cette fois bien plus que des bonnes paroles.
01:53Nos promesses ne valent plus rien. Elles sont démonétisées.
01:55Nous allons être jugés non seulement sur des actes mais surtout sur des chiffres.
01:59On exigera des réformes mais aussi des résultats tangibles.
02:01C'est dire l'urgence de s'y mettre tout de suite.
02:04Depuis le film des nuls, la cité de la peur, on le sait, on peut tromper une personne mille fois.
02:07On peut tromper mille personnes une fois.
02:09Mais on ne peut pas tromper mille personnes mille fois.
02:12Bravo Emile, merci beaucoup.
02:13Bonne semaine.
02:14Signature en pain.
02:15Olivier Babaud, 7h22.

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