• il y a 2 semaines
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Ce mardi, sur Europe 1, Agnès Verdier-Molinié s'intéresse aux nombreuses incohérences du Budget français et qui risquent d'entrainer une dégradation de la note française.
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Transcription
00:00Bonjour Agnès Verdier-Mollier. Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:04Agnès, les marchés sont inquiets de la crise politique en France.
00:08Comment cela pèse-t-il sur notre dette publique concrètement ?
00:11Oui c'est vrai Dimitri, on a rarement vu les investisseurs scruter avec autant d'inquiétude ce qui se passe à l'Assemblée Nationale.
00:19Mais attention, on commettrait une erreur en croyant que c'est la politique qui influence le financier.
00:25Moi je dirais que c'est plutôt le contraire et je vais vous l'expliquer.
00:29Avant cela, je voudrais vous dire un mot de ce qui s'est passé vendredi avec la Note de la France de Standard & Poor's.
00:35L'agence de notation ne nous a pas dégradé, mais elle dit que si on a moins de croissance et plus de déficit que prévu,
00:43elle nous dégradera de AA- à A. Alors là, on sait que ça nous emmènerait dans les mauvais élèves de l'Europe.
00:50Ce que l'on sait moins, c'est que cela nous priverait du financement pour notre dette de certains financeurs essentiels.
00:57A ce moment-là, les compagnies d'assurance, les fonds de pension et de retraite européens ne pourraient plus nous financer.
01:03La décision de SNP de ne pas dégrader nous accorde un répit pour assainir nos finances publiques.
01:08Un répit qui risque d'être de courte durée, car clairement, la France risque d'être dégradée au printemps 2025.
01:14C'est pas qu'une question budgétaire, c'est aussi maintenant une question de plus en plus politique.
01:19Et oui, l'agence de notation le souligne bien.
01:22L'instabilité politique n'arrange rien, mais cette situation inédite peut nous conduire à renverser la perspective
01:27et nous interroger sur le point de savoir si nous aurions eu la dissolution de l'Assemblée nationale en juin dernier
01:33dans un contexte de déficit normal, et je dirais que la réponse est plutôt non.
01:37C'est pour ça que vous nous disiez que la question budgétaire finalement, c'est elle qui est à la source de l'instabilité politique française et non l'inverse.
01:44Bah oui Dimitri, il ne faut pas inverser cause et conséquence.
01:47Ce n'est pas tant l'instabilité politique grave que nous vivons qui engendre les problèmes budgétaires,
01:51mais c'est bien le contraire.
01:53Nos problèmes budgétaires chroniques sont le ferment de la crise politique.
01:57Et le déni de ceux qui croient qu'on peut encore taxer plus et dépenser plus en France en rajoute une nouche.
02:03Une question concrète se pose.
02:05Quand la France sera dégradée au printemps prochain,
02:08comment l'agence France Trésor, qui s'occupe à Bercy de placer la dette de la France,
02:13pourra trouver les 300 milliards d'euros qu'il nous faut en 2025 pour faire tourner la maison France ?
02:19Cela risque d'être dévastateur.
02:21Les censeurs d'aujourd'hui, ceux qui vont voter la censure, ont-ils une solution pour demain ?
02:28C'est une excellente question.
02:30Signature européen, Agnès Verdier-Molligny, on la leur posera.
02:33Merci Agnès, bonne journée à vous.
02:35Merci Dimitri.
02:36C'était l'édito Echo.

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