Dette française : note inchangée, jusqu’à quand ?

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ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Ce lundi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou revient sur la note de la dette française qui reste inchangée, mais pour combien de temps encore ?  Retrouvez "L'édito éco" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-economique LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 Europe 1 Matin

00:02 Bonjour Nicolas Bouzou

00:05 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa

00:06 Bonjour Nicolas

00:07 L'agence de notation Moody's a maintenu vendredi inchangé la note de la dette française AA2

00:14 Vous nous direz ce que ça pèse, AA2 sur le bulletin

00:16 Est-ce qu'on peut être rassuré ?

00:18 Je ne dirais pas ça parce que nous sommes à un tournant financier

00:21 Nous avons un devoir de vigilance qui doit nous pousser à être plus sérieux sur la question de la dette

00:25 Un manque de rigueur nous ferait courir de gros risques

00:27 Alors vous avez raison Dimitri de le rappeler, Moody's confirme la note AA2 de la dette française

00:32 C'est l'une des meilleures possibles, c'est l'équivalent de 18 sur 20

00:37 Bon concrètement ça veut dire que personne n'envisage sérieusement que dans les mois qui viennent

00:40 la France serait incapable de rembourser sa dette

00:43 Notre économie ne va pas trop mal, notre État recouvre l'impôt quasiment à 100%

00:48 Ça veut dire que les recettes fiscales sont dynamiques

00:50 En plus le gouvernement réduit un peu les déficits dans le budget 2024

00:54 Va même vers une stabilisation de la dette

00:56 Bon, a priori, pas trop d'inquiétude

00:59 A priori, pourquoi ? Il y a des raisons de s'inquiéter quand même ?

01:02 Oui, des raisons financières

01:04 L'OAT 10 ans, c'est le taux d'intérêt auquel notre État sans dette pour une échéance de 10 ans vient de passer

01:09 L'OAT c'est quoi ? Qu'est-ce que c'est l'OAT ?

01:11 L'OAT ?

01:11 Obligation ?

01:12 Je m'en rappelle plus

01:14 C'est le bon de trésor à 10 ans

01:17 Voilà, c'est le taux auquel l'État sans dette à un horizon de 10 ans vient de passer la barre des 3,5%

01:23 Alors, il faut se souvenir qu'il y a 2 ans, on était à 0

01:27 Et puis ces 3,5% c'est plus que ce que l'on a connu ces 10 dernières années

01:32 Alors, vous pourriez me dire "le contexte a changé, il y a de l'inflation qui fait monter les recettes de TVA,

01:36 les cotisations sociales qui sont indexées sur les salaires, donc les recettes fiscales et sociales montent toutes seules"

01:41 Bon, c'est vrai, mais 3,5% Dimitri, c'est suffisamment élevé pour que la dette se remette à augmenter toute seule

01:48 Tout simplement parce qu'il faut payer les intérêts de la dette, c'est mathématique

01:52 Des taux d'intérêt à 3,5%, ce sont des dizaines de milliards d'euros de charges d'intérêt en plus

01:57 Deuxième chose, l'écart de taux d'intérêt à 10 ans avec l'Allemagne augmente depuis quelques jours

02:02 Ça veut dire que les marchés font de plus en plus une différence entre la qualité de la dette de l'Allemagne, très bien gérée, et nous

02:08 C'est un signal, les pays de la zone euro ne sont plus considérés comme un tout homogène

02:12 - Auraient été obligations assimilables au trésor, c'est Anissa qui vient de nous souffrir

02:16 - Sous un prix

02:17 - Donc selon vous Nicolas, il faudrait davantage réduire notre déficit pour rapprocher justement les écarts avec l'Allemagne

02:23 - Ouais exactement, dans le budget 2024, on a 16 milliards d'euros de baisse de dépense

02:27 Bon je vous rappelle que les dépenses de l'État au total c'est environ 640 milliards

02:32 Puis sur ces 16 milliards de baisse de dépense, 14 milliards sont liés à l'extinction de dispositifs d'aide Covid et énergie

02:39 Donc en fait on réduit la dépense publique de 2 milliards, c'est vraiment l'épaisseur du trait

02:44 Alors le ministre de l'économie Bruno Le Maire a demandé aux parlementaires d'ajouter 1 milliard de baisse

02:48 Bon apparemment ils ont du mal à trouver, on peut les aider parce que c'est vital pour l'indépendance financière de la France et puis pour notre souveraineté

02:55 - Signature Europe 1 Nicolas Bouzou, merci Nicolas, à demain

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