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Ce mercredi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou revient sur le coût des troubles de la santé mentale sur l'économie en France.
Retrouvez "L'édito éco" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-economique
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NewsTranscription
00:00 (Générique)
00:02 L'éditon éclo avec vous Nicolas Boujou, bonjour Nicolas.
00:05 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:07 Voilà, on ne met pas les pièces dans le bon ordre aujourd'hui,
00:09 mais parce qu'on a quelques difficultés à joindre le député Nicolas Metzdorf en Nouvelle-Calédonie,
00:13 ou se rend Emmanuel Macron.
00:15 On sera en ligne dans un instant avec Jacques,
00:17 qui est déjà intervenu sur Europe 1, il est médecin en Nouvelle-Calédonie.
00:20 Mais d'abord donc Nicolas, avec vous, on s'intéresse ce matin à la santé mentale des jeunes.
00:25 Le ministère de la Santé et des Affaires Sociales vient de publier une étude
00:28 dont les résultats vous paraissent absolument alarmants.
00:31 Oui, je voulais vous en parler ce matin parce que cette étude vient de sortir
00:34 et elle porte sur un sujet d'intérêt public dont on ne parle pas assez,
00:37 sans doute parce qu'on est un peu démuni par rapport à ça.
00:39 Mais c'est vrai que nos jeunes sont frappés par une épidémie de pathologie mentale sans précédent.
00:44 En fait, on note depuis le Covid une explosion des hospitalisations
00:47 pour tentatives de suicide, pour auto-agressions, des mutilations par exemple.
00:52 Ça concerne surtout les jeunes filles et les jeunes femmes en psychiatrie par exemple.
00:56 Le taux d'hospitalisation pour ce qu'on appelle des gestes auto-infligés,
01:00 quand on se fait mal à soi-même, ce taux d'hospitalisation pour la patientèle féminine
01:05 âgée de 10 à 19 ans a doublé entre 2012 et 2020,
01:09 et il a doublé à nouveau entre 2020 et 2022, juste après le Covid.
01:13 Et ce sont donc les jeunes filles qui sont le plus concernées
01:16 par la dégradation du niveau moyen de santé mentale.
01:18 Oui, c'est très frappant.
01:20 Ce drame est simultané à une bonne nouvelle,
01:22 c'est que ce type d'hospitalisation diminue nettement pour les adultes au-delà de 30 ans,
01:28 donc on a plutôt une diminution de ce type de phénomène quand on regarde les chiffres globaux,
01:32 mais en revanche on a bien une hausse brutale des hospitalisations chez les adolescentes
01:36 qui concernent tous les territoires, tous les niveaux économiques et sociaux.
01:41 Et d'ailleurs il me semble que cette étude corrobore ce que chacun d'entre nous,
01:45 nous pouvons voir dans nos vies personnelles.
01:46 Moi je suis très frappé de voir autour de mes enfants,
01:48 plusieurs jeunes filles hospitalisées pour des anorexies sévères,
01:51 par exemple, alors ce ne sont pas des tentatives de suicide,
01:54 mais ça traduit une forme de détresse.
01:56 Et c'est à quoi est-ce qu'on peut attribuer justement cette détresse des adolescents,
02:00 en particulier des jeunes filles écolaires ?
02:01 Alors la littérature met en avant deux sujets, deux causes.
02:05 La première ce sont évidemment les mesures de restriction pendant la pandémie
02:08 qui ont exacerbé les problèmes mentaux,
02:11 mais la deuxième c'est les réseaux sociaux.
02:13 Les femmes semblent plus vulnérables que les hommes aux influences négatives de ces réseaux.
02:19 Alors un pays comme la France doit considérer ces pathologies mentales
02:22 comme des problèmes de santé à part entière.
02:24 Ce qui n'est pas encore le cas, pourtant la recherche avance,
02:27 notamment grâce à l'imagerie cérébrale.
02:28 On sait par exemple que certaines dépressions graves sont liées à des virus.
02:32 - Ah bon ? - Voilà absolument.
02:33 Alors en France à peu près 20% des lits d'hospitalisation sont dédiés à la psychiatrie.
02:38 C'est sans doute insuffisant, mais c'est peut-être pas l'essentiel.
02:41 Les pays scandinaves comme la Norvège, qui sont très en pointe en la matière,
02:44 ont développé des stratégies de prévention des pathologies mentales,
02:47 des stratégies d'accès aux soins rapides.
02:49 C'est ce qu'on doit construire en France.
02:51 - Signature Europe 1, Nicolas Bouzou. Merci beaucoup Nicolas.
02:53 - A demain. - C'était l'éditorial.