Vous avez peut-être dû entendre à travers des conversations des blagues plus ou moins vexantes sur les personnes blondes, des railleries sur les roux ou encore des préjugés racistes sur les dreadlocks. Ces différents propos risquent d’être illégaux. Une proposition de loi portée par le député guadeloupéen et porte-parole du groupe Liot à l’Assemblée nationale Olivier Serva visant à reconnaître et à sanctionner la discrimination capillaire notamment dans le milieu professionnel sera examiné en commission ce mercredi 20 mars et étudié à l’Assemblée nationale le jeudi 28 mars.
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00:00 -Ca fait sale, négligé.
00:02 -C'est pas très professionnel.
00:03 -Des remarques sur les cheveux
00:05 durant un entretien d'embauche.
00:07 -Attachez bien, monsieur.
00:09 -C'est un plaqué, d'accord ?
00:10 -Cette scène, Kenza en a vécu une du même genre
00:12 dans son ancien travail dans l'hôtellerie.
00:14 -J'avais vu une fille faire une demi-queue avec ses cheveux,
00:17 donc concrètement, elle a attaché le dessus
00:19 et lâché le dessous de ses cheveux.
00:21 Moi aussi, je vais faire pareil, c'est incroyable, c'est très beau.
00:23 Je suis à peine arrivée, le directeur est venu.
00:25 T'as deux options, soit tu rentres chez toi et tu changes de couple,
00:27 soit tu viens pas travailler.
00:28 Quand je vois qu'il y a un traitement de faveur différent
00:30 avec des personnes à cheveux caucasiens,
00:31 c'est là où je me suis dit qu'il y a un problème.
00:33 -La discrimination capillaire,
00:35 c'est ce que ce député veut faire reconnaître
00:38 grâce à une proposition de loi.
00:39 -Deux femmes noires sur trois
00:42 disent devoir se changer de couple de cheveux
00:44 pour aller en emploi.
00:45 Une femme blonde sur trois
00:47 dit aussi que pour progresser dans l'entreprise,
00:49 elle doit se teindre les cheveux en brun
00:51 pour paraître plus intelligente aux yeux de l'employeur.
00:53 -Ajouter les cheveux à la liste des discriminations.
00:57 En revanche, pas de sanctions pénales spécifiques prévues,
01:00 ce qui, selon ce DRH, rend la proposition de loi inutile.
01:05 -La loi prévoit dix cas de discrimination,
01:07 dont celui de l'adparence physique.
01:09 A ma connaissance, les cheveux font partie de l'adparence physique.
01:11 Cette proposition de loi n'apporte rien
01:13 en termes de protection pour les salariés concernés.
01:16 -La proposition de loi doit être examinée aujourd'hui.