La tête de liste LR aux élections européennes était l'invité de "Demain l'Europe", lundi 18 mars 2024.
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00:09 Bienvenue dans Demain l'Europe, l'émission spéciale de France Info consacrée aux élections européennes.
00:14 Toutes les têtes de liste vont défiler sur ce plateau dans les prochains jours, et la première d'entre elles, bonjour François-Xavier Bellamy.
00:20 Bonjour.
00:21 Merci d'inaugurer ce rendez-vous pendant une heure où vous allez d'abord être soumis à nos questions d'actualité avec Jérôme Chapuis.
00:28 Et puis deux de nos consœurs européennes prendront le relais pour vous interroger.
00:31 Mirella Antóque, correspondante pour la télévision publique roumaine, elle abordera avec vous le conflit en Ukraine et ses conséquences en Europe.
00:38 Ana Navarro-Pedro, correspondante pour la presse portugaise, vous interrogera sur les énergies et la transition écologique.
00:44 Et puis Renaud Dey va nous rejoindre à la fin de l'émission pour livrer ses conclusions.
00:47 Mais d'abord pour ceux qui ne vous connaissent pas ou pas assez, François-Xavier Bellamy, audretise du service politique de France Info, adressez votre portrait.
00:55 François-Xavier Bellamy, vous avez 38 ans, philosophe, c'est ainsi que vous aimez toujours vous présenter.
01:01 Agrégé de philo, vous avez enseigné cette matière pendant une dizaine d'années et vous continuez d'ailleurs à donner des conférences tous les 15 jours dans un théâtre parisien.
01:09 La prochaine c'est ce soir sur le thème "La guerre a-t-elle son droit ?" Vous y répondrez en 1h30.
01:15 Mais votre principal costume c'est désormais celui d'homme politique.
01:19 Élu conseiller municipal de Versailles en 2008, candidat malheureux aux législatives, inconnu du grand public, vous vous démarquez dans le parti LR avec votre phrasé,
01:27 votre ligne conservatrice sur le plan sociétal, plutôt libérale sur le plan économique.
01:32 Laurent Wauquiez vous choisit comme tête de liste en 2019 et vous voici élu député européen.
01:38 Vous vous impliquez dans les commissions pêche et énergie industrie.
01:42 Les Républicains au Parlement européen, ce sont seulement 8 élus mais vous siégez au sein du groupe le plus fourni de l'hémicycle, le PPE, parti populaire européen, qui est en majorité relative.
01:54 François-Xavier est un élu européen remarquable qui a donné de l'influence à notre groupe et à la France.
02:00 C'est votre chef actuel, Éric Ciotti, qui l'assure.
02:03 Et pourtant votre président de parti, il en a mis du temps pour vous confier de nouveau la tête de liste LR.
02:09 Il cherchait plutôt une femme ou quelqu'un de plus connu.
02:13 On a un problème d'incarnation, avouez l'un de vos collègues.
02:16 Mais finalement, mi-janvier, on vous redonne les clés de la future liste.
02:20 Avec cet enjeu, faire mieux ou en tout cas ne pas faire pire qu'il y a 5 ans, vous terminez en 4ème position, 8,5% des voix.
02:30 Une contre-performance pour votre famille politique.
02:33 A l'époque, vous déclariez "la droite traverse une crise profonde, tout est à reconstruire".
02:39 Pas sûr que la situation ait vraiment changé depuis.
02:41 Audrey Tizon, François-Xavier Bellamy, vous vous retrouvez dans ce portrait qui a été fait de vous ?
02:45 Oui, c'est toujours un exercice difficile de se reconnaître soi-même.
02:50 Mais oui, tout à fait. En tous les cas, c'est vrai qu'aujourd'hui, je crois, le défi, vous l'avez dit, il est immense.
02:55 Et pas seulement pour la droite, mais pour la vie démocratique française qui traverse une crise profonde.
02:59 Tout est en effet à reconstruire. Je crois que cette élection européenne a aussi cet enjeu-là, bien sûr,
03:04 de faire en sorte que nous puissions réussir à refaire un débat démocratique qui soit à la hauteur des enjeux.
03:09 8,5% il y a 6 ans, François-Xavier Bellamy. A l'époque, Laurent Wauquiez, le patron de votre parti, avait dû démissionner face à la débâcle.
03:17 Est-ce qu'Éric Ciotti devra faire pareil, si vous faites moins, ou la même chose ?
03:21 Mais d'abord, je suis convaincu que cette élection sera pour nous l'occasion de relever la tête.
03:25 Vous savez, en 2019, on a mené avec Laurent Wauquiez une bataille extrêmement difficile.
03:28 Quand j'ai été investi tête de liste il y a 5 ans, on était donné à 6% dans les sondages.
03:32 Et si on a vécu ce score comme une déception immense, c'est d'abord parce que la campagne avait été enthousiasmante
03:38 et qu'elle avait été l'occasion de faire une proposition qui, je crois, était à la hauteur des enjeux.
03:42 Et d'ailleurs, quand je regarde le mandat qui s'est écoulé, sur les sujets les plus importants de ce mandat,
03:46 notre message principal en 2019, par exemple, c'était la nécessité de produire en Europe ce dont nous avions besoin.
03:52 C'était la nécessité de maîtriser les frontières européennes pour garantir à nos pays la maîtrise de leurs politiques migratoires.
03:59 C'était l'urgence d'une politique écologique qui ne soit pas synonyme de décroissance pour nos pays.
04:03 Quand je regarde les propositions que nous faisions, je crois qu'on était très près des enjeux.
04:07 Maintenant, la vraie question, c'est encore une fois, est-ce que nous allons réussir à échapper une fois de plus
04:11 au faux match, au faux duel que voudrait imposer Emmanuel Macron avec le Rassemblement national ?
04:15 On va y revenir. L'actualité.
04:16 Les sujets d'actualité, François-Xavier Bellamy, c'est bien sûr le résultat de cette élection en Russie.
04:22 88% des voix, Vladimir Poutine, 71 ans, aurait élu à la tête de la Fédération de Russie pour un cinquième mandat.
04:27 Si vous étiez à la place d'Emmanuel Macron ou d'un dirigeant européen, est-ce que vous reconnaîtriez cette élection ?
04:33 Comment est-ce que vous réagiriez ?
04:35 Ce n'est évidemment pas une élection démocratique.
04:38 Et je crois qu'on ne comprend cette élection, si on veut employer ce terme,
04:43 qu'à la lumière de l'événement terrible qui a dit tout de la réalité du régime russe aujourd'hui,
04:49 qui est la mort d'Alexei Navalny.
04:51 Alexei Navalny, au fond, a rendu ce témoignage que, comme le disait Solzhenitsyn,
04:59 l'archipel du Goulag a été et il est encore aujourd'hui.
05:05 Moi, j'ai été bouleversé de lire dans Le Monde la correspondance entre Alexei Navalny et Nathan Charansky,
05:12 qui était un ancien dissident soviétique, qui avait connu le quartier disciplinaire des prisons soviétiques.
05:19 Et tous deux s'écrivaient et se racontaient leurs expériences comme si, au fond, malheureusement,
05:24 et c'est un drame pour le peuple russe, comme si la Russie n'était pas sortie du vieux démon soviétique.
05:29 Vous utilisez les mots de dictature concernant la Russie ?
05:32 C'est un fait, encore une fois.
05:34 Comment est-ce qu'on appelle un régime dont les opposants sont assassinés en prison ?
05:40 Je dis cela pour dire que nous avons le devoir d'être lucides sur la nature de ce régime,
05:47 parce que cela conditionne beaucoup de la relation que nous devons avoir avec lui.
05:52 Et c'est un adversaire de l'Europe, un ennemi de l'Europe ?
05:55 C'est un adversaire des principes que l'Europe veut défendre et qu'elle doit défendre.
06:00 Et au fond, je pense que, vous savez, c'est très difficile, la diplomatie, ça suppose évidemment
06:04 d'avoir des relations avec des gens qui ne sont pas tous alignés avec vos principes, avec vos valeurs.
06:09 Mais le régime de Vladimir Poutine est un ennemi de l'Europe ?
06:13 Il s'en prend à l'Europe, et d'une certaine façon, il s'en prend à l'Ukraine,
06:17 parce qu'elle veut être une démocratie, parce qu'elle veut être européenne, en ce sens.
06:21 Donc, il est très clair aujourd'hui que l'Europe doit en tirer les conséquences.
06:25 Et peut-être, pour terminer sur cette élection, encore une fois, j'emploie ce terme avec difficulté,
06:29 parce que je ne crois pas qu'on puisse le reconnaître ainsi.
06:31 On entend que vous mettez des guinées.
06:33 Il me semble que le plus important pour nous, c'est d'en tirer aussi les leçons quant à nos propres démocraties.
06:40 Ce que disait Navalny à Charansky, ce que Navalny a répété d'ailleurs pendant toutes les dernières années de son combat,
06:47 c'est qu'au fond, quand la Russie a vu s'effondrer l'URSS,
06:53 beaucoup ont cru que la liberté était revenue pour toujours, que la démocratie était là pour toujours.
06:58 Et on voit bien que la démocratie n'est jamais gagnée d'évidence.
07:00 Et nous avons le devoir, nous-mêmes, de préserver comme un trésor les principes,
07:04 mais aussi l'exercice de nos démocraties, et de nous inquiéter toujours de la santé de nos propres démocraties.
07:10 François-Xavier Bellamy, on va évidemment parler de la guerre en Ukraine,
07:12 avec notre consoeur roumaine, Mikaela Antokhée, dans un instant.
07:15 Mais il y a aussi cette guerre au Proche-Orient qui inquiète les Européens.
07:19 Benjamin Netanyahou est déterminé à effectuer son offensive à Rafah.
07:23 La pression internationale sur les autorités israéliennes n'est pas assez forte.
07:27 C'est ce que dit votre concurrent PS Place Publique, Raphaël Glucksmann.
07:32 Est-ce que vous pensez comme lui ?
07:34 Il faut qu'Israël, qui aujourd'hui doit se défendre après l'attaque du 7 octobre,
07:39 rappelons que c'est le point de départ, il faut qu'Israël se défende dans le respect du droit international.
07:44 C'est absolument fondamental.
07:45 Et on y est ou pas ?
07:46 Mais la vraie clé, je crois qu'il faut toujours commencer par rappeler cela,
07:50 c'est que si cette guerre peut s'arrêter aujourd'hui, c'est d'abord par la décision que le Hamas doit prendre
07:59 de libérer les otages qu'il retient encore, la décision que le Hamas doit prendre de baisser les armes
08:04 et de mettre fin à cette agression qui l'a déclenchée.
08:08 Et je crois qu'il y a beaucoup de voix aujourd'hui qui s'élèvent pour condamner la réaction d'Israël
08:13 mais qui ne rappellent pas, et qui ne rappellent pas assez, la réalité de ce qui aujourd'hui constitue d'abord une réaction au pogrom du 7 octobre.
08:23 Quand les Européens, quand les États-Unis, alliés historiques d'Israël, réclament un cessez-le-feu,
08:29 vous n'êtes pas sur cette ligne-là ?
08:31 Si, nous avons demandé nous-mêmes un cessez-le-feu au Parlement européen,
08:33 nous avons voté en faveur de cette demande de cessez-le-feu.
08:36 Mais encore une fois, je le redis, ce qui m'inquiète le plus,
08:39 c'est de voir que beaucoup ne semblent pas vouloir regarder lucidement en face
08:46 la responsabilité première du mouvement islamiste qu'est le Hamas dans ce qui est en train de se passer.
08:51 Le Hamas a décidé qu'il était prêt à infliger le pire supplice à son propre peuple, à la population palestinienne,
08:59 je ne sais même pas si on peut dire que c'est son peuple,
09:01 tant il est prêt à avoir aujourd'hui cette population civile martyrisée au nom de l'idéologie qu'il veut défendre
09:09 et au nom des modes d'action qu'il a choisi d'imposer.
09:12 Est-ce qu'on peut dire que le Hamas est un groupe terroriste, et donc le condamner,
09:17 et en même temps dire que le gouvernement israélien aujourd'hui, par ses décisions,
09:21 s'en prend trop rudement à la population palestinienne ?
09:24 Je le redis, Israël a le devoir de se défendre dans le respect du droit international.
09:28 Il a le devoir de se défendre, il en a le droit, mais il a le devoir de se défendre dans le respect du droit international.
09:33 On ne peut pas être plus clair.
09:35 Et effectivement, qui ne peut pas espérer un cessez-le-feu le plus rapide possible
09:40 pour mettre fin à la souffrance de cette population civile ?
09:42 Mais je le redis, le principal responsable de cette souffrance, c'est le Hamas.
09:45 Il n'est pas question de sanction aujourd'hui contre l'onégime israélienne ?
09:48 Mais c'est très important, parce que quand je vois qu'aujourd'hui la France insoumise se présente à cette élection européenne,
09:52 en se faisant gloire d'avoir sur sa liste quelqu'un qui décrit le Hamas comme légitime,
09:58 et ses actions comme étant légitimes, c'est de ça qu'on parle aussi.
10:02 Quand je vois qu'en France, dans le centre de Paris, à Sciences Po Paris, où se prépare notre avenir,
10:07 vous avez au nom de la cause palestinienne des étudiants juifs à qui on interdit de rentrer dans leur amphithe...
10:13 Alors l'histoire est plus compliquée.
10:14 Pardon, mais c'est quand même ce qui s'est produit.
10:16 Il y a des enquêtes en cours, mais...
10:17 Il y a des enquêtes en cours, mais à la fin, vous avez des gens qui assument d'avoir demandé leur nom à des étudiants
10:23 pour savoir s'ils avaient le droit ou non de rentrer dans un amphi à partir de la consonance de leur nom.
10:29 Donc c'est toute personne qui légitime, qui justifie ou même qui minimise la gravité de ce qui est en train de se jouer ici,
10:36 je crois, prend fait et cause pour, malheureusement, le retour d'un antisémitisme violent
10:41 qui frappe déjà dans nos pays et qui a été le mobile profond du pogrom qu'on a vécu le 7 octobre.
10:46 François-Xavier Bellamy, l'Union européenne va signer un accord de partenariat pour 7 milliards et demi d'euros avec l'Egypte,
10:52 notamment dans les domaines de l'énergie et de l'immigration.
10:55 On l'a appris hier, il faut soutenir l'Egypte qui, on le rappelle, est à la frontière de la bande de Gaza et du Soudan.
11:00 Bien sûr, l'Egypte est un élément clé de la stabilité dans la région.
11:04 C'est fondamental.
11:05 Ma seule réserve sur cet accord, c'est que je crois qu'au fond, le grand danger pour l'Europe serait de penser qu'elle peut externaliser,
11:13 notamment, sa politique migratoire.
11:15 Ça a été le cas avec la Turquie.
11:17 Exactement. Et on voit ce que ça a donné.
11:19 C'est-à-dire que des régimes qui ne sont pas, malheureusement, je pense à la Turquie, bien sûr, aujourd'hui,
11:25 toujours alignés avec les intérêts européens, c'est un euphémisme de le dire,
11:29 peuvent exercer un chantage, le pire de tous les chantages, celui qui se sert de vie humaine comme d'un moyen de pression,
11:36 aux frontières de l'Europe.
11:38 Et la grande clé aujourd'hui, si les Européens veulent, je le redis, défendre leur démocratie,
11:42 si les Européens veulent protéger leur modèle, eh bien, leur grande responsabilité, c'est de maîtriser de nouveau leurs frontières.
11:48 François-Xavier Bellamy, avec nous jusqu'à 9h30, premier invité de Demain l'Europe ce matin sur France Info.
11:52 On vous retrouve juste après le Fil info, il est 8h45. Mathilde Romagnon.
11:56 La Chine félicite ce matin Vladimir Poutine au lendemain de sa victoire à l'élection présidentielle en Russie.
12:02 Il a été réélu avec plus de 87% des suffrages.
12:06 Ce n'est évidemment pas une élection démocratique, réagit sur France Info ce matin François-Xavier Bellamy.
12:11 Tête de liste les Républicains pour les élections européennes.
12:15 Des tirs de mortier d'artifice sur le commissariat de la Courneuve.
12:19 En Seine-Saint-Denis, hier soir, 9 personnes ont été interpellées.
12:22 4 jours après la mort d'un jeune de 18 ans percuté par une voiture de police à Aubervilliers après un refus d'obtempérer.
12:30 Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou promet l'évacuation des Palestiniens vivant à Rafah
12:36 avant toute opération terrestre de l'armée israélienne.
12:39 La ville de Rafah dans le sud de la bande de Gaza est le dernier bastion du Hamas selon Israël.
12:45 Victoire écrasante hier soir du PSG contre Montpellier en clôture de la 26e journée de Ligue 1 de football.
12:52 Les Parisiens se sont imposés face à Montpellier 6 buts à 2 grâce à un triplé de Kylian Mbappé.
12:59 (Générique)
13:09 Demain, l'Europe continue avec François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains aux Européennes.
13:14 Et je passe tout de suite la parole à ma consoeur Mihaela Antoqué, correspondante à Paris de la télévision publique roumaine.
13:20 Monsieur Bellamy, on a beaucoup parlé de la possibilité d'envoyer des troupes au sol en Ukraine.
13:27 Le président Emmanuel Macron a réitéré sa position après sa visite à Berlin.
13:32 Dans une interview aux Parisiens, la Roumanie, par la voix de son président Klaus Jochani,
13:37 s'est déclarée après la réunion de Paris qu'elle n'enverrait pas des combattants en Ukraine.
13:43 Alors, pour vous, quelle est votre position en tant que candidat au Parlement européen ?
13:47 Est-ce que vous êtes plus proche de la position de la Roumanie ou vous avez une autre opinion ?
13:54 Malheureusement, je crois qu'Emmanuel Macron, vous avez eu raison de rappeler la réaction du président de la Roumanie,
13:59 mais beaucoup d'autres chefs d'État et de gouvernement européens ou dans le cadre de l'OTAN l'ont fait.
14:04 Malheureusement, la proposition d'Emmanuel Macron a d'abord servi à donner à Vladimir Poutine le spectacle de la division des Européens.
14:13 Et c'était assez irresponsable de la part d'un chef d'État qui, je crois en particulier en France,
14:19 a d'abord pour responsabilité de garantir l'unité de l'Europe dans un moment comme celui que nous traversons.
14:25 Le sentiment général qui prédomine parmi nos amis européens, Klaus Jochani fait partie de la même famille politique que moi,
14:32 le sentiment général qui domine en Europe, c'est quand même qu'aujourd'hui, le président de la République prétend soutenir l'Ukraine avec de grandes déclarations,
14:42 alors qu'il est attendu ailleurs, il est attendu dans l'action.
14:46 Il est attendu notamment pour soutenir l'Ukraine concrètement en matériel, en équipement.
14:50 Et là-dessus, malheureusement, la France est très en retard.
14:53 C'est le Premier ministre polonais, Donald Tusk, qui a tweeté il y a quelques jours "moins de mots, plus de munitions",
15:00 ce qui était une allusion évidente à la proposition d'Emmanuel Macron.
15:05 Quand vous attendez Jean-Luc Mélenchon dire "la paix est possible à propos de l'Ukraine", je le cite maintenant,
15:10 "à condition qu'on comprenne qu'il ne peut y avoir d'autre issue que celle où il n'y a ni vainqueur ni vaincu".
15:17 Vous réagissez comment ? Ça vous ressemble un petit peu "il ne faut pas humilier la Russie" comme Emmanuel Macron a dit il y a quelques mois ?
15:26 C'est effectivement la position qu'Emmanuel Macron semblait défendre il y a quelques mois.
15:30 Mais cette position, elle me semble indécente, parce qu'à la fin, d'abord, cette guerre terrible, elle a un responsable.
15:39 Et ce responsable, c'est Vladimir Poutine. C'est lui qui déclenche cette agression.
15:44 Et toute position qui consiste à mettre sur le même plan les deux camps contribue à une forme de relativisme absolument indécent et dangereux, dangereux pour l'Europe.
15:54 Donc le vrai sujet pour nous, c'est évidemment que cette guerre puisse prendre fin, parce que cette guerre est une tragédie absolue.
16:00 Mais comment prendra-t-elle fin ? Elle doit prendre fin quand les Ukrainiens voudront, décideront, choisiront de négocier la paix à leur contrôle.
16:08 Et ça, ce n'est pas à nous de le dire. Notre rôle, c'est de soutenir l'Ukraine pour qu'elle soit dans la position la plus forte possible.
16:16 Mais ce n'est pas ce que fait Emmanuel Macron quand il pose des limites.
16:19 Mais au contraire, Emmanuel Macron parle d'ambiguïté stratégique. Mais vous savez, l'ambiguïté, ça ne consiste pas à parler indéfiniment et à commenter ses propres déclarations indéfiniment sur des chaînes de télévision.
16:30 L'ambiguïté, ça consiste justement à ne pas contraindre ses propres alliés à sortir de l'ambiguïté, parce que c'est ce qu'il a fait en réalité.
16:38 Et ce faisant, il a, je l'ai rappelé avec Céline Dimard dans un texte que nous avons publié dans Le Monde il y a quelques jours,
16:43 Emmanuel Macron a fragilisé et la France et sa position, et l'Ukraine et sa défense, et l'Europe tout entière.
16:49 Et il a pris une responsabilité immense. Et le tout, en réalité, pourquoi ?
16:53 Mais pour une raison très simple et que tout le monde voit bien, malheureusement. Le tout pour recréer un clivage politique national dans son intérêt.
17:00 On reste dans le sujet.
17:01 Ce qui est d'une gravité infinie.
17:02 Voilà. C'est le moment de parler de la solidarité de la Roumanie dans l'accueil des réfugiés ukrainiens, qui a été apprécié par les pays membres de l'Union européenne.
17:11 Maintenant, on parle de 77 000 réfugiés ont été et sont encore aidés à oublier la guerre en Roumanie.
17:17 Nous parlons de soutien logistique, d'assistance sociale, d'abri et ainsi de suite. La France compte environ 69 000 réfugiés.
17:26 La France est plus grande que la Roumanie. Alors maintenant qu'on est ici en France, on peut parler d'implication davantage.
17:35 Vous pensez qu'il y a déjà une fatigue, qu'il y a une certaine lassitude après deux ans de guerre. Qu'est-ce que vous en pensez à ce sujet-là ?
17:46 Je pense que les Français se sentent solidaires de l'Ukraine et des Ukrainiens, solidaires aussi des pays proches de l'Ukraine géographiquement,
17:56 qui ont porté un poids bien plus grand dans l'accueil des réfugiés, mais aussi dans le soutien concret, matériel aux forces armées ukrainiennes.
18:04 La France, et c'est ça, la réalité inavouable qu'Emmanuel Macron cherche à dissimuler par des déclarations qui, finalement, ne sont d'aucune aide aux forces ukrainiennes sur le terrain.
18:12 La France, aujourd'hui, est le 15e pays donateur de munitions, de matériel, d'équipement à l'armée ukrainienne, c'est-à-dire très loin de ce où devrait être la première armée européenne aujourd'hui.
18:24 Donc on voit bien à quel point, en réalité, notre pays n'est pas au rendez-vous. Et je pense... Vous parliez de l'aide aux réfugiés.
18:31 Et au Parlement, en général.
18:34 Moi, je pense, puisqu'on parlait des réfugiés, je pense aux collectivités françaises, aux collectivités locales, qui ont été en première ligne,
18:40 qui sont toujours en première ligne pour soutenir l'accueil des réfugiés ukrainiens, mais qui s'irritent aujourd'hui de ce que l'État, en réalité, n'est pas au rendez-vous.
18:47 Malgré l'accord de protection temporaire accordé aux Ukrainiens, en réalité, on voit que l'État n'assume pas totalement ses responsabilités auprès des collectivités.
18:55 — C'est le moment de parler à la crise agricole. Crise agricole qui est partie d'un mécontenement des agriculteurs et des transporteurs roumains. Vous savez très bien, là.
19:04 Les revendications sont communes à celles de la France, Belgique, Allemagne, Pologne et ainsi de suite.
19:10 Il s'agit de concurrence néloyale, des règles, des taxes, des prix de carburant.
19:15 Elle pointe à nouveau la concurrence des produits ukrainiens parce que c'est ça, le sujet, qui ne respecte pas les règles européennes.
19:22 Quelle est votre position ? Faut-il changer les règles européennes en matière de politique agricole commune ?
19:28 — Notre position, elle est très claire. Et nous l'avons défendue la semaine dernière au Parlement européen.
19:33 Et nous avons gagné une bataille importante de ce point de vue-là. Notre soutien à l'Ukraine, il est total.
19:37 Mais ce soutien à l'Ukraine ne peut pas se faire au détriment de nos propres agriculteurs, pour une raison qui, d'ailleurs, est aussi géopolitique.
19:44 Le jour où on n'aura plus la capacité de produire notre alimentation, on deviendra dépendant d'autres producteurs mondiaux.
19:49 Et on a vécu évidemment ce qu'a coûté à l'Europe la dépendance aux gaz russes. On n'a pas le droit, demain, de laisser mourir nos agriculteurs
19:57 et de devenir dépendant du blé russe. Ce serait une faute géopolitique absolument majeure.
20:01 — L'Ukraine, l'urgence. — Oui, mais le problème, c'est que si nos propres producteurs disparaissent,
20:06 demain, il faudra bien qu'on importe d'ailleurs ce qu'on ne produira plus nous-mêmes, et donc potentiellement de Russie.
20:11 — De Russie. — Et peut-être, pour que tous les auditeurs comprennent bien ce qui s'est passé, la brutalité de ce qui s'est produit,
20:17 pendant la guerre, on importait, prenons cet exemple, 20 000 tonnes de sucre d'Ukraine. Aujourd'hui, 400 000.
20:22 Les exportations en un an, dans la dernière année, en sucre, elles ont été multipliées par 10. Dans les céréales, par 3.
20:27 — On vous répondra que c'est de la solidarité aussi à l'égard de ce pays en guerre.
20:30 — Mais encore une fois, je le redis, le sujet pour nous doit être de faire en sorte d'apporter aux Ukrainiens
20:35 la solidarité dont ils ont besoin, mais sans détruire notre capacité de produire. Et ça, ça veut dire qu'il faut offrir...
20:40 — Donc vous revenez sur les accords douaniers avec l'Ukraine ?
20:42 — Bien sûr. Il faut offrir un débouché commercial en faisant passer les produits ukrainiens par le marché européen,
20:47 mais pour aller vers le reste du monde. Parce que s'ils viennent en Europe, la concurrence déloyale – vous l'avez dit –
20:52 est tellement forte que nos agriculteurs ne peuvent pas tenir. Alors ce que nous avons défendu au Parlement européen,
20:56 et nous avons gagné cette bataille, avec des pays qui sont pas suspects d'être ambigus dans leur soutien à l'Ukraine non plus,
21:01 avec notamment notre collègue roumain Daniel Bouda, on a déposé un amendement que j'ai co-signé avec ma collègue Anne Sander
21:07 pour construire des clauses de sauvegarde. Et cet amendement, on l'a gagné, malgré le fait que les députés macronistes ont voté contre.
21:13 — C'est quoi, les clauses de sauvegarde ?
21:14 — Ça permet de mettre à l'écart de cet accord de libéralisation des filières agricoles entières.
21:19 Le sucre, les céréales, la volaille, qui est évidemment très importante aussi.
21:22 — Ce qu'on importe le plus.
21:23 — Exactement. Pour faire en sorte qu'à partir de ce niveau d'importation, on puisse refermer cet accord pour ces produits spécifiques,
21:32 pour ces filières-là, pour les protéger. Et ça, on a gagné cet amendement. Et je le redis, c'est très important.
21:38 Maintenant, c'est la position du Parlement. Il faut que la Commission européenne, il faut que le Conseil, c'est-à-dire les chefs d'État et de gouvernement,
21:43 suivent le Parlement sur ce sujet essentiel. Parce que sinon, pour le coup, on risque effectivement de voir une situation terrible dans laquelle,
21:49 en France, on aura des gens qui nous diront « Nous ne voulons pas payer le prix du soutien à l'Ukraine », et qui finiront par abandonner ce soutien si nécessaire.
21:56 — Mais ils ont dit déjà. Ils ont dit déjà. Ils ont dit déjà.
21:58 — Oui, ils le disent. Ils ont raison de le dire. Mais il faut qu'on reste unis pour soutenir l'Ukraine. Il faut pas simplement que ce soit au détriment de notre capacité
22:04 de produire ce dont nous avons besoin. Sinon, nous commettrons d'abord une immense injustice et ensuite une faute – je le redis – géopolitique absolument majeure.
22:11 Parce que la crise agricole, c'est pas le problème des agriculteurs d'abord. C'est notre problème à tous comme citoyens.
22:16 Si nous voulons rester maîtres de notre destin, nous avons besoin de garder notre sécurité alimentaire en Europe aujourd'hui.
22:22 — L'agricole, Mihaïla, qui conditionne aussi pour certains l'entrée de l'Ukraine dans l'UE. — Oui, c'est ça. Voilà.
22:28 La Roumanie est entrée dans l'UE, comme vous savez, en 2007, après un long, long voyage, comme on dit.
22:34 Elle a dû remplir de nombreuses conditions, s'adapter à la législation, beaucoup de pratiques. On revient à l'Ukraine, à l'adhésion de l'Ukraine à l'UE.
22:44 Quelle est votre position ? Qu'est-ce que vous en pensez ? L'Ukraine appartient à l'UE ?
22:50 — Ma position est très claire. Je crois que l'Ukraine – on le disait sur la question de l'envoi de troupes au sol –, elle a besoin de tout aujourd'hui,
22:56 sauf qu'on lui fasse de fausses promesses, parce que rien n'est plus dangereux que de faire de fausses promesses qui ne conduiraient nulle part,
23:02 et notamment la fausse promesse d'une adhésion qui se transformerait en un processus indéfini. Pourquoi une fausse promesse ?
23:09 Parce que tout le monde voit bien que l'écart entre nos pays, nos modèles de production – on en parlait à l'instant –, nos modèles sociaux,
23:14 nos modèles économiques, mais aussi nos cultures institutionnelles, l'écart entre nos pays est si grand que l'entrée dans l'Ukraine
23:21 comme État membre de l'UE, demain, paraît en réalité une chimère. Et aujourd'hui, vous avez d'autres pays à qui on a fait subir
23:28 cette fausse promesse et qui sont pris dans l'impasse d'un processus d'adhésion interminable et qui ne se terminera jamais.
23:34 Et donc nous, nous disons une chose très simple. On n'a pas le droit de dire non à l'Ukraine, parce que ce pays veut être européen.
23:40 Mais on ne peut pas lui promettre de devenir un État membre. Donc il faut reprendre le statut...
23:45 – Mais entre oui et non, il y a une distance. – Il y a une proposition.
23:48 – On est bien d'accord. – Entre oui et non, il y a une proposition.
23:50 Il y a le statut d'État associé qui existe aujourd'hui, mais qui est presque vide de sens. Il faut lui donner une substance.
23:56 Il faut écrire avec les Ukrainiens les politiques qu'on pourra mettre en commun, qui permettront d'arriver l'Ukraine à l'Europe
24:02 sans qu'elle devienne un État membre de l'UE. Il peut y avoir une manière d'être européen qui ne soit pas devenir un État membre.
24:08 – On a le temps un petit peu pour la dernière question. La Crimée. Il y a déjà 10 ans, tout juste que la Crimée a été annexée.
24:15 La Crimée et l'Ukraine ou le retour de la Crimée à la Russie. Votre position, M. Bellamy.
24:22 – D'abord, cette annexion était-il légitime ? Et ceux qui ont, je pense notamment à des élus du RN,
24:28 qui ont coopéré avec la fausse légitimité donnée à cette annexion...
24:33 – Ils ont reconnu le référendum organisé en Crimée par la Russie.
24:36 – On trahit les valeurs démocratiques, c'est une certitude.
24:39 Donc, il faut absolument qu'on soit clair sur ce point-là.
24:44 Maintenant, je le redis, la paix en Ukraine, c'est aux Ukrainiens de décider dans quels termes elle devra se discuter et se négocier.
24:51 Aucun autre pays que le peuple ukrainien ne peut décider pour lui de son avenir, de son destin,
24:57 et des conditions auxquelles il voudra négocier la paix dont, évidemment, il a besoin et que nous espérons pour lui.
25:02 Et ça, je crois, c'est un point fondamental qu'il faut affirmer.
25:06 Notre devoir à nous, c'est de soutenir l'Ukraine pour qu'elle puisse être en position de force dans le combat qu'elle mène aujourd'hui.
25:11 – Une position de principe, François-Xavier Bellamy, puisqu'on évoquait le dossier agricole, ça ne concerne plus l'Ukraine,
25:15 mais le Canada, le traité de libre-échange avec le Canada peut être remis en cause cette semaine par le Sénat, une partie du groupe LR.
25:21 Votre parti pourrait s'allier au communiste pour rejeter le CETA, c'est le nom de ce traité qui est en vigueur,
25:27 de manière en fait officiellement provisoire depuis 6 ans, à cette remise en cause. Est-ce que vous y êtes favorable ?
25:31 – Je crois qu'il faut qu'on soit d'accord sur un principe très simple,
25:34 on n'a pas le droit d'imposer à nos agriculteurs, et c'est vrai de tous les producteurs, de nos industriels, de nos entreprises,
25:39 on n'a pas le droit de leur imposer une concurrence de plus en plus déloyale.
25:42 Ces dernières années, l'Europe n'a pas cessé de multiplier les normes, les contraintes, les réglementations, le contrôle, la surveillance,
25:50 qui leur est imposée tous les jours. Et simultanément, on ouvre nos marchés à des producteurs mondiaux
25:55 qui ne respectent aucune de nos règles. C'est ça qui rend insupportable cette concurrence déloyale.
25:59 – Donc vous êtes favorable à la remise en cause du CETA ?
26:02 – Et moi je crois que le grand danger pour le CETA, c'est la question des quotas de viande bovine,
26:06 c'est un sujet un peu technique, mais aujourd'hui, le Canada n'utilise pas les quotas de viande bovine
26:10 qui lui sont dévolus dans le CETA, et donc le grand danger, c'est que ces quotas puissent être un jour utilisés,
26:16 parce que ce serait un coup fatal porté à l'élevage bovin dans nos pays.
26:19 – Demain l'Europe, François-Xavier Bellamy, il va revenir dans 3 minutes, le temps de laisser passer l'info, à tout de suite.
26:24 [Musique]
26:26 – Bonjour à tous, merci de nous rejoindre sur France Info.
26:30 Dans l'actualité de ce lundi 18 mars, Vladimir Poutine s'offre donc un 5ème mandat,
26:35 avec plus de 87% des voix. Il a promis à son peuple une Russie qui ne se laissera pas intimider
26:42 et qui tiendra tête. Vladimir Poutine a aussi mis en garde la France et Emmanuel Macron. Écoutez.
26:48 – Je voudrais vraiment que la France ne joue pas un rôle qui mènerait à une aggravation du conflit
26:56 et que cela provoque cette situation. Mais au contraire, comme cela a été dit ici,
27:04 on a parlé de voix possibles, d'un règlement pacifique. En ce sens, il me semble que la France pourrait jouer son rôle.
27:12 Tout n'est pas perdu.
27:14 – L'actualité en France, cette nuit au nord de Paris, à la Courneuve,
27:19 le commissariat a été ciblé par d'importants tirs de mortiers d'artifice.
27:23 On retrouve tout de suite Clémence Barbier sur place pour France Info.
27:26 – Oui, 9 personnes ont été interpellées hier soir.
27:29 Elles sont soupçonnées d'avoir visé avec des tirs de mortiers d'artifice
27:33 le commissariat de la Courneuve pendant plus d'une heure, hier soir, sous les coups de 23 heures.
27:39 Alors selon des habitants avec qui j'ai pu discuter, ces jeunes ont voulu se venger de la mort de Wanis,
27:45 ce jeune homme de 18 ans tué lors d'un contrôle de police mercredi soir à Aubervilliers.
27:50 Alors qu'il tentait d'échapper à un contrôle à scooter, Wanis a été percuté par une police de la BAC.
27:56 Alors ce matin, le calme est revenu, les poubelles incendiées et les abribus cassés ont été enlevés.
28:02 Mais les habitants craignent désormais de nouveaux débordements dans les jours à venir.
28:06 Certains m'ont dit qu'ils n'avaient pas fermé l'œil de la nuit et craignent désormais pour leur sécurité.
28:11 – En Côte d'Or, le collégien mis en cause pour des menaces contre sa principale
28:16 a été mis en examen et placé en détention provisoire.
28:19 L'adolescente, décrite comme difficile, a été arrêtée vendredi après-midi à Chenauve, c'est près de Dijon,
28:25 juste après avoir pointé une arme blanche sur la chef d'établissement.
28:28 Il a depuis reconnu les faits, mais a changé plusieurs fois de version pour expliquer son geste.
28:34 La ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, est attendue sur place dans quelques minutes.
28:39 Le procès du violeur de Tinder s'ouvre aujourd'hui.
28:44 C'est une affaire hors norme par le nombre de victimes et par la systématisation du mode opératoire.
28:50 L'homme de 38 ans est poursuivi pour les viols de 13 femmes et les agressions sexuelles de 4 autres.
28:55 Plusieurs racontent avoir été attirés chez lui pour un prétexte de séance photo
29:00 et pensent avoir été drogués à leur insu.
29:04 Un mot de foot et en clôture de la 26e journée de Ligue 1, le PSG s'est largement imposé à Montpellier.
29:10 6 buts à 2, hauteur d'un triplé.
29:13 Kylian Mbappé a même marqué son 250e but avec Paris.
29:17 Ses coéquipiers parisiens sont impressionnés par sa prestation et par son talent.
29:21 Écoutez Emmanuel Ugarte.
29:23 Incroyable, incroyable. Mbappé est un joueur magnifique.
29:29 Il a le but dans le sang et heureusement nous allons très bien.
29:33 Nous sommes très contents.
29:36 Et en Islande, regardez cette image impressionnante de cette lave qui jaillit d'une nouvelle faille volcanique.
29:44 Un phénomène qui touche le sud-ouest de l'île.
29:49 30 000 habitants sont menacés par cette éruption volcanique.
29:56 L'information continue sur franceinfo.
29:59 De retour sur le plateau de Demain l'Europe avec François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains aux Européennes.
30:17 Et notre consoeur portugaise Ana Navarro-Pedro a quelques questions à vous poser.
30:22 François-Xavier Bellamy, c'est maintenant un autre accent d'Europe que vous allez entendre.
30:26 Il y a une mesure qui a beaucoup intéressé les Français, une mesure européenne.
30:30 Et ça, c'est, ça a permis au Portugal et à l'Espagne de payer leur électricité beaucoup moins chère pendant deux ans.
30:37 Et ça en sortant du mécanisme fixation des prix, un truc compliqué mais bon.
30:42 Les Français demandent et ont demandé et demandent toujours que la France fasse pareil, qu'elle sorte de ce mécanisme.
30:49 Même s'il y a eu une réforme entre temps, est-ce que vous, vous êtes prêt à appuyer cette demande ?
30:54 Ce qui était fondamental, c'est la réforme que vous évoquez à l'instant.
30:57 Parce qu'entre les deux, il y a eu la réforme du marché européen de l'électricité.
31:01 Le marché de l'électricité, il avait un effet de bord absolument catastrophique,
31:05 qui est qu'il corrélait de fait le prix de l'électricité avec le prix du gaz.
31:09 Et c'est ça qui a créé l'envolée des prix de l'électricité que les Français ont subi au cours des derniers mois.
31:15 Parce que comme le gaz voyait son prix exploser, alors que l'électricité n'était pas produite pour plus cher en France,
31:21 on la payait, nous, citoyens, on la payait, Français, beaucoup plus cher.
31:25 Et les Européens, d'une manière générale, ont vécu cette situation.
31:28 Et cette réforme maintenant qui a été faite, vous plaît ? Elle pallie à ces problèmes ?
31:32 Cette réforme, elle est fondamentale pour deux raisons.
31:36 La première, c'est qu'elle permet de sortir de cette corrélation.
31:39 Donc cette fois-ci, on retrouve un prix de l'électricité qui va se rapprocher de son prix de production.
31:44 C'est un peu technique, mais en fait, l'Union Européenne a accepté d'entrer dans la logique des contrats long terme,
31:50 qui jusque-là a été combattue par la Commission Européenne au nom de la Comté.
31:53 C'est extrêmement technique.
31:54 C'est technique, mais c'est très important parce que ça va permettre de maîtriser les prix de l'électricité.
31:57 Et le deuxième point, c'est qu'on a réussi à gagner cette bataille décisive d'inclure le nucléaire dans le marché européen de l'électricité.
32:04 C'est-à-dire de faire en sorte qu'avec ce marché de l'électricité, la France peut financer ses investissements nucléaires futurs.
32:09 Ça a été une très longue bataille, vous savez, au Parlement européen, parce qu'au tout début du mandat,
32:13 le nucléaire était combattu très largement par la gauche, par les verts.
32:16 On va le voir un peu plus tard, d'ailleurs.
32:18 Et notamment par les élus macronistes, je tiens à le dire.
32:20 Mais là, qui tue quand même ? Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen ou pas ?
32:23 Aucun qui tue. Emmanuel Macron a détruit la filière nucléaire française pendant des années.
32:27 Pas sur le nucléaire, sur l'électricité, sur le fait qu'il ait gagné ce combat-là.
32:31 Mais heureusement, c'était la moindre des choses, ce combat d'abord.
32:33 On l'a mené au Parlement, pour commencer, et ensuite, malheureusement, c'est des années de perdus pour le nucléaire français,
32:39 des années de perdus pour les factures d'électricité des Français.
32:42 Et d'ailleurs, aucun qui tue, pour une raison très simple, c'est que dès qu'on a vu les prix de l'électricité qui recommençaient à baisser,
32:48 notamment grâce à cette réforme, quelle a été la décision du gouvernement ?
32:51 Il a augmenté les taxes sur l'électricité.
32:53 Et ça, c'est sa décision nationale, c'est sa propre décision.
32:56 Et donc, on voit qu'en réalité, ce gouvernement ne veut pas soutenir les Français sur le sujet de long terme.
33:02 Alors là, c'est une victoire et une mesure qui intéressait les Français.
33:05 Il y a une mesure de l'Union européenne qui a un accueil plus mitigé.
33:09 En Europe, en France, surtout en France, c'est la fin de la voiture thermique.
33:14 En 2035, ça a été annoncé il y a deux ans, c'est pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
33:21 Mais les consommateurs disent que c'est trop cher d'acheter une voiture propre.
33:26 L'industrie n'est pas prête.
33:28 Faut-il aller vite, comme le veut dans cette transition verte, comme le veut l'Union européenne,
33:34 par exemple en aidant, en donnant des aides à l'achat d'une voiture propre ?
33:38 D'abord, je conteste l'idée qu'une voiture électrique serait par définition une voiture propre.
33:43 Le sujet, c'est d'analyser la totalité du cycle de vie d'une voiture.
33:47 On va y venir après.
33:48 Dans le fonctionnement, en tout cas, elle émet moins.
33:50 Dans le fonctionnement, oui.
33:51 Mais d'abord, tout dépend comment vous produisez l'électricité avec laquelle elle circule,
33:55 d'où l'incohérence absolue des verts qui soutiennent le tout électrique mais qui refusent le nucléaire.
34:00 Parce que si vous produisez l'électricité avec du charbon, comme en Allemagne ou en Pologne,
34:04 vous avez quand même moins de chances de considérer que c'est quand même très vertueux de faire rouler des voitures électriques.
34:09 Et donc, vous n'acceptez pas des aides à l'achat de la voiture dite propre ?
34:13 Nous, on a voté contre le 100% électrique, parce que pour nous, ce qui compte, c'est encore une fois la neutralité technologique.
34:18 Ce qui compte, c'est que le législateur fixe un cap.
34:21 Et là, il faut aller vite, bien sûr.
34:22 Mais il faut aller vite dans la bonne direction.
34:24 Ensuite, laissons les industriels travailler.
34:26 Laissons les industriels trouver les solutions qui permettent de décarboner l'automobile.
34:30 Et là, pour le coup, effectivement, on s'engage dans une solution et une seule solution technologique
34:35 qui est, comme par hasard, celle sur laquelle les Chinois avaient 10 ans d'avance sur nous.
34:38 Donc, en fait, ceux qui ont voté pour cette mesure ont fait un cadeau exceptionnel à Xi Jinping
34:43 et à sa stratégie de créer de la dépendance vis-à-vis du marché européen.
34:46 Petite question très rapide sur les méga camions, 60 tonnes sur les routes d'Europe, de remorque.
34:51 Et vous, vous avez voté contre, d'ailleurs à contre courant de votre parti, en deux mots. Pourquoi ?
34:55 En fait, les partis politiques européens ont été très divisés sur ce sujet
34:59 parce que c'était plutôt une question nationale, une question de choix national, qu'une question de couleur politique.
35:04 Nous, nous avons voté contre la création de ces méga camions, l'installation de ces méga camions sur la route.
35:09 C'est une aberration. Aujourd'hui, notre défi, comment ?
35:12 Mettez-vous à la place des Européens à qui on dit vous avez le droit à 100% de voiture électrique.
35:16 Vous n'avez pas le choix. Vous êtes obligés d'abandonner votre voiture thermique.
35:19 Mais on va faire rouler des méga camions sur vos routes. C'est une folie.
35:23 L'argument, c'est de dire que ce sont des plus gros camions, mais ils seront moins nombreux.
35:26 Aujourd'hui, la vraie solution pour le transport logistique, c'est le fret.
35:29 Il faut investir sur le train. Et on a la chance d'avoir un réseau ferroviaire exceptionnel.
35:33 Mais il est très largement sous-utilisé sur ce sujet.
35:36 En effet, en Europe, d'ailleurs.
35:38 Concrètement, on subventionne en réalité le transport par camion sur nos routes.
35:42 Vous parliez tout à l'heure des problèmes avec la voiture propre.
35:45 Et effectivement, les batteries exigent du lithium. Et sans lithium, il n'y a pas de batterie électrique.
35:50 Il n'y a pas de voiture propre. On l'appelle le pétrole du 21e siècle.
35:53 Et le pétrole s'en est parce que ça provoque aussi des catastrophes écologiques là où il est exploité.
35:58 Et l'empreinte carbone est très, très lourde.
36:00 Et la question est sur ce paradoxe. Est-ce que vous en aviez touché un mot ?
36:04 Est-ce qu'au Parlement européen, est-ce qu'à la Commission, il y a une réflexion sur ceci, ce paradoxe ?
36:09 L'empreinte carbone des transports en Europe va baisser avec cette voiture dite propre.
36:13 Mais le carbone produit pour y parvenir va augmenter, que ce soit en Europe ou dans le reste du monde.
36:17 Est-ce qu'il y a une réflexion ? Est-ce qu'il y a un chiffrage d'ailleurs de ce paradoxe ?
36:21 En fait, le paradoxe, vous l'avez très bien exprimé, c'est qu'on baisse nos émissions de carbone,
36:26 mais on augmente notre empreinte parce qu'on laisse d'autres pays extra-européens polluer à notre place.
36:30 On s'y intéresse. On tient compte de ça au Parlement.
36:33 On fait ça sur tous les autres secteurs. Oui, bien sûr.
36:35 Alors, sur le sujet des terres rares, il y a un travail très intéressant qui a été mené.
36:39 On a construit un rapport sur les matières premières critiques avec des collègues de mon groupe.
36:43 Donc le lithium fait partie maintenant.
36:45 Pour identifier la dépendance de l'Europe à l'égard de ces matières premières critiques.
36:49 Vous parliez du lithium. On pourrait évoquer aussi le nickel.
36:51 On a une production de nickel en Europe, en Nouvelle-Calédonie.
36:54 On a la chance d'avoir cette filière. Aujourd'hui, il faut la soutenir parce que la Nouvelle-Calédonie
36:58 a beaucoup de difficultés à maintenir ses usines face à la concurrence chinoise ou indonésienne.
37:03 Et donc le grand sujet, c'est d'investir dans nos filières. Il faut moins de normes, plus de stratégies.
37:08 Attendez, là, je voudrais peut-être poser une question. Le lithium, il y en a de grandes réserves.
37:11 Portugal, Espagne, France. Énormes réserves. Mais les populations ne veulent pas d'exploitation.
37:16 Parce que c'est une catastrophe écologique, comme je l'ai dit tout à l'heure.
37:19 Parce que ça dépense une quantité monstrueuse d'eau.
37:22 Donc, est-ce que vous êtes prêts à appuyer cette position, à renoncer à l'exploitation de cette matière première critique
37:34 parce que les populations n'en veulent pas et parce que c'est catastrophique ?
37:37 Pour les habitants de l'Allier, on a beaucoup parlé la semaine dernière.
37:40 Le défi, c'est de produire mieux. C'est de produire mieux chez nous.
37:44 Si on a aujourd'hui devant nous une industrie qui est désastreuse sur le plan environnemental,
37:49 alors on doit se poser la question de la pertinence du choix du tout électrique dans lequel l'Europe s'est engagée.
37:54 Mais prenez par exemple, je reprends l'exemple du nickel.
37:57 Mais on y va. Alors est-ce que pour les ceux qui en France...
38:00 Quand on l'extrait en Europe, le nickel qui est extrait et raffiné en Europe,
38:03 il est dans des conditions environnementales qui sont aujourd'hui d'une exigence, d'une précision, d'une rigueur
38:08 qui n'a rien à voir avec ce que font les concurrents indonésiens ou chinois.
38:12 Et donc le vrai défi, c'est maintenant de garantir que nous allons prioriser nos approvisionnements
38:17 venus de ces sources de production qui sont beaucoup plus vertueuses que les environnementales.
38:22 Quand même. Donc, un autre domaine de la Union européenne, c'est les énergies renouvelables. 42,5% en 2030, c'est demain.
38:36 L'Allemagne à 55%, le Portugal à 61%, la France est à 28%. Il y a des projets, mais ils sont trop longs.
38:45 La France est trop timide sur ce dossier.
38:49 La France doit refuser de se faire donner des leçons sur ce sujet. Il y a d'autres sujets sur lesquels elle est aujourd'hui très en retard.
38:56 Mais sur ce sujet, la France doit refuser de se faire donner des leçons par la Commission européenne
39:01 ou bien par d'autres pays européens parce que nous avons aujourd'hui le point de PIB le plus décarboné de toute l'Europe.
39:09 Grâce à quoi ? Grâce à notre filière nucléaire.
39:11 Ce n'est pas renouvelable. C'est une énergie verte d'île-Europe, mais pas renouvelable.
39:16 Quel est l'intérêt d'utiliser des renouvelables intermittents, l'éolien ou le solaire, qui ont besoin d'une source d'énergie complémentaire,
39:25 généralement le gaz ou le charbon ? Quel est l'intérêt d'investir sur cette solution quand on a la chance de bénéficier du parc nucléaire français ?
39:33 Les énergies renouvelables ne sont pas des énergies d'avenir pour vous ?
39:36 Vous avez deux grands modèles en Europe. Il suffit de regarder les trajectoires.
39:40 Vous avez le modèle allemand qui a tout misé sur le renouvelable.
39:43 Du point de vue de l'utilisation des renouvelables, ils sont très en avance.
39:46 Nous, plus en avance qu'eux.
39:49 61% ! Je répète le chiffre qu'Anna nous donnait. Le Portugal est à 61% d'énergie renouvelable aujourd'hui.
39:54 100% ! On ne pique que de 100%.
39:56 Mais regardez l'Allemagne. Le Portugal a la chance d'avoir des conditions climatiques qui sont particulièrement favorables pour le solaire, par exemple.
40:01 Mais regardez l'Allemagne. L'Allemagne a investi massivement sur l'éolien et, simultanément, ils sont aujourd'hui en train d'étendre leur mine de charbon.
40:08 La mine de Lussenrath, qui est plus grande que toute l'agglomération lyonnaise, vient d'être augmentée par un ministre vert.
40:14 C'est à ça que conduit le scénario tout renouvelable.
40:18 Et ça, pardon de le dire, mais c'est une folie environnementale.
40:22 En France, Emmanuel Macron a décidé de fermer les deux dernières mines de charbon.
40:26 Et résultat, il nous reste effectivement le nucléaire.
40:30 C'est surtout grâce à lui que les centrales à charbon fonctionnent encore.
40:35 Parce que si Emmanuel Macron n'avait pas fermé Fessenheim, on aurait pu se passer de cent à volts.
40:39 La vraie responsabilité d'Emmanuel Macron, c'est d'avoir fermé les deux réacteurs de Fessenheim qui étaient, disaient la SN, les plus sûrs de France.
40:45 La vraie responsabilité d'Emmanuel Macron, c'est d'avoir fait voter une loi, une programmation pluriannuelle de l'énergie, qui prévoyait la fermeture de 12 réacteurs supplémentaires.
40:52 Le charbon et le nucléaire, c'est pas la même fonction dans l'électricité. Le charbon, c'est pour les pics.
40:57 Mais pourquoi est-ce qu'on met du charbon ? Je le redis. Parce qu'on a aujourd'hui misé sur des énergies renouvelables qui sont intermittentes.
41:04 Partout où vous voyez une éolienne, vous devez savoir qu'il y a pas très loin une centrale à gaz ou une centrale à charbon.
41:10 C'est la raison pour laquelle d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle la Russie a soutenu le lobbying gazier, le lobbying éolien, le lobbying du solaire,
41:19 partout en Europe au cours des dernières années. Parce que plus on met d'éoliennes et de panneaux solaires, plus on a besoin du gaz de la Russie.
41:25 - La dernière question, la droite française est vue ici en France et ailleurs en Europe comme étant anti-écolo, pas convaincue par le changement climatique.
41:36 Alors est-ce que vous, vous faites partie de ceux qui privilégient la fin du mois sur la fin du monde ?
41:41 - Mais encore une fois, nous sommes les seuls écologistes dans ce débat. - Vous ?
41:46 - Pourquoi ? Oui, la droite française. Parce que nous sommes la seule formation politique avec le parti communiste français qui n'a jamais varié sur le sujet du nucléaire. Jamais.
41:53 Tous les autres partis politiques en France, un jour ou l'autre, ont combattu le nucléaire et Emmanuel Macron...
41:58 - Mais on peut pas être tous les deux ? - Mais le changement climatique n'est pas que le nucléaire ?
42:01 - Mais pardon, mais si. Pourquoi ? Pas seulement, bien sûr. C'est aussi pour cette raison-là qu'on a porté avec notre famille politique la barrière écologique, que je défendais en 2019.
42:08 C'est aussi pour ça qu'on milite pour recommencer à produire en Europe, parce que c'est la condition pour une écologie responsable et qui conjugue la fin du mois avec la fin du monde.
42:16 Mais le nucléaire, c'est très emblématique, parce que l'énergie qu'on produit, c'est l'un des premiers éléments de nos émissions.
42:22 Et l'énergie nucléaire, c'est celle qui, aujourd'hui, est la source d'électricité la plus décarbonée qui soit en Europe.
42:29 - Bon, après, il est question des déchets nucléaires, mais on va pas rentrer dans ça. - Si vous prenez au sérieux le climat et que vous combattez le nucléaire, comme Emmanuel Macron l'a fait pendant des années,
42:35 c'est que vous ne croyez pas à l'urgence climatique. Et c'est ce qui s'est passé au Parlement européen pendant des années.
42:39 Et c'est pour ça que je suis fier, moi, que nous ayons gagné cette bataille du nucléaire. Nous, contre tous. Et contre les élus macronistes, contre la gauche et contre les verts,
42:46 qui montrent par là qu'en réalité, ils ne croient pas au climat, qu'ils sont des écologistes de pacotille, qu'en réalité, ce qu'ils veulent, ça n'est pas sauver la planète, mais c'est organiser la décroissance.
42:56 - François-Xavier Bellamy, on vous coupe la parole, Anna. Merci en tout cas pour ce moment. On va laisser passer juste le Fil info, puisqu'il est déjà 9h16.
43:05 Et on vous retrouve pour le dernier quart d'heure de Demain l'Europe, juste après le Fil info. Mathilde Romagnon.
43:10 L'armée israélienne mènera bien une opération terrestre à Rafah, mais les civils seront évacués avant, assure le Premier ministre Benjamin Netanyahou.
43:19 Israël a le droit de se défendre dans le respect du droit international. La réaction ce matin sur France Info de l'eurodéputé François-Xavier Bellamy, candidat LR aux élections européennes.
43:30 La ministre de l'éducation Nicole Belloubet a la rencontre ce matin de l'équipe éducative du collège de Chenove, près de Dijon.
43:38 Un adolescent de 15 ans a été placé en détention provisoire après avoir menacé vendredi la principale de son établissement avec un couteau.
43:46 La Russie ne se laissera pas intimider par ses adversaires, assure Vladimir Poutine au soir de sa réélection à la tête du pays.
43:53 Pour six ans, il a recueilli plus de 87% des suffrages et a reçu ce matin les félicitations de la Chine.
44:01 Plus de 500 chefs français sont réunis à Tours aujourd'hui pour la cérémonie de dévoilement des étoiles du guide Michelin édition 2024.
44:10 62 établissements vont être promus cette année.
44:14 (Générique)
44:23 Toujours avec la tête de liste LR aux européennes, François-Xavier Bellamy, la liberté de recourir à l'IVG est désormais inscrite dans la Constitution française.
44:32 Vous aviez dit que vous ne l'auriez pas votée, vous, cette inscription, car l'IVG n'est pas menacée en France.
44:37 Mais est-ce qu'il faut qu'elle soit inscrite dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne ?
44:42 Nous nous unissons avec tout notre groupe PPE.
44:45 Tout le groupe PPE est sur la même ligne pour dire que ce n'est pas une question qui entre dans les compétences de l'Union européenne.
44:50 Et donc, c'est simplement en réalité, là encore, on voit bien Emmanuel Macron lancer cette idée dans le débat pour organiser une diversion.
44:56 Je pense qu'il y a tellement de menaces qui pèsent aujourd'hui sur l'Europe qu'il faudrait se concentrer sur ce qui est effectivement réellement mis en danger.
45:05 Mais dans la Charte des droits, il y a des valeurs.
45:07 Il y a la question de la dignité humaine, le droit à l'intégrité de la personne, l'interdiction de la torture, tout ça.
45:11 Des valeurs, des droits fondamentaux comme l'IVG, ça n'a pas sa place dans cette charte.
45:17 Mais encore une fois, la question de l'IVG n'est pas une compétence européenne.
45:20 Vous savez, l'Union européenne, il y a des traités...
45:22 Mais quand vous voyez ce qu'il se passe dans l'Union européenne, quand vous voyez par exemple, François-Xavier Bélamy,
45:25 qu'en Pologne, l'avortement n'est autorisé pour le moment qu'en cas de viol ou d'inceste ou en cas de risque de vie ou de mort,
45:32 surtout pour la femme enceinte, ou qu'en Hongrie, les femmes sont obligées d'écouter les battements de cœur, vous ne nous dites pas que c'est nécessaire ?
45:38 Même un État membre où l'IVG n'est pas autorisé.
45:41 Donc il y a une divergence entre les pays européens sur ce sujet.
45:45 Ce qui compte, c'est que les débats publics nationaux se saisissent de cette question.
45:48 Vous avez rappelé notre débat tout récent sur la constitution de l'IVG.
45:52 On peut penser que c'était utile, on peut penser que c'était inutile, mais c'est un débat qu'on a eu en France.
45:56 On n'a pas demandé à l'Union européenne de nous dire ce qu'on devait mettre dans la définition de nos droits fondamentaux.
46:00 Et encore une fois, je le redis, l'Union européenne, c'est des traités.
46:03 Ces traités, ils fixent des compétences à la Commission européenne, ils fixent des compétences à nos institutions.
46:08 Mais on ne peut pas, parce qu'on a décidé qu'on voulait organiser un débat politique qui, de toute façon, n'aboutira pas.
46:12 Encore une fois, pour une raison très simple, c'est que les États membres, de toute façon, ont des positions différentes.
46:16 Et doivent voter à l'unanimité.
46:17 Emmanuel Macron sait très bien que ça n'ira pas au bout.
46:19 Là où il est attendu, pardon, pour parler du féminisme en Europe, c'est sur la question de savoir si on veut vraiment construire.
46:25 Et ça, on l'a porté avec Nathalie Collin-Osterly, qui est dans notre délégation en première ligne sur ce sujet.
46:29 Si on veut porter une vraie politique européenne de lutte contre le viol.
46:32 Ça, pour le coup, c'est la lutte contre la criminalité.
46:34 Et là, pour le coup, il y a une compétence européenne sur ce sujet.
46:37 Et curieusement, le gouvernement d'Emmanuel Macron refuse de s'engager sur cette question aujourd'hui.
46:41 Ça me paraît plus important pour les femmes aujourd'hui que la question de savoir si dans un débat purement théorique,
46:46 parce que c'est, je le répète, voué à l'échec de toute façon, si on va forcer l'Europe en dehors de ses compétences.
46:51 C'est une question de valeurs aussi.
46:52 Oui, mais je le redis, il y a beaucoup de débats qui portent sur les valeurs et qui doivent se vivre dans les démocraties nationales,
46:57 comme on l'a fait en France sur ce sujet tout récemment.
46:59 Le visage, l'un des visages de l'Europe depuis maintenant 5 ans, c'est Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne,
47:04 candidate à sa propre succession, que vous ne soutenez pas, alors que votre groupe, le PPE au Parlement européen, la soutient.
47:11 Ça veut dire que vous coupez les ponts avec ce groupe, le PPE, ce groupe majoritaire actuellement au Parlement.
47:16 Non, pas du tout. Ursula von der Leyen n'était pas la candidate du PPE en 2019.
47:20 C'est Emmanuel Macron qui, en s'opposant au principe du Spitzen-candidat,
47:24 en s'opposant à notre candidat, a fait installer Ursula von der Leyen dans cette fonction.
47:30 Aujourd'hui, c'est elle qui l'est.
47:32 C'est elle qui est présidente de la Commission européenne, mais justement, on peut regarder le bilan.
47:36 Et nous, quand on regarde le bilan, on a le sentiment que le compte n'y est pas pour le groupe auquel nous appartenons.
47:42 Il suffit de regarder d'ailleurs les votes de notre groupe.
47:44 On a encore voté tout récemment contre un texte emblématique porté par la Commission qui s'appelle "Restauration de la nature".
47:49 On voit bien que le groupe PPE a été, dans ce mandat, plutôt en opposition à la ligne de la Commission.
47:55 Donc s'il y a une incohérence, c'est plutôt du côté du PPE que du côté des Républicains ?
47:59 Ça se lit dans le résultat de son investiture, parce que le PPE a voté pour qu'Ursula von der Leyen soit sa candidate.
48:07 Mais quand vous regardez la réalité des chiffres au Congrès du PPE,
48:10 vous avez moins de la moitié des délégués de tous les partis nationaux qui se sont retrouvés en Roumanie, d'ailleurs.
48:15 Vous avez la moitié de tous les délégués qui n'ont pas voté pour la reconduire.
48:18 Donc nous, les Français, les députés français, nous avons pris la tête d'une opposition explicite,
48:24 mais en réalité nous sommes très largement rejoints par des collègues, y compris de vos pays, mesdames,
48:30 qui nous disent aujourd'hui qu'en réalité ils partagent notre analyse.
48:33 Et ce qui comptera, c'est ce qui se passera à partir du 10 juin, bien sûr.
48:35 Question sur la campagne actuelle, François-Xavier Bélami.
48:38 Les candidats de gauche, Raphaël Glucksmann et Marie Toussaint, ont décidé de ne pas participer au débat organisé par CNews le 30 mai prochain. Et vous ?
48:46 Moi je trouve ce débat affligeant. On parlait tout à l'heure de la démocratie et de la nécessité de défendre la démocratie.
48:52 Ça consiste aussi à parler avec des gens avec qui on n'est pas forcément d'accord.
48:56 Moi j'ai été invité dans un débat pour l'Ibé, j'ai évidemment accepté tout de suite sans me poser la question.
49:01 Quand un média m'invite, même si ce média incarne une ligne qui n'est pas celle dans laquelle je me reconnais,
49:07 eh bien je parle avec tout le monde. Et je crois que si on est sûr des idées qu'on veut défendre,
49:12 il faut aller convaincre les gens. Et il faut commencer par aller convaincre les gens avec qui on n'est à priori pas forcément sûr d'être d'accord.
49:18 Moi j'y serais évidemment. Et je trouve désolant que la gauche décide de boycotter des médias au motif qu'ils ne partagent pas sa ligne.
49:25 François-Xavier Bélami, lien homme en coulisses qui a suivi attentivement cet entretien. C'est Renaud Delis et il a quelques mots à vous dire.
49:31 Bonjour François-Xavier Bélami. Je voudrais revenir d'abord sur un des enjeux principaux de cette campagne européenne, c'est la question migratoire.
49:38 Le projet que vous portez en gros c'est une double frontière, une frontière nationale d'une part et puis la frontière européenne d'autre part.
49:46 Frontière au niveau européen, sauf qu'en Europe existe ce qu'on appelle les accords de Schengen, c'est-à-dire la libre circulation des personnes,
49:53 qui est donc validée par ces accords. Vous, vous souhaitez mettre fin, une bonne fois pour toutes, aux accords de Schengen ?
49:59 Ah non, bien sûr que non. D'ailleurs ça me permet de clarifier les choses, puisque j'entends dire quand vous évoquez notre position que nous serions devenus eurosceptiques,
50:06 mais pas du tout, vous avez raison de le dire. Nous, nous croyons à la nécessité d'une politique européenne en matière migratoire pour protéger les frontières extérieures de l'Europe
50:14 et c'est la condition pour pouvoir maintenir Schengen, c'est la condition pour maintenir cet acquis qui est tellement nécessaire.
50:20 J'étais il y a quelques jours à Florange, à Nile-Vange, dans une région frontalière où les Français ont l'habitude de passer d'un côté et de l'autre de la frontière.
50:26 Il faut défendre la libre circulation validée par Schengen, vous y êtes favorable ?
50:29 Bien sûr. En revanche, ce que nous disons c'est qu'il faut aussi que les États membres aient la maîtrise de leur politique migratoire.
50:33 Et de ce point de vue là, nous sommes fermement opposés à l'idée de la relocalisation obligatoire des migrants, idée que poussait Emmanuel Macron depuis des années.
50:41 C'est une juste répartition, ce n'est pas une relocalisation obligatoire, c'est une répartition de solidarité.
50:47 Oui, mais cette répartition en réalité, elle consiste à gérer l'impuissance de l'Europe à maîtriser ses frontières extérieures alors qu'il faut sortir de cette impuissance.
50:54 Vous voulez maîtriser les frontières extérieures de l'Europe, précisément il y a en ce moment toujours en débat un pacte asile et immigration
50:59 qui vise donc au niveau européen à renforcer le contrôle des arrivées des migrants au sein de l'Union Européenne,
51:05 à installer des centres d'accueil au plus près des frontières, à renvoyer aussi plus rapidement ceux qui n'ont pas droit à l'asile.
51:11 Vous allez donc soutenir et voter ce pacte asile et immigration.
51:15 Le problème c'est que dans ce texte, il y a beaucoup de choses qui malheureusement vont détruire l'effet des bonnes intentions qui sont affichées au départ.
51:21 Moi je crois que le point important dans ce pacte, c'est qu'il a abandonné ce projet de relocalisation obligatoire des migrants.
51:28 Ça c'est fondamental, mais maintenant le problème c'est qu'on voit bien que beaucoup d'idées qui sont justes,
51:33 par exemple le fait d'instruire les procédures d'asile aux frontières extérieures de l'Europe,
51:37 plutôt que de laisser rentrer les gens à l'intérieur de l'espace Schengen,
51:41 et bien cette idée-là qui est juste, elle est d'une certaine manière détruite de l'intérieur
51:45 par le fait que la gauche a réussi à insérer la possibilité pour les personnes concernées de faire deux recours successifs,
51:50 le fait qu'il faut que les États justifient d'un risque de fuite potentiel.
51:53 La gauche en l'occurrence, ce n'est pas Giorgia Meloni, on est bien d'accord,
51:55 ce n'est pas la présidente du conseil italien qui elle est favorable à ce pacte d'asile-immigration.
51:59 Oui, mais je crois que malheureusement...
52:01 Il n'y a pas de gauche.
52:02 Mais il y a beaucoup de choses qui vont dans la bonne direction,
52:04 mais le problème c'est que quand vous regardez le contenu et le détail des textes,
52:07 d'ailleurs un problème parlementaire de fond, c'est qu'on a reçu communication de ces textes très récemment
52:12 et on va devoir se prononcer rapidement sur des sujets qui sont d'une extrême complexité,
52:16 moi je crois qu'il y a beaucoup de choses qui malheureusement invalident les bonnes notions qu'on avait pu obtenir.
52:19 Donc vous vous y opposerez, vous vous êtes très contre.
52:21 On est en train de regarder dans le détail des textes, mais en tous les cas,
52:23 on a effectivement des réserves très très fortes sur beaucoup de points qui posent problème à l'intérieur de ça.
52:27 Mais vous ne savez pas encore quelle sera votre position.
52:29 Parce que je vous le redis, on vient tout juste d'obtenir communication de ces textes,
52:31 moi je ne suis pas quelqu'un qui me prononce sur des détails très complexes dans une lecture superficielle.
52:35 Sur un tout autre sujet, on sait désormais que la loi sur la fin de vie qui avait été promise par le candidat Emmanuel Macron
52:40 sera présentée au Parlement en France à l'Assemblée Nationale le 27 mai,
52:44 donc qui doit proposer une aide à mourir strictement encadrée,
52:48 ce sont les grandes dignes qu'a dévoilées le chef de l'État il y a quelques jours,
52:50 et vous avez dit à l'annonce de ce débat programmé, je vous cite, "personne n'est dupe du moment".
52:57 Qu'est-ce que vous voulez dire ? Au bout de deux ans de consultation d'une convention citoyenne sur la fin de vie,
53:01 qui a rendu son rapport il y a presque un an, Emmanuel Macron va trop vite en installant ce débat à la fin du mois de mai ?
53:07 Ce n'est pas qu'il va trop vite, mais Renaud Delis, vous croyez à l'Europe, vous croyez que l'Europe c'est important.
53:11 On n'a quand même pas souvent l'occasion d'aborder ces sujets européens
53:15 et de vivre ce grand rendez-vous démocratique que constituent des élections européennes,
53:19 qui pour toutes les raisons qu'on a évoquées pendant l'heure qui précède,
53:21 vont avoir un enjeu déterminant pour le destin d'un continent.
53:25 Pourquoi introduire une réforme sociétale de cette importance à quelques jours,
53:30 vous avez rappelé le calendrier, à quelques jours de l'élection européenne,
53:33 alors que le président a tergiversé sur ce sujet pendant des années maintenant ?
53:36 Peut-être, François-Xavier Bellamy, parce qu'il y a justement des mois, voire des années,
53:40 que l'État de français attend d'une législation en matière.
53:43 La première chose, c'est que les Français, ils attendent d'abord que la loi française soit appliquée sur ce sujet.
53:48 Ça, c'est le plus important, la loi Léonetti, qui a été votée à l'unanimité du Parlement il y a quelques années,
53:52 à l'unanimité, cette loi qui exprimait la volonté nationale, aujourd'hui, elle n'est pas appliquée.
53:57 Vous avez des dizaines de départements dans lesquels il n'y a pas ou pas assez de services de soins palliatifs.
54:01 Tous les jours, vous avez 500 Français qui auraient besoin de soins palliatifs et qui n'en bénéficient pas.
54:06 Donc que le président de la République commence par mettre en œuvre la loi existante.
54:10 Et déjà, je crois que beaucoup de Français s'en portent au bout.
54:12 Un dernier point, justement, sur cette proposition du chef de l'État,
54:15 cette loi sur l'aide à mourir, à titre personnel, vous êtes hostile.
54:18 Si vous étiez parlementaire français, vous vous voteriez contre.
54:20 Oui, mais je le redis d'abord parce que la loi existante n'est pas appliquée.
54:23 Je crois que le premier devoir que nous avons à l'égard de ce qui se trouve...
54:25 Si la loi existante était appliquée, par exemple, dans six mois, si le débat avait été programmé dans six mois,
54:29 vous auriez pu être favorable à l'aide à mourir.
54:31 Non, mais vous savez, je crois que les Français se poseraient très différemment la question de la fin de vie
54:34 s'ils avaient la certitude que la souffrance était correctement prise en charge en France.
54:37 S'ils avaient la certitude que les soignants, les soignants qui d'ailleurs sont très, très, très nombreux,
54:42 immensément majoritaires à s'opposer à ce texte parce qu'ils en connaissent le danger.
54:46 Je crois que les Français seraient plus rassurés devant la question de la fin de vie
54:50 s'ils savaient que les soignants ont les moyens nécessaires, les places qu'il faut,
54:53 le temps indispensable pour prendre soin de ceux qui souffrent.
54:56 Il y a des réticences chez les soignants, vous l'avez dit.
54:57 En revanche, on le voit, selon les enquêtes d'opinion,
54:59 une nette majorité des Français semblent favorables au principe d'accorder cette liberté du droit à mourir.
55:04 Mais encore une fois, le contexte serait différent si on pouvait compter sur un système de soins qui fonctionne.
55:08 Vous avez dans l'hôpital, tout près de chez moi, tout près de là où j'habite,
55:11 vous avez des gens qui, aujourd'hui, meurent dans les couloirs des urgences
55:15 parce qu'ils ne sont pas pris en charge comme il le faudrait.
55:17 Vous avez des dizaines de personnes qui meurent dans les services de soins,
55:20 malgré le dévouement extraordinaire des soignants,
55:23 mais qui luttent contre la pénurie de tout pour pouvoir prendre soin des gens.
55:27 Et dans cette situation-là, je crois que oui, effectivement,
55:30 c'est un peu indécent de considérer qu'on va introduire ce débat à quelques jours d'une élection déterminante
55:34 pour détourner l'attention des Français des sujets européens
55:37 que je suis très heureux d'avoir pu partager avec vous aujourd'hui.
55:39 François-Xavier Bellamy, tête de liste, Les Républicains aux Européennes,
55:42 merci d'avoir été avec nous ce matin.
55:44 Merci Renaud Delis, Michael Hentoké, Anna Navarro-Pedro, Audrey Tizon également
55:47 pour cette émission et prochain numéro de Demain l'Europe.
55:49 Salia ?
55:50 Vendredi avec Jordan Bardella, la tête de liste du Rassemblement National.
55:54 D'ici là, l'information continue sur France Info.
55:57 [Musique]