L’eurodéputé LR, François-Xavier Bellamy, était l’invité de La Grande Interview, ce lundi 25 novembre, sur CNEWS. Il s’est exprimé l’accord UE-Mercosur : «La France est mal placée pour donner des leçons aux pays européens sur ce qu’il faut faire en matière commerciale».
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00:00C'est le travail qu'on mène depuis des années maintenant au Parlement européen d'alerter les Européens.
00:05Pour quel résultat ?
00:07On le verra dans quelques semaines parce que c'est le sujet qui est en cours en ce moment.
00:10Et vous le disiez, oui, effectivement, il y a le travail qui se fait au niveau des Etats membres, des Etats de l'Union européenne.
00:14Il y a aussi un travail qui se fait au Parlement européen.
00:17Je crois qu'il faut qu'on ait conscience qu'aujourd'hui, la France est mal placée pour donner des leçons aux Européens sur ce qu'il faut faire en matière commerciale.
00:24Parce que, pour la raison qu'on évoquait tout à l'heure, on est tellement peu compétitif, on a tellement mis des boulets au pied à nos entreprises, à nos agriculteurs,
00:31qu'aujourd'hui, quand on vient voir les Européens en leur disant « il faut protéger nos frontières », ils ont le sentiment qu'on cherche d'abord à se protéger de nos propres défauts.
00:39Il n'en reste pas moins qu'aujourd'hui, le vrai problème de cet accord, c'est qu'il reviendrait à imposer, notamment à nos agriculteurs, des normes totalement déloyales,
00:48une conférence complètement déloyale au regard des normes qu'on leur impose.
00:51Est-ce qu'on a encore un peu de, je veux dire, dans ce bras de fer, est-ce qu'on a encore un peu de force pour dire « non, on peut bloquer cet accord » ?
00:58À nous de nous donner les moyens de cette influence, c'est ce que je fais tous les jours au Parlement européen, avec toute notre délégation.
01:03Je pense à Céline Himard en particulier, qui défend le monde agricole. Je suis également aux côtés des agriculteurs, je l'ai été dès le premier jour sur les barrages que vous organisez.
01:12Et je reviens, bien sûr, et Annie Gennevard fait un travail très important aussi sur ce sujet, Sophie Primat comme ministre du Commerce extérieur.
01:18Quel résultat ? Est-ce que vous pouvez nous confirmer ce matin que la France arrivera à bloquer cet accord ?
01:23Je ne peux pas vous confirmer qu'on y arrivera. Je peux vous confirmer qu'on fait tout ce qu'on peut pour y arriver et je crois que c'est possible.
01:29Ce n'est pas évident parce que, je vous le redis encore une fois, aujourd'hui notre pays a tellement à se réformer pour retrouver sa crédibilité
01:37qu'on hérite aussi de ce discrédit dont on n'est pas responsable. Mais ça n'enlève rien au fait qu'on continuera de faire entendre la voix des agriculteurs,
01:43en particulier, mais aussi de tous les producteurs qui ne veulent pas subir cette concurrence déloyale qui, depuis très longtemps, a contribué à la désindustrialisation de notre pays.