Témoins de l'actu - 11/03
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00:00 Il est 8h - 10, pour accéder aux déchetteries et végéteries dans la métropole d'Orléans, il faut désormais faire scanner sa plaque minéralogique.
00:07 Sachez-le, le système est mis en place à partir d'aujourd'hui.
00:11 Est-ce que vous vous y retrouvez ? Vous vous fassez avec ces nouvelles règles.
00:14 Comprenez-vous que la politique de tri des déchets soit de plus en plus sévère ?
00:17 Nous attendons avec Marie vos témoignages dès maintenant.
00:20 Pour participer à l'émission, vous pouvez nous appeler 02 38 53 25 25.
00:25 Et pour en discuter en direct à l'antenne ce matin, nous sommes avec le vice-président de la métropole,
00:29 chargé de la politique des déchets justement.
00:31 Bonjour Thierry Cousin.
00:33 Bonjour.
00:33 Alors ça y est, à partir d'aujourd'hui, les barrières ne s'ouvriront plus si on n'est pas inscrit.
00:38 Alors, j'ai vu dans la presse que ça allait être drastique, ça ne sera absolument pas drastique.
00:42 Vous aurez un message qui s'inscrira, ça sera marqué "Véhicule inconnu, dernier passage".
00:48 Donc lorsqu'il y a des longues files, on ne va pas faire reculer un véhicule.
00:52 Donc c'est la rentrée, nous sommes très souples, donc ça se passera très très bien.
00:57 Beaucoup de gens se sont inscrits, donc c'est une très bonne chose.
01:00 Ça s'accélère depuis 15 jours, comme par hasard.
01:03 Donc on a déjà dépassé les 33 000 inscriptions, c'est-à-dire qu'on a un peu plus d'un tiers de la population,
01:10 des foyers qui se sont inscrits.
01:12 Donc ce sont de bons chiffres pour ouvrir de bonnes conditions.
01:14 Donc ça veut dire que le message est passé et que pour ceux qui n'auraient pas eu le temps de le faire encore,
01:18 il faut le faire maintenant et il y aura de la souplesse le temps que le dossier soit validé.
01:22 Bien entendu.
01:23 Alors, devant le succès, parce qu'on peut dire le succès, il y a tellement de gens qui s'inscrivent.
01:26 Au début, on était à une centaine d'inscriptions par jour.
01:29 La semaine dernière, on est passé à quasiment 300-350 inscriptions par jour.
01:33 Donc il faut les traiter.
01:35 Donc les instructions ont été données à notre prestataire qui gère nos déchetteries.
01:40 De façon à ce qu'on ait environ 15 jours pour traiter, vu le nombre de gens qui s'inscrivent au dernier moment.
01:46 Donc les gens diront "ça y est, je suis en train d'être inscrit", donc on ouvrira bien entendu la barrière.
01:50 Est-ce que vous comprenez que la métropole d'Orléans sert la vis sur la politique des déchets ?
01:55 Est-ce que vous vous sentez un petit peu perdu face à tout ça ?
01:57 Venez nous le dire.
01:58 0-2-38-53-25-25.
02:01 Je propose maintenant d'accueillir Dominique qui habite à Saint-Denis-en-Valle.
02:04 Bonjour Dominique.
02:05 Bonjour Dominique.
02:05 Bonjour.
02:06 Alors vous avez testé, vous, déjà peut-être ce système avec votre plaque minéralogique pour accéder aux déchetteries ?
02:12 Non, pas encore.
02:12 Mais par contre, j'ai fait l'inscription il y a une dizaine de jours.
02:16 Et sur le site, ça dit que ce sera effectif que dans un mois par contre.
02:19 Ça ne dit pas une semaine ou 15 jours.
02:22 Un mois, Thierry Cousin, c'est les délais à peu près...
02:24 Oui, tout à fait.
02:25 Je vous dis que vu le nombre de gens qui s'inscrivent,
02:28 on a, ce que nous ont dit les services, vendredi,
02:30 on a entre 15 jours et 3 semaines pour traiter les dernières inscriptions.
02:34 Parce que là, je vous dis, 350 par jour, vous voyez ce que ça représente sur la semaine.
02:37 Donc c'est beaucoup, beaucoup quand même de travail.
02:40 Donc je vous soumets, nous serons très souples sur l'entrée des déchetteries et des végéteries sur la métropole.
02:44 Pas de panique, Dominique.
02:46 Vous trouvez que c'est une bonne idée de mettre ça en place ?
02:49 Oui et non.
02:50 Oui, parce que peut-être qu'il y a des gens qui ne sont pas de l'agglo qui viennent.
02:55 Mais bon, des fois, on peut malheureusement, suite à un décès ou autre chose,
02:58 ne pas être de l'agglo mais vider la maison de nos parents.
03:01 Ça arrive, ça.
03:02 Ça, je ne pense pas que ce soit prévu.
03:05 Et je trouve que depuis quelques mois, il y a trop de déchets dans la nature.
03:11 Moi, je m'en suis aperçu des matelas, des trucs en bois, etc.
03:16 Moi, j'habite à Saint-Denis-en-Valle, côté campagne.
03:18 Et les gens n'hésitent pas à laisser dans la nature.
03:23 Même, je suis revenue de vacances au mois d'octobre.
03:26 On a trouvé des déchets verts qui étaient sur la route,
03:30 quelqu'un qui avait déposé sur la route.
03:31 Donc, ça incite les gens à jeter en dehors des déchetteries.
03:36 Oui, c'est ça Thierry Cousin.
03:37 Est-ce que le risque, puisque le but de ce système-là,
03:40 c'est d'éviter que les personnes hors métropole ne viennent dans les déchetteries,
03:44 le risque, est-ce que ce n'est pas une augmentation des dépôts sauvages ?
03:47 Pour le moment, on n'a pas enregistré une hausse dingue de dépôts sauvages.
03:51 Comme le dit votre auditrice, les déchetteries étaient ouvertes jusqu'à présent.
03:55 On a ce phénomène à chaque printemps et à chaque automne.
04:00 Rien ne change pour le moment.
04:03 C'est ce qu'on me disait, ce que vous n'avez pas peur.
04:06 Il faut bien savoir qu'aujourd'hui, toutes les communes,
04:08 toutes les EPCI en dehors de la métropole ont des infrastructures.
04:12 Cléry, Marraux, ils ont tous des infrastructures.
04:15 On a proposé à nos collègues, donc des autres EPCI,
04:18 de bénéficier, que leurs habitants bénéficient de nos infrastructures.
04:23 Ils n'ont pas souhaité adhérer au contrat qu'on leur a proposé.
04:26 Donc maintenant, libre à eux, éventuellement de changer d'avis,
04:30 puisque nous, nous sommes très ouverts là-dessus.
04:32 Mais bon, il faut bien savoir qu'aujourd'hui,
04:33 on a une politique du législateur qui est drastique.
04:36 Et donc, dans les prochaines années,
04:38 on a besoin de savoir où on va avec les habitants de la métropole.
04:42 Puisque bien entendu, dans les années qui viennent,
04:44 on aura un impôt, on en est certain, sur les quantités par habitant,
04:48 si on dépasse les chiffres qui nous seront donnés par le législateur.
04:51 - Ça fait un moment qu'on en entend parler, de toute façon.
04:54 - Oui, effectivement, et vous avez une idée de ce chiffre, justement,
04:57 parce que là, l'année dernière, alors certes, il n'y avait pas ce système,
05:00 mais les 12 sites de la métropole ont récolté quasiment 70 000 tonnes de déchets.
05:06 Ça fait plus de 200 kilos par an et par personne.
05:08 On imagine que c'est trop ?
05:10 - Alors, c'est trop et c'est pas trop à la fois,
05:12 puisque comme nous avons de belles infrastructures sur la métropole,
05:15 les gens trient de plus en plus.
05:17 Donc, ils apportent en déchetterie, en végéterie.
05:19 C'est une bonne chose, parce que comme on le disait à Juste Trite,
05:22 on ne va pas déposer dans la nature ce que l'on va mettre dans nos infrastructures.
05:27 Donc, aujourd'hui, pourquoi faire cette lecture de plaque ?
05:32 C'est tout simplement aussi pour adapter nos chiffres,
05:34 que l'on ait les bons chiffres,
05:36 et surtout qu'on puisse adapter aussi cette politique sur l'hiver,
05:40 l'automne, l'été, les heures d'ouverture des habitudes de nos concitoyens.
05:46 - Je vous propose au 02 38 53 25 25 d'accueillir maintenant Martine,
05:51 qui habite à Donnery.
05:52 Bonjour Martine !
05:52 - Bonjour Martine !
05:54 - Bonjour, bonjour !
05:55 - Est-ce que vous avez une question éventuellement pour Monsieur Cousin ?
05:58 - Oui, j'habite à Donnery et normalement je dois aller à Jargeau.
06:04 Or, à Jargeau, pour monter les sacs, il faut monter deux marches
06:08 et on a une barre au niveau de la poitrine.
06:10 Il faut soulever les sacs très haut pour les vider.
06:13 Or, j'allais jusqu'à présent une fois tous les deux mois à chez ci,
06:18 parce que mes sacs étant dans le coffre de la voiture,
06:20 je peux les virer directement sur le sol.
06:22 Donc, je n'ai pas de manipulation.
06:25 J'ai 77 ans et monter les sacs au niveau de la poitrine, c'est très difficile.
06:29 - Et c'est ça Thierry Cousin, c'est qu'éventuellement,
06:31 pour des personnes qui sont entre deux villes, ça peut poser problème.
06:35 - Alors, c'est exactement le problème qu'on posait tout à l'heure.
06:37 Nous, nous avons proposé à nos collègues des autres EPCI
06:40 de bénéficier de nos infrastructures.
06:42 Alors, c'est vrai qu'on a dépensé beaucoup de millions
06:44 les 15 dernières années, justement pour moderniser nos infrastructures.
06:48 Et ce que les gens me disent, et le retour que j'ai,
06:50 c'est que sur toutes les dernières que nous avons construites,
06:53 nous jetons à même le sol.
06:54 C'est-à-dire, je comprends bien l'auditrice,
06:56 elle a envie de continuer à venir à chez si,
06:58 parce qu'on jette à même le sol.
06:59 Donc, c'est beaucoup plus facile de venir sur nos infrastructures,
07:03 parce que c'est vrai qu'une fois de plus,
07:04 c'est l'Europe qui nous imposait des hauteurs pour les sécurités,
07:08 pour pas que les gens tombent dans les containers.
07:10 Donc, aujourd'hui, toutes les dernières dégêteries, végéteries,
07:13 sur la métropole, nous jetons à même le sol.
07:15 Et combien de personnes âgées m'ont dit,
07:17 je retourne, grâce à vous et aux équipes,
07:19 je retourne vers les dégêteries et vers les végéteries de la métropole.
07:23 - Mais là, ce qu'on peut dire à Martine,
07:24 c'est que pour l'instant, il n'y a pas de solution.
07:25 Elle ne pourra plus aller à chez si.
07:27 - Pour le moment, elle ne pourra plus aller à chez si,
07:29 alors qu'elle en profite, parce qu'on est encore très souple.
07:31 Donc, si elle a des choses à acheter, encore pendant un mois,
07:33 elle peut encore y aller, mais après, ce sera fini.
07:35 Mais comme je l'ai dit, nous allons relancer une campagne
07:37 auprès de mes collègues pour leur demander s'ils veulent adhérer ou pas.
07:43 Et puis, c'est eux qui décident.
07:44 S'ils sont d'accord, nous mettrons les contrats que nous avions mis en place en route.
07:49 S'ils ne veulent pas, elle, Madame, sera obligée d'aller sur sa commune.
07:53 - Vous avez parlé de la réduction des déchets envers laquelle on s'oriente.
07:57 Évidemment, dans les prochaines années, on en parle beaucoup.
08:00 La Métropole a mis en place aussi des composteurs de quartier.
08:03 Donc, ça, c'est pour le compost, pour tout ce qui est effectivement compostel.
08:07 Est-ce que ça, ça fonctionne bien ?
08:08 Il y en a plus d'une vingtaine dans la Métropole.
08:10 Vous avez des retours déjà là-dessus ?
08:11 - Alors, on a des retours parce qu'on fait des réunions toutes les semaines dans les mairies
08:14 où on remporte un grand succès.
08:16 Les salles sont pleines et on distribue entre 100 et 150 composteurs par soirée
08:20 en fonction de la taille des villes.
08:23 Les gens sont très, très, très sensibles.
08:25 On voit bien que ça y est, c'est rentré dans les mœurs.
08:27 Lorsqu'on voit toute la pub qui est faite au niveau national,
08:31 au niveau même de la Métropole, parce que nous, on n'a pas attendu ces derniers mois.
08:35 Ça fait déjà plus de 15 ans qu'on communique énormément.
08:38 Et donc, aujourd'hui, je pense que cette année, l'année 2024,
08:41 on devrait vraiment aller vers une réduction de nos déchets.
08:45 Comme vous le parliez au niveau des composteurs de quartier,
08:47 on a de plus en plus de demandes de gens qui souhaitent avoir des composteurs de quartier.
08:51 Ça fonctionne bien.
08:52 Nous avons des nouveaux métiers.
08:53 Nous avons embauché de nouvelles personnes.
08:55 On appelle des chefs composteurs, tout simplement.
08:58 Et ça fonctionne bien.
09:01 - Merci beaucoup Thierry Cousin.
09:02 Je rappelle que vous êtes maire de privé Saint-Méman
09:04 et aussi vice-président de la Métropole d'Orléans en charge de la politique des déchets.
09:08 Merci d'avoir été notre invité ce matin.
09:10 Merci à Dominique et Martine qui nous ont appelés pour témoigner aussi.
09:13 On attend évidemment tous les matins vos appels dans les Témoins de l'Actu.
09:16 - Mais oui, c'est ça. N'hésitez pas à participer à l'émission.
09:19 Merci beaucoup à vous deux.