• il y a 6 mois
Témoins de l'actu - 04/04

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00:00 Il est 8h -10, Marie Dorcé, on se demande dans l'Orléanais si acheter un bien est
00:06 devenu mission impossible.
00:08 2023, l'année dernière a été très compliquée pour le secteur.
00:11 Vous êtes nos témoins de l'actu, est-ce que vous comptez attendre pour investir dans
00:14 l'immobilier ou est-ce que vous vous êtes lancé ? On attend vos réactions.
00:17 02 38 53 25 25.
00:20 Et dans les témoins de l'actu, Marie, pour commencer à en parler, notre invité ce matin,
00:23 c'est le président de la FNIM, Loiré, et directeur général des agences immobilières
00:28 Durand m'ont touché.
00:30 Bonjour Stéphane Durand.
00:31 Bonjour.
00:32 Jusqu'à 30% de transactions immobilières en moins dans l'Orléanais en 2023 par rapport
00:36 à 2022, c'est un chiffre record ?
00:38 Oui, c'est vrai que l'année 2023 en termes de production de compromis a été une année
00:43 assez noire, une année noire sur Orléans mais noire également sur l'ensemble du territoire,
00:49 notamment dans les grandes métropoles dont l'impact a été des fois beaucoup plus important,
00:53 notamment sur des communes comme Paris où les prix ont chuté de manière conséquente.
00:58 On a la chance sur Orléans d'avoir un marché en termes de prix mètre carré moyen qui
01:04 reste stable même si on a eu une légère baisse sur 2023, mais c'est certes les volumes
01:09 ont été affectés avec la hausse des taux et ainsi que l'immobilier qui devait se stabiliser
01:14 avec un palier qu'on a pu atteindre à partir de l'automne 2023.
01:18 Donc c'est vraiment la hausse des taux qui a engendré cette chute des transactions immobilières
01:24 ?
01:25 Oui, et puis marché qui était en bout de cycle en termes de hausse.
01:30 Post-Covid les prix avaient quand même augmenté fortement donc on a un palier qui s'est affecté,
01:35 la hausse des taux est venue complètement tarir le volume supplémentaire de vente que
01:40 l'on avait qui était de 20% par rapport à des années normales.
01:45 Donc est-ce que ça a fait baisser les prix ? C'est quoi les conséquences très concrètes
01:48 pour des futurs acheteurs ?
01:50 Alors les prix aujourd'hui ont légèrement baissé en fonction des secteurs.
01:56 Vous avez des différences qui peuvent être importantes, vous avez un marché notamment
01:59 du centre-ville des beaux appartements, les prix n'ont pas baissé.
02:02 Après vous avez des facteurs comme des logements très énergivores qui nécessitent des travaux
02:09 de rénovation, ce qu'on appelle les F&G qui ne sont pas forcément que des passoires
02:12 thermiques mais qui nécessitent des travaux d'adaptation.
02:15 Et ces logements étaient un peu plus affectés que les logements dits non énergivores.
02:21 Mais globalement on a une légère baisse de prix sur 2023, on aura une légère baisse
02:27 de prix sur 2024 qui est déjà amorcée.
02:31 Mais bon par rapport à ces dernières années où on a eu une hausse de 20-25%, si on a
02:37 une correction de 5% je pense que ça sera le maximum avec une baisse de taux qui est
02:42 déjà en train de s'amorcer depuis le mois de janvier.
02:45 Donc ça veut dire que vous voyez les acheteurs commencer à revenir, en tout cas recommencer
02:49 à se renseigner ?
02:50 Voilà tout à fait, ce que je vous disais c'est que le palier si vous voulez était
02:52 atteint à l'automne et ce que l'on ressent après 18 mois quasiment de chute de transaction,
03:00 donc on redémarre sur une pente positive avec cette baisse de taux qui vient donner
03:06 un signe positif.
03:07 Alors les années il faut compter combien pour le prix du mètre carré en moyenne ?
03:11 Au prix mètre carré vous avez des écarts type énormes mais on est autour de 2 700
03:15 euros du mètre carré.
03:16 Et ça c'est effectivement entre Orléans et la métropole, il y a des gros écarts ?
03:20 Oui vous avez des écarts, vous avez des biens qui vont se vendre à 2 000 euros du mètre
03:24 et puis d'autres à 4 000.
03:25 Donc c'est pour ça que donner un prix c'est toujours compliqué, ça dépend de l'état,
03:28 du secteur, de sa superficie.
03:32 Plus le logement est petit, plus le mètre carré est important et voilà donc c'est
03:35 toujours compliqué de faire une estimation mètre carré.
03:39 Venez participer à l'émission 02.38.53.25.25, vous êtes nos témoins de l'actu.
03:44 Est-ce qu'acheter un bien à Orléans est devenu mission impossible ? On attend vos
03:47 réactions si vous voulez participer.
03:49 On parlait de la différence entre la métro et vraiment Orléans, est-ce que vous constatez
03:54 vous aussi des acquéreurs qui s'éloignent un peu de la métropole carrément, qui vont
03:59 un peu plus loin, qui acceptent d'aller un peu plus loin pour acheter un bien tout simplement
04:02 ?
04:03 Le développement si vous voulez économique et le développement de la population fait
04:06 que de toute manière la métropole commence pas à être saturée mais le développement
04:11 foncier est relativement complexe.
04:13 Nous notre cœur de métier reste autour de la métropole, vous avez toute une population
04:19 qui était après aussi en deuxième zone, donc qui s'est développée ces dernières
04:24 années mais bon l'ensemble de ces marchés ont quand même été affectés, c'est pas
04:28 que la deuxième zone qui était affectée en termes de volume, c'était l'ensemble
04:32 du marché l'an dernier mais on a une population aujourd'hui d'acheteurs qui va s'écarter
04:38 un petit peu en deuxième couronne.
04:40 On le comprend, ça repart un tout petit peu dans le secteur, c'est ce que vous nous
04:44 dites ce matin mais en bref, est-ce que c'est le moment d'acheter pour faire une plus-value
04:49 rapide ?
04:50 Alors en immobilier on n'a jamais acheté pour faire une plus-value rapide, on n'est
04:53 pas sur des actions où on achète, on vend, il faut acheter sur du long terme, moyen terme,
04:57 long terme.
04:59 Aujourd'hui vous avez deux types de populations qui achètent, il y a celui qui va acheter
05:03 pour habiter, donc lui aujourd'hui il ne va pas acheter pour deux ou trois ans, vous
05:08 avez l'investisseur, l'investisseur aujourd'hui avec des loyers qui de post-Covid ont augmenté
05:14 de près de 10%, donc l'attrait pour l'investisseur redevient plus intéressant, baisse des prix
05:20 plus loyers en hausse fait que la rentabilité qui était devenue très très basse redevient
05:26 attractive, donc on revient aujourd'hui sur un marché investisseur qui s'était tari
05:32 depuis deux ans.
05:33 Merci beaucoup Stéphane Durand, je rappelle que vous êtes président de la FNAIM du Loiret,
05:36 directeur général des agences immobilières.
05:38 Merci beaucoup, bonne journée.
05:39 Merci à vous.