Ariane Dereumaux s'est installée, seule, sur la ferme familiale. « Je suis autonome sur la technique, l'économique, la gestion, la stratégie, le matériel... Toutes les femmes peuvent se servir d'une clé de 16 ou de 19 », lance la jeune productrice, également engagée au sein de sa coopérative.
« L'anticipation au bureau est aussi cruciale que les travaux de plaine ! Tout se réfléchit, s'optimise et peut se remettre en question », poursuit la jeune productrice, également engagée au sein de sa coopérative. Elle est fière de « parvenir à faire quasiment tout, toute seule, et que l'entreprise prospère ».
Retrouvez toute l'actualité agricole sur www.terre-net.fr
« L'anticipation au bureau est aussi cruciale que les travaux de plaine ! Tout se réfléchit, s'optimise et peut se remettre en question », poursuit la jeune productrice, également engagée au sein de sa coopérative. Elle est fière de « parvenir à faire quasiment tout, toute seule, et que l'entreprise prospère ».
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00:00 ...
00:17 - Ce qui me plaît dans ce métier, c'est que c'est un métier passion.
00:21 L'agriculture, c'est une passion depuis toute petite.
00:24 On est aux Grands-Terres, on a des horaires assez flexibles,
00:29 même si parfois on a les contraintes de la météo.
00:33 C'est un métier qui est assez valorisant.
00:36 On est là pour nourrir la population.
00:40 On façonne aussi le paysage en fonction des cultures qu'on met,
00:44 de ce qu'on travaille.
00:46 C'est un métier qui a quelques défauts,
00:50 qui peut faire un peu peur au niveau des décisions à prendre.
00:55 En ce moment, avec le contexte climatique, on est en sécheresse.
00:59 Et le contexte économique, qui est parfois les marchés instables.
01:05 ...
01:10 La place de la femme en agriculture, ça va mieux.
01:14 Au départ, ce n'était pas toujours évident.
01:17 Quand les personnes venaient sur l'exploitation,
01:20 j'ai eu souvent "où est le patron, il est devant vous".
01:23 Il est arrivé aussi parfois qu'en étant avec mon conjoint,
01:27 on s'adresse un peu plus à lui qu'à moi.
01:30 C'était pourtant pas lui qui avait toujours les réponses,
01:33 mais plutôt moi.
01:35 Maintenant, en ayant fait mes preuves, ça fait plusieurs années,
01:38 ça va beaucoup mieux.
01:40 ...
01:43 Il est vrai que parfois, ce n'est pas toujours évident
01:46 quand il y a des gros travaux de force.
01:49 Mais aujourd'hui, on a quand même des moyens,
01:52 on a des charges.
01:54 Je vois par exemple pour changer des roues,
01:57 il y a des manieroues qui existent.
02:00 Parfois, on a peut-être un peu plus de réflexion,
02:03 on va moins y aller en force qu'un homme.
02:06 On va peut-être passer plus de temps à réfléchir
02:09 parce qu'on n'a pas la force.
02:11 Et savoir comment on peut faire pour y arriver.
02:14 ...
02:17 Aujourd'hui, je suis conseillère de région
02:20 dans ma coopérative, Noriap.
02:23 Pour pouvoir essayer de faire porter un peu
02:26 la parole des agriculteurs sur le terrain
02:29 qui n'ont peut-être pas forcément le temps ou l'occasion.
02:32 C'est important, je pense, surtout en étant une femme.
02:35 Après, j'ai été hyper bien accueillie,
02:38 que ce soit par les autres agriculteurs,
02:41 par les autres acteurs de la coopérative.
02:44 ...
02:47 Pour moi, c'était important de m'impliquer
02:50 dans ma coopérative ou dans d'autres endroits
02:53 pour voir du monde.
02:56 Je pense qu'en tant que femme,
02:59 on a tout autant notre place que les hommes.
03:02 Pas forcément la même vision des choses et du métier.
03:05 Il ne faut surtout pas se mettre de barrière.
03:08 L'accueil est très bien, on a tout autant notre place.
03:11 On n'est pas une voie supplémentaire
03:14 ou juste pour avoir la parité.
03:17 On est comme un agriculteur en étant agricultrice.
03:20 ...
03:23 [Musique]