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00:00 Je suis le chef Sylla Sekou, président fondateur de l'ONG Cologne-Ivoire,
00:12 structure bénévole en charge des personnes impactées par les projets Outils en Vigeance depuis 10 ans.
00:17 Il faut dire que nous sommes là cet après-midi pour soutenir la déguerpille du district de Vigeance.
00:25 Parce que, en tant que militants des droits de l'Homme, depuis 2020, nous avons été informés par le Conseil National des Droits de l'Homme
00:33 que ces quatre sites ont été identifiés comme zones à risque.
00:37 Nous avions écrit au Conseil National des Droits de l'Homme de mettre cette liste à notre disposition, ça n'a jamais été fait.
00:42 Nous avions écrit au ministère de l'Hydraulique, de l'Assainissement et de la Sanité de mettre ce document à notre disposition, ça n'a jamais été fait.
00:50 Nous avions écrit aux différents maires de la commune de Atékoubé et de Yopoubonde de mettre la liste des quartiers, des zones à risque à notre disposition,
00:57 pour qu'on puisse faire une contre-expertise, ça n'a jamais été fait.
01:00 Nous avions écrit par deux courriers à la Direction Générale de la Protection Civile, pour qu'ensemble nous puissions travailler.
01:08 Parce que le rôle d'une ONG c'est de sensibiliser, on s'est porté garant pour sensibiliser les populations, pour que ces populations puissent partir.
01:14 Nous n'avions jamais eu de retour.
01:16 Nous sommes surpris en 2024 que des zones soient consultées comme des zones à risque.
01:25 Et on veut y se retrouver à 176 sites.
01:29 Dont 77 à risque.
01:31 Donc 77 à risque.
01:33 Mais nous pensons que, d'abord, depuis un moment nous avons remarqué qu'il y a une politique anti-pauvres encore devant,
01:37 il y a une politique d'expropriation des terrains qui est en cours.
01:41 Parce qu'on ne peut pas déguerpir des populations d'un site pour dire que c'est une zone à risque.
01:46 Et on vient encore construire des bâtiments.
01:48 Nous avions vu ça pour ma scie.
01:50 Si ce n'est pas qu'on allait déguerpir des gens.
01:52 Et une fois, Adwoa était venu pour chercher à se pratiquer ce bruit.
01:55 Mais il faut dire que la manifestation du GD aura dû défendre le disciple autonome d'Abidjan à partir de 8h.
02:05 Parce que nous avions remarqué qu'il y a un discours de sous-abattement.
02:09 Les militants et droits de l'homme ne sont pas respectés.
02:11 Donc pour nous, OEJ et Colombie-Bretagne, on avait une seule alternative, c'était de manifester.
02:15 Pourquoi manifester ? De soutenir la population dans sa manifestation.
02:18 Le conseil des Nations et des droits de l'homme a demandé la suspension des opérations.
02:21 Ça n'a pas été respecté.
02:23 La plupart des OEJ ont écrit le gouvernement Ivorien au discours de sous.
02:28 Donc pour nous, pour diminuer, pour réduire un peu la souffrance de ces populations encore qui tombent des sans-abri,
02:34 des milliers de personnes encore qui tombent dans la rue,
02:36 il était important pour nous OEJ et Colombie-Bretagne d'être actifs ensemble avec l'appel des OEJ
02:42 pour organiser ce sit-in au disciple d'Abidjan,
02:45 pour que le gouverneur puisse mettre à notre disposition les documents qu'il faut.
02:49 D'après le ministre de la Communication,
02:55 on parlait du gouvernement qui a dit qu'il y a 1000 propriétaires de cours de Goribana
02:59 qui ont reçu des clés, qui ont été logées à son nom.
03:02 Nous avions travaillé sur la question des populations impactées de Goribana.
03:06 Il n'y a même pas plus de 200 propriétaires de Goribana qui sont logés à son nom.
03:11 Donc nous demandons de mettre cette base de données à notre disposition pour qu'on puisse changer.
03:15 Il faut croire à la population que certaines personnes sont indemnisées.
03:18 Nous voyons la détermination, l'engagement du gouvernement,
03:21 mais qu'il puisse nous présenter ces documents pour qu'on puisse rétirer celles qui sont indemnisées.
03:25 Parce qu'à Goribana, dans le 4ème cours, il y a 20 hectares qui étaient concernés d'accord avec le projet.
03:31 Mais lorsqu'on avait changé la base, on n'a pu récupérer que 6 hectares.
03:34 Donc vous voyez que les 12 hectares aujourd'hui, ces populations ont été déguerpées sans les indemniser,
03:39 sans les donner les besoins d'appropriément.
03:41 Vous voyez, quand on parle d'une Côte d'Ivoire solidaire, quand on parle de vivre ensemble,
03:45 il faut écouter le plus petit et le plus grand.
03:47 Parce que l'émergence, j'ai toujours dit, l'émergence ne peut pas se faire en mettant encore des populations dans la rue.
03:52 Mais nous, on me raconte depuis deux semaines que certaines populations vivent encore dans l'extrême pauvreté.
03:58 On parle de la Côte d'Ivoire émergente, mais quand on parle de développement,
04:02 le développement doit être inclusif, participatif et durable.
04:05 Si on était contre le développement de la Côte d'Ivoire au début, on ne porterait pas nos choix sur le président Lassamoua Tra.
04:11 Nous avons porté notre choix au président Lassamoua Tra parce qu'il avait une politique de développement.
04:16 Il a dit qu'il devait améliorer les conditions de vie des populations.
04:19 Donc pour nous, l'ivoirien qui était dans une pièce devait se retrouver dans deux pièces.
04:23 Et lui qui était dans deux pièces devait se retrouver dans trois pièces, quatre pièces.
04:26 Nous sommes surpris que ceux qui vivent dans ces modestes quartiers soient déguerpis.
04:30 Le coût du loyer coûte cher. La vie c'est cher. Vous êtes tous au courant que ce n'est pas facile.
04:35 Et l'État parle du développement, le développement doit être inclusif.
04:38 Il faut vraiment que l'État puisse réfléchir, penser.
04:41 Et nous demandons surtout, surtout de nous donner l'emprise exacte des sites à déguerpir.
04:47 L'État n'a communiqué aucune date.
04:52 Il n'a pas envoyé de chronogramme pour les déguerpis de ces quartiers.
04:56 Pas de chronogramme.
04:58 Deuxième point, pas d'assistance aux personnes déguerpies.
05:02 C'est juste la période de casse qui a été prévue. Donc casse du 9 au 17 c'est tout.
05:06 Pas d'assistance.
05:08 Le ministère des droits des hommes a disparu, mais pas celui des députés.
05:12 Le ministère de la solidarité a disparu.
05:15 Donc nous demandons au gouvernement de nous être responsable.
05:18 Nous devons être un État responsable, un gouvernement responsable.
05:22 Nous invitons une fois encore les déguerpis et les parents de ces populations,
05:26 parce qu'il y a plus de 2 millions de personnes qui vont déguerpir.
05:29 Plus de 2 millions de personnes qui vont déguerpir.
05:32 Nous demandons à toutes ces personnes de se mobiliser le jeudi,
05:35 pour que le gouverneur, monsieur le gouverneur puisse mettre ces documents à notre disposition,
05:40 pour respecter les mérites à l'État assumé.
05:43 Il faut nous respecter.
05:44 Donc, monsieur le président, je vous remercie.
05:46 Je suis là ce soir au siège de l'ONG, Mouvement Colombes Poires,
05:52 pour apporter tout mon soutien à mon frère Silas Sekou,
05:57 qui est vraiment à féliciter,
05:59 parce que s'engager aux côtés des populations blessées,
06:04 aux côtés des populations en difficulté,
06:07 il faut vraiment les aimer pour le faire, il faut aimer l'être humain,
06:11 il faut aimer la défense des droits,
06:14 il faut s'engager à ce point,
06:16 et à l'autant que lui, il est dans cette activité de défense des populations déguerpies.
06:23 Donc, je suis là pour lui apporter tout mon soutien,
06:26 parce que moi-même, dans mes récentes interventions,
06:30 j'ai insisté sur le caractère injuste de cette opération de déguerpissement,
06:37 cette vaste opération de déguerpissement,
06:40 qui est engagée en violation de toutes les normes en vigueur.
06:44 Et donc, j'ai même demandé aux populations de se défendre,
06:49 en écrivant aux districts qui refusent de dialoguer avec eux,
06:54 parce que le district a lancé cette vaste opération,
06:58 sans informer ses populations,
07:00 sans informer les mairies,
07:02 et sans informer même les villages,
07:04 parce que sur la liste, il y a des villages qui sont concernés.
07:08 Et donc, j'ai demandé aux populations de se défendre en manifestant pacifiquement.
07:14 Donc, je veux apporter tout mon soutien à cette manifestation
07:17 qui se tiendra le jeudi au district,
07:20 et encourager tous les déguerpies à être solidaires.
07:23 S'ils sont nombreux à venir et à vendiquer leurs droits pacifiquement,
07:28 les pouvoirs publics seront obligés de prendre en compte leur situation.
07:33 Mais s'ils ne viennent pas nombreux,
07:35 ils mettront en danger ceux qui viendront alors qu'ils sont en train d'exercer leurs droits.
07:41 L'article 20 de notre constitution nous autorise à manifester pacifiquement.
07:46 Donc, on ne fait rien de mal,
07:48 puisque les pouvoirs publics n'ont engagé aucun dialogue
07:51 avec ces populations qu'ils ont jetées à la détresse.
07:54 Donc, vraiment, tout mon soutien au mouvement ONG,
07:58 au Lombe-Ivoire,
07:59 et j'invite tous les déguerpies et tous les menacés de déguerpissement,
08:03 puisqu'on connaît la liste,
08:05 à se joindre à cette manifestation pour en faire un succès.
08:09 Et j'espère que les pouvoirs publics pourront réviser leur façon de faire
08:14 afin de respecter les droits humains,
08:16 comme le recommande l'article 2 de la constitution ivoirienne.
08:21 [Musique]