Christophe Béchu : «Notre soutien aux Ukrainiens est potentiellement sans limite»

  • il y a 7 mois
Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France, revient sur les réactions aux déclarations d'Emmanuel Macron sur l'Ukraine : «Notre soutien aux Ukrainiens est potentiellement sans limite»
Transcript
00:00 D'abord, je rappelle le contexte.
00:01 Ensuite, j'écarte totalement la question américaine.
00:03 Compte tenu de ce qui est déjà l'élection présidentielle dans quelques mois,
00:07 avec les positions de Trump sur l'OTAN et sur d'autres sujets,
00:10 les déclarations de Biden n'ont rien à voir avec la guerre en Ukraine,
00:13 elles ont tout à voir avec la politique intérieure américaine.
00:15 Il n'est pas exclu que pour nous ce soit aussi le cas avec les élections européennes,
00:18 on va en parler dans quelques instants.
00:20 En ce qui concerne nos alliés européens,
00:22 il y a eu par le passé,
00:24 y compris à l'intérieur de tous ceux qui aujourd'hui soutiennent
00:28 de façon ferme et unanime la coalition,
00:32 plus exactement les Ukrainiens,
00:33 il y a eu par le passé des désaccords avec certains disant
00:36 qu'il ne faudrait jamais envoyer de blindés,
00:37 qu'il ne faudrait jamais envoyer de missiles,
00:39 qu'il ne faudrait jamais envoyer d'avions.
00:41 Et à toutes les étapes, le consensus a été de mesurer que
00:44 si nous n'aidions pas les Ukrainiens, à terme,
00:47 ce qui se passerait, ce serait la remise en cause de nos valeurs.
00:50 Je vais un tout petit peu plus loin parce que c'est une question importante.
00:53 On part d'une phrase dans laquelle le président dit qu'il ne faut rien exclure,
00:56 qu'il faut maintenir une ambigüe stratégie
00:58 dans un contexte inflammable.
00:59 À la Russie, mais une phrase qui a le mérite de rappeler une évidence.
01:04 Détourner le regard de ce qui se passe en Ukraine.
01:06 Personne ne dit cela.
01:08 Entre détourner le regard et avoir des troupes au sol,
01:10 c'est-à-dire une confrontation directe.
01:12 La Russie menace d'une troisième alerte sur une troisième guerre mondiale.
01:15 Le président de la République n'a pas dit qu'il voulait envoyer des troupes belligérantes
01:18 quand il dit qu'on ne peut pas exclure les troupes au sol.
01:20 Il parle aussi bien d'instructeurs,
01:22 de gens capables d'aller conduire et accompagner.
01:24 Donc on avait mal compris.
01:25 Mais je ne dis pas ça.
01:26 Je dis que la phrase est suffisamment large
01:29 pour, dans le cadre d'une ambigüité stratégique
01:31 qui fait partie des armes dont nous avons besoin vis-à-vis des Russes,
01:34 bien insister sur le fait que notre soutien aux Ukrainiens,
01:37 il est potentiellement sans limite.
01:40 [Musique]
01:43 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

Recommandée