Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national, réagit à la prise de parole d'Emmanuel Macron sur les enjeux du soutien français à l’Ukraine, au cours de laquelle le président de la République a notamment dénoncé ceux "qui font le choix de la défaite" et "décident de ne pas soutenir l'Ukraine"
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Emmanuel Macron, dans son interview, s'en est pris à ceux qui posent des limites au soutien à l'Ukraine.
00:06 Je rappelle que votre groupe s'est abstenu concernant l'accord bilatéral entre la France et l'Ukraine il y a quelques jours.
00:11 Ceux-là, dit Emmanuel Macron, font le choix de la défaite. Vous faites le choix de la défaite, Laurent Jacobelli ?
00:17 Alors, pour être très franc, on ne s'est pas senti visé, puisque très clairement, nous souhaitons que l'Ukraine
00:23 retrouve ses frontières, retrouve sa souveraineté et son indépendance. Non, clairement, nous ne faisons pas le choix de la défaite.
00:28 En revanche, nous ne faisons pas non plus le choix du jusqu'au-boutisme.
00:31 Vous n'êtes pas senti visé ? Vous évoquez souvent les limites, les lignes rouges, le fait de ne pas vouloir envoyer des armes offensives,
00:38 le fait de refuser l'entrée dans l'OTAN, dans l'UE. Ça, c'est des lignes rouges.
00:42 Si je peux vous répondre, oui, en effet, il faut des limites pour éviter l'escalade. L'escalade qui pourrait nous conduire au pire.
00:49 Le pire, ce serait d'envoyer les fils et les filles de France à les combattre en Ukraine. Vous savez, nous avons mis des limites,
00:56 mais ces limites, elles sont raisonnables, elles sont sensées et elles encourageront au contraire le retour de la paix.
01:01 La première limite, c'est effectivement que l'Ukraine ne rentre pas dans l'UE. Je crois que c'est une limite importante parce que nos agriculteurs
01:09 ne pourraient pas s'en remettre et ça n'aiderait pas une seule seconde. L'Ukraine a retrouvé ses frontières.
01:14 Deuxièmement, qu'elle ne rentre pas dans l'OTAN parce qu'avoir un pays en guerre qui rentre dans l'OTAN, c'est déclencher l'article 5
01:20 et ça nous amènerait vers le pire. Et la troisième limite, c'est de ne pas envoyer de troupes françaises combattre en Ukraine
01:26 parce qu'une fois encore, nous ne souhaitons pas un enlisement du conflit, pire, une accélération du conflit.