Emmanuel Macron s’est exprimé jeudi soir sur les enjeux du soutien français à l’Ukraine, après ses propos n’excluant pas l’envoi de troupes occidentales sur le territoire ukrainien
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00:00 -Mais par notre passé, nous avons déjà connu des régimes qui tuaient les opposants chez eux,
00:06 avaient des dérives autoritaires et avaient la volonté de conquérir tout ce qu'on les laissait conquérir.
00:10 -Donc Poutine ne s'arrêterait pas là s'il gagnait cette guerre.
00:13 -Et je crois que ce que je dis là est un consensus complet, du président Biden au chancelier allemand,
00:19 tous les dirigeants de l'Europe disent ce que je dis là.
00:21 -Donc seule la force, notre force, français, européen, l'OTAN, je ne sais pas, peut l'arrêter, peut le stopper.
00:27 Il faut stopper en Ukraine.
00:28 Aujourd'hui, il faut avoir, pour reprendre une vieille formule de Churchill, le nerf de la paix.
00:36 Vouloir la paix, ce n'est pas choisir la défaite. Vouloir la paix aujourd'hui, ce n'est pas laisser tomber l'Ukraine.
00:42 -C'est faire la guerre ? -Vouloir la paix, non. C'est d'être crédible, d'être fort et prêt pour nous adapter au choix que la Russie ferait.
00:51 Et donc si la guerre venait à s'étendre en Europe, ce serait le seul choix et la seule responsabilité de la Russie.
01:02 Mais décider, nous, aujourd'hui, d'être faibles, décider, nous, aujourd'hui, que nous n'y répondrions pas, c'est déjà être dans la défaite.
01:12 -Pourquoi vos homologues ne le disent pas ? -Et ça, je ne le veux pas.
01:14 Mais contrairement à ce que vous voulez croire, beaucoup de mes homologues m'ont suivi.
01:17 Quelques jours après, à Prague, à côté de moi, le président tchèque a dit exactement la même chose.
01:27 Vous aviez ici même, il y a quelques jours, le président lituanien. Il a dit lui-même que toutes les options doivent être ouvertes.
01:32 Il a même obtenu un mandat de son Parlement pour envoyer des trucs.
01:35 -Ca veut dire que vous les avez convaincus ? Vous êtes en train d'envoyer avec vous les Etats ?
01:39 -Mais comme on l'a fait à chaque fois. En mars 2022, à Versailles, nous avons décidé un agenda stratégique, l'agenda pour l'autonomie stratégique de l'Europe.
01:52 On l'appelle encore l'agenda de Versailles. Il vaut encore et nous avons été aux avant-gardes.
01:57 On a eu le débat sur la possibilité de reconnaître la candidature de l'Ukraine pour rentrer dans l'UE. Il n'y avait pas grand monde.
02:07 Deux mois après, j'allais en train à Kiev avec le chancelier Scholz, le président du conseil de Ragi, le président de Roumanie.
02:15 Et nous disions à tous les trois avec le président Zelensky que nous étions pour. Et nous décidions dans le conseil suivant que ce serait le cas.
02:22 Les choses bougent. Il faut simplement les mettre en mouvement par lucidité et parce que c'est ma responsabilité.
02:30 Et ce que je veux vous faire toucher du doigt, c'est que ma responsabilité, c'est la sécurité des Français et la défense nationale.