• il y a 9 mois
Après un point sur les mesures et une réunion avec les syndicats, Emmanuel Macron prévoit pour l'instant de déambuler. Reste à savoir si son appel au calme a convaincu. À 10h, l'ouverture du Salon n'a toujours pas été lancée. Les visiteurs attendent dehors depuis presque une heure.

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Transcription
00:00 Oui, vos informations sont bonnes, Ronald, nous sommes effectivement avec Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération Paysanne.
00:05 Vous étiez, il y a un peu moins d'une heure, dans ce petit déjeuner autour du Président de la République et des autres syndicats agricoles.
00:12 Question simple, est-ce que, à l'occasion de ce petit déjeuner, il vous a demandé, s'il était opportun ou non de déambuler,
00:19 est-ce que vous pensez que dans les minutes qui viennent, il va enfin aller inaugurer ce salon de l'agriculture et aller au contact des agriculteurs ?
00:26 Je ne sais pas exactement ce qui va se passer, ça semble compliqué quand même qu'il puisse déambuler,
00:32 puisqu'à l'issue de ce petit déjeuner, ce temps de travail avec les syndicats qui a permis de se dire des choses,
00:38 qui nous a permis d'entendre des annonces importantes pour nous autour du prix plancher pour les agriculteurs,
00:45 à l'issue de ce petit déjeuner, il y a eu un temps avec la presse, et ensuite on a senti un moment de flottement,
00:50 et une proposition qu'il reçoive, qu'il puisse échanger avec une quinzaine, vingtaine de paysans de chaque syndicat,
00:56 pour poursuivre le dialogue, et peut-être en remplacement d'une déambulation dans les allées.
01:01 C'est-à-dire, pour bien comprendre, il vous a demandé, par exemple vous, à la Confédération Paysanne,
01:04 de faire venir une vingtaine de vos syndicalistes pour un échange, une sorte de mini grand débat,
01:11 pas forcément devant les caméras, qui pourrait se substituer à cette déambulation ?
01:14 C'est comme ça qu'on l'a compris, c'est quand même un grand flou là, au moment où on se parle de tout ce qui se dit, tout ce qui se vit,
01:21 mais effectivement il nous a demandé à l'ensemble des syndicats de fournir vingt noms pour un dialogue, un échange,
01:27 probablement hors caméra, ça je ne saurais pas trop vous dire.
01:30 Un tout petit mot, est-ce qu'il serait raisonnable qu'il déambule, ou est-ce qu'au fond vous lui dites,
01:35 compte tenu de la colère, compte tenu du niveau de tension, il vaut mieux, ce que nous disait le vice-président de la FNSEA,
01:41 Naila et moi il y a quelques minutes, il faut qu'il retourne à l'Elysée ?
01:45 Je n'ai rien à lui dire de ce qu'il a à faire, mais effectivement ça semble extrêmement compliqué,
01:50 il a amené des annonces, un pas de plus vers des annonces peut-être pour de nature à répondre à la colère des paysans,
01:57 mais c'est manifestement pas suffisant pour apaiser aujourd'hui les tensions qu'on voit aujourd'hui.
02:01 Mais en ce moment-là vous me disiez, hors antenne, il y a quelques instants que vous l'aviez senti stressé le président au cours de ce petit déjeuner.
02:06 Oui, et ses équipes de sécurité encore plus effectivement.
02:09 Pourquoi ? Parce qu'il se sait attendu ?
02:11 Bien sûr qu'il se sait attendu, qu'il sait en toute honnêteté que les réponses qu'il peut apporter aujourd'hui
02:18 sont pas de nature à pouvoir faire, il l'a dit, c'est ses mots, à faire atterrir la crise aujourd'hui effectivement.
02:24 Il dit que ça ne se résoudra pas en quelques heures au salon.
02:26 C'est ça, exactement.
02:28 Mais vous lors de cet échange vous avez été convaincu par sa sincérité, son changement peut-être d'écoute sur la question agricole ?
02:36 Moi ce que j'ai entendu ces 3-4 annonces qu'il nous a fait et qu'il a fait à la presse, je le redis ici, pour nous il y a une avancée importante sur les prix planchers,
02:43 sur la trésorerie.
02:44 Sur les prix planchers, qui est essentiel pour nous, de se dire la compétitivité ça détruit les paysans, à l'aune de la compétitivité il faut que ça cesse d'écraser les producteurs en les payant en dessous du prix de règle.
02:57 Nous on a entendu ça, c'est un grand chantier.
02:59 Les prix planchers, Laurence Marandela, qui ont toujours jusqu'à aujourd'hui été écartés par la majorité présidentielle.
03:05 Je crois qu'il y avait une proposition de loi à la France Insoumise qui avait été soumise à la représentation nationale, la majorité présidentielle a voté contre.
03:11 J'ai le souvenir du ministre de l'agriculture Marc Fenault qui parle d'une mesure démagogique.
03:15 Comment est-ce que vous comprenez ce changement de pied ?
03:18 Peut-être qu'il y a un début de compréhension que le coeur des difficultés du système agricole français, ce qui tue des paysans, ce qui fait disparaître des paysans, c'est la question du revenu et définitivement du prix.
03:31 Peut-être qu'on commence à avoir un début de compréhension qu'il faut absolument protéger l'agriculture et la sortir des strictes lois de la compétitivité et du libéralisme.
03:42 Peut-être qu'on en est là.
03:43 Je vous repose la question parce que le chef de l'État a aussi évoqué une crise de confiance et on a entendu beaucoup d'agriculteurs dire "on ne croit plus les promesses politiques".
03:49 Est-ce que vous au cours de ce petit déjeuner vous êtes ressorti en disant "je le crois Emmanuel Macron" quand il dit que les choses vont changer ?
03:55 Je crois qu'il y a un chantier qui va démarrer. Sur quoi il aboutira ? Est-ce que c'est le niveau du prix plancher qui est nécessaire pour les paysans ?
04:02 Ça aujourd'hui je ne peux pas le dire. On va dire qu'on croit qu'il y a un chantier qui démarre.
04:05 Vous restez vigilante ?
04:06 On est extrêmement vigilants bien sûr.
04:07 Merci beaucoup Laurence Marandola. Je rappelle que vous êtes porte-parole de la Confédération paysanne.

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