Quelques minutes après l'arrivée d'Emmanuel Macron porte de Versailles, quelques dizaines de manifestants présents sur place ont forcé une grille et ont pénétré dans l'enceinte du Salon de l'agriculture. Des bagarres ont éclaté avec le service de sécurité.
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00:00 Écoutez, on est de moins en moins sûr que le président sera vraiment en mesure de couper ce ruban.
00:04 Tout simplement parce que je me trouve précisément à l'endroit où cette inauguration doit avoir lieu,
00:09 effectivement aurait dû avoir lieu d'ailleurs il y a de longues minutes maintenant.
00:13 Si vous regardez sur les images d'Arnaud Pétier, vous voyez que les manifestants sont à quoi ?
00:18 Allez, 20, 30 mètres à peine.
00:20 Et la sécurité que vous voyez devant moi, ce sont, c'est la dernière ligne en quelque sorte,
00:25 ce sont les agents du GSPR, le service de sécurité de la présidence de la République.
00:30 Ça n'arrive jamais, si vous voulez, que les manifestants se rapprochent à ce point de ce service du GSPR,
00:36 qu'ils soient à ce point menacés.
00:39 Alors pour l'instant, ce sont des cris, des huées, il n'y a pas de violence à proximité.
00:43 Mais on est dans une situation absolument inédite sur un déplacement du président de la République.
00:48 D'ailleurs, vous avez vu l'émotion d'Emmanuel Macron tout à l'heure lorsqu'il a répondu à nos questions.
00:52 Et franchement, dans le brouhaha, dans le bruit, dans les violences possibles,
00:56 vous voyez encore la sécurité qui court, qui se rapproche, qui essaye de renforcer ce dernier rang ici,
01:03 juste avant le ruban qui doit être coupé dans les minutes qui viennent par Emmanuel Macron.
01:07 On a du mal à imaginer Emmanuel Macron arriver là tout de suite.
01:11 Et puis d'ailleurs, il a rappelé, il veut que ce salon se passe dans le calme, c'est sa priorité.
01:16 Et sa venue ne serait pas un facteur de calme.
01:19 Au contraire, ça provoquerait certainement de la colère et du désordre supplémentaire.
01:23 – Je vous avais assisté à des centaines de prises de parole d'Emmanuel Macron.
01:27 Et il y a plusieurs éléments qui nous ont frappé sur celles à laquelle on vient d'assister.
01:31 C'est la colère à laquelle vous faisiez allusion, qui est une colère rare chez le président.
01:35 Et puis il avait des notes aussi.
01:37 Et ça, ça dit quelque chose de la tension et du caractère délicat de ce qu'il devait dire.
01:45 – C'est vrai, la colère d'abord, on l'a vu littéralement les larmes aux yeux.
01:50 J'étais en face de lui et à un moment notamment
01:52 quand il a évoqué ce dossier sensible des soulèvements de la terre.
01:55 Vous savez, cette invitation qui apparemment n'a pas été lancée par le président de la République
02:00 mais qui serait une erreur de communication de ses conseillers.
02:04 Il est entré dans une colère noire que personnellement je n'avais jamais vue.
02:09 Et il avait les larmes aux yeux Emmanuel Macron.
02:12 Ces notes, c'est vrai que c'est important de le souligner.
02:14 Il n'en a jamais ou pas.
02:16 En tout cas, quand il les a, il ne les suit pas.
02:19 Et c'est vrai que là, dans ce moment de grande tension,
02:21 il s'est appuyé longuement sur ces notes qu'il avait rédigées lui-même.
02:25 D'ailleurs, on a bien vu que c'était son écriture sur ces petites feuilles de papier.
02:30 Voilà, il y a eu une situation inédite.
02:32 Très franchement, dans l'entourage du président de la République,
02:35 on voit aussi des visages assez blêmes depuis tout à l'heure.
02:38 Tout le monde a un peu envie d'en finir.
02:40 Et c'est vrai qu'on attend finalement le moment où le président dira,
02:45 ou ne dira pas d'ailleurs, s'il maintient ou s'il annule cette visite.
02:49 On s'oriente plutôt vers une annulation
02:52 ou une visite extrêmement raccourcie dans le contexte.