Des dizaines d'agriculteurs ont forcé l'entrée du salon de l'agriculture pour tenter d'approcher Emmanuel Macron malgré le service d'ordre.
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00:00 Oui, je peux vous confirmer, ils sont en train de venir jusqu'à nous ces gaz lacrymogènes.
00:05 Alors, je n'ai pas vu d'usage de grenades lacrymogènes, peut-être des petites gazeuses, mais effectivement, je vous le confirme, au milieu des bêtes, dans ce salon de l'agriculture,
00:18 on est en train de respirer du gaz lacrymogène qui a probablement, très probablement été utilisé pour repousser ces agriculteurs.
00:28 Certains ont quand même réussi à passer la ligne de force de l'ordre. Je vois que ce sont des gendarmes mobiles maintenant qui tiennent cette ligne.
00:36 Et voyez, monsieur, qu'est-ce qui s'est passé là ?
00:39 Eh bien, ils nous ont gazés, c'est une honte !
00:41 Vous avez essayé de forcer le passage ?
00:43 On n'a rien forcé, ils ne veulent pas nous laisser passer.
00:45 Pourquoi vous voulez passer ? Qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:47 On veut se faire un tan, c'est tout.
00:49 Entendre du président de la République ?
00:51 Oui, exactement.
00:52 Vous allez continuer là, toute la journée, s'ils le font ?
00:56 Toute la journée, on est là pour le week-end, on y reste.
00:59 Qu'est-ce que ça vous fait de voir des gendarmes mobiles et des forces de l'ordre ?
01:02 C'est la première fois qu'on voit des gendarmes au salon de l'agriculture. C'est une honte.
01:07 Le salon de l'agriculture, on est chez nous, c'est pas à lui.
01:10 Merci. Vous voyez, il y a encore pas mal de personnes ici qui sont devant ce point de fixation avec des huées qui reprennent constamment ici.
01:21 On est chez nous, c'est pas à lui. Voilà des choses qu'on entend beaucoup dans la bouche de ces agriculteurs qui sont là,
01:26 qui sont extrêmement en colère. Des casques, des boucliers, des forces de l'ordre, des gaz lacrymogènes.
01:32 Alors, c'est des petites gazeuses, nous disait David Dunal.
01:35 Ça veut dire que ce sont des fonctionnaires ou des agents des forces de l'ordre qui ont fait usage individuellement des petites gazeuses
01:41 qui constituent leur équipement de maintien de l'ordre.
01:44 Ces images sont inédites, on l'a dit tout à l'heure avec Benjamin Duhamel.
01:48 Est-ce que le mieux dans ces conditions, Antoine Armand, n'est pas que le président prenne la parole et dise
01:54 "Les conditions ne sont pas réunies pour une visite dans le calme. Je reviendrai, mais là, il faut que je m'en aille."
02:00 C'est pas évidemment à moi de vous le dire, mais pour rebondir sur ce que vous venez de dire,
02:05 je pense qu'il faut qu'on en tire quelques leçons, pour le dire de manière très humble.
02:11 Ce qui s'est passé depuis 48 heures, le fait que les interprofessions aient pu se dire
02:18 "On va peut-être se retrouver côte à côte, nous qui produisons avec ceux qui cassent,
02:23 nous qui nourrissons à côté de ceux qui nous stigmatisent dans un pays où un agriculteur se suicide tous les deux jours."
02:29 Ça a été insupportable. J'ai reçu beaucoup de messages depuis deux jours.
02:33 Ça a été vécu comme une insulte.